dancing in the dark with you between my arms — Oui, il sent l'effet qu'il peut lui faire, avec cette légère pression. D'ailleurs, il ne tarde pas à rajouter un doigt en elle, exerçant des va et vient, plutôt doux. Son regard dans le sien, il remarque rapidement que son visage change totalement d'expression. Oh non, ce n'était pas une personne qui prenait son pied, à cet instant. Pas du tout. Alors, il arque un sourcil, ne comprenant plus rien. Est-ce qu'un retour en arrière est possible ? Non, il n'aimerait pas mais cette fois, il veut tenter de comprendre, de savoir ce qu'il se passe chez elle. Pourquoi, elle a tant d'absences, de ce genre et pourquoi, elle se sent si mal, tout d'un coup. Comme si, elle vivait un épisode douloureux. Alors que lui, ne lui veut que du bien. Il sent qu'elle agrippe et qu'elle lui arrache même la peau et il laisse échapper une grimace, face à ce geste. Sage ? dit-il pour capter son regard, son attention et surtout, pour ne ps trop la brusquer. Parce qu'elle n'est plus avec lui, à cet instant. L'alcool et la drogue lui font-ils un effet destructeur, ce soir ? Il finit par retirer son doigt quand il l'entend dire qu'elle a mal. Il se décale légèrement d'elle, prenant son visage, entre ses mains. Hééé, ça va ? Je ne veux pas te faire mal.. Oui, qu'elle se rassure, ce n'est pas son intention. Il peut croire que c'est de sa faute, parce que ça arrive si soudainement.

L'effondrement. L'ascenseur émotionnel. Je passe du tout au rien, je passe de lui au souvenir d'un autre en une fraction de seconde et mon monde s'écroule. Plus rien ne va, la douleur remonte à la surface et me tétanise sur place. Je ne ressens plus rien que le mal être, que la honte et mes membres qui s'engourdissent. J'essaye tant bien que mal de me focaliser sur Aaron, mais tout se brouille, même le bien qu'il me procure n'arrive pas à m'atteindre. À me faire tourner la tête. J'suis comme bloqué dans ce flashback, dans cette nuit d'horreur, dans ces anciens sentiments qui me tuent encore à l'heure actuelle et me rappelle à quel point un homme peut nous détruire. Nous rendre misérable, plus bas que terre. Ma joue posée sur l'épaule d'Aaron, étouffant mes sanglots, pinçant les lèvres pour ne pas les laisser s'échapper. Mais mon silence me trahit, ma gorgée nouée et ce mal qui ne cesse de s'accroître. Que je ne peux pas supporter plus longtemps sans rien dire. Le regard vide, les yeux dans les yeux, mon visage entre ses mains.. Je le regarde sans oser parler, les lèvres qui tremblent autant que mon corps. - C'est pas toi.. Ça sera jamais toi. Comment tu pourrais me faire du mal un jour ? J'peux même pas l'imaginer, pourtant j'ai peur. J'ai peur qu'un jour tu le fasse, comme lui, comme Noah. - On peut entrer ?.. Que je demande, tournant légèrement le visage vers la porte encore fermée.

dancing in the dark with you between my arms — Et sans comprendre le pourquoi du comment, Aaron se sent perdu, tout d'un coup. Comme un violent retour en arrière. Il y a quelques mois, dans cette boite de nuit. Mais là, c'est différent parce qu'il ne compte pas la laisser ou en rester là. Non, il veut être près d'elle. Savoir ou non, ce qui se passe. C'est son choix mais qu'elle sache qu'il est là. Certes, il est totalement excité, encore plus avec ce qu'elle lui a vendu de le faire, dans tout l'hôtel mais il n'est pas non plus, un sauvage. Il peut se contenter de dormir avec elle, pour cette nuit. Parce qu'il ne veut pas la quitter, pas tout de suite. Il relâche sa main, la prenant tout contre lui et comprenant que des larmes coulent sur son visage alors, il resserre son étreinte. Ce n'est pas lui, qu'elle répète mais quand bien même, il n'aime pas la voir comme ça. Alors, il hoche simplement la tête, récupérant la carte pour ouvrir la porte de sa chambre. Viens. dit-il en la gardant contre lui et l'entraînant à l'intérieur, avant de refermer derrière lui. Il préfère qu'elle soit ici, en sécurité au lieu de, il ne sait où, dehors. Tu veux en parler ? Parce qu'il ne l'obligera jamais, si elle ne veut pas. C'est son choix mais dans le fond, elle l'intrigue, elle reste une énigme pour lui.

L'envie, le désir qui brûlait en moi quelques minutes avant venait de s'envoler. Lointain souvenir. Mais peu importe mon état changeant du tout au tout, mon vœu restait le même; être avec Aaron. Pourtant, j'avais tellement honte de moi, j'sais d'avance que demain matin j'assumerai pas cette faiblesse imminente que je m'inflige. Ressassant le passé dans un coin de ma tête, incapable d'aller de l'avant comme une grande fille. Toujours buter sur les mêmes choses plutôt que de les effacer, de laisser mes démons s'en aller pour de bon. C'était moi qui me les enchaînaient toute seule, j'étais ma propre prisonnière et j'trouve toujours pas la force de me délivrer de tout ça. Les bras d'Aaron qui m'encerclent, je ferme les yeux, ma bouche se froisse pour étouffer le sanglot qui sort. Je pleure doucement, à peine, et efface discrètement mes larmes à l'aide de mon pouce. Je m'interdis de m'effondrer, pas encore, pas devant lui. Je m'interdit de lui infliger ça en plus. La porte s'ouvre dans un bruit de cliquetis, il m'entraîne avec lui dans la pièce sombre et ça me va. Je veux qu'il me voit comme ça, encore une fois. Je reste contre lui, contre son torse, respirant son odeur protectrice.. - Te parler de quoi ? Que j'dis d'une voix faible, rauque par l'étouffement de la boule qui s'est formée dans ma gorge. - De comment j'suis détruite ? Que je lâche en reculant mon visage pour être face au sien. - Tu mérites mieux qu'ça, que cette soirée.. Je tente de discerner ses yeux dans l'obscurité. - Mieux que moi.

dancing in the dark with you between my arms — Peu importe, son envie pour elle. Ce désir qui brûle pour elle et ne vouloir faire qu'un avec elle. Peu importe, tout ça. Tout ce qu'il veut, c'est qu'elle soit bien et à l'occurrence, elle ne l'est pas du tout. Sa faute ? Non, d'après elle, ce n'est pas lui. Heureusement mais ça n'enlève pas son inquiétude. Il l'enroule de ses bras, caressant quelques mèches de ses cheveux, jusqu'à son crâne, ensuite. La réconforter comme il peut. Il n'est pas fort en mot mais peut être, par des gestes ? Il veut lui montrer qu'il est là et qu'il ne va pas la lâcher. D'ailleurs, il l'invite dans sa chambre, refermant la porte derrière lui. C'est plus calme et plus intime. C'est le mieux pour elle, pour lui, pour eux. Commencer par là, oui. Détruite. Ce mot résonne dans sa tête et le serre un peu plus. Comment a-t-elle pu en arriver, là ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans sa vie pour qu'elle soit si détruite, comme elle le dit ? Lui, il voudrait la réparer, en quelques sortes. Lui montrer que les choses s'arrangent. On s'en fou de ce que je mérite ou non. Si je te voulais pas, je ne voulais pas t'entendre, crois-moi, tu ne serais pas là. dit-il en revenant près d'elle, posant son doigt au bout de son menton, pour le relever et planter son regard, dans le sien. Arrête de dire ça, ce sont des conneries. Sage.. je te connais à peine, je ne sais toujours pas ce qui s'est passé, lors de la rentrée et ni maintenant. T'es si mystérieuse. Je veux bien comprendre que tu ne veux pas en parler mais un jour, va bien falloir que tu m'éclaires. dit-il d'une voix calme et posé, ne voulant pas la brusquer, juste lui expliquer qu'il est là, prêt à l'écouter et que jamais, il va la repousser. Ce soir, il veut être avec elle, il veut bien l'écouter. Avec le temps, il est devenu compréhensif.

Enchaînée à lui, ce soir, il était ma bouée de sauvetage grandeur nature. Une bouée que j'avais pas du tout envie de lâcher, à laquelle je m'agrippe à la force de mes petits bras qui encerclent sa taille. J'veux pas que tu partes, j'veux pas que tu fuis devant moi, devant le carnage que j'suis, mais j'ai pas envie de te faire subir mes écarts. Le dégât qu'est mon âme, j'ai pas envie de me mettre entre toi et une meuf bien mieux que moi, vie. meilleure, qui pourra tout t'apporter. Moi, j'pourrais pas. Sache-le d'avance, t'aurais jamais tout ce dont t'as besoin. Je te donnerais toujours trop peu, ou rien du tout même dans mes jours sombres. Pourquoi tu restes ? C'est c'que mes yeux te demandent au fond, c'est ce que tu parviens peut-être pas à lire mais.. Pourquoi Aaron ? J'suis qu'une pauvre fille. Regarde juste à quel point mes yeux sont défoncés pas la drogue, j'pue l'alcool à plein nez pour étouffer l'odeur de la misère qui se dégage de moi. Mais t'es encore là..Voulant percer le "mystère" que j'suis.. - J'ai peur. De te parler, de tout dire à voix haute et que tout prenne trop de réalité. Les souvenirs sont cachés à moitié dans l'ombre, à moitié endormis et j'crains de les réveiller si je te dit tout ce soir. J'me décolle de lui, laissant retomber mes bras le long de mon corps, lui tournant le dos pour me diriger vers son lit. - J'ai peur que tu reviennes plus si j'te raconte.. Que j'dis d'une petite voix, retirant mes chaussures en m'appuyant sur le matelas pour éviter de tomber. Peur de ne plus t'attirer, de ne plus te faire d'effet, que tu m'trouve sans goût après ça. - J'peux dormir avec toi ce soir ? Que je demande en me retournant enfin, me laissant tomber sur le lit pour m'asseoir dessus en attendant sa réponse.

dancing in the dark with you between my arms — Tout se coupe. Sans qu'il n'y comprenne quelque chose. Mais dans le fond, ce n'est pas grave. Il s'inquiète pour elle. Il ne la connaît pas tant que ça, au final. Elle reste un mystère, une énigme pour lui. Encore et toujours. Parce que les occasions d'apprendre à la connaître ne se sont pas présentés ou alors, il n'a pas su les saisir. Mais il est là, ce soir et il veut bien l'écouter et l'aider à aller mieux. Parce qu'il est comme ça. Il est peut être un peu trop protecteur. Et à vouloir sauver les femmes. C'est d'ailleurs son genre, du moins, vis à vis de son expérience. Mais à ce moment-là, il ne pense pas à tout ça, juste à a elle. Alors, il l'invite dans sa chambre, l'invitant à lui parler. Il est là, il écoute. T'as pas de raison d'avoir peur.. dit-il la regardant s'en aller vers le lit et lui, il fait pareil, sans pour autant la brusquer, par un geste. Tu peux me faire confiance, Sage.. à moins que tu ais tué quelqu'un.. Bon, il plaisante un peu mais c'est pour l'exemple d'une gravité. Il ne sait pas ce qu'elle compte lui dire et il va lui laisser le temps. Il s'installe près du rebord du lit, posant ses yeux sur elle. En fait, il ne peut décoller ses yeux d'elle. Ce soir, demain, quand tu veux. En gros, c'est un oui, un oui avec plaisir. Il préfère l'avoir avec lui, que loin de lui.

Ce soir, j'ai le mal de vivre. C'est comme si n'était qu'un trou noir sans rien, un gros vide et que toi.. T'étais ma seule lumière. La seule porte de sortie que j'arrive à peine à atteindre, et j'veux pas rester dans l'obscurité, dans ce trou noir toute seule alors je m'impose. Je veux que tu me laisse rester près de toi encore, cette nuit. Peut-être la dernière, ou la première d'une longue liste. J'sais pas, tout dépendra de toi, de ce que tu veux de moi. Il acquiesce, s'approchant de moi pas à pas et je le regarde faire, j'étais rassuré de savoir que j'allais passer une nuit calme. Une nuit où je me perdrais pas dans les tréfonds de mon esprit, de tout ce que j'ai en moi. Que toi, tu seras là, que tu m'empêcheras de tomber dans mes propres abysses. Dans mon propre enfer. - Non, j'suis pas encore une tueuse en série si ça peut te rassurer ! Que je balance sur le ton de l'humour, tentant d'apaiser cette ambiance morbide qui règne un peu trop. Il s'installe près de moi, je me laisse tomber en arrière et j'attrape son bras au passage pour l'entraîner avec moi. - Et si j'veux rester là tout l'temps ?.. Mes yeux se tournent vers lui, vers son visage. Il est beau, tellement beau. Je pourrais passer des heures a le regarder, à le dévisager encore et encore. À le redessiner dans ma tête en fermant les yeux. - Parce que j'ai du mal à m'défaire de toi. J'avoue. J'y arrive plus, tu me fait du bien et j'en veux encore, toujours plus. Sans m'en rendre compte, j'esquive le sujet principal. Moi. Inconsciemment, j'me sens toujours pas prête à en parler, à me dévoiler entièrement à quelqu'un..

dancing in the dark with you between my arms — C'est vrai que les mots de Sage l'inquiète. Il peut s'imaginer tellement de chose. Quelque chose la tourmente et depuis, des mois. Parce que la Sage qui est juste ici, devant lui, est la même que cette soirée en boite de nuit. Avant qu'elle ne fuit et qu'il ne la retrouve seulement, il y a quelques semaines. Non, cette fois, ça sera différent. Il ne va pas la laisser, pas la laisser toute seule. Il sera là, il sera présent. Il veut l'être. Mais c'est son choix à elle, d'en parler. Parce qu'il ne voudra pas la forcer. Même si au fond, ça l'inquiète toujours un peu plus et qu'il est curieux de savoir ce qui ne va pas. Pour pouvoir l'aider. Donc, cette nuit, je n'ai rien à craindre ? qu'il dit d'un sourire amusé, se laissant entraîner avec elle, sur le lit et se posant, près d'elle. Oh je pense qu'on saura bien s'occuper.. Il sait où elle veut en venir, du moins, il croit alors il esquive. Parce qu'il ne veut pas parler de tout ça, pour le moment. Il reste raisonnable, pour une fois. Il voit que le sujet n'est plus elle et ça le peine, un peu. Sage.. qu'il commence à dire et pourtant, rien de mauvais va s'ensuivre. Je t'avoue que je pense beaucoup à toi, et je tiens à toi... assez pour ne plus te voir, dans cet état. Comme avant, comme maintenant.. Dis-moi ce qui se passe. Il ne veut pas la forcer, nous sommes d'accord mais il veut qu'elle ait assez confiance pour pouvoir se confier.

- Presque rien. Que je souffle dans une moitié de sourire, fendant mon. visage en deux. Une partie dans la lumière, aussi brillante que la lune, et l'autre. L'autre aussi chaotique qu'un dernier jour, qu'une apocalypse. Le seul truc que tu peux craindre, à la limite, c'est que je m'accroche trop à toi ce soir. Beaucoup trop. Jusqu'à l'overdose. Crever sur tes lèvres, c'est poétique et j'en rêverais au fond.. Je crèverais en paix. Emportant avec moi que ton doux souvenir. Je viens poser ma tête contre son torse, ma jambe qui s'échoue sur son ventre et je me laisse bercer par le flot de ses mots. Mon prénom venant d'être dit d'une manière bien trop solennelle pour que ce ne soit pas une remontrance, je ferme les yeux et lâche un profond soupire. - Il s'passe plus rien maintenant Aaron. Le fracas est passé, l'ouragan qui emporte tout sur son passage, a tout détruit depuis longtemps. - J'ai pas vécu des trucs tout rose l'année dernière, même bien avant d'ailleurs.. Sans m'en rendre compte, le souvenir des corps de mes parents adoptifs gisant sur le sol me glace le sang, et mes doigts pressent un peu plus la hanche d'Aaron. - C'est passé, j'ai juste du mal à m'en remettre. Pourtant j'essaye de toutes mes forces.