Damyan Wells et Eléanore Courtin-Clarins se sont rencontrés lors de leurs années universitaires à Harvard. Oui c'est ici à Cambridge près de Boston qu'ils se sont aimés. Combien y avait-il de chance pour qu'ils se rencontrent? L'héritière française des cosmétiques Clarins et le petit fils d'un magnat du pétrole. Très peu certainement. Lui étudiait pour devenir criminaliste et elle suivait des étude de mode et cosmétologie. A priori rien ne pouvait les réunir ou presque. Si ce n'est cet incroyable coup de foudre qui les a fait s'installer en France bien avant ma naissance une fois leur diplôme en poche. Ils se sont installés à Paris où je suis née. Ma mère travaillait dans l'entreprise familiale et mon père faisait la navette tous les jours entre Paris et Lyon. Il bossait pour l'agence INTERPOL en tant qu'agent d'encadrement de stade 3. Je suis leur fille unique et j'ai passé toute mon enfance entre la France et un pied à terre en Amérique pour les vacances. Faisant es études dans l'un des meilleurs lycée privé. Petite vie gentillette et calme, peu d'ombres au tableau, on peut dire que j'ai même une belle vie oui. Une vie un peu dorée mais, parfois trop lisse. Du moins en apparence, car dans certains milieux les apparences prévalent avant tout. C'est dans ce genre de milieu que j'ai grandi, celui où on affiche surtout pas clairement d'éventuelle tares. Comme la mienne. Dès l'adolescence et après quelques déboires, je suis diagnostiquée personnalité trouble Borderline. Expliquant mes humeurs changeante, l'anorexie dont je souffre depuis mes 13 ans, ainsi que ma fugue un an plus tard. Ce trouble de la personnalité va impacter sur ma vie à différents stade et degrés. Problèmes relationnels, hyper-émotivité, brusque changements de l'humeur, sens exacerbés et nette tendances à me mettre en danger. Irritabilité, conduite agressive et j'en passe. La moindre petite perturbation dans mon "petit monde" peut me faire basculer vers mes penchants plus sombres. Cela se vérifiera encore quelques années plus tard, lorsque mon ami d'enfance devint aussi mon premier grand amour. Une relation impulsive, intense et pourtant heureuse du moins pendant un moment. Jusqu'à ce qu'un jour ce dernier ne disparaisse et ne sois porté pour mort. Tout a basculé cette soirée-là. La nouvelle a eu l'effet d'une bombe pour moi. Proche de l'état névrotique, j'ai pris le volant et roulé sans réfléchir. A toute vitesse, à bout de nerfs, anxiété devenant peur panique. En donnant un coup de volant pour éviter une voiture venant dans l'autre sens, ma voiture a fini en contrebas dans un fossé. Blessée à l'abdomen, j'ai été emmenée d'urgence. C'est après l'intervention qu'on m'a apprit la perte de mon bébé. J'étais enceinte de trois mois et demi sans l'avoir su auparavant. Vivant cette annonce comme une seconde perte horrible, je me suis enfoncée dans l'abus d'alcool. Je n'en suis toujours pas remise même si le temps a passé. Je vis depuis avec mes addictions que j'arrive très souvent à cacher au monde qui m'entoure. De prime abord, je parais "normale" juste déconneuse et fonceuse mais, les apparences sont trompeuses. Malgré toutes ces erreurs de parcours, j'arrive à tirer mon épingle du lot dans mes études, très tôt je marque un net intérêt pour le journalisme et la photo. Je rêve de devenir journaliste d'investigation. Profitant d'une accalmie latente, je me suis épanchée sur mes dossiers d'admissions dans diverses universités prestigieuses. Parfaite bilingue depuis l'enfance et surtout désireuse de quitter la France après l'accident, il était clair pour moi que c'est en Amérique que je voulais continuer mon parcours de vie. Loin des mauvais souvenirs. L'argent de maman a aussi largement contribué à mon admission là où il y a quelques années elle a rencontré mon père. Quand la lettre d'Harvard est arrivée, mes valises ont été très rapidement bouclées. Mon arrivée à Cambridge a marqué le début de bien d'autres déboires. Affaire à suivre...