LLEWEASLEY ft. @Eliot Llewellyn

secrets and lies

12 août 2017 - Lèvres pincées, sourcils froncés, Margot, elle savait qu'elle aurait pas du allumer cet ordinateur à la con. Et encore moins se laisser happer par certains sites du campus comme Cambridge's Secrets. A l'origine, elle parcourait à peine du regard, voyez vous, sauf qu'évidemment, il fallait qu'un nom lui attire le regard. Et le problème quand on a un petit ami au nom pour le moins original, c'est qu'on le repère au premier coup d'oeil, le Llewellyn, qui fait l'objet d'une annonce surprenante: Il aurait été vu à l'hôpital aujourd'hui même avec sa meilleure amie, qu'il aurait mise enceinte. Or, qu'est-ce qu'il lui a dit en partant ? "Hôpital, Anja, je t'expliquerais". Précis, tout ça. Et surtout, alarmant. Et elle qui planait sur un petit nuage depuis quelques temps, voit toutes ses angoisses lui revenir en masse jusqu'au visage, comme une putain de claque à laquelle elle ne s'était pas attendue le moins du monde. Est-ce que c'était vrai ? Est-ce qu'il avait mis une fille enceinte ? Et elle panique intérieurement Margot, elle panique sincèrement. Est-ce qu'il l'a trompée ? Est-ce qu'il a des sentiments pour elle dont il ne lui a pas parlé ? Est-ce qu'ils ont été ensemble avant leur histoire ?

Et elle commence à faire les cent pas, la rousse, elle va sur le balcon, en quête d'une bouffée d'air frais, et surtout, en se retenant follement d'aller à l'hôpital, dont elle connaîtrait presque le trajet par coeur maintenant. Sauf qu'à ce moment là, la porte s'ouvre, dévoilant un Eliot visiblement au bout du rouleau. Sourcils froncés, elle reste d'abord immobile, face à lui, incapable de décrypter ses traits, ses émotions, quoique ce soit. Et putain, ce que c'est frustrant. « Tu veux bien m'expliquer ? » Qu'elle demande, avec une pointe d'hostilité mélangée à de l'inquiétude dans sa voix. Puis presque aussitôt, incapable de se tenir, elle prend son téléphone ouvert sur la page de CS (parce que oui, en plus elle l'a relu sur son téléphone) pour le lui tendre. « T'as mis ta meilleure amie enceinte ? »

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12 août 2017 - Décidément, Eliot aura passé plus de temps dans cet hôpital que dans l’entièreté du Laos, pays censé être synonyme de vacances et de repos mais qui était bien loin de tout ça. Lessivé. Eliot était lessivé, par cette soirée dont il n'avait clairement pas prévu le début ni la fin. Anja enceinte. Ou du moins le pensait être. Dès qu'il avait reçu le sms de sa meilleure amie, Eliot avait rappliqué sans hésitation, laissant même sa petite-amie comme qui dirait en plan (et sans doute la tête pleine d'interrogations qu'il éclaircirait plus tard). Mais la connaissant, elle le comprendrait, il en était certain, elle ne semblait pas remontée en tout cas lorsqu'il lui avait expliqué brièvement avant de partir en flèche - juste confuse  et inquiète, sans doute. Il lui expliquerait lui avait-il dit, et c'est ce qu'il s'apprêtait à faire lorsqu'il rentrait enfin, au bout de quelques heures, à leur chambre, moralement épuisé. Il ne rêvait que d'une bonne nuit de sommeil, aux côtés de Margot, qu'il pensait retrouver endormie ou du moins tranquillement allongée. Ce n'était clairement pas le cas. Debout dans la chambre, elle paraissait agitée, se figeant et fronçant des sourcils quand Eliot referma la porte derrière lui. Ce dernier, préoccupé par sa soirée, ne remarqua pas de suite l'air semi remonté de sa copine mais ne s'immobilisa derechef lorsqu'il fit face à une rousse tout sauf accueillante. « Margot.. ? » Pas le temps de formuler une quelconque interrogation qu'elle attaqua, sous le regard plus que jamais perdu et las de fatigue du jeune homme. Expliquer ? Expliquer quoi ? Sa confusion devait se lire sur son visage dorénavant parce qu'à la seconde qui suivit, elle lui tendit son téléphone portable non sans joindre son geste avec une accusation qui lui fit presque faire une syncope. Quoi quoi quoi ? « Quoi ?! » T'as foutu ta meilleure amie enceinte ? C'était quoi ces conneries. D'un geste brutal, il attrapa le téléphone et lit ce qui se profilait devant ses yeux - yeux qui faillirent lui sortir de la tête à la fin de sa lecture. C'était. Quoi. Cette. Putain. De. Merde ?  « Qui a posté ça ? » Qu'il demanda simplement, subjugué par la quantité de connerie dans ce post. Il n'avait pas fait attention à l'identité du site, mais lorsqu'il remarqua l'adresse internet, il.. soupira. « Cambridge's Secrets, hein ? » Continua-t-il faiblement, las, en se passant la main sur son visage, sans répondre directement à la question de Margot étant donné que la réponse lui semblait évidente. A lui. Mais clairement pas à Margot.  « Tu crois réellement à ces conneries ? »

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Paumée, tournant en rond, elle serait bien capable de se remémorer par coeur chaque mot composant ce fichu article de Cambridge's Secret. Cette pute - ou cet enfoiré, qu'importe - a vraiment les oreilles qui traînent partout, et Margot, elle ne sait pas dans l'immédiat si elle doit s'en réjouir ou s'en agacer royalement. Mais elle arrête de penser - ou du moins, met son cerveau en pause brièvement - dès lors qu'Eliot arrive, et constate rapidement que la jeune fille est perdue, et passablement énervée, venant lui coller pratiquement son téléphone sous le nez. Et la première question qui lui vient, une fois sa lecture terminée, c'est de savoir qui a posté ça ? « Qu'est-ce qu'on s'en fout ? » Qu'elle demande, avec une pointe d'agacement dans sa voix. Une pointe de peur, aussi. Margot récupère son téléphone, qu'elle lance avec négligence sur son lit. « J'en sais rien, Eliot, tu disparais en panique, avec pour seuls mots clés "Anja" et "hôpital", et là je lis ça ? » Elle écarte les bras, l'air de dire que son désarroi semble assez compréhensible. Elle se passe à son tour une main sur le visage, croise les bras, tourne en rond avant de s'arrêter à nouveau en face d'Eliot. Soucieuse. Et franchement, franchement pas bien. « J't'en supplie, sois honnête avec moi Eliot ... Est-ce que c'est vrai ? » Parce que jusque maintenant, il ne lui a pas tellement fourni de réponse concrète, et ça ne fait qu'accentuer son angoisse. Rien de bon, en somme.

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Il ne manquait plus que ça, franchement. Qu'une saleté de rumeur sur Anja et lui circule impunément, juste parce qu'un ou une saleté d'étudiant(e) n'avait pas une vie assez remplie pour s'occuper que de la sienne et non de celles des autres. Bordel, sa soirée semblait aller de pis en pis. Et la cerise sur le gâteau ne fut pas une déception : Margot, semblant croire à ces balivernes et l’accueillant joyeusement avec des questions sonnant drôlement comme des accusations. Du moins, c'est ainsi qu'il le prit, à moitié sur les nerfs. Pour autant, il prit sur lui lorsqu'elle reprit son téléphone des mains, il prit sur lui et sa fatigue avant de répondre et souffler. « Je sais, je suis désolé, je n'aurais pas dû partir aussi hâtivement mais Anja était réellement paniquée, et à juste titre.. » Parce qu'en soit, l'article ne racontait pas que des balivernes - ce qui l'étonnerait toujours d'ailleurs sur la façon dont ces fouineurs soutirent leurs informations. Oui, elle avait eut peur d'être enceinte, oui, ils étaient à l'hôpital à deux pour avoir la conscience tranquille mais bordel non, il était loin d'en être le père. Ô grand jamais ! Et il était mi-offensé que Margot puisse penser ceci; même après qu'il ait qualifié l'article de "conneries", elle lui demandait de répondre honnêtement. Sérieusement ?  « Honnête ? T'as besoin d'une réponse honnête ? »  Répéta-t-il, malgré lui avec légèrement de dédain et un léger rire tout sauf joyeux. Il se passa la main dans les cheveux, frustré avant de poser ses yeux sur sa petite-amie. « Bien sûr que non, ce n'est pas vrai ! A quel moment j'aurais pu mettre enceinte Anja ? Quand j'étais en train de gésir sur un lit d'hôpital ? Quand j'étais avec toi, tous les soirs, je me faufilais en douce pendant que tu dormais pour aller la rejoindre ? Réfléchis un peu Margot ! » Il ne voulait pas être aussi brusque, il n'en avait pas l'intention mais la fatigue mélangée aux nerfs mélangés aux doutes de Margot sur lui, prirent le dessus. Et puis merde !

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Il s'excuse d'être parti en précipitation, et Margot déglutit, détourne les yeux. Comment voulez vous qu'elle ne panique pas, alors qu'il continue en disant qu'Anja était "réellement paniquée" ? « A juste titre, donc. » Qu'elle répète, perplexe, avant de demander de but en blanc à Eliot de lui donner une réponse honnête, franche. Ce qui de toute évidence ne semble pas au goût de son petit ami, qui prend la mouche. « Honnête ? T'as besoin d'une réponse honnête ? »  Le dédain dans sa voix ébranle la jeune fille, qui se contente de légèrement redresser la tête, et de la hocher, comme ultime provocation. Et il enchaîne les accusations, les reproches, retourne la situation à son avantage, comme si les soupçons de la rousse n'avaient pas le moindre sens. Elle recule d'un pas, l'air désabusé. « Parce que t'as pas l'impression que j'fais que ça, réfléchir? Putain! » Elle se tourne légèrement, retourne vers le balcon de la chambre d'hôtel, pour respirer un coup. Un grand coup, qu'elle inspire, le temps de se calmer... Comme elle peut. « T'aurais réagi comment, à ma place ? » Qu'elle demande, se doutant bien qu'Eliot n'est pas loin derrière elle. « Et me sort pas de connerie sur la confiance, ça t'a pas gêné de pointer ton meilleur ami du doigt à la MPH. » Il a suffit que Margot peigne sur le torse d'Elias pour qu'Eliot pète une crise. Alors là ... Elle soupire, puis se tourne pour faire face au brun, bras croisés. « Tu me dis que c'est pas vrai, je te crois. » Mais qu'il ne prenne pas son air désabusé parce qu'elle a douté de cette rumeur.

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« Non, c'est pas.. C'est pas ce que tu crois.. » Frustré. Il ne savait pas comment expliquer son départ brusque à Margot sans nourrir davantage ses doutes sur ses actions. Du moins, il savait mais en tournant dix fois sa langue dans sa bouche, il se rendait compte que chacune de ses excuses pouvaient être mal interprétés : "Elle avait besoin de moi", "Je devais y aller", "C'est ma meilleure amie" - mais Margot était ta copine Eliot. Pourtant, il pensait que sa relation avec Anja avait été claire et nette pour Margot, mais faut croire que non. Il soupira, souffla et se contenta alors de sa faible justification. Ce qui ne suffisait clairement pas à Margot qui lui en demandait plus. Et il lui répondit, il la lui donna sa réponse honnête. D'une façon un peu abrupte dû à sa fatigue mais il la donna. Son ton fit reculer Margot d'un pas et dès la seconde où il vit son expression, Eliot regretta d'avoir lâché ses nerfs, surtout lorsqu'elle explosa légèrement à son tour. Sa tête le tambourinait soudain, il n'avait clairement pas prévu de rentrer dans ces conditions. « C'est pas ce que je voulais dire, oublie. » Se massant les tempes un court instant, il sentit Margot s'éloigner et automatiquement, il s'avança dans la même direction, non sans avoir enlevé et jeté sa veste sur le lit. Sur le balcon, elle semblait tout sauf oublier ce qu'il venait de dire ceci dit, lui retournant la question et lui rappelant un événement assez récent qu'il pensait enterrer dans les annales. La MPH. « On n'était pas encore ensemble à la MPH, là, tu m'accuses subtilement de t'avoir trompé, je me trompe ? Ou du moins, cette pensée a dû te traverser l'esprit pour que tu sois autant tracassée. » Qu'il conclut, tentant d'être le plus calme possible, appuyé contre un mur. Il n'aimait pas cette discussion, il n'aimait pas la direction que prenait cette discussion, il n'aimait pas l'expression distante sur le visage de sa petite-amie. Petite-amie qui lui fit enfin face, sur le balcon, les bras croisés, signe de protection de soi-même, et calma légèrement l'ambiance de la chambre avec une trois mots : je te crois. Bien, il se sentait encore plus coupable.  « Margot.. J'ai pas envie de me disputer.. surtout pour un sujet si futile. » Doucement, il s'approcha d'elle et la rejoint sur le balcon, s'arrêta juste devant elle. « Anja est ma meilleure amie. Je serai toujours là pour elle. Tu es ma petite-amie, personne d'autre. » Plus doucement encore, il décroisa ses bras en prenant ses mains dans les siennes.

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Sa réaction est peut-être brusque, certes. Eliot ne lui a jamais donné la moindre raison de croire qu'il puisse vouloir la tromper, bien au contraire. Sauf que Margot, en amour, elle n'a fait que ça, collectionner les déceptions. Les trahisons, les départs, les abandons et les mensonges. Alors c'est plus fort qu'elle, comme un mécanisme d'autodestruction, elle peut pas s'empêcher de se dire que cet amour qu'il lui porte doit comporter un piège. Posée sur le balcon, elle écoute les arguments d'Eliot, qui ne lui suffisent pas, le brun précisant qu'à la MPH ils n'étaient pas ensemble, alors que là, oui, elle l'accuse de le tromper. « Je sais pas. Je .. j'y ai pensé, oui. » Autant être honnête. Elle le regarde, adossé sur son mur, elle, bras croisés, et elle veut bien le croire, sincèrement, mais elle assume avoir eu des doutes. Doutes qui ne sont pas sortis de nulle part. Finalement, c'est Eliot qui revient vers elle, venant doucement saisir ses mains. Après une brève résistance venant de la rousse encore un peu agacée, elle finit par se laisser faire, affichant une moue digne d'une enfant boudeuse sur son joli minois. « J'te crois, Eliot, c'est juste que .. » Elle soupire, baisse les yeux sur leurs mains, mains du brun qu'elle serre un peu plus fort dans les siennes. « ...j'suis pas forcément la fille la plus sûre d'elle qui soit, et lire ça, ça m'a fait péter les plombs. » Littéralement, elle avait dû se tenir pour ne pas jeter son ordinateur en lisant ces conneries. Après une brève hésitation, elle range son mauvais caractère, lâche les mains d'Eliot, et vient nouer ses bras fins autour du torse de son petit ami. « Qu'est ce qu'elle a, du coup..? » Parce que mine de rien, elle savait qu'il a quand même été la voir à l'hôpital, sa meilleure amie.

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Dire qu'il n'avait été quelque peu offensé par les accusations de Margot serait un mensonge. Evidemment qu'il avait légèrement offensé - chose qu'il ne montrait pas de façon explicite mais son agacement rapide et son mini craquage pouvaient l'avoir trahi. Lorsqu'elle lui avoua qu'elle avait douté durant un instant de sa fidélité, pour autant Eliot se contenta de hocher la tête, compréhensif avant de s'avancer vers elle et tenter une approche plus douce. Et elle résista au début Margot, tête de mule qu'elle était mais finit par céder à son approche, une petite moue sur le visage - cette moue qui faisait fondre Eliot. Cette moue qui, en général, précédait une confession. « Hey, notre petit pari m'interdit de dire les trois petits mots auxquelles je pense.. » Il levait les yeux au ciel, amusé en repensant à leur pari. Nope, il n'avait pas oublié, même dans une situation comme celle-ci. « ..mais je n'en pense pas moins. Et, vu le temps que j'ai mis à t'avoir, tu penses que j'irai jeter tous ces efforts du jour au lendemain, d'une façon aussi stupide ? J'ai déjà trop sué pour toi. » Qu'il plaisanta doucement, réchauffant davantage l'ambiance froide de la chambre. Quand Margot l'enlaça de ses deux petits bras, il s'autorisa à souffler et vint encadrer son visage de ses deux mains, caressant au passage sa joue gauche. Elle était tellement belle, et s'emboîtait parfaitement dans ses bras qu'on croirait qu'elle a été faite pour lui. « Elle avait bel et bien peur d'être enceinte. L'article ne mentait pas entièrement.. et je me demande d'ailleurs comment ils ont su ça. » Il fronça légèrement des sourcils en repensant à ce problème-ci mais oublia vite lorsqu'il se rendit compte qu'il donna à moitié raison à CS, et pouvait re-réveiller les soupçons de Margot. « Enceinte d'Elias. Je précise, au cas où.. Donc je pense que tu peux facilement comprendre pourquoi elle a préféré m'appeler moi plutôt qu'Elias. » Clairement, tous deux connaissaient assez bien Elias pour savoir qu'il aurait paniqué plus que de raison s'il avait été prévenu. Il se demandait d'ailleurs si Anja l'avait appelé étant donné qu'Eliot, dans sa hâte n'avait pas eu le temps - de préférence avant d'avoir lu ce foutu article.

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Elle comprenait qu'il puisse se vexer, sincèrement. Mais pour autant, elle ne regrette pas. Margot, elle vit par amour, comme ses soeurs. Si elle se ferme aux sentiments d'ordinaire, quand elle donne son coeur, ce n'est pas à moitié. Or, Llewellyn se l'était approprié en bonne et due forme. Malgré le fait qu'elle soit légèrement remontée, elle ne retint pas un sourire en coin en entendant le brun aborder leur petit pari, lancé au début du mois. Et s'il ne comptait pas craquer, Margot non plus. « A t'écouter, on pourrait croire que je suis les kilos qu'on a du mal à perdre, tu sais. » Elle mord sa lèvre inférieure, réprime un rire. Déjà, elle est plus détendue. Autrement, elle n'aurait pas commencé à lancer des idioties. C'est signe que Margot, elle va déjà mieux. Et elle aime le contact rassurant de ses doigts autour de son visage, de son pouce contre sa joue. Elle ferme ses grands yeux verts, Margot, alors qu'elle demande ce qu'avait Anja. Pour de vrai, bien sûr. Et dès le début de la phrase d'Eliot, la jolie rousse se tend, fronce les sourcils, rouvre les yeux au moment où il précise que le supposé père était Elias. « Elias ? Genre le Elias que je connais ? » Elle se doutait que c'était un queutard, celui là, mais ne pensait-il pas à se protéger ? « Et est-ce que c'était avéré, du coup? » qu'elle demande en fronçant le nez, ayant de lourdes difficultés à imaginer Caldeira pouponnant un nourrisson d'ici neuf mois. Puis sans crier gare, elle vient se hisser sur la pointe des pieds, chercher les lèvres d'Eliot contre les siennes. « Je les pense aussi, tu sais... » qu'elle murmure en reculant son visage doucement, esquissant un sourire léger avant de reprendre sa phrase: « ... les trois petits mots. »

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La tension s'était enfilée aussi vite qu'elle était venue et Eliot ne pouvait pas plus être ravi. C'était une preuve qu'ils avaient évolué, non ? Il ignorait quel avait été le but derrière cette publication, de s'en prendre à Anja et lui de cette sorte mais s'ils avaient pensé détruire Margot et Eliot, le plan était sans doute à revoir. Certes, l'article avait réussi à amener une tension qui se ressentait encore auprès de Margot quand elle fit une mini résistance à l'approche d'Eliot, mais celui-ci ne flancha pas, et ils finirent enveloppés dans les bras de l'un et de l'autre.  « Si tu parles de ces kilos qu'on garde à vie, tu peux êtres tous les kilos que tu veux sur moi. » Drôle de déclaration mais honnête - du Eliot tout craché - alors qu'il caressait doucement son visage en élaborant sur le sujet de la soirée, comme Margot le lui avait demandé. Anja, le pseudo bébé et Elias. Elias, le fameux pseudo père. Ce qui lui avait un fait un choc au début à Eliot, soyons honnête, et clairement, Margot avait la même réaction. Toute personne sainte d'esprit connaissant Elias le savait être un ami (et sans doute un amant) formidable mais l'imaginer père était sans doute.. surréaliste. « Yeap, lui-même. Notre Elias. Avec Anja.   » Il avait déjà eu du mal avec cette histoire avec ces deux-là, mais ce soir, c'était encore pire. Il ne s'en remettrait pas. Les imaginer ensemble le faisait malgré lui grimacer - comme ici, et honnêtement, il devait être aussi soulagé qu'Anja que ce n'était  que suspicion cette histoire. « Oh non non, elle n'est pas enceinte. On a échappé belle à un bambin mi-Elias mi-Anja. » Il continuait d'imaginer la scène d'un Elias père dans sa tête et nope - il ne s'y faisait pas. Heureusement, Margot le tira de ses pensées par un baiser surprise et une déclaration qui le fit sourire niaisement. Son mal de tête disparaissait miraculeusement rien qu'avec des baisers et des déclarations comme celles-ci de Margot, j'vous jure. Il se rabaissa alors pour accentuer le baiser - avant de s'arrêter net doucement et se relever, une légère grimace sur le visage. « Hm, mon cœur ? Qu'est-ce que tu as mangé au juste ? Parce que.. parce que tu.. hm.. » Comment balancer ça de but en blanc sans la vexer ? Surtout ce soir ? Il fit de mini gestes visant ses lèvres et les siennes, sa bouche. « ..on dirait que tu as mangé de la choucroute.. pourrie ? »