Clairement, c’était aussi inespéré qu’incompréhensible. Il avait lu le post de CS. Il avait vu la réponse de Cole et d’Agathe. C’était fini entre eux. Et à peine cinq secondes plus tard, le message d’Agathe. Il n’est pas passé par quatre chemin. « Viens à l’appart. » Trois mots. Trois petits mots. Il n’y avait pas de temps à perdre. Il avait proposé à la jeune femme de l’épouser il y a à peine une semaine. Quelques jours. Il n’avait pas vraiment réfléchis, il agit sur l’instant Aisling. Impulsif, contrôlé par ses pulsions et ses envies. Il ne réfléchit pas vraiment quand il fait ce genre de chose. Il agit juste. Ce n’est pas prémédité. Pas comme quand il a enregistré Cole. Il retrouve son ancien lui, plus simple, moins compliqué. N’ayant qu’un seul but, être heureux après des années de galère. C’est le but ultime après tout. La chose que tout le monde recherche dans une vie. Malgré la souffrance, la douleur, les peines et la tristesse. On recherche tous un bonheur qui peut sembler aussi merveilleux qu’éphémère. Alors, en train de tourner en rond dans l’appartement vide de monde, il attend son bonheur. Son bonheur personnifié. Il ne confit pas le reste de son existence à Agathe, mais elle y joue un grand rôle. Alors oui, il l’attend. Il ne forcera pas, parce qu’il a appris de ses erreurs. Il a donné ses cartes, c’est à elle de jouer à présent. Si elle veut attendre, ils attendront. Si elle n’est pas prête à se remettre en couple, ils attendront. Ils joueront la chose clairement, sans sous entendu, sans espoirs cachés, sans non dit, sans secrets ni mensonges. La sonnerie de l’appartement retentit et il court presque aller lui ouvrir la porte. Il sait que c’est elle. Il sait que c’est la brune derrière la porte. Il doit l’avouer, ses longs cheveux blonds lui manquent quelque fois. Moins froid, plus innocent et chaleureux. Ouvrant la porte, il accueille la jeune femme d’un sourire qu’il retient. Il mentirait s’il disait que cette nouvelle n’est pas la meilleure qu’il ait jamais entendu depuis le début de cette foutue histoire. « Entre. » Il la laisse passer, attendant le moment où elle lui dira enfin ce qu’elle veut sans qu’elle ne soit attachée à un lâche.

Névrosée. Voilà ce que CS disait d'elle. Qu'elle était purement et simplement névrosée. Concrètement, ça la mettait hors d'elle de lire des trucs comme ça. De voir des informations détournés, de voir à quel point cette langue de vipère prenait tout et n'importe quoi pour emmerder les gens. Elle n'avait pas mérité ça et elle méritait encore moins de se faire larguer en public. Alors ouais, elle avait presque balancé son ordinateur sur le sol avant d'envoyer un sms à Aisling. Mais même là, on trouvait le moyen de l'emmerder. CS avait même réussi à dégoter son numéro de téléphone et s'en servait maintenant pour lui rappeler qu'elle venait de se faire lâcher. Ahah, comme si elle n'était pas au courant. C'était la blague de l'année ça. Enfilant une veste en jean, elle utilisait son smartphone commandant un taxi avant de prendre la route jusqu'à l'appartement de.. Ouais, elle ne savait plus trop comment le qualifier. Meilleur ami, ex petit-ami qui l'avait demandé en mariage il y a une semaine et à qui elle n'avait toujours pas donné de réponse. C'était putain de compliqué tout ça en fait. Au point de la rendre complètement dingue. Passons, elle était devant la porte et à peine avait-il ouvert qu'elle s'engouffrait chez lui. Y avait une éternité qu'elle n'avait pas mis les pieds ici d'ailleurs. "Cole est un abruti." Un abruti de première même. Il s'rendait compte quand même que pour la faire rager il avait organisé son mariage avec une de ses amie et que là, sans preuve tangible de ce qu'elle avait pu faire, il annonçait sur un vulgaire instagram qu'il l'a quittait ? Non mais non, elle n'allait pas laisser passer. C'était juste.. Pas possible. "T'sais quoi ? Je devrais.. Décolorer mes cheveux. T'aurais pu me dire que c'était horrible comme ça." Ouais, elle parlait de tout et n'importe quoi plutôt que mettre les pieds dans le plat. De toute façon, elle avait vu son commentaire à lui aussi et il était parfaitement au courant de tout.

Il la regarde entrer dans l’appartement, furieuse. Et c’est compréhensible. L’imbécile qui lui servait de petit ami il y a encore quelques minutes venait de la larguer sur un réseau social. Pire. Sur Instagram. Qui largue quelqu’un sur Instagram. C’est lâche, ignoble et très encore plus lâche. Aisling la laisse entrer avec un sourire en coin, amusé de la situation et en même temps légèrement nerveuse. Il est comme un enfant qui va de faire une bêtise. Une magnifique bêtise mais sachant qu’il peut se faire gronder salement. Mais bon, c’est le principe de la vie. Faire des bêtises et accepter les conséquences. Mais certaines sont beaucoup plus marrante à faire que d’autres. « Je ne pourrais pas dire mieux. » Cole avait réellement fait le con. Surtout que quelques semaines avant, il lui annonçait ses fiançailles avec Ayma. Ais se demandait encore pourquoi elle était restée avec lui malgré ça. Et puis elle critiquait ses cheveux. Il ne put s’en empêcher. Emprisonnant la jeune femme dans ses bras, il captura ses lèvres. Un baiser. Un seul baiser pour l’empêcher de parler. Il dépose ses lèvres sur les siennes et la laisse partir. « Tu commences à blablater. » Il la libère. Plus calme ? Il ne sait pas. On ne sait jamais avec elle. « Et tes cheveux sont très bien comme ça. Mais c’est vrai que je te préfère en blonde. » L’Agathe adorable et douce. Celle qui a un sourire des plus doux et un coeur tendre. La brune est plus dure, plus froide. Et même s’il aime les deux parties de la jeune femme, la blonde lui manque. Son sourire adorable lui manque. « Tu vas faire quoi du coup ? Pour Cole. » lui demande-t-il avec une belle idée derrière la tête. La vengeance peut se faire non ? Il est possible pour Aisling d’enfin envoyer ce con dans le trou qu’il mérite. « Et puis, il est revenu quand cet idiot ? Il était censé avoir disparu je ne sais où. » dit-il en se dirigeant vers sa chambre. Il avait réellement besoin d’envoyer un message à Melchior et Melusine. Ses deux meilleurs amis devaient savoir qu’enfin il voyait le bout du tunnel.

Bordel ce que ça pouvait l'énerver tout ça. C'était même pas le fait de ne plus être avec Cole mais surtout sa manière de l'avoir quitté. Sur instagram. C'était l'irrespect à son plus haut niveau en fait. Et bien-sûr que ça la mettait en rogne parce qu'après tout ce qu'il avait pu lui faire, après tout ce qu'il avait pu lui dire, il n'avait aucunement le droit de la traiter de la sorte. C'était clairement une nouvelle guerre qu'il venait de déclencher et il était hors de question qu'elle le laisse s'en sortir si facilement. Oh, pour sûr, s'il y avait un nouveau crash, elle ferait en sorte qu'il disparaisse vraiment de la surface de la terre. Mais plutôt que parler de ce sujet fâcheux, elle préférait déblatérer sur tout et rien comme ses cheveux et la réponse qu'elle avait en retour était les lèvres d'Aisling venant se poser sur les siennes. Interdite, elle restait les bras ballants, inspirant lentement pour se calmer. Elle sourit doucement passant ses doigts sur ses tempes, cherchant à refouler la peine qu'elle avait ressentit en découvrant à quel point l'Eliot l'avait lâché comme une malpropre. Alors bien sûr, elle comptait mettre fin à cette histoire puisqu'elle avait promis à Aisling de ne pas le laisser tomber une fois l'anglais revenu mais.. Les choses n'auraient pas du se passer comme ça. "Je me disais que je pourrais peut-être me présenter à la présidence en septembre. Et le faire mettre dehors par la même occasion." Parce que ouais, ça serait une belle revanche que d'être à la tête de la Eliot et par conséquent pouvoir tout contrôler y compris sa présence là-bas. Et forcément qu'il ne se sentirait pas en sécurité si elle venait à prendre la tête de l'endroit. Le suivant jusqu'à sa chambre, elle haussait les épaules n'ayant pas de réponse à fournir. Concrètement, elle n'avait posé aucune question. Pas après ce qu'il avait pu faire à peine étant retrouvé. "Ais" qu'elle soufflait venant prendre place sur son lit. Laissant ses baskets tomber sur le sol, elle prenait position en tailleur décalant une mèche de cheveux derrière son oreille. "J'voulais savoir si.. T'avais réfléchi à ce que tu m'as demandé à la clairière.." Le épouse moi qui était sortit de nul part, comme ça, sans qu'elle ne s'y attende. Parce que ouais, il avait forcément du y penser, pas vrai ? Elle, ça ne quittait pas son esprit. Pas une seule seconde. "Parce que moi je l'ai fais" merci Maxine. "Et s'il y a bien quelqu'un avec qui je dois passer le reste de mes jours, ça sera toi." Fin de l'histoire.

Il n’aime pas la manière dont Cole a fini la relation. Cela montrait bien son égoïsme et sa lâcheté, mais aussi sa stupidité. Il avait été le pire des petits amis, le pire de son espèce et le voilà en train de quitter Agathe pour un article de CS. Un putain d’article. Même pas un sms montrant clairement Aisling et Agathe ensemble. Non. Un article de la Gossip Girl de Cambridge. Mais bon. Ais n’allait pas dire que ça ne le contentait pas de voir Cole loin d’Agathe. Si bien que le jeune homme ne se retint pas pour embrasser une Agathe qui partait à la dérive avec des blablatages incessants et sans aucuns sens. Il posa ses lèvre sur les siennes juste pour la faire taire. Et avoir la satisfaction de ne plus avoir de menaces Cole sur la tête. « Oh, si tu te présentes, je vais en glisser quelques mots à Melchior tiens. Sa copine est la meilleure amie d’Oksanna, la présidente actuelle si mes souvenirs sont bons. Et puis, je suis sur qu’Hippolyte sera un chef de campagne hors norme. » Il ne fait plus attention à ne pas pas parler d’Hippo. Après tout, elle est la meilleure amie d’Agathe et même s’il a pris ses distances avec elle, il ne peut pas l’ignorer tout simplement. Allant dans sa chambre, Agathe le suivant silencieusement, il se demandait clairement où Agathe voulait continuer à présent. Ses plans, ses projets, ses envies. Elle pouvait vivre pour elle maintenant et ne plus se soucier d’un petit ami manipulateur et maniaque du contrôle. Prenant son téléphone, il s’affala sur son siège de bureau et envoya un message à ses deux meilleurs amis. Melusine allait sauter au plafond, et Melchior n’allait pas manqué de le ramener à l’ordre tout en étant heureux pour lui, il en est sur. Agathe commençait à parler pendant qu’il tapait les messages. Il envoya le petit texte et regarda la jeune femme, son portable toujours dans la main. « Oui oui. J’y ai pensé. J’ai pas changé d’avis sur ce que je t’ai dit. Que tu dises oui ou non, ça ne changera rien. » Il se rapprocha d’elle, posant son téléphone sur sa commode, faisant rouler le siège sur la moquette, ce qui est très difficile. Il attendait sa réponse, pendu à ses lèvres. Il s’arrêta en plein roulage de siège quand elle prononce ces derniers mots. Il fait arrêt sur image, regardant la jeune femme, réalisant clairement ce qu’elle venait de dire. Il resta ainsi durant quelques instants, à peine trente secondes avant de littéralement voler près d’Agathe, prenant son visage en coupe. « Tu es sur ? Tu veux te marier ? Avec moi ? Le fou de service ? » Il n’y croit pas. Après tout ce qui s’est passé, les épreuves, les complications, les obstacles, la maladie, il aura une fin heureuse ? Un happy ever after. Ses yeux brillent, son sourire est tellement pur et lumineux qu’il est aveuglant. Posant ses lèvres sur les siennes, il se laisse bercer par la tambourinement de son coeur dans sa poitrine, par les lèvres d’Agathe. Par l’amour pur qu’ils partagent.

"Mh, j'ai entendu qu'il y aurait pas mal de monde en concurrence alors bon, vu que je suis complètement névrosée, je ne suis pas certaine d'avoir toutes mes chances." Pour se référer à ce que CS avait gentiment dit sur elle. Névrosée ? Et puis quoi encore. Sûrement que cette langue de vipère ne savait pas du tout de quoi elle parlait, probablement que quelqu'un devrait penser à lui sortir un lexique de définition histoire qu'elle arrête d'employer des mots que de toute évidence elle ne comprenait pas. Mais ils avaient bien plus important à discuter pour le moment. Comme la demande qu'il lui avait fait quelques jours plus tôt. Parce que mine de rien, c'était pas n'importe quoi. C'était une décision importante, le genre qui pourrait totalement changer leurs vies en fait. Et ouais, fallait y réfléchir réellement. Ce n'était absolument pas le genre de chose qu'on faisait sur un coup de tête et princesse voulait s'assurer qu'il avait bien prit le temps d'y réfléchir. Parce qu'elle savait que sur l'émotion, il pouvait faire n'importe quoi et peut-être que maintenant, il regrettait d'avoir dit ça sur un coup de tête. Mais non. Semblait-il qu'il était toujours aussi décidé, prêt à s'engager réellement peu importait sa réponse et.. Ouais, elle devait avouer que ça avait un côté flippant. Parce que concrètement, c'était le genre de chose à prendre au sérieux. Se mordillant la lèvre, elle le regardait faire avancer sa chaise à roulette vers elle, cherchant ses mots, tentant de lui faire comprendre certainement avec maladresse qu'elle acceptait. Qu'elle était réellement d'accord pour sauter ce pas avec lui. Son visage capturé par les mains d'Aisling, elle plongeait ses yeux dans les siens se contentant d'hôcher doucement la tête alors qu'il venait l'embrasser et.. Alors voilà ? C'était repartie ? C'était réellement repartie ? Ils étaient de nouveau ensemble ? Fiancés ? Fallait croire que oui. Et elle avait le coeur qui battait la chamade dans sa poitrine, l'impression qu'elle allait exploser sous le trop plein d'émotion. "Je te promet de n'être qu'à toi et de ne plus jamais te trahïr." qu'elle murmurait alors. Plus jamais. "J'essaierais vraiment d'être à la hauteur de ce que tu mérites cette fois.." Parce que pour le premier jet, elle ne l'avait pas été. Absolument pas d'ailleurs. Venant récupérer ses lèvres doucement pour quelques instants, elle finissait par reprendre. "J'veux pas que tu crois que je dis "oui" par dépit ou par vengeance vis à vis de Cole ok ?" Elle connaissait les gens, elle savait que les rumeurs pourraient vite débarquer et elle ne voulait clairement pas qu'Aisling puisse se laisser avoir par ça. "Je t'aime Ais. Je t'aime sincèrement et personne ne pourra jamais changer ça." Ni Cole, ni personne.

« Je suis sur que tu as toutes tes chances. Tu peux être sur que ce n’est pas ton odieux ex petit ami qui va gagner contre toi après tout ce qu’il a fait. » Quoi qu’on est jamais réellement sur avec Cole. Il a une ‘fan base’ assez conséquente, à se demander s’ils connaissent réellement le jeune homme ou savent tellement qui il est qu’ils préfèrent se prosterner devant lui. « Et puis, si t’es névrosée, je me demande ce que je suis alors. » Entre problème d’anxiété, dépression et hyperactivité, il se demande vraiment comment CS aurait pu le qualifier avec cette pile de soucis qu’il traine. Il n’y a rien de pire que de voir ses problèmes exposé au monde, alors sa réaction aurait été très impulsive, impossible à prévoir. Mais pour le moment, ce n’était pas le problème, ce n’était pas le sujet de leur conversation. Les mots d’Agathe qui se propageaient dans l’air, la portée qu’ils avaient sur leur relation. Ce n’était pas rien. C’était tout. Le bonheur absolu, le but ultime. Le joyaux de la couronne. Il prit du temps à comprendre mais une fois qu’il fit monter les informations à son cerveau, il emprisonna les lèvres d’Agathe. La gardant contre lui. Les faisant même basculer sur le lit. Il était tellement heureux qu’il aurait pu en pleurer, mais fierté masculine oblige, ses yeux, bien que brillants, restaient secs. Ils s’embrassaient, sans s’en lasser. Les mots d’Agathe résonnant dans son coeur à un rythme infernal, laissant toute la tristesse et la peine qu’il avait pu ressentir par le passé s’envoler comme un papillon à travers les champs. Il caresse ses cheveux, son front contre le sien, un sourire à en éblouir le monde sur les lèvres. « Tu l’es déjà. Tu es tout ce que je veux. » Il n’a pas peur de lui dire ça, parce que c’est la stricte et honnête vérité. Avec ses défauts, ses secrets et ses blessures. Elle est ce qu’il veut, l’incarnation de sa femme parfaite. Il ne sait pas de quoi le futur était fait, mais il était certain qu’Agathe serait dans ce futur. Elle retourne à ses lèvres, doucement, un court moment, un trop court moment. « Crois moi. Je sais quand tu es vraie, sincère et je n’ai jamais cru ça. Sinon, tu ne m’aurais pas dit que tu voulais faire les choses bien il y a une semaine. » Il la regarde avec les yeux d’un sauvé. Elle est sa bouée, son pilier, son tout. « Je n’en ai jamais douté, et je t’aime Agathe. » Il reprend ses lèvres, capture son coeur comme elle a capturé le sien. Ses mains caressent son visage, passent dans ses cheveux. Il la rapproche d’elle, encore plus. Faisant passer le corps fragile de la jeune femme sur lui, ses longs cheveux bruns faisant une barrière avec le monde, les mettant dans leur bulle. Comme avant. Sauf qu’elle aurait bientôt une bague au doigt. Il ne se sépare pas d’elle, il ne veut plus. Tout reprend sa place dans sa vie, elle est la dernière pièce d’un puzzle qu’il a pris du temps à rassembler. Elle est la déesse de ses nuits et la maîtresse de ses désirs. Désir qui grandit encore et encore. Amour qui ne cesse de s’étendre entre eux. « Faut qu’on le dise à nos parents. Encore heureux que tes parents m’aient adoré en Suisse. » dit-il en riant en se séparant un instant de ses lèvres. Il ne peut se détacher d’elle.

"Tu sous estime la popularité de Cole là." Après tout, il avait bien été élu cette année alors qu'en soit, il avait toujours été timbré. Ca ne serait absolument pas choquant de découvrir qu'il puisse être élu une fois de plus. Mais si c'était le cas, il pouvait être certain que ça ne serait pas qu'une mise à pied qu'elle allait lui offrir. Agathe pouvait se montrer tout aussi fourbe et manipulatrice que ce qu'il pouvait être, en aucun cas il ne fallait qu'il la sous-estime rien qu'une seule seconde. "Toi ? Tu es parfait. Et je t'interdis de laisser quiconque te faire croire le contraire." Il avait ses vices, comme tout le monde, mais il était sûrement la meilleure personne qui lui ait été donné de rencontrer alors clairement, il surpassait tout le monde sans le moindre effort, c'était une certitude. "Et je ne pourrais jamais assez être reconnaissante que tu m'ais choisis moi." Ouais, parce qu'après tout ce qu'elle avait pu lui faire, fallait qu'il soit un brin maso pour continuer à la choisir malgré tout. Et bordel ce qu'elle aimait son sourire, elle avait l'impression qu'il y avait une éternité qu'elle ne l'avait pas vu rayonner de la sorte. C'était effrayant dans un sens parce qu'elle se rendait encore plus compte de l'impact qu'elle pouvait avoir sur lui. "Je t'aime aussi Aisling." Et c'était la première fois qu'elle le lui disait en étant réellement avec lui. Ca rendait les choses bien plus belle, avec un vrai impact en fait. Puis elle retrouve ses lèvres une énième fois. Cette addiction si douce sur laquelle elle avait du faire une croix après sa faute. Sans opposer la moindre résistance, elle le laisse l'entraîner sur lui, l'embrassant de plus belle. Toujours plus de désir, de passion. "Ils ont beaux t'avoir adorés, je ne suis pas certaine que l'information passe tranquillement." Après tout elle était jeune, encore dans ses études et sûrement qu'ils allaient restés assez sceptique devant une annonce pareil mais.. Ils l'accepteraient. Elle savait qu'ils finiraient par le faire. "Tu te rends compte que la première fois que je rencontrerais ta mère ce sera pour lui dire qu'on va se marier ?" Ouais, et c'était assez stressant en fait. Revenant récupérer sa bouche pour une fraction de seconde, elle se redressait légèrement agrippant les pans de son propre tee-shirt avant de le retirer, sourire malicieux sur les lèvres.

« Sans doute. Mais je ne sous estime pas ta capacité à battre cette enflure. » dit-il avec un sourire en coin. Parce que clairement, personne ne connaissait le mauvais côté d’Agathe aussi bien que lui. De toute façon, personne ne la connaissait réellement. On découvrait des côtés d’elle tous les jours, c’est ce qui était beau avec elle. Alors que lui était un terrain plat sans bosse, elle était une montagne pleine de grottes et recoins cachés. « Parfait ? T’es bien la seule à m’appeler comme ça. Monsieur Parfait, voilà mon nouveau nom. » Il riait de la situation parce qu’il savait bien que c’était faux. Il est loin d’être parfait. Loin d’être aussi merveilleux qu’elle ne le pense. Il a un côté sombre sous cette surface rugueuse pleine de défauts mais plate. Il possède une part d’ombre que peu ne voit. « Je pense plutôt qu’on s’est choisis l’un l’autre. » Ils sont dans leur bulle. Une demande en mariage accepté, un baiser, puis deux, puis une flopée échangée. Ils sont aussi heureux qu’ils le méritent, aussi proches qu’ils le veulent, sans contraintes, sans mensonges, sans secrets. Ils sont beaux, dans leur imperfection et leur amour pur sans tâches. « Répète le encore une fois. » Son je t’aime sonne tellement bien à ses oreilles, lui donne des frissons, le secoue jusqu’à la moelle. Il aime son je t’aime, comme il aime sentir ses lèvres sur les siennes. Comme il aime avoir son corps en contact du sien. Il la fait passer sur lui, elle à califourchon sur ses hanches. Ils ne se quittent plus, sont connecté par leurs lèvres gonflés par leurs baisers. Ça lui avait tellement manqué, tellement. « Je suis sûr qu’ils vont s’y faire. Je suis trop adorable pour ça. » Il en est sur. Comme il est sur qu’il verra sa mère réprimander Agathe puis la prendre dans ses bras pour lui donne un câlin de la mort qui tue. Typique de sa mère. Typique d’Hélène. Il ne faut pas chercher très loin pour connaître la raison du côté très tactile d’Aisling. « Oh, tu sais. Elle va s’y faire. Elle est pro Agathe depuis un bon moment. Avant même qu’on ne soit ensemble, elle me disait que je devais me mettre avec toi à cause des photos que je lui envoyais de nous. » Surtout du voyage au Mexique au SB. Ils avaient beau parler, ça ne les empêchait pas de se dévorer goulument. Ils étaient comme deux ados qui ne pouvaient pas garder leur main pour eux. Celle d’Aisling naviguaient sur les hanches de la jeune femme et sa nuque. Elle se redressa un peu, agrippant les côtés du t-shirt du blond. Haussement de sourcils et le voilà qui retire son haut tout seul comme un grand. Il prit celui de la jeune femme, le retirant juste après. Pas besoin de mots, juste des gestes. Posant sa bouche sur sa peau nue, il descendit vers sa poitrine, ses mains calées dans son dos, la rapprochant encore plus de lui. Son corps lui avait manqué. La mettant debout, il détacha son jean, le tirant vers le bas. Aisling était un être plein de passion, plein de désir. S’il ne le montrait généralement pas, il faisait preuve d’une passion brutale quand il était avec la personne qu’il aime. Et Agathe allait en faire les frais. La portant, il l’installa sur son lit, s’installant entre ses jambes pour continuer à l’embrasser encore et encore.

"On verra bien, de toute façon, j'ai tout l'été pour réfléchir à tout ça." A la manière dont elle allait se venger, à comment elle allait s'y prendre exactement et clairement, s'il pensait revenir à Harvard serein, il se mettait un doigt dans l'oeil. Parce qu'elle n'allait pas le lâcher, pas une seule seconde. Il pouvait bien l'éviter autant qu'il le voulait cet été comme le lâche qu'il était, la roue finissait toujours pas tourner et il allait clairement se mordre les doigts de lui avoir manqué de respect de la sorte. "Mh, ça te va plutôt bien. Par contre, tu devrais vraiment faire du sport, tu commences à t'enrober" qu'elle le taquine d'un petit sourire. Et ça fait du bien de retrouver ce genre de complicité avec lui. De se sentir plus libre, plus sereine aussi. "On est des âmes-soeurs de toute façon, non ?" Ils se l'étaient répétés des milliers de fois. Même quand ils n'étaient encore que des amis. Et quelque part, en y réfléchissant, princesse se demandait s'ils avaient vraiment été amis ou simplement aveugle depuis le début pour ne pas se rendre compte du coup de foudre. "Je t'aime" qu'elle lui répétait détachant alors chaque syllabe pour que ça s'imprègne bien dans son esprit. A califourchon sur lui, elle ne cessait de venir récupérer ses lèvres encore et encore, incapable de s'en lasser. "De toute manière, l'objectif de mon père est de nous marier rapidement Maxine et moi. Il sera ravi dans le fond que je ne le fasse pas attendre trop longtemps." Parce que p'pa Thomspers les bassinaient avec ça depuis une éternité. Maxine avait d'ailleurs eu le droit à des tas de sermons en bonne célibataire qu'elle était. "J'ai déjà ta mère dans la poche, c'est plutôt bon présage." Qu'elle disait en riant. Parce que clairement, y avait rien de plus oppressant qu'avoir une belle-mère exécrable. Et princesse, elle finissait par indiquer à son fiancé qu'elle souhaitait aller plus loin agrippant son tee-shirt pour qu'il le retire. Chose qu'il ne tardait pas à faire retirant le sien par la même occasion. Et l'instant d'après, elle était sur le sol, son jean glissant le long de ses jambes avant de retrouver le matelas, Aisling prenant position sur elle. Elle étouffait sous ses baisers, fermant les yeux, se laissant simplement aller à ce moment qu'ils n'avaient pas pu partager depuis bien trop longtemps. Encerclant ses hanches de ses jambes, elle passait ses mains sur sa peau redécouvrant chaque parcelle de sa peau comme si c'était la première fois avec une envie non dissimulé. "Ais.." qu'elle soufflait entre deux frissons qu'il pouvait lui procurer. "Je veux qu'on emménage ensemble." Genre vraiment.