Oh oh .. J'ai peut-être fait une énorme bêtise. Pendant les cinq secondes que ce baiser à duré, j'ai eu le temps de voir des tas de choses. La version ou Alan me rend mon baiser de manière passionné, enroulant ses doigts dans mes cheveux et me plaquant contre la porte du local pour finir par m'arracher mes vêtements et me faire passer la pause la plus cool du monde .. Et la version ou il me repousse en me demandant pourquoi j'ai fait un truc pareil. Visiblement, Alan à préféré opter pour la deuxième option, pour mon plus grand malheurs.
Quand il me repousse, posant ses main sur mes épaules pour me faire faire un mouvement de recule, je sens que je vais passer un sale quart d'heure. Je porte alors immédiatement mes mains à ma bouche, faisant la tête d'une gamine prise sur le fait après avoir commis une bêtise. Je me sens vraiment con.  
« Je .. je suis désolée. Je croyais que c'était .. réciproque   »  
Certes Alan n'avait jamais fait de réflexion ou de gestes qui pouvait me laissée penser qu'il ressentait la même chose que moi. Mais avec une telle complicité et l'absence de signe contraire aussi, j'avais envisagé que peut-être il était trop timide. Le fait est qu'il ne m'avait pas non plus repoussé avant que je l'embrasse, alors qu'il savait sans doute ce que j'allais faire et qu'il avait eu un petit temps avant de me décoller de lui. Peut-être avait-il juste été surpris ?

Je me sens tellement conne. Comment j'ai pu imaginer une seule seconde qu'il voudrait de moi ou qu'il serait intéressé. Les images défilent sous mes yeux et je cherche à quel moment j'ai pu interpréter de cette façon une ses paroles ou un de ses gestes. Je porte mes doigts à ma bouche comme pour vérifier que j'ai bien osé faire ça. Habituellement, lorsque j'embrasse un homme il ne se fait pas prier pour demander plus. Mais Alan, je dois bien avouer que c'est la première fois qu'on me repousse de cette façon. Son "Comment t'as pu penser une chose pareille" me fait l'effet d'une gigle en pleine gueule ! Comment une fille comme moi à pu penser qu'un mec comme lui pouvait s'intéresser à moi c'est ça ? J'ai un mouvement de recule que même son "excuse moi" ne calme pas. Pendant l'espace d'un instant, j'ai l'impression de revivre à nouveau dans ces 10 ans de douleur, mais cette fois à la place de mon bourreau, parce que c'était moi qui venait de le forcer à faire quelque chose qu'il ne voulait pas. Oh et alors l’apparition de la copine me fait comme l'effet d'un glaçon dans le coup.
« Tu as une copine ? Oui en effet ça aurait été judicieux de m'en parler avant, histoire que je passe pas pour une idiote !    »  Comment j'avais pu être aussi bête ?

Je ne sais vraiment pas où me mettre. Je pensais qu'il était célibataire et surtout qu'il ressentait la même chose pour moi. Je ne m'attendais pas à un stop pareil et surtout à l'existence d'une petite amie. Je reste là ou je suis, je n'ose pas bouger. J'ai peur que si je fais un pas, il pense que je vais lui sauter dessus à nouveau. En même temps je n'ai qu'une seule envie, me sauver, prendre mes jambes à mon coup et partir le plus loin possible de son champ de vision. Je met mon visage entre mes mains, complètement perdue et mal au possible. Un amour mais pas celui là ? Un amour fraternel ? Mais comment il avait pu développer des sentiments fraternels à mon égard alors que moi je ressentais tout autre chose ! On avait vécu notre relation si différemment que ça ? Tout à coup, les mots qu'il prononce m'éclate au visage. « On oublie ça et on reprend comme avant ? ON OUBLIE CA ET ON REPREND COMME AVANT ? Mais t'es sérieux ? Mais non Alan on peu pas reprendre comme avant. Je peux pas oublier que je t'ai embrassé et je peux pas oublier les sentiments que j'ai pour toi ! T'as comprit ça ?  » J'avais la sensation qu'il ne mesurait pas la situation. Ce n'était pas un jeu, je ressentais des choses pour lui !

Je sentais mon visage rougir et chauffer. J'étais en colère, j'avais honte et je ne savais pas ou me mettre. Alan était un ami tellement précieux. Je ne savais pas comment l'expliquer mais notre amitié pouvait même dépasser l'entendement. Mais après ce qu'il venait de se passer j'étais hors de moi qui me demande de faire comme si de rien était. Je venais de lui avouer mes sentiments pour lui et comme ce n'était pas réciproque il voulait taire ça et faire comme si rien de tout ça ne c'était passé et je dois avouer que ça me blessait encore plus. « Je .. non tu sais très bien que je pourrais jamais renoncer à toi, enfin à notre amitié mais .. je vais avoir besoin de temps  » Les mots qui prononçait après me firent beaucoup de bien. Pour la première fois avec moi, Alan posait des mots sur ce qu'on avait tout les deux, ce qu'on partageait. On était pas très bavard sur notre relation, mais là savoir qu'il tenait autant à moi me fit du bien, mais je n'oubliais pas que je venais quand même de me prendre le râteau de ma vie et que visiblement nos sentiments n'était pas les mêmes. Sauf si .. « Alan, si il n'y avait pas ta copine, est-ce que, est-ce que toi et moi tu aurais pu l'envisager ? Est-ce que j'aurais pu être à sa place ? » Était-ce vraiment une histoire de sentiment ou seulement de timing ? J'étais sur de ne pas m'être trompée dans sa façon de me regardait, il y' avait quelque chose, je n'étais pas folle ! Ses mains vinrent attraper les miennes et sa proximité sembla m'être insupportable. Et lorsqu'elles frôlèrent mon visage, les larmes remplir mes yeux. Je réussis à les retenir, mais pas mon envie de fermer les yeux et de profiter des mains d'Alan contre mon visage, imaginant qu'il caressait celui ci avec la douceur qui lui incombait.