Cher Doyen de Harvard,

Je vous écris cet essais pour vous raconter ma vie et vous vanter mes mérites. Afin de vous convaincre, que je suis la parfaite élève pour votre établissement prestigieux, et que vous ne pouvez trouver personne de mieux que votre humble servante.
N’est ce pas ainsi qu’il faut écrire?
Se vendre à force de mots, de citations et de tournures de phrases?
C’est du moins ce que je vois toujours dans les filmes et les séries, quand le héro principale arrive à émouvoir le public, les responsables d’admission, le doyen, son ancien prof, et même son chien, avec ce qu’il écrit.
Moi aussi je vais faire ça, mais pas ici. Pas sur cet essaie. Ici, je vais dire la vérité, rien que la vérité, je le jure. Et vous aurez la version acidulé à la vanille de Rain Sid Wilkins, dans l’autre document, celui que je vais vous envoyer.

Commençons donc par le commencement. 24 ans en arrière, le jour de ma naissance pour être exacte. Le jour ou ma mère, m’a poussé à forces de cris hors de son ventre, dans les bras de mon père qui pleurait de bonheur.
Hum hum… D’accord, la vérité. Je n’ai aucune idée si mon père pleurait, et je suis presque certaine que mère a eu une péridurale. Je voulais seulement souligner le fait, qu’au début de mon histoire, mon géniteur faisait partie de la photo de famille. Et qu’il n’a pas laissé tomber mère, parce qu’elle était enceinte. Ca viendra plus tard ça. 4 ans après pour être exacte. Et c’est elle qui le quitte, pour … je ne sais pas trop, je penses qu’elle l’aimait plus.
Ou autre. Je n’ai jamais cherché à savoir.

Il m’envoie encore des cartes pour mes anniversaires, avec un montant qui augmente chaque année. Aussi, je passe les vacances chez lui des fois. A part ça… rien d'intéressant. Ne parlons pas de lui pour l’instant.
J’ai grandit avec la mamma, entre jalousie, et amour, notre relation balançait. Quoi de plus normal, deux femmes fortes, à la recherche de l’admiration de tous ceux qui les entourent?
Je suis la copie, un peu plus parfaite de ma mère. Aussi brune qu’elle, j’ai sa beauté, avec les yeux de renards de mon père. Son intelligence avec une plus grande culture générale. Sa manipulation avec un peu moins de coeur… Je suis elle, mais plus jeune. Et je souris en coin à chaque fois que je remarque le moment où elle s’en rends compte.
Je l’aime, c’est mon modèle. Juste, je ne m’arrête pas à l'imiter.

C’est ainsi que j’ai grandis, avec elle à Boston. On avait un appartement dans un bon quartier, elle était secrétaire d’un grand PDG. Elle gagnait très bien sa vie, seulement, pas assez pour tout ce dont elle avait envie. Alors elle se le faisait offrir… par des hommes, riches, puissant, en les charmant, ou rien qu’en faisant miroiter une potentielle relation avec eux. Depends du physique, et de l'âge de la personne.
J’ai bien sure appris d’elle, visant toujours plus haut. Et bien vite, dès mes 17 ans, j’ai commencé à appliquer ses méthodes… Quand elle avait un bracelet en or, j’avais un pendentif en diament. Quand elle se faisait inviter en soirée, j’y allait en limousine…
Mouai, en grandissant, j’ai arrêté ces petites manipulations, qui semblent tellement basses, avilissantes maintenant que je regarde en arrière. Se faire entretenir, être dépendante… Je ne l’ai fait que par pure compétition. Maintenant place à la vrai Rain de briller. La Rain qui à la meilleur note des SAT dans sa classe. La Rain qui n’a pas été abattue par toutes les bourses qui n’ont pas voulu d’elles, parce qu’elle n’était pas “assez pauvre”.  La Rain qui va finir ses études à Boston University, et qui veut devenir la plus “belle” tradeuse de Wall Street.
Cette Rain la. Qui finit majeur de Promo pour sa première et quatriéme année.
Pourquoi pas les deux autres?
Cette Rain la, à eu un petit moment de faiblesse, pour les beaux yeux d’un homme… mais s’est vite rattrapé et l’a largué.
Indépendante Rain.
Oui je parles de moi à la troisième personne. Et alors?
Ici je peux me permettre d’être moi même, d’être égocentrique, cette feuille personne ne la lira jamais. Ici je peux dire que je suis manipulatrice. Au moins autant que ma mère! Et même si j’ai arrété les petits plaisirs de se faire entretenir, je sais profiter de la situation quand il le faut. Comme pour Harvard.  
Ah mais oui, je ne vous ai pas encore expliqué, comment j’ai fini par pouvoir intégrer cette grande (très cher)  université !
Mère a réussi, ENFIN, à draguer son boss. George White l'immaculé. Le magnat de l'empire White. Il est enfin, assez amoureux pour qu’on ait une nouvelle maison. Il est même assez amoureux pour se fiancer… Mais son beau fils n’est pas assez au courant, pour qu’ils se marient. Alors pour se racheter, sa fiancé l’a convaincu de me payer une éducation en or. Moi, si j’ai choisis Harvard, c’est pour garder un oeil sur Sloan, le beau fils en question, et celui qui va -peut être- hériter de tout cet empire.
Avec un peu de chance, j’arriverais à le remplacer … Après tout, il n’est pas le fils biologique.

Voilà cher Doyen. Je pars maintenant écrire la bonne lettre à envoyer, celle la même où je vais parler de travail, et d’assiduité. Ou je partagerais quelques citations Marxistes avec vous, et ou je jouerais de mes charmes sur le papier.