Oui j’avais été sage. Il avait fallu qu’elle parte pour que je le calme, que je me tienne à carreau, il fallait qu’elle s’éloigne, qu’elle s’éloigne vraiment, pour que je comprenne ce que je risquais de perdre, ce à côté de quoi je passais. Et y’avait ce truc avec Cléo, cette alchimie parfaite, au lit mais pas que, parce que même quand on s’énervait, quand le ton montait, on finissait toujours pas se retrouver. Elle avait ce talent pour m’apaiser, pour rendre tout plus simple, et elle savait ce qu’elle voulait. Elle était intransigeante. Elle ne marchandait pas. J’aimais aussi cet aspect là chez elle. Forcément, je la questionnais sur ce qu’elle voulait, parce qu’entre temps, son séjour au SC lui avait peut être fait changer d’avis. Si la distance avait eu l’effet de me faire tomber un peu plus pour elle, de son côté, elle s’était peut être détachée. Mais non, elle était mienne, elle voulait que je la choisisse et je lui soufflais donc que c’était elle que je voulais. Elle affirma alors être à moi, déjà depuis ce fameux soir chez moi, lorsqu’on s’était disputé, déchiré, pour la première fois, lorsque déjà à l’époque elle avait réclamé une place exclusive. Ses lèvres trouvaient alors les miennes, pour un doux baiser que je prolongeais avec délice, mes doigts glissant dans son dos, remontant lentement avant de prendre son visage en coupe entre mes mains. Restant mon front contre le sien alors que nos bouches se séparaient, je repris : « Reste alors… Reste ce soir et toutes les autres nuits dans cette cabine. » réclamai-je avant d’ajouter : « Ne reste pas en tant que maitresse, amante, ou copine… Reste en tant que petite amie. » précisai-je, sourire aux lèvres mes doigts caressant doucement ses joues.  

Peut être que ce temps loin de moi l’avait fait changer d’avis ? L’espace d’un instant et devant son détachement certain, je m’étais questionné. Mais vite on s’était retrouvé, mes mains sur ses hanches, nos fronts accolés, à nous questionner mutuellement sur ce qui s’était passé chacun de notre côté pendant la séparation. Le verdict c’était qu’elle avait beau avoir revu son ex, elle n’avait rien à se reprocher. Moi, j’avais été sage également. Et puis je finissais pas avouer que je la voulais elle, elle rien qu’elle, et qu’elle pouvait prendre cette place qu’elle avait réclamé, elle était mienne, voilà ses mots et nos lèvres se trouvaient avec passion pour un baiser plus parlant que bien des mots. Pourtant, quand nos bouches se détachaient l’une de l’autre, il fallait que je reprenne le parole, que je la réclame cette nuit, et les suivantes dans ma cabine. Pas pour de quelconques besoins sexuels à assouvir, même si ça, clairement, on savait elle comme moi que ça risquait de se produire vu l’attraction indéniable qui régnait entre nous, non, je la réclamais en tant que ‘petite amie’, prononçant clairement le terme pour poser les choses sans ambiguïté cette fois. Si elle choisissait de rester ce soir, les prochaines nuits également, ça serait cette fois officiel. Elle ne serait plus un simple plan cul, une fille parmi d’autre, une nana de l’ombre. Non, je voulais qu’elle ait la place qu’elle méritait même si j’avais mon lot d’échecs en terme de relation et que je n’étais pas bien sûr de pouvoir assurer en tant que boyfriend. Peut être que c’était ce qu’elle pensait aussi ? Que je n’en étais pas capable ? Parce qu’elle se reculait, en avouant douter de moi, incapable de me faire confiance. Une lueur blessée traversa mon regard quelques secondes alors que je tentais de la retenir près de moi mais elle s’éloignait, indécise, s’échappant à mon emprise : « Mais… » Et la seconde suivante, elle avait ce sourire et fondit sur moi pour se saisir de mon col et m’embrasser avec fougue. Je compris alors qu’elle s’était joué de moi et un sentiment de soulagement m’emplit aussitôt, mes lèvres répondant avec la même fièvre, la même envie à son baiser. Poussé en direction du lit, je me laissais docilement guider, mes mains s’ancrant sur sa taille alors qu’elle se posait à califourchon au dessus de moi en réclamant sa place d’amante. « Ca va de soit que ma parfaite petite amie doit aussi être ma parfaite et UNIQUE amante. » répondis-je aussitôt, sourire charmé aux lèvres, mes mains délaissant sa taille pour s’aventurer alors sous le tissu de son T shirt.