Elle s'était promise de ne pas craquer et pourtant, elle était chez lui. Fallait dire aussi que Camila lui avait lancé un défi cette nuit-là dans le parc et.. Disons qu'il l'avait plutôt bien réussi. Forcément, elle avait du capituler. Parce que Camila n'avait qu'une parole et.. Ouais, c'était un bon coup. Le genre à la faire chavirer plutôt deux fois qu'une. Alors une énième fois, elle s'était rendu à son appartement, s'était envoyée en l'air avec lui à plusieurs reprises et ils se retrouvaient tout deux sur le canapé, clope à la bouche pour sa part, à se remettre de leurs émotions. Vêtu d'un tee-shirt qu'elle lui avait piqué au passage, la blonde tirait une nouvelle fois sur sa cigarette laissant la fumée se répandre. "Allume la télé stp." Camila, elle n'aimait pas le silence. Fallait toujours qu'un fond sonore s'fasse entendre. Que ça soit la télévision, la musique ou bien même les hurlements des voisins. Poussant un soupir, elle sursautai presque au vibreur de son téléphone esquissant pourtant un sourire en voyant le nom s'afficher. Lenny. Forcément, elle répondait en un temps record et sa réponse ne tardait pas à revenir. Chouette, sextoter avec un autre mec quand elle était chez celui avec qui elle venait de s'envoyer en l'air. De toute manière, Camila elle n'était pas conventionnel. Elle ne faisait jamais les choses comme les autres et c'était probablement ce qui faisait tout son charme. Et puis il était clair qu'elle ne changerait pas, pour personne.

Il venait de s’envoyer en l’air. C’était bon, du bon sexe comme il aime. Celui plus de sauvagerie qui le laisse encore sur sa faim mais épuiser. Et puis, c’était avec Camila alors forcément que c’était bon en fait. Fallait pas se leurrer, deux personnes comme eux deux, impossible qu’ils s’ennuient dans un lit ou dans un parc à vrai dire. Son joint à la bouche, il revient dans le canapé avec un verre d’eau à moitié plein et un paquet de bonbons. Ouais, la fringale post coïtale, il le connait un peu trop bien. Il ronchonne quand Camila lui demande d’allumer la télé alors qu’il préfère le silence qui pourrait conduire à une autre partie entre eux. Mais il le fait vu qu’elle pianote sur son téléphone. Elle pianote et elle sourit la pétasse. A qui est-ce qu’elle parle comme ça ? Surtout que ça a l’air cochon vu comment elle se mord les lèvres. « J’peux savoir à qui tu parles comme ça ? » Il veut savoir. Partager une meuf alors que vingt minutes plus tôt, il lui faisait voir les étoiles, ça l’énervait clairement Amare. Surtout que c’était Camila. Avec elle, c’était pire. Il est déjà possessif d’habitude mais là, ça ne passait pas. Il prit le téléphone des mains de la jeune femme sans qu’elle puisse dire un mot. Il regarda le destinataire. Lenny. Quel mec s’appelle Lenny bordel ? « Je peux savoir qui est ce Lenny ? » Il voit rouge. La partager est déjà assez chiant comme ça, mais si elle le provoque en plus en le faisait alors qu’elle est encore avec lui, ça risquait d’être ingérable.

M'enfin du coup, la télé, c'était carrément passé en secondaire pour le coup. Les sextos de Lenny était bien plus intéressant. Surtout quand ça partait dans les photos olé olé et ouais, ça lui mettait l'eau à la bouche. Clairement, Camila, elle n'était jamais rassasié. Elle serait du genre à s'barrer pour se retrouver dans le lit de Lenny dix minutes après. Tranquille. Nature peinture quoi. Sauf que contre toute attente, Amare semblait agacé de la situation. Elle levait les yeux au ciel préférant éviter la réponse. Petit un parce que ça ne le regardait pas. Petit deux parce qu'elle n'avait absolument pas à lui raconter sa vie. Et comme si ça ne suffisait pas, monsieur lui volait son téléphone préférant regarder de lui même. "Commence pas à me péter les ovaires." Clairement. Elle tendait le bras récupérant ce qui était à elle finissant par lever les yeux au plafond. "Lenny c'est mon amoureux." Point à la ligne. Le numéro un. Lisant le dernier sms qu'elle venait de recevoir et probablement en guise d'affront ultime, elle allumait l'appareil photo soulevant son tee shirt, petit selfie à l'appui. Bam, envoyé. "Pourquoi tu m'fais chier ? C'est pas comme si on était exclusif." Donc en soit, elle pouvait bien faire ce qui lui chantait sans qu'il ne lui prenne la tête pour ce genre de futilité. Camila c'était la liberté, il le savait, pas la peine de chercher plus loin. Puis dans tous les cas, il pourrait bien dire ce qu'il voulait que ça ne changerait rien. Elle n'écoutait jamais personne, elle n'écoutait jamais rien. C'était ça sa manière de fonctionner, on la prenait comme ça ou on ne l'a prenait pas.

Ça l’énervait. Il n’aime pas ça. Ce truc là, non. No fucking way. Il ne sait absolument pas pourquoi il n’aime pas ça, mais il n’aime pas et c’est tout. Il ne va pas chercher à comprendre pourquoi ou comment ça se passe dans sa tête. Il sait juste que non. Ces messages là, il n’accepte pas du tout. La meuf venait de jouir dans ses bras y’a pas vingt minutes et elle en excitait déjà un autre quand même. Manquait plus qu’en en sextexte un autre mec encore et la boucle serait bouclée. « J’te les pète si je veux. » Sa voix grave résonnait dans l’appartement. Elle l’agace cette meuf. Autant il a envie de l’épuiser jusqu’à ce que mort s’en suive, autant il voulait juste qu’elle arrête ses conneries et se taise. « Ton amoureux ? T’as quoi ? Cinq ans ma parole. » Il n’en croyait pas ses oreilles. Son amoureux ? Non mais quelle connerie. Il se demandait réellement si ça tournait rond chez elle après ce qu’elle venait de dire. Et puis elle souleva SON putain de t-shirt pour prend un selfboob. La pétasse. « Mais t’es malade ma parole. » Il s’avança vers elle, prenant le téléphone et le jetant à travers la pièce. Il la regarde, à deux doigts de l’étrangler mais se ravisa à la dernière minute. « T’es à moi. Ton Lenny là, aux oubliettes. » qu’il dit avant de plaquer ses lèvres contre les siennes comme pour sceller ses mots. Il s’en fiche de son soi disant amoureux. Cette meuf, elle est à lui. Il pourrait l’enchaîner au lit pour des jours juste pour qu’elle puisse être à lui jusqu’à ce qu’il s’en lasse. Jusqu’à ce qu’il en ait marre de sa bouche sur son corps. « T’as même pas idée de ce que tu viens de faire petite. »

C'était pas une gamine, elle n'avait pas envie d'entendre des réprimandes ou quoi que ce soit d'autre. Puis il était mal placé pour lui faire la moindre réflexion puisque monsieur l'avait lâchement abandonné quand Lenny, lui, était resté. Le mieux à faire dans tout ça, c'était sûrement qu'il la ferme en fait. Ouais voilà, qu'il la ferme donc ce serait le mieux. "Ta gueule" qu'elle lance d'un coup. Elle a pas envie de déblatérer sur ça Camila, ça ne le regarde pas et s'il n'est pas content, elle se tire. De toute manière, dans deux heures, elle serait dans le lit de Lenny, fin de l'histoire. "J't'emmerde. Dans tous les cas, lui je l'aime. Pas toi." Puis qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir à dire ? Camila elle choisissait qui elle voulait que ça plaise ou pas. Il n'avait pas son mot à dire dans ses fréquentations et qu'il aille bien se faire foutre si ça ne lui convenait pas. Alors en ultime provocation, elle prenait sa poitrine en photo se foutant bien de ce qu'il pourrait en passer. Sauf qu'Amare, forcément, il entrait dans une rage folle, mécontent de ne pas contrôler la situation. Résultat, son téléphone volait dans la pièce et Camila se retenait fortement de ne pas lui mettre un coup de pied bien placé. "A toi ?" Elle rigole nerveusement alors qu'il prend sa bouche d'assaut sans lui laisser le moindre choix. "Mais je t'emmerde Amare. J't'emmerde et je ne suis pas ton putain d'objet." Alors quoi ? Il allait faire quoi au juste ? La séquestrer ? Parce que Camila, elle ne lui appartenait pas. Elle n'appartenait à personne et ça ne changerait pas. Le repoussant aussi fort qu'elle le pouvait, elle levait son majeur en l'air attrapant sa veste qui traînait non loin de là. Rien à foutre de sortir dans les rues de boston en tee-shirt culotte, elle n'était pas à ça près. "Tu peux être sûre que tu ne me sauteras plus jamais."

Elle lui dit ta gueule en plus. La pétasse. Amare ne supporte pas ça. Il contrôle, elle ne contrôle rien du tout. A part dans le lit, parce qu’elle est sacrément douée la petite, mais là n’est pas le sujet. Il contrôle la situation, en général. Mais là, bien entendu, il ne contrôle rien du tout, il subit. Chose qu’il déteste plus que tout. Ce n’est pas lui, ce n’est ce pourquoi il lui a dit de venir en premier lieu. Il lui avait de venir pour assouvir ses envies, ses pulsions, rien d’autre. Alors ouais, ils s’étaient posés après, comme d’habitude. Mais pas pour qu’elle envoie des putains de sextos à un autre mec. « Tu l’aimes de rien du tout quand je suis en toi alors ferme la. » L’aimer ? Quelle connerie. La seule personne qu’Amare ai jamais aimé en dehors de sa mère, c’est Romy. Il a cru en aimer une autre, mais non, rien n’était comparable à son amour de jeunesse. Alors croire que Camila, qui baisait avec tout le monde, aimait Lenny, c’était plus que risible. Hilarant. Idiot. Elle ne l’aime pas, elle aime juste baiser avec, rien d’autre. Mais il est sur que rien n’est comparable à ce qu’ils font, lui et elle. Il n’était qu’un passe temps quand Amare était fatigué ou indisponible parce qu’avec une autre. « Oui, à moi. » L’entendre rigoler comme une conne l’énerve encore plus. Peu de personnes arrivent à rendre Amare fou de rage, mais elle y parvient un peu trop bien cette meuf. Pas son objet mais les jambes entre lesquelles il aime le plus se plonger. « Comme je ne suis pas un putain de con dont tu te sers quand l’autre est indisponible. » Il agit comme un idiot, bien entendu. C’est l’hôpital qui se fout de la charité, mais il s’en tape. Il trouve son attitude irrespectueuse. Voilà. Irrespectueuse. Il a forcé un baiser et elle n’a pas accepté, bien sur. Elle le repousse, fort, si bien qu’il bute sur la table basse et fait tomber le verre d’eau qui s’y trouvait. Lui faisant un doigt d’honneur, prenant sa veste, elle allait partir de l’appartement. « T’es conne, tu peux pas sortir comme ça. » dit-il en la suivant dans les escaliers. Il la rattrape à quelques mètres de la porte. « Tu sors pas comme ça. » Pour une fois, il s’inquiétait pour elle. Il n’allait pas la séquestrer, enfin il y pensait but whatever. Il ne voulait pas qu’elle se fasse agresser dans les rues de Boston. « Tu vas te faire violer dans les rues si tu sors comme ça. » Les yeux clairs d’Amare la fixaient. Avec inquiétude ? Peut-être. En tout cas, il ne voulait pas qu’elle sorte et se fasse blesser, c’est tout.

Il la rend folle de rage à chaque fois. Elle ne pourrait même pas expliquer comme il réussit ça mais c'est toujours la même rengaine. Il lui fait péter les plombs bien trop rapidement elle qui généralement s'amuse d'un rien. Et elle n'aime pas ça, elle n'aime pas ce que ça implique. Camila, elle préfère l'insulter, lui dire d'aller se faire foutre des miliers de fois mais certainement pas lui laisser la moindre emprise sur elle. Parce que non, les choses ne marchent pas comme ça. "Que tu crois." Elle le provoque la blonde, s'fout bien de ses crises de rage. "Je l'aime encore plus quand tu me sautes. Parfois j'souhaiterais même que ça soit lui à la place de toi." Mange ça et ferme là. Peu importe que ce soit vrai ou faux, elle ne lui donnera aucune satisfaction. Pas alors qu'il a balancé son téléphone dans la pièce. Pas quand il lui parle comme ça. "Non, définitivement pas à toi." Depuis quand Camila Wildingham appartenait à quelqu'un ? Ce ne serait certainement pas le genre de nana à se poser et avoir des enfants. Elle ne serait jamais la propriété de personne que ça plaise ou non. Alors qu'il garde ses élans de possessivité parce que Camila, ça ne lui plaisait absolument pas. "Mais tu ne seras jamais rien d'autre que ça. Qu'est-ce que tu crois ? Que je m'intéresse à toi ?" Elle rigole de plus belle récupérant juste sa veste avant de prendre le chemin de la sortie. Hors de question qu'elle reste là, hors de question qu'elle le laisse contrôler quoi que ce soit. Qu'il allait juste se faire foutre ouais, ce serait sûrement le mieux. "Toi t'es le roi des cons." qu'elle lui lance alors qu'il la rattrape si proche de la sortie. Puis qu'est ce qu'il croit ? Que parce qu'il décrète qu'elle ne peut pas sortir comme ça elle ne le fera pas ? Elle se fout bien de l'avis général Camila, surtout du sien. "Et puis ? C'est toujours pas ton problème. Puis comme j'me fais sauter par tout le monde, ça ne sera qu'un de plus, pas vrai ?" Parce que c'était ça le fond de sa pensée au Mather. Alors pourquoi il accordait tant d'intérêt à la nana qui s'faisait sauter par tout le campus comme il lui avait si gentiment fait remarquer.

Mais qu’est-ce qu’elle peut être énervant cette meuf purée. Elle le rend fou et pas de la bonne manière. Elle l’agace, l’énerve, le rend nerveux rien qu’à l’idée de devoir la confronter. Et quand ils s’y mettaient, quand ils faisaient ce qu’ils faisaient mieux, tout allait mieux le temps d’un instant, le temps de quelques heures. Le temps qu’ils se laissent aller dans les bras de l’autre. Mais quand la réalité revenait, ils se déchiraient encore et encore. « Je te crois pas une seconde. » Non, il la croit vraiment pas. Il sait bien que quand elle crie son nom dans la nuit, c’est à lui qu’elle pense, pas à l’autre con. Il ne le connait pas mais ouais, l’autre con. Partager la meuf qui le fait tripper n’est vraiment pas pour Amare. « Que tu crois. » qu’il lui répond en la citant. Elle est folle celle là à croire qu’il n’a aucuns droits sur elle. Peu ont cette chance mais Camila n’en veut pas. Dommage, elle l’aura. Il a ce droit sur elle à la seconde où ils ont commencé à baiser comme des fous dans sa chambre à la Mather. Quand ils se sont revus dans ce parc et l’ont fait à même le sol. Rien à foutre qu’elle soit sois disant amoureuse d’un autre mec, elle est à lui, et à personne d’autre. « J’en ai rien à foutre que tu t’intéresses à moi. » Mais t’es pas à lui. Elle n’est pas à lui, mais elle n’est à personne d’autre. Voilà le problème en fait. Elle n’appartient à personne, elle se sert des hommes comme des femmes, assouvissant ses pulsions et ses envies. Et Amare adore ça, à part quand il en est clairement un, à part qu’il est une de ses putains de victime. Et il déteste ce terme. Il n’est victime de rien du tout, mais elle le fait chié putain. Il la regarde sortir de l’appart avec son tee shirt et sa veste. A moitié nue, carrément. Il la rattrape juste avant qu’elle ne franchisse la porte de l’immeuble. « Je sais que je suis con, tu m’apprends rien là. » Et puis merde alors. Elle veut vraiment penser la conne. « C’est mon problème si en sortant de chez moi tu te fais violer dans un coin sombre ouais. » Il s’en fiche d’elle. Non. Il s’en fout pas. Il s’en fout juste assez pour ne pas vouloir avoir quelques ressentis, et même pas de sentiments vis à vis d’elle, mais pas trop peu pour ne pas vouloir qu’elle soit en sécurité. « Pas parce que je suis partis deux mois que j’en ai rien à foutre de ta gueule merde. » C’est le plus proche d’un désole, tu m’as manqué que Camila aura. Clairement. Il n’attendit même pas qu’elle réponde qu’il prit la jeune femme sur son dos et remonta dans l’appartement. Rien à faire s’il joue l’homme des cavernes, il l’a ramène chez lui.

"Mais je m'en tape de ce que tu veux bien croire ou pas." C'était le dernier de ses soucis en fait. Elle se fichait bien de tout ça. Il pouvait la traiter de menteuse, se persuader qu'elle disait faux pour redorer son égo que ça lui passait au dessus de la tête. Ouais, elle s'en foutait. Parce qu'il l'avait mise en colère et que rien que pour ça, elle ferait tout pour lui faire péter les plombs un peu plus à chaque fois. Et c'était toujours la même rengaine en fait. S'insulter, hurler l'un sur l'autre et finalement se sauter dessus pour retrouver un peu de paix. Puis ça recommençait encore et encore, la boucle était bouclée. C'était presque fatiguant dans le fond et son absence -aussi douloureuse soit-elle- avait permis à Camila de sortir un peu des prises de tête. Là, tout s'accentuait une nouvelle fois parce qu'ils étaient tout simplement incapable de communiquer et ouais, c'était fatiguant. "Alors pourquoi tu m'fais chier ?" Non mais parce que s'il n'en avait rien à foutre, il pouvait tout simplement passer au dessus et arrêter de l'emmerder. "Pourquoi tu me prends la tête pour trois messages ?" Et surtout, depuis quand c'était ses affaires ? Elle n'avait même pas cherché à le faire rager en lui montrant quoi que ce soit, il s'était lui tout seul contenter de fouiner comme si ça le regardait. Alors ouais, elle se tirait parce qu'elle avait pas le temps pour des conneries du genre et tant pis pour son corps à moitié dénudé, c'était clairement le dernier de ses soucis. Sauf qu'il la retenait une fois à la porte, convaincu que ses mots pourraient changer quelque chose quand ce n'était pas le cas. " Non ce n'est pas ton problème et t'en fais pas, je ne viendrais pas me plaindre." Fin de la conversation. Pourquoi fallait-il qu'il insiste toujours sur tout et n'importe quoi ? "Mais ta gueule putain." Elle veut pas l'entendre ça. Elle se fout de ses mots, de ses justifications et de tout le reste. Elle ne veut pas l'écouter. Elle lui tourne le dos et lui la rattrape la portant en l'air comme si elle était aussi maniable qu'une poupée. Camila elle le frappe, hurle plus que de raison mais il ne la repose à terre qu'une fois le seuil de son appartement passé. "Je ne veux plus qu'on se voit. Je ne suis pas à toi, je ne le serais jamais et j'veux juste que tu dégages en fait." Bon qu'il la laisse partir pour le coup parce qu'elle était chez lui mais il avait parfaitement comprit.

Elle était du genre à vous faire hurler, à vous faire exploser, à se tirer les cheveux et à être pourtant foutrement addict à elle. Parce que c’était presque ça, une addiction. Une addiction à son corps, son esprit légèrement fou, son côté sauvage et ses qualités plus que mémorable une fois qu’elle ferme sa gueule. Ils sont dans un cycle minable, dans un cercle sans fin. Ils se déchirent, s’hurlent dessus, de disputent, s’en envoient plein la gueule pour ensuite baiser comme si leur vie en dépendait. Mais c’était bon, c’était jouissif au delà de l’imaginable, et pour lui, le mec qui ne s’attache à personne, c’était trop. Trop parce qu’il voulait vivre ça tout le temps, il voulait toujours et encore plus l’avoir pour lui. Et que pour lui. Le jaloux, possessif, Amare. Celui qui est comme un enfant quand il trouve un jouet. Celui qui garde tout pour lui et ne veut rien donner. Il fait ça avec les choses et les gens. « Parce que t’es chiante. » Il réagit comme un gamin complètement idiot. La prenant pour sa propriété alors que non. Alors qu’elle lui fait bien comprendre que ça n’arrivera pas. « T’envois ces trois messages vingt minutes après que je t’ai sauté. Un peu de respect. J’aurais fait la même chose à Agathe que tu aurais pété les plombs. » Parce que ouais, ce soir, c’était lui. La veille, c’était elle. Et ainsi de suite. L’un ou l’autre ne supportant pas que d’autres se donnent à d’autres. L’un et l’autre voulant avoir l’autre pour eux jusqu’à ce qu’ils en aient marre. A croire qu’ils n’avaient rien d’autre à faire de leur vie. Même pas une semaine qu’Amare était revenu et déjà il avait envie de se tirer merde. Il la suivit dehors, lui sommant de rentrer pour ne pas se faire agresser dans les rues de la ville ou au moins de mettre un putain de pantalon sur elle. Mais non, la belle Camila est aussi têtue qu’une mule, bornée comme on ne peut même pas imaginer. « T’es juste trop conne en fait. » Parce que qu’elle vienne se plaindre, il n’allait pas la foutre dehors. Il ne voulait juste pas qu’elle se fasse blesser, agresser, parce qu’il ne le supporterait pas. Il a beau avoir un coeur de glace, il n’est pas non plus une bloc de glace. « Ta gueule toi même. » dit-il en la prenant sur son épaule comme un sac de pomme de terre. Il ne sentait même pas les coups qu’elle lui donnait dans le dos. Il ne sentait rien avec la colère qui régnait dans son corps. Il la dépose sur le sol, un fois qu’ils arrivent dans l’appartement. Et elle explose. Du moins, il pense. Il ne sait plus trop là. « Rêve. » Il ne dit rien d’autres, prends la jeune femme dans ses bras de sorte qu’elle doive entourer ses jambes autours de sa taille pour se stabiliser. « J’en ai rien à foutre si tu penses qu’on en a fini. » Il l’amène jusqu’à la chambre, et se laisse tomber sur le lit, avec elle dans les bras. « On est bon qu’à une seule chose, alors autant le faire non ? » Parce que toute cette scène de merde là, ça l’a foutrement excité au final.