if i die young bury me in satin

LAY ME DOWN ON A BED OF ROSES ☆

Assise en tailleur sur son lit, elle laissait son regard se perdre dans la pièce. Admirant les diverses photos accrochés sur les murs, les bouquins qu'elle n'avait pas touchés depuis une éternité, les souvenirs de son adolescence entreposés sur le bureau où elle avait l'habitude de dessiner. C'était bizarre d'être ici, chez ses parents, sans sa propre chambre. Elle avait l'impression de ne pas y avoir remis les pieds depuis une éternité et pourtant, tout était à sa place, comme si rien n'avait changé. Mais tout était différent dans le fond, surtout pour elle. Alors elle avait choisit cet endroit parce que dans tout ceux présent au monde, il avait toujours été celui dans lequel elle se sentait le plus en sécurité. Elle se rappelait les confidences avec son double, les rires avec sa petite soeur et surtout l'amour que ses parents avaient pu lui porter. Mais même ça ne suffisait plus. Elle avait lâché prise Kaya. Elle s'était raccrochée pendant trop de temps à une branche fragilisé qui avait cassé net quand Nicholas lui avait fait la confession. Kaya, elle vivait pour l'amour. Elle vivait par amour et pour lui. Et à cet instant précis, elle savait que plus rien ne pourrait lui donner la force de continuer. D'un geste distrait, elle essuyait une larme roulant sur sa joue rebouchant alors le stylo qu'elle venait d'utiliser. Minutieusement, concentrée sur ses gestes, elle pliait les bouts de papier de son calepin préféré avant d'écrire tour à tour les noms. Ceux à qui les mots étaient destinés. Margot, Sofia, Asia, Nicholas.

margot :
J'voudrais vraiment que tu te battes pour ce que tu mérites mon amour. Je sais que ça peut paraître lâche parce que moi, j'ai abandonné mais tu n'es pas moi. T'es bien plus forte que ça et je sais que t'arriveras à surmonter cette épreuve parce que c'est ce que tu as toujours fait. Entoure toi des bonnes personnes, crois en toi surtout parce que peu importe l'endroit où je serais, je n'aurais de cesse de croire en toi. Prends soin de papa et maman, je compte sur toi pour leur faire comprendre que rien n'est de leur faute. Et ce n'est pas de la tienne non plus, je t'interdis une seule seconde de penser ça. N'oublies jamais que je t'aime et que cet amour perdurera. Je t'aime plus haut que les étoiles, d'une force plus grande que l'univers.

sofia :
Je sais d'avance que tu ne comprendras pas et je ne te demande pas de le faire. Sûrement que tu m'en voudras et t'auras toutes les raisons de le faire mais je sais que je continuerais à vivre à travers toi et que ma vie n'aurait jamais été la même si je n'avais pas pu tout partager avec toi. Je sais aussi que dans le fond, tu es la plus apte à finalement me laisser partir pour de bon parce que tu me connais mieux que personne et tu sais que j'avais atteint les limites depuis longtemps. Prends soin de Margot S', elle aura besoin de toi. Même si elle te repousse, soutiens là. Et souviens toi que nous sommes un et que je vivrais toujours à travers toi. Avec tout mon amour, K.

Asia :
Toi.. Je te connais par coeur, tu le sais ? Et je sais qu'à cet instant précis, tu me détestes du plus profond de ton être. Je sais que t'es en colère contre moi et peut-être même que tu vas déchirer cette lettre en mille morceaux. Peut-être aussi que tu ne la lieras pas. C'est ça avec toi, t'es imprévisible. Mais si jamais un jour tu trouves le courage de me pardonner. Si jamais un jour tu arrives à comprendre j'voudrais que tu te souviennes que t'es la meilleure chose qui ait pu m'arriver. Etre ta meilleure amie, t'avoir à mes côtés.. Tu as rendu ma vie plus belle, moins monotome et je serais toujours fière d'avoir réussi à attirer ton attention. N'écoutes pas ce qu'on peut dire sur toi parce que tu restes la personne la plus merveilleuse qu'il m'ait été donné de rencontrer et pour rien au monde je ne changerais cette amitié.

Nicholas :
Il aurait été injuste que je m'en aille sans un mot, sans rien. Je ne suis plus en colère, je veux que tu le saches. Puis je te pardonne aussi et j'espère qu'au fond de toi, tu trouveras la force de me pardonner à ton tour. Probablement que c'était écrit tout ça, peut-être que je n'étais juste pas assez forte pour me battre pour toi. J'ai atteint un point de non retour, j'ai plus l'envie ni la force d'essayer mais je te souhaite sincèrement d'être heureux. Après tout, tu le mérites. Ne te blâmes pas, ne devient pas le martyr de cette situation. Le problème est toujours venu de moi et ce n'est pas de ta faute. Je t'aime Nicho, envers et contre tout. J'ai résisté autant que j'ai pu et je veux que tu saches que mes derniers souffles seront pour toi. Tu resteras à jamais mon âme soeur, ma plus belle histoire, l'homme de ma vie.

Inspirant un grand coup, la rousse finissait par se lever déposant les enveloppes sur le bureau, bien en évidence. Téléphone à la main, elle éteignait celui-ci refusant de voir le moindre message susceptible de la faire changer d'avis. C'était trop, elle lâchait prise, elle avait assez donné. S'asseyant sur ton tapis mauve, elle ouvrait le petit sac en faisant tomber une quinzaine de boîte qu'elle avait réunit sur les derniers jours. Et une par une, elle les ouvraient laissant tomber les cachets sur le sol. Des blancs, des jaunes, de tout. Un bien mauvais mélange surtout. Une dernière inspiration et elle se lançait finalement. Un, deux, dix. La totalité. Et doucement elle s'allongeait sur le sol, sa vision se brouillant petit à petit. Elle n'avait plus qu'à attendre. La fin, la libération.

Panique. Ce sentiment qui vous prend aux tripes, vous donne mal partout, mais surtout mal au coeur. Ce cœur qui tout à coup bat très fort, la poitrine vous fait mal, vous vous sentez étouffer. Autour de Margot, tout s'embrouille, alors qu'elle sent le regard d'Eliot posé sur elle, la pression de sa main qui serre la sienne, et qui pourtant, semble si lointaine en même temps. Les images deviennent floues ou semblent irréelles. Elle ne voit que l'écran de son téléphone qu'elle martelle avec frénésie, envoyant des sms tour à tour à ses contacts. Sofia. Nicholas. Asia. Kaya. "Kaya, réponds au téléphone." énième sms à sa soeur, qui ne répond pas. Et Margot, elle se retient de jeter son portable contre la fenêtre du taxi, alors qu'elle se passe en revue mentalement les endroits où peut se trouver Kaya. Elle reçoit un nouveau message, de Nicholas. « Elle est pas à leur appartement ... » qu'elle murmure en appuyant sa tête contre l'épaule d'Eliot, anxieuse. Elle ne lui répond plus, son mari ne sait pas où elle est, sa meilleure amie non plus... Quelque chose ne va pas. Elle le sent, Margot, elle a cette putain de mauvaise intuition qui lui tord le ventre, qui lui noue les entrailles. Et sans un mot à Eliot, elle se penche vers le chauffeur de taxi, pour lui donner l'adresse de chez ses parents. Leurs parents sont absents, partis en vacances en Floride tous les deux, Sofia n'est pas là, Margot non plus... Or, les trois soeurs Weasley ont toutes un double des clés de leur maison d'enfance, même en ayant quitté le domicile familial. Juste au cas où.

Les rues défilent, à une vitesse affolante, et pourtant, pas assez vite pour Margot qui trépigne sur place, envoyant des messages à Asia pour lui indiquer la direction qu'elle prend. Elle promet à Nicholas de lui dire dès qu'elle la trouve, mais tout ce à quoi elle pense, c'est à Kaya. Kaya, qui lui a dit que tout allait bien il y a quelques jours encore. Kaya qui lui avait envoyé des messages qui ressemblaient beaucoup trop à des adieux. Kaya, sa grande soeur, avait besoin d'elle, pendant que Margot se prélassait sous le soleil du Laos avec son petit ami. Et elle culpabilise, Margot, priant intérieurement pour se faire de fausses idées.

Elle est encore au croisement de la rue où elle habite que déjà, elle sort ses propres clés de son sac, ses mains tremblantes. Elle pourrait ouvrir la portière et sauter en route si elle le pouvait, tant elle a peur, Margot. Et dès que la voiture s'immobilise, elle ouvre la portière, laisse Eliot derrière elle, pousse la porte en fer forgé pour courir dans l'allée jusque la porte d'entrée. La clé entre, tourne, bloque. Porte ouverte. « Kaya ? » Le silence plane. Et Margot, elle laisse la porte grande ouverte, elle entend même pas Eliot qui l'appelle derrière elle, entrant dans la maison qu'elle arpente de pièce en pièce.

Salon, vide. Cuisine, salle à manger, vides. Son angoisse escalade, à mesure qu'elle découvre le rez-de-chaussée désert. « Kaya, c'est Margot! » Son coeur bat si fort qu'elle vacille au moment de tourner dans les escaliers, dont elle gravit les marches en courant. Poussant la porte de la chambre de sa soeur en premier. Et là, c'est son monde entier qui s'écroule. Des boites, plein de boites de médicament. Et la chambre, si jolie, si simple de sa grande soeur, semble pratiquement intacte. Excepté le corps inerte de Kaya, allongée sur son tapis. Le cri s'étouffe dans sa gorge, avant qu'il ne passe.

« KAYA! Non, non, non! »

Elle se précipite, tombe à genoux, attrape sa grande soeur si frêle, si maigre, si fatiguée. Elle n'a pas été là. Elle n'a pas été là, Margot, et elle était en train de la perdre. « S'il te plait, non, reste avec moi.. » Elle essaie d'avoir une réaction quelconque, mais rien ne vient. Rien, rien que le silence, et les sanglots de Margot, dont les larmes affluent le long de ses joues pour venir s'écraser sur le tapis. « RESTE AVEC MOI PUTAIN! » Et elle la tient serrée contre elle, tente de la mettre en position latérale de sécurité tout en sortant son téléphone de sa poche. 911 emergency, quel est votre problème? Et elle hurle presque son adresse, Margot, alors qu'elle dit: « Ma soeur a fait une tentative de suicide. J'vous en supplie.. J'vous en prie, dépéchez vous. » Les secours raccrochent, et Margot s'adosse contre le lit de sa soeur, qu'elle garde contre elle, essayant désespérément d'avoir un signe de sa part. Un mot, une réaction, n'importe quoi. Elle entend du mouvement en bas, sans savoir de qui il s'agit. Eliot, Asia? Nicholas ? Les secours ? « J'ai besoin de toi Kaya.. me fais pas ça... » Ses mots sont étranglés dans sa gorge. Elle manque d'air. Ca ne peut pas être réel. C'est un putain de cauchemar.

bury me in satin — Incapable de rester sur place, sans aucune nouvelle de Margot, j'avais décidé de prendre les choses en main. Installé sur le canapé, face à une table basse complètement éclatée, mon visage se terrait dans mes mains afin de me concentrer. Où Kaya pouvait-elle se cacher, elle qui allait mal, elle qui n'acceptait plus rien dans sa vie actuellement ? Là où sa vie allait mieux. Là où elle était avant de me rencontrer. Chez ses parents ? Me redressant, un bond se fit dans mon rythme cardiaque et la peur de ne pas arriver à temps me prenait aux tripes. Attrapant mes clés, je fonçais dans le garage au sous-sol de cet immeuble pour récupérer ma moto. Qu'importe mon état d'ébriété, je ne voulais pas perdre une seconde. Casque sur la tête, je sortais et je faisais du bruit avec mon pot, jusqu'à atteindre la maison des Weasley, où on pouvait trouver un taxi qui était sur place. Margot était déjà là. L'avait-elle trouvée ? Telle est la question.

Montant les escaliers deux par deux, je montais directement dans la chambre de Kaya, celle qu'elle m'avait déjà fait visiter lors de nos quelques visites ici. “Kaya ? Margot ?” criais-je alors pour interpeller une des deux sœurs avant d'arriver sur le pas de la chambre, porte déjà ouverte. Et la scène qui se trouvait juste devant moi me faisait alors perdre toute notion de réalité, de temps, de tout. C'était irréaliste. Margot était assise au sol, tenant alors ma femme dans ses bras, lui parlant comme pour éviter qu'elle ne sombre dans une mort inévitable. La respiration haletante, j'étais témoin mais surtout immobile, incapable de faire quoique ce soit. Regard posé sur cette femme que j'aimais plus que tout, elle avait cédé à ses envies suicidaires qu'elle trainait avec elle depuis plusieurs semaines. Je le savais, je le savais et je n'avais rien fait pour la faire se sentir mieux. Je le savais et je l'avais laissée me quitter la veille. Elle était face à moi, inerte et je sentais mon cœur se briser littéralement. Elle avait tout abandonné. Sa famille, ses sœurs. Moi. Tout le monde. C'était sur cette pensée qu'une larme venait finalement s'abattre le long de ma joue, coulant. Vite accompagnée d'autres et toujours muet, j'étais incapable de la rejoindre, incapable de la toucher, de faire quoique ce soit. J'étais paralysé et je ne savais simplement pas quoi faire pour la sauver, moi qui l'avait trainé plus bas que terre.

Une angoisse comme elle n'en a pas vécu depuis cet attentat à la bombe. Ce sentiment d'impuissance qu'elle méprise par dessus tout. Parce que oui, Asia elle a eu beau envoyé une dizaine de message pour redonner de l'espoir à Kaya, avoir fait dix fois le tour de Boston, elle se doute qu'elle est en train de perdre le combat. L'italienne n'est pas dupe, c'est certainement trop tard mais elle refuse de baisser les bras, à la différence de Kaya. Elle est prête à refaire encore une fois le tour de la ville pour enfin trouver la rousse, la serrer dans ses bras et ne plus jamais la laisser partir. Asia a promis à Margot qu'elle la retrouverait et pourtant quand cette dernière a atteri sur le sol américain, il n'y avait toujours aucun signe de sa grande soeur. Les heures ont passés depuis et forcément la cinéaste qu'est Asia a commencé à se faire un millier de films dans la tête. Des scénarios auxquels elle ne voudrait pourtant pas pensé mais plus facile à dire qu'à faire. Margot la tenant au courant de l'avancée de ses recherches tandis que la ténébreuse faisait de même de son côté. Le dernier message de la Weasley, comme quoi elle allait faire un tour dans leur maison de famille, remontait déjà à près d'une heure. Beaucoup trop long au goût d'Asia. Prise d'un mauvais pressentiment ou d'une intuition féminine, appelez ça comme vous voulez, elle décida de s'y rendre aussi. De toute façon, la brune ne savait même plus où chercher. Elle espère sincèrement que la plus jeune des Weasley a vu juste. Arrivée devant la fameuse maison, elle y entre sans même avoir été invitée. A quoi bon ? Alors qu'elle pense l'endroit vide, elle entend de faibles murmures à l'étage. Ses talons claquent sur les marches en bois. A l'étage, elle distingue la silhouette de Nicholas face à ce qui semble être une chambre. Elle s'avance, le coeur palpitant. Rien que cette image l'effraye. Et lorsque son regard finit enfin par se poser sur la pièce, son sang ne fait qu'un tour. L'esprit de la belle s'embrume de colère, de souffrance, et de toute négativité possible en ce monde. Poussant Nicholas, en toute impunité, elle rejoint Margot et Sofia, en sanglots, pétrifiées devant cette scène d'horreur. Face à tant de désolation, le coeur d'Asia se resserre dans sa poitrine. Posant sa main sur le poignet de Kaya dans l'espoir de sentir son pouls. Faible signe de réconfort mais ô combien nécessaire pour que l'italienne n'explose pas telle une bombe." Il n'est pas trop tard. " Ca c'est moins sûre mais elle essaye de se convaincre de cela. Trop difficile pour elle de faire face à la silhouette inanimée de Kaya, elle préfère détourner le regard, rassemble les boites de médicaments, sachant pertinemment que les secours en auront besoin pour la soigner. Parce que oui il vont la soigner, il ne peut en être autrement. Asia ne permettra pas la mort de sa meilleure amie, elle qui pourtant semble tout perdre cet été." Va attendre les secours en bas. " dit-elle sèchement à l'attention de Nicholas, se retenant pourtant de ne pas l'encastrer dans un mur.

Elle entend plus rien, Margot, rien d'autre que son coeur qui martelle bien trop fort dans sa poitrine. Elle n'arrive même plus à voir le corps de sa soeur qui git, inconscient, entre ses bras, sa vue étant troublée par les larmes qu'elle ne cherche même pas à retenir. Elle le savait, elle l'a senti, et pourtant, elle est revenue trop tard. Elle a profité de ses vacances au Laos, de son petit ami, inconsciente de la douleur que pouvait endurer sa grande soeur, à des milliers de kilomètres d'elle. Et pourtant, elle pensait que tout irait bien. Elle était avec Nicholas, ce dernier avait retrouvé la mémoire... Tout aurait dû bien se passer, n'est-ce pas ? Ou bien essayait-elle seulement de s'en convaincre pour apaiser sa conscience ? Elle devine une silhouette dans l'entrebaillement de la porte, immobile, mais elle ne lève même pas les yeux pour voir de qui il s'agit, se contentant de passer ses doigts sur la joue de sa soeur, en essayant désespérément d'avoir un signe de vie de sa part. Elle ne réagit qu'au moment où Sofia se précipite auprès d'elle, tentant, tout autant en vain, de réanimer la troisième Weasley. « J'arrive pas à la réveiller, Sofia.. j'y arrive pas.. » murmure la plus jeune entre deux sanglots, les bras ballants, laissant Sofia attraper Kaya, toucher son visage, sans la moindre réaction. Elle ne sait plus quoi faire, Margot. Son regard oscille nerveusement entre son téléphone et ses soeurs, jusqu'à ce qu'une autre silhouette se profile dans la chambre.

« Asia.. » murmure la rouquine, tandis que l'italienne s'approche, pour venir, sans ménagement, prendre le pouls de sa meilleure amie, et annoncer: Il n'est pas trop tard. Les sanglots de Margot redoublent. Soulagement, tristesse, un tourbillon d'émotions. Elle ne sait ni quoi penser, ni comment penser clairement. Alors elle se redresse, croise le regard de Nicholas, la silhouette qu'elle n'avait pas encore identifiée, jusqu'à ce qu'Asia s'adresse à lui plus ou moins sèchement. Margot, elle, se contente de le regarder, des questions plein le regard. Pourquoi, Nicholas ? Pourquoi est-ce qu'elle en est arrivée là ? T'étais censé veiller sur elle, pourquoi elle t'a quitté ?

Puis, ses jambes la portent par automatisme. Elle étouffe, Margot, elle tient à peine sur ses jambes, Sofia s'occupant toujours de sa jumelle, Asia, elle, regroupant les multiples médicaments que Kaya a probablement ingurgités de manière aléatoire. « J'ai.. j'ai besoin d'air. » Elle a besoin d'air, et elle a besoin d'Eliot. Alors, quand elle devine le pas de son petit ami qu'elle a planté à la sortie du taxi, Margot dévale les escaliers, chancelant jusqu'à tomber dans ses bras. « Ne monte pas. » Qu'elle étouffe dans ses bras, incapable de contenir ses sanglots. Au loin, elle entend les sirènes de l'ambulance qui arrive déjà. L'ambulance qui tient la vie de Kaya entre ses mains.