• Piper m'attire oui, dire le contraire serait mentir. Elle a tout ce qu'il faut pour me plaire, elle est belle, elle est drôle, elle réussit à me détendre, à m'apaiser, et je ne comprends pas vraiment pourquoi car ça ne fait pas des années qu'on se connait. Bizarrement, ça me plait, j'aime la savoir prêt de moi, j'aime cette tournure que l'après-midi prend. A force d'être ensemble, à force d'être collé l'un à l'autre, un jour ou l'autre, ça va arriver, un jour ou l'autre, je sais très bien comment ça va finir, et putain ouais, ça me plairait. Pourquoi je serais contre ? J'ai aucune raison de l'être. Alors je la fixe, je me perd en regardant ces lèvres, et j'me rends compte que j'insiste peut-être un peu trop dessus, mais bon, c'est mieux de regarder ces lèvres que sa poitrine et passer pour un pervers non ? "Libre à toi de comprendre ce que tu veux..." A peine audible, je lâche cette phrase, que seulement elle puisse l'entendre, qu'elle comprenne que oui, elle pouvait potentiellement comprendre quelque chose d'autre. Dans l'eau, je ne marche plus, non, je reste ici, avec la jeune femme contre moi, profitant de ce moment, de ce rapprochement, profitant de ne l'avoir que pour moi, et que plus rien autour de nous ne pouvait compter. Proposant un pacte, ne voulant pas la voir partir, ne voulant pas qu'après aujourd'hui, nous devenions de simple inconnu l'un pour l'autre, et sa réponse me fit sourire. C'est ce qu'elle voulait, elle ne voulait pas qu'après le Summer Camp, on s'éloigne, et son dernier mot me fit rigoler, pas que je me moque, mais j'étais pas prêt pour le "nous". "Marché conclu alors..." Et sans lui laisser le temps de répondre quoi que ça soit, je viens lui voler un baisé, furtivement, mes lèvres se posent contre les siennes, l'espace de quelques secondes, des secondes bien trop courte. "Croit pas j'sais pas quoi hein, c'était pour concrétiser le pacte !" Mon cul, si je l'ai fait, c'est que j'en avais envie, j'aurais très bien pu lui serrer la main pour sceller ce pacte, mais non, j'avais préféré lui voler un baisé, certes, un baisé bien trop court, d'à peine une seconde, mais un baisé quand même. Et puis, ça allait me permettre de voir sa réaction par la même occasion. •

Si on remarque bien, j'ai toujours été attiré par les bruns. Bah, oui, Niels est plus brun que blonde, Pluton est brun, Jed est brun même si en soit, il n'y a rien entre eux. Alors où est l'erreur avec Alek ?. Non, il ne vaut mieux pas, on risque d'y passer des heures. Je ne sais pas, je ne cherche pas vraiment à comprendre, je me laisse porter par mes moments avec lui, comme en ce moment. Là, dans ses bras, je me sens plus que bien. Je me moque des gens qui sont au tour de nous, que des étudiants de notre Université peuvent nous voir. Si au début cette tendresse, ce câlin n'était que pour se faire pardonner, j'ai envie qu'il dure encore et encore, mais je ne sais clairement pas ce qu'il y a entre nous. On a pas mis d'étiquette dessus, en même temps, je me fais prendre toute seule dans notre propre jeu. Ce n'était pas prévu qu'il me plaise, qu'il déclenche des papillons dans le ventre. Non, ce n'était clairement pas prévu au programme. "Je comprends surtout que tu es dingue dans ta tête", je lui réponds calmement tout en hochant la tête. Oui, on sait tous que ce garçon est un malade dans sa tête, mais visiblement, c'est ce qui m'attire. Je suis peut-être dingue moi aussi. Je me colle un peu plus contre, lui enroulant mes bras autour de son cou, tandis que le jeune homme me propose un pacte. Au putain, j'ai peur. Je lui demande quel genre de pacte il veut faire, et je suis plutôt satisfaite de sa réponse. J'accepte donc, lui expliquant pourquoi un peu timidement. Sans rien comprendre à ce qu'il se passe, je me retrouve le temps de quelques secondes avec ses lèvres sur les miennes. Pour le coup, je suis bouche bée, les yeux écarquillés, il m'a cloué le bec. Secouant la tête, je fais la moue en entendant que c'est seulement pour conclure le pacte. Haussant les épaules, je lui réponds par un simple "Oh dans ce cas, si c'est juste pour conclure le pacte...", puis posant mes mains sur sa nuque, je l'attire légèrement vers moi, pressant mes lèvres contre les siennes. J'ai clairement envie de continuer, de ne pas briser ce moment, mais il m'a cherché. "Juste pour le pacte hein ?!", je réplique en me mordillant la lèvre, lui faisant un clin d'œil avant de me détacher de lui. Non mais, mes lèvres ne sont pas que pour un pacte hein !. Nageant jusqu'au rebord, je me retourne vers lui, appuyant mes avant-bras sur le sable. Ouais, j'ai probablement l'air d'une baleine échouée, mais je n'ai pas envie de sortir de l'eau et en même temps, le porté m'a complètement explosé.

• Et je l'ai fait, sans trop réfléchir, j'ai posé rapidement mes lèvres contre les siennes, faisant passer ça pour une façon de conclure le pacte que l'on venait de faire. La vérité, c'est que j'en avais envie, j'en avais terriblement envie depuis pas mal de temps déjà, et là, j'avais sauté sur l'occasion, je n'avais pas su me retenir, je n'avais pas pu, pas envie, je voulais le faire, c'est tout. Je ne savais pas vraiment la réaction qu'elle allait avoir, même si ce genre de chose, ça se sent, quand tu te retrouves devant le fait accompli, tu t'imagines une tonne de scénario, tu psychotes, tu réfléchis à des choses ou il n'y a pas lieu de réfléchir, et tout ça en une putain de seconde. La preuve que quand ton cerveau il veut, sous le coup du stress, de l’adrénaline, il peu fonctionner à pleine vitesse. Mais elle ne m'a pas repoussé, non, elle est resté toute con, sans trop savoir quoi faire sur le coup. Elle est là, elle me regarde, elle a l'air perdu, mais elle apprécie, du moins, je pense. Surprise, c'est ce qu'elle est. Je la regarde, j'attends une réaction de sa part, un signe, et quand il arriva, quand elle se décida de faire quelque chose, disons que... Je ne m'y étais pas préparé non plus. Elle m'embrasse, un peu plus longtemps que je ne l'ai fait il y a quelques secondes, et là, j'ai une tout autre sensation qui m'envahis. Je ne sais pas ce que c'est, mais putain, j'apprécie ce contact, je ferme les yeux, je profite du moment, je n'ai pas envie que ça s'arrête, j'ai encore envie d'arrêter le temps en sa compagnie. Sauf que là, c'est elle qui stop, c'est elle qui me prend à mon propre jeu. "Heu... Ouais, c'est ce que j'ai dit...3 Mais c'est pas tellement ce que je pensais au final, c'était juste une excuse de plus. Je la regarde partir, s'éloigner, elle s'en va, elle me cherche, elle me regarde, et elle s'allonge entre le sable et l'eau, elle est loin de ressembler à une sirène comme ça, mais putain, j'aime ça. Alors je la suis, lentement, je vais la rejoindre, m'allongeant à ces côtés, laissant l'eau me claquer sur le corps, je tourne mon visage vers elle. "J'pensais que t'embrassais mieux que ça par contre... J'suis presque déçu..." Je ne le pense pas, mais j'aime la provoquer, j'aime la taquiner, la pousser à s'énerver, à m'envoyer chier, j'sais pas pourquoi, mais j'aime ça... •

Alors pour le coup, je ne m'y attendais pas du tout. Je pensais qu'il me sortirait une énième connerie, comme il le fait toujours pour me taquiner. Sauf qu'il ne se passe rien de tout ça, non, Alek décide tout simplement de m'embrasser. Un simple baiser, chaste, mais qui vient de me clouer le bec. Je suis surprise oui, c'est le bon mot, je suis surprise par son geste. Alors pendant quelques secondes, le temps que tout se mette en place dans ma tête, je ne dis rien. Je le regarde, ou je regarde dans le vide, je ne sais même pas, mais je ne lui réponds pas. Qu'est-ce que je dois répondre ? Non sérieux, je sais pas, je suis perdue pour le coup. Ok, on se reprend ses esprits et on attaque. Je le prends à son propre jeu, venant l'embrasser à mon tour. Bah quoi, c'est pour le pacte non ?. Alors, oui, mes lèvres rejoignent les siennes, mes yeux se ferment, mon corps se colle au sien puis, je décide de m'écarte. "Cool dans ce cas....", dis-je en haussant les épaules. Je le regarde un instant, admirant ses yeux, il a de beaux yeux. Merde non, il est entrain de m'envouter avec son regard. Je décide donc de m'éloigner, rejoignant le bord de la plage, là où l'eau vient mourir contre le sable. Je le regarde au loin, ne le lâchant pas du regard alors qu'il le rejoint enfin. À mes côtés, je ne le regarde pas. Sourire en coin, je regarde droit devant moi, admirant le paysage. Oui, sauf que là, il attaque à nouveau avec ses conneries. "Argh merde c'est vrai ? Moi qui voulais encore t'embrasser, faut donc que j'abandonne l'idée c'est ça ?", je lui demande, posant mon regard sur sa personne, tout en haussant les sourcils. Bon dieu qu'il est con, mais qu'il me fait fondre. C'est peut-être ça qui me fait craquer chez lui, le fait qu'il ne se prenne pas au sérieux, qu'on puisse rigoler de tout et de rien sans prendre mal ce que dit l'autre.

• En arrivant au Summer Camp, je ne me doutais pas que Piper allait prendre cette place. J'avais débarqué ici pour me changer les idées, pour oublier mon divorce, pour oublier les problèmes que j'avais avec mon ex femme, pour oublier tout le bordel que ma vie était. Et j'ai réussis, j'ai réussis à mettre tout ça de côté et à penser à moi, juste à ma gueule comme un putain d'égoïste. Et parfois, ça fait du bien. J'me suis attaché à la jeune femme, j'me suis attaché à sa personnalité, à sa façon de se comporter avec moi, à son côté un peu fou. J'avais l'impression de me voir en elle, on était identique, et je pense que c'est ça, qui avait tout fait. Notre ressemblance, on a beau dire que les opposés s'attirent, bah je vous assure que le contraire c'est pareil. J'pense pas non plus à l'avenir, je ne me projette pas dans dix ans, j'ai juste envie de faire ça bien, de vivre cette relation comme elle vient sans trop me prendre la tête, et je pense qu'après aujourd'hui, après ces baisés furtifs qu'on a échangé, la relation va continuer d'avancer, et putain, en réalité, j'attends que ça. Bref, tout ce que je pense, on s'en fou un peu, j'ai décidé de mettre mon cerveau sur off et de juste profiter de l'instant présent, c'est pour ça que je la rejoins, que je tourne mon visage vers elle et que je la vois jouer à l’indifférence. Très bien, ne te jette pas dans mes bras comme ça, fait toi un minimum désirer, je préfère. "Tout dépend de comment tu considères ce baisé, si c'est un baisé de pacte, ou une autre sorte..." Jouant avec le sable, je ne détourne pas mon regard du sien lorsqu'elle se décide enfin à me regarder. Moi aussi, j'ai envie de l'embrasser, mais j'veux que ça soit elle qui vienne, que ça soit elle qui le fasse. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment, j'ai toujours été comme ça, à vouloir me faire désirer, et je sais pas, mais je sens qu'avec Piper, ça marche, je sens que passer mon temps à la taquiner, à lui lancer des pics, ça marche, ça l'attire. Et ça, surement parcequ'elle est pareil, surement parcequ'elle est aussi perché que moi. Je ne la lâche pas du regard, cherchant à la perturber encore plus. Putain, c'est moi qui est perturbé à trop la regarder, merde, encore une fois, j'me fais prendre à mon propre jeu... "Bon tu m'embrasses ou on laisse l'eau nous emporter ?" Parcequ'à ce rythme là, demain on y est encore... Par ma faute ça aussi... •

C'est clair qu'en venant au Summer Camp, je ne m'étais pas mise en tête de rencontrer un garçon et de m'attacher à lui. Je voulais certes me faire des amis, mais pas ressentir ce petit plus que j'ai pour Alek. Je suis venue pour m'amuser, pour faire de nouvelle rencontre, mais aussi découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles cultures. Alors, oui, je reste con quand Alek m'embrasse. Sur le coup, je me demande si c'est vraiment ce qu'il vient de se passer. Oui, avec son, "c'est pour le pacte", je me dis que oui, j'ai bien sentie ses lèvres sur les miennes. Est-ce qu'il l'a vraiment fait pour le pacte, ou parce qu'il le voulait vraiment ? Je n'en sais rien, il ne dit rien de plus ou ne tente pas de m'embrasser à nouveau. Alors pour à mon tour, je décide de l'embrasser, histoire de faire ma partie du marché. M'enfin, ça ne m'avance toujours pas. Il me sort que c'est un baisé de pacte, ou une autre sorte. WTF ? Qu'est-ce qu'il me raconte là ? En deux secondes, il a réussi à me retourner le cerveau. Je l'emmerde donc, en répondant tout simplement "Non, juste le pacte", puis, en m'éloignant pour rejoindre le bord de la plage. Je m'allonge, m'appuie sur les avant-bras tout en admirant la vue et Alek qui se décide à me rejoindre. Il me taquine, je fais de même pour le faire chier, lui faisant croire que je veux encore l'embrasser. Bon, c'est vrai, mais ne sachant pas ce qu'il pense, je préfère me retenir. Sauf que là, il me surprend une nouvelle fois en me demande si oui ou non, je compte l'embrasser. "Monsieur est impatient à ce que je vois", je m'amuse à lui répondre tout en le regardant, un sourire mesquin en coin. Finalement, je me rapproche un peu plus de lui, mon visage près du sien, mes lèvres effleurant presque les siennes, mais..."Je préfère que l'eau nous emporte ! Qui sait où elle peut nous mener !". Je suis chiante ? J'aime ça. Je me fais rire toute seule. Alors, oui, pour le coup, j'ai vraiment eu envie de l'emmerder, mais j'ai clairement envie de l'embrasser. Je reviens alors vers lui, sans rien dire, pressant mes lèvres à nouveau contre de les siennes.

• C'est comme ça que toute cette histoire commença. Une après-midi au bord d'un lac, un rapprochement, un pacte, et puis voilà. Je savais très bien que je n'allais pas pouvoir tenir extrêmement longtemps sans rien tenter. Piper me plaisait, et déjà la dernière soirée ou je l'ai raccompagné chez elle puis que je suis parti sans rien faire, c'était déjà une mission. Ce soir là, j'avais voulu me prouver que je pouvais faire les choses bien, que je n'allais pas sauter sur la première occasion pour essayer de l'embrasser. Gentleman. Enfin, gentleman faut le dire vite. Mais aujourd'hui, c'était bien différent, j'avais senti que c'était le moment, que je pouvais tenter, et je l'avais fait, je l'avais embrassé faisant passer ça pour une histoire de pacte, et elle avait continué. Sauf que madame, elle est comme moi, elle aime me faire chier, elle aime taquiner, elle aime me pousser dans mes retranchements, elle est exactement comme moi à ce niveau-là. Elle c'est barré, marchant en direction de la pseudo plage, elle est partie s'allonger là-bas, jouant l'indifférente, jouant la fille qui se moquait bien de ce qui venait de se passer. Mais j'ai plus tellement envie de jouer, enfin, un petit peu quand même, mais sur le coup, j'ai juste envie de l'embrasser, et c'est pour ça qu'une fois allongé à ces côtés, je lui demande ce qu'elle attends pour le faire. "Qu'elle t'emporte juste toi alors, moi je suis très bien ici." Sourire aux lèvres, une fois de plus, je l'envoie chier, amicalement, mais je l'envoie chier quand même. Connard que je suis. Et là, j'sais pas ce qui lui prend, mais elle vient déposer ces lèvres contre les miennes, et cette fois ci, c'est un vrai baisé qu'on échange, je laisse ma main venir se plaquer contre sa joue, et je l'embrasse, mes lèvres contre les siennes, je profite pleinement de ce moment, de cette sensation. Putain, qu'est-ce que c'est bon quand c'est réel. C'est d'ailleurs la question que je me pose, est-ce vraiment réel ? Est-ce que tout ça ce n'est pas un simple rêve, car j'trouve ça un peu trop parfait en fait, le Laos, la plage, le soleil, l'eau fraiche sur nos corps... Bizarre tout ça. •

Il faut quand même dire qu'Alek est la grosse surprise de ce Summer Camp. Je ne pensais pas que je pourrais ressentir quoique ce soit pour lui, enfin, plus que de l'amitié. Autant, j'ai eu des hauts et des bas depuis ce début d'été avec mes ex, mon meilleur ami, mais avec Alek, c'est de mieux en mieux. Si certains ont réussi à me mettre en colère, à me vexer, Alek lui, il me fait rire. Il répond à mes conneries, on joue de nos taquineries et étrangement, tout ces trucs comme font que je m'attache à lui, que je m'ennuie sans lui. Notre soirée à la plage était super, si on met de côté mon angoisse pour les requins, que je lui ai refilé d'ailleurs. Mais j'étais bien, tout contre lui à se taquiner. Quand il m'a ramené, contrairement à d'autres, il n'a rien tenté. Non, il m'a porté jusqu'à mon lit et on s'est quitté sur un "bonne nuit". Rien de plus. Aujourd'hui, il a supporté ma bêtise en acceptant mon porté de Dirty Dancing. Oui, c'était pour se faire pardonner, mais aurait quand même pu me dire non, m'envoyait balader quoi. Il a voulu faire un pacte, qu'on a scellé par un baiser, enfin deux. Quoi, le plaisir n'est pas que pour lui hein. Mais voilà, il faut le dire, ce baiser m'a tout de même un peu chamboulé. Si au début c'était pour s'amuser, je me rend compte que j'en ai encore envie, sentir ses lèvres contre les miennes encore et encore et non pas juste pour un pacte. J'ai encore envie de l'embrasser et une nouvelle fois, on se taquine sur ça. Je lui balance une connerie et il fait de même. "Tu serais tellement triste sans moi", je lui rétorque avant de me décider à l'embrasser. Sauf que cette fois-ci, je ne m'enfuie pas ou ne répond pas par une connerie. Non, je profite de lui, de ses lèvres, de sa main qui vient se plaquer sur ma joue, tandis que la mienne glisse jusqu'à son cou. Ce moment est bizarrement trop parfait, pourquoi ? Ce n'est pas normal, rien n'est parfait, il y a toujours une merde quelque part. D'ailleurs, la nôtre arrive puisqu'un ballon vient littéralement nous assommer. Décidément, après une claque au zoo, c'est un ballon qui m'atterrie dans la tronche. Putain, mais j'ai rien fait de mal moi, pourquoi on s'en prend à moi comme ça. Forcée de me séparer de ses lèvres, je me retourne légèrement, regardant un groupe d'attardés qui, visiblement, étaient entrain de se faire un volley. "Vous êtes manchots ou bien ?", je leur balance en essayant quand même de pas trop m'énerver. Bah quoi ? De un ça fait mal et de deux, ils ont niqué notre moment. Putain, pour une fois qu'aucun des deux n'étaient entrain de dire une connerie.

• Comme dans un rêve, je respirais enfin. J'étais apaisé, d'un calme incroyable, j'avais l'impression de revivre, de goûter à la vie, et je réalisa en quelques secondes que tout ça, c'était bien réel. Je n'étais pas certain de ce que ce baisé signifiait, au final, j'étais bien avec elle, à chaque fois qu'on se voyait, on passait un bon moment, on rigolait ensemble, on était dans le même délire, on avait la même façon d'être, de se comporter, similaire sur plusieurs points, j'sais pas si je peux dire qu'elle me comblait, bien trop tôt pour le savoir, mais j'étais bien. Et c'est ça le plus important non ? Le fait que je sois heureux, qu'elle m'apporte quelque chose de plus ? J'pense, enfin, j'en suis certain même. On s'embrasse, avec passion, un vrai baisé, une envie commune, je ferme les yeux, j'apprécie chaque moment, je vais chercher sa langue, j'enroule la mienne avec la sienne, putain, j'ai pas envie de m'arrêter. Mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin, et celle là, on pourra dire qu'on s'en souviendra. J'comprends pas ce qu'il se passe, mais ces lèvres se décollent violemment des miennes, et quand je comprends enfin, je pars en fou rire. Impossible de ne pas rigoler, c'est le genre de scène à laquelle tu as droit seulement dans les films, et là non, c'est pour de vrai, elle vient vraiment de se prendre une balle en plein visage. J'me laisse tomber dans l'eau, rigolant encore et encore, et je l'écoute engueuler les personnes responsables de ça. "T'es sexy quand tu t'énerves." J'arrête de rigoler, avec un peu de mal je l'avoue, mais je réussis, faisant un signe de main aux jeunes qui jouaient pour leur demander d'aller plus loin. Me relevant, je tend ma main à la jeune femme. "Viens, c'est moins risqué sur la plage, j'ai pas envie de te ramener chez toi avec une dent en moins." Car elle a beau être sexy quand elle s'énerve, avec une dent en moins, je suis certain que ça passerait moins bien. •

C'est comme si le temps venait de s'arrêter, qu'il n'y avait plus personne autour de nous. Non, personne à part Alek, moi et notre baiser. Sa caresse sur ma joue me fait frissonner, comme si une petite décharge électrique était entrain de parcourir tout mon corps. Je ne sais pas ce qu'il y a entre nous, je ne peux pas l'expliquer. À cet instant, même, je n'ai pas envie de coller une étiquette sur notre relation. Non, j'ai envie de sentir ses lèvres, sa langue qui caresse la mienne. Mon corps qui se rapproche du sien, ma main se glisse dans ses cheveux, mais ce moment est beaucoup trop beau pour durer. Je me prends carrément un ballon dans la tronche, sans rien y comprendre. Mais sérieux ? Sérieux ? On ne pouvait pas m'assommer plus tôt ou bien plus tard ? Non, il fallait que ça arrive maintenant. Bande de cons va, je les insulte, mais en fond, j'entends le rire d'Alek qui raisonne jusqu'à mes oreilles. "Hey, c'est pas drôle", je lui dis en tapant son épaule, reportant ma main sur ma tête, alors qu'il est limite entrain de se noyer à force de rire. Voilà, encore un neurone en moins. Je suis sexy quand je m'énerve, non mais il est sérieux ? Putain, le pire, c'est que sa connerie me fait rire quand même. "Tu ne veux pas lui péter la tronche ? Non, je vais lui faire bouffer son ballon". Je cherche autour de nous, mais j'ai oublié que j'ai balancé le ballon loin de là. Merde. Attrapant la main d'Alek, je me lève, et le suis pour regagner nos serviettes. Je le laisse s'asseoir, restant debout pour essorer mes cheveux. Une fois fait, je m'enroule autour de ma serviette, puis viens prendre place entre ses jambes, collant mon dos contre son torse. "J'ai faim !", ouais, ce n'est pas romantique en même temps, je n'ai jamais dit que je l'étais.