what are you doing here ? — “Je vais considérer que si”
Je détestais l'effet que ses mots pouvaient avoir sur moi. Ce petit pincement dans la poitrine,
mon coeur qui se mettait à battre plus vite.. J'étais ridicule. Ridicule d'être toujours autant sous l'emprise de Nicho. Est-ce qu'on pouvait réellement dire les choses autrement si longtemps après notre rupture ? Même si une part de lui le détestait au fond, je savais combien je tenais à lui. Combien je l'avais aimé, aussi. C'était le genre de choses qu'on ne pouvait pas oublier. Je ne répondais pas, me contentant d'allumer mon joint comme si le fait que notre relation ait compté pour lui ne m'atteignait pas. Joint qui ne mit pas bien longtemps à attirer son attention. Ouais, tu m'étonnes vu comment il était plein.. Je captais ses regards, son sourire séduisant et si dans un coin de ma tête une alarme se mettait à résonner, moi, je continuais à le provoquer, lui faisant comprendre que je m'en foutais de sa proposition, un sourire sur les lèvres histoire de le narguer. Tu parles. Si seulement j'avais pu le penser avec conviction au fond de moi, pour pouvoir l'envoyer chier royalement en riant. Je tournais à nouveau mon regard vers lui lorsqu'il me disait que je ne pouvais pas le tromper avec de faux semblant, le dévisageant. Mes sens s'éveillant malgré moi lorsqu'il posa sa main sur mon ventre, menaçant de passer ses doigts sous le tissus au contact de ma peau nue. Je déglutissais, mon joint se consumant juste sous mon nez alors que je ne bougeais pas d'un milimètre, mes yeux plongés dans les siens. - Tu aimerais bien dis-je en plissant mes yeux. A quel jeu est-ce qu'il jouait là exactement ? Et surtout, on faisait quoi maintenant ?

what are you doing here? — Je m'étais retrouvé devant chez elle, réclamant alors sa présence à mes côtés et pour le coup, tout ce que je souhaitais de plus, c'était un peu de câlins, parce que mine de rien, c'était la raison de ma venue ici. Bien trop dans le flou sentimentalement à cause de ma perte de mémoire. Alors ouais, elle, je savais ce que je pouvais ressentir pour elle. Et là, c'était ce dont j'avais besoin le plus possible. Installé à côté d'elle, l'envie d'avoir toujours plus venant d'elle, je cherchais à avoir un bout de son joint ou même un entier tout à moi. Mais c'était pas vraiment ce qu'elle, elle avait en tête malheureusement. Il faut savoir que nos deux corps étaient attirés l'un par l'autre de façon inévitable. C'en était limite malsain au final mais je ne pouvais pas me défaire de l'emprise qu'elle avait sur moi. Elle était là, tapie dans l'ombre, et agissait quand le moment était le plus propice. Comme en ce moment. “Avoue que c'est encore le cas Julian. Tu peux pas me résister” Vraiment pas. Ni maintenant, ni jamais. Sauf si elle venait à retomber amoureuse d'un autre, mais il ne me semble pas que ce soit le cas actuellement. Je restais une faiblesse et elle ne le supportait certainement pas. Alors ouais, je glissais mes doigts sous son t-shirt, entrant alors en contact avec sa peau chaude et délicate. Le regard plongé dans le sien, j'approchais mon visage du sien, retirant le joint qu'elle avait entre les lèvres pour le poser sur le cendrier. “Embrasse-moi”

what are you doing here ? — Je dévisageais Nicho, ne sachant pas comment me comporter avec lui. Au final, je ne l'avais jamais su, même lorsque nous étions ensemble. J'avais tellement de fois eu l'impression d'être prise pour une conne monumentale, comme actuellement d'ailleurs alors que j'avais ouvert ma porte à cet abruti fini. Alors pourquoi est-ce que j'arrivais pas à l'envoyer chier, moi qui ne prenais généralement pas de pincettes avec les gens ? Sa présence me déstabilisait. Sa voix, sa bouche. Sa main qui menaçait de venir au contact de ma peau. Il me rendait.. faible, et je détestais ça. J'aurais jamais dû le laisser entrer. Le problème ? Je n'avais pas non plus envie de le mettre à la porte. Ni qu'il s'éloigne de moi là, actuellement. “Avoue que c'est encore le cas Julian. Tu peux pas me résister” Il m'énervait. Il m'énervait putain. Il était bourré et de ce fait, il avait encore plus d'assurance que d'habitude ce con. J'avais envie de le frapper. Il glissait finalement sa main sous mon haut, et je ne le lâchai pas des yeux, faisant mon maximum pour rester impassible et ne pas lui montrer à quel point il pouvait me faire de l'effet. Sauf que les joints que je m'étais fumés ne m'aidaient clairement pas là, actuellement. Je voulais qu'il continue. J'voulais jouer avec ce danger qui nous pendait au nez. Mon joint quittait mes doigts sans que je ne bouge d'un pouce, mon souffle se coupant malgré moi en comprenant très bien quelle était la prochaine étape. “Embrasse-moi”. Il était si proche de moi. Et j'avais tellement envie de l'embrasser.. - Je te déteste lâchai-je dans un souffle, avant de joindre mes lèvres aux siennes.

what are you doing here? — L'alcool, les médicaments, le coup sur la tête. Tout avait été mis en place pour que je sois ici en cet instant. Le destin ? J'en sais pas grand chose de ce truc mais il est clair qu'une force m'a poussé à la rejoindre chez elle ce soir pour que je m'installe à ses côtés, les yeux la reluquant sans faiblir. Faut dire, Julian était belle fille, en plus d'avoir un sacré caractère. Et maintenant que j'arrivais à briser ce mur qu'elle érigeait à chaque fois qu'on se voyait, j'arborais ce sourire fier, que j'aimais tant poser sur mon visage. Sans mentir, la reconquérir à chaque fois était un sacré plaisir. Et je me doutais bien qu'elle ressentait des papillons dans son ventre, parce que je lui faisais un effet de dingue, elle ne pouvait pas le nier. Corps proches l'un de l'autre, main baladeuse, c'était le visage proche que je retirais ce joint d'entre ses lèvres. Non, il n'était pas nécessaire pour la suite des événements. Là, j'avais en tête quelque chose de bien particulier et je sentais dans son regard qu'elle avait compris. C'était clair pour nous deux et quand les mots sortaient de ma bouche, c'était vraiment pour être formel. Elle l'avait compris juste avant quel était le but de la manœuvre et forcément, elle s'appliquait. Ses lèvres, sans attendre, rejoignaient les miennes. Ma langue était désireuse d'aller chercher la sienne, afin de s'amuser un peu plus. “On sait que c'est faux” glissais-je, intensifiant un peu plus ce moment par la suite. Elle ne me détestait pas, parce que sinon, elle ne serait pas en train de m'embrasser. Elle m'aurait pas invité chez elle et ouais, elle n'a clairement pas l'attitude d'une femme qui me déteste.

what are you doing here ? — Les mots étaient sortis tout seuls de ma bouche, en même temps que mes sourcils s'étaient froncés. Oui, une part de moi le détestait. Pour avoir ce pouvoir sur moi. Pour me faire craquer, et ce, encore des années après. Alors que j'avais toutes les raisons du monde de l'envoyer chier, de le laisser planté devant mon appart, même avec son atèle et ses pansements de partout. Sauf que la vérité, c'est que j'en étais incapable. Qu'en le voyant ainsi, j'avais immédiatement été inquiète. Qu'en sentant sa main posée sur moi, j'avais ces papillons dans le ventre, ces putains de papillons qui ne voulaient pas se barrer. Il était en couple, marié et pourtant.. j'arrivais pas à rester indifférente. Je l'embrassais avec envie, les battements de mon coeur s'accélérant en le sentant si entreprenant. Je savais parfaitement ce qu'il avait en tête. Et je ne voulais pas y mettre un terme. Les choses s'enchainèrent sans grandes surprises alors qu'on s'envoyait en l'air sur ce canapé, ne prenant même pas la peine d'aller jusqu'à ma chambre. C'était.. affreux, et terriblement bon à la fois, comme si le goût de l'interdit avait une saveur encore plus agréable que celui de l'amour. Bien que dans ce cas, je ne savais pas bien si les deux n'étaient pas confondus de mon côté. Affreux de constater qu'on se connaissait si bien, qu'on savait ce qui faisait craquer l'autre. On avait toujours eu une alchimie particulière au lit et.. force était de constater que ça n'avait pas changé. Allongée contre lui depuis quelques secondes, je tendais le bras pour attraper le joint qu'il m'avait ôté un peu plus tôt, et le rallumais avec mon briquet. Je prenais une latte en silence, puis lui tendais le joint, essayant de ne pas trop me prendre la tête avec ce qu'il venait de se passer.