Le lendemain du bal, Bambi n'était pas encore au courant de tout le scandale autour d'elle. Heureusement, sans doute, car cela l'aurait rendue malade. Plus encore qu'elle ne l'était maintenant, à s'être retenue toute la soirée de confier à Ciarán que la veille, lorsqu'elle s'était absentée si peu de temps pour partager un simple verre avec Niels, ce dernier avait eu la mauvaise idée de l'embrasser. Qui était-elle pour gâcher la magie de leur moment, alors que son homme avait réservé leur suite, prévu champagne et fraises chocolatées ? La brunette n'avait pas eu la force. Mais maintenant qu'ils étaient de retour dans leur appartement, la donne était différente... et Bambi n'hésita pas une seconde. Il faut que je te parle de quelque chose amore... soupira-t-elle en déposant son sac à main sur la table, détestant par avance cette conversation. Je ne l'ai pas fait hier car c'était notre soirée, dans notre suite, que tu avais tout prévu et que c'était si merveilleux que je n'ai pas eu la force de tout gâcher... mais je n'en n'ai pas dormi et je refuse de te mentir. Pas de mensonge entre nous, c'était notre promesse. Hier au bal, je suis allée boire un verre avec Niels pendant quelques minutes à peine, tu te souviens ? Eh bien sans que je comprenne pourquoi, il m'a embrassée. Je l'ai repoussé bien sûr, et je ne comprends toujours pas son geste. Bambi ne lâchait pas Ciarán des yeux, cherchant la plus petite réaction de sa part. Dis quelque chose... s'il te plaît...

@Ciarán S. Halstead

Ce bal n'avait duré qu'une soirée, et vous n'aviez passé qu'une nuit dans la jolie suite que vous affectionnez particulièrement. Pourtant tu avais l'impression de rentrer d'un long week-end. Ainsi ton premier réflexe était d'aller mettre ton téléphone à charger tout en te déchaussant, loin de voir venir ce ton si sérieux dans la voix de Bambi. Dis moi.. Vous aviez partagés des confidences la veille et même si tu avais encore tes zones d'ombres, tu avais fait un sacré pas vers elle, et bizarrement tu t'en sentais apaisé. Du moins tu t'en étais senti apaisé. Parce qu'après ce qu'elle déballait sans prévenir, tout changeait. Tu as entendu pas fait hier, gâcher et ça avait suffit à prédire le pire. Tu te fous de moi ? Dis le Kiki, tu savais qu'il te fallait te méfier de lui. De lui et des autres. Mais de lui en particulier. Depuis le début tu avais fait semblant  de considérer qu'Ael et Niels n'étaient rien d'autres que des amis, que c'était normal. Putain, quel enfoiré ! Oui ça se la joue confident, frère de coeur, bullshit ! Et là ça te prenait d'un coup ! Attend.. et c'est maintenant que tu me le dis ?!

@Bambi C. Corleonesi

Pourquoi je me foutrais de toi Ciarán ? fut la seule réaction que put avoir Bambi, un peu surprise de celle de son homme. Certes, il se prenait la nouvelle en pleine poire, un peu comme l'italienne hier, lorsqu'il lui avait fallut violemment repousser un ami proche ayant largement outrepassé les lignes de leur amitié... mais là, dos au mur, la brunette espérait qu'il comprendrait pourquoi elle ne lui en parlait que maintenant. Je défends pas son geste. Il a tout gâché, point barre admit-elle assez froidement, non pas contre Ciarán bien entendu, mais contre Niels et cette lubie lui étant passée par le crâne sans qu'elle ne comprenne encore pourquoi. Aujourd'hui encore elle se posait la question... Bien sûr que je ne te le dis que maintenant ! Tu voulais que je gâche toute notre belle soirée, nos confidences et notre bulle pour un stupide baiser sans aucune importance pour moi ? Tu plaisantes j'espère !

@Ciarán S. Halstead

Oui c'est vrai ! Pourquoi elle se foutrait de toi après tout !? Mais à choisir tu aurais préféré que ce soit une blague. Un truc stupide, sans sens pour tester ta jalousie. Mais apparemment non. T'es sérieuse ?! Encore heureux que tu défends pas son geste ! Oui il manquerait plus que ça ! Qu'un mec se laisse le luxe d'embrasser Bambi ça te rendait dingue mais le cas présent était bien pire. Il était l'un de ses plus proches amis. Il savait donc forcément qu'elle n'était pas célibataire, et que c'était même tout l'inverse. Pourtant il l'a fait et reconnais le, ça te mettait hors de toi parce qu'à l'évidence Bambi ne voyait pas ce que toi tu soupçonnais. Non.. non ! Carrément pas ! J'aurais préféré que tu me le dises dès l'instant où ça s'est produit ! Oui c'était ce qui, toi, te semblait le plus naturel, le plus opportun à faire. Au lieu de ça, elle n'avait rien dit. Elle était revenu à toi l'air de rien, elle avait passé tous ces moments plein de confidences sans t'en toucher un mot, et vous aviez eu votre nuit d'amour sans même que tu ne soupçonnes rien de tout ça.

@Bambi C. Corleonesi

Pourquoi tu m'agresses ?! Je te signale que je n'ai rien demandé et que je m'en serais bien passée ! s'emporta-t-elle à son tour en fronçant les sourcils. Bambi comprenait la colère de Ciarán, elle aurait probablement eu la même en pire si les rôles avaient été inversés. Sauf que là, l'italienne avait la vague et très désagréable impression d'être l'unique fautive, et que c'était contre elle que son homme souhaitait être. Merde, pourquoi ne pouvait-il pas juste comprendre sa position pour une fois ? Leur soirée de la veille et leur nuit avait été si parfaite, si merveilleuse qu'il aurait été un crève cœur de tout gâcher. Et bien moi je ne le voulais pas, pas hier ! Quelle importance, quelques heures ?! C'est vraiment ça qui te chiffonne ou plutôt que tu me rends coupable de m'être fait embrasser, hein ? J'ai rien fait de mal Ciarán, rien ! Et pourtant tu agis comme si c'était MA faute !

@Ciarán S. Halstead

Tu n'avais pas l'impression de l'agresser, par contre tu te sentais bien à cran. Tu avais tout juste l'impression d'avoir été la bonne poire de cette histoire. Le mec qui n'a jamais été avec une nana au point de devoir lui faire confiance, et quand tu t'y laissais aller, tu finissais dindon de la farce. Non pas déçue d'elle, mais déçu d'avoir été assez bon pour ne pas énoncer tes doutes. Oui t'as raison excuse moi ! Si TU ne le voulais pas, je vois pas pourquoi tu aurais dû faire cet effort, ça se défend. Mensonge. Sarcasme. Tu voyais parfaitement pourquoi et la vérité c'est que bien que le geste de Niels enrageait, le manquement de Bambi, lui, te blessait. Les roses, la danse... c'est peut-être pas de ta faute Bambi, mais t'as rien vu venir et pourtant y'a rien de plus logique. Si je tombe pour toi, y'a pas de raisons que d'autres ne le fassent pas. Fallait bien que ça arrive un jour, avec ou sans moi dans le coin ! Tu t'en voulais d'avoir laissé couler, d'avoir oser te convaincre qu'elle n'était qu'amie avec ce mec ou même avec les autres. Bambi c'était pas le genre avec lequel on arrivait à se contenter de ça. J'ai été con d'avaler ses conneries d'amitié fusionnelle platonique. Tout ça, tu l'avais prédit, depuis le début. Avant même de te lancer dans cette histoire d'amour tu lui avais dit que n'étais pas bon pour tout ça. La preuve en était, à cet instant.

@Bambi C. Corleonesi Biki #22  

Rha que j'aime pas quand t'es sarcastique comme ça ! soupira-t-elle, levant les yeux au ciel car visiblement Ciarán était bien trop énervé pour entendre ses arguments sur ce point. Inutile de chercher à lui faire entendre raison, comme disait le dicton, on ne faisait pas boire un âne n'ayant pas soif... en revanche, la suite de ses paroles, prononcées moins brutalement, furent d'autant plus blessantes pour Bambi, qui devait manifestement avoir les yeux partout, se méfier de tout le monde et même de ses plus proches amis sous le fallacieux prétexte qu'ils puissent avoir envie de dépasser un jour les bornes. Parce qu'en plus j'aurais dû le voir venir ? Tu regardes toujours par dessus ton épaule avec tes amies filles, toi ? Tu fais toujours attention que leurs câlins ne soient pas plus ambigus qu'ils ne devraient l'être ? Je ne peux pas croire ce que j'entends... tu as entendu ce que j'ai dis ? Que je l'ai repoussé ? Si je ne l'avais pas fait tout aurait été différent mais là c'est toi que j'aime, c'est avec toi que je vis, que je veux continuer à vivre et construire quelque chose, pas avec Pierre, Paul ou Jacques ! L'italienne n'était même plus vraiment en colère elle était... désabusée. Choquée de voir combien son honnêteté lui retombait sur le coin du nez avec la force d'un vent force dix, au bas mot. Si tu me demandais de choisir c'est toujours toi que je choisirais Ciarán. Toujours. Mais là, on dirait que tu crois pas en moi. Et pire, que tu n'as pas foi en mes sentiments et ça... Impossible à supporter pour la brunette qui le dépassa pour aller dans la chambre, fermant la porte doucement, sans la claquer. S'asseoir sur le lit. Soupirer, avoir les mains qui tremblaient et ne même pas réussir à pleurer.

@Ciarán S. Halstead Biki code 22 :redbull:

Et moi je déteste l'idée que tu es pu attendre tout ce temps.. que tu aies pu vouloir attendre tout ce temps. Oui c'était la raison principale pour laquelle tu en voulais à Bambi. Elle s'était gardé de te dire les choses et ça te dérangeait profondément, et au fond qu'importe qu'elle puisse le comprendre ou non. Qu'importe que quiconque puisse te comprendre ou non. Toi, tu te refaisais le film. Ce moment où elle est allé le rejoindre, ce moment où elle revenu à toi avec ses roses (que toi tu n'avais pas offert), ce moment où elle t'avait sourit, embrassé contente de revenir à tes côtés, ce moment où on vous avez collé l'étiquette du couple le plus bizarre, ce moment où tu avais joué le jeu en montant sur scène(alors que ça n'était pas tellement toi dans le fond), ce moment où tu avais osé dire que vous vous accommodiez plutôt bien de ce titre, ce moment où tu avais tout fait pour éveiller ses sens dans l'ascenseur parce qu'incapable de te retenir, et tout ces moments où vous vous étiez confiés, aimés, câlinés. Durant chacun de ces moments, elle avait gardé ça pour elle. Ouais, on se dit tout et on ne compare pas, je croyais que c'était comme ça qu'on fonctionnait, mais à l'évidence, je me goure. Je câline pas Bambi ! Je ne bichonne pas ! Tout ça, tu le sais. Toi, tu.. laisse tomber. Aarf, tu détestais quand elle se mettait à comparer. Tu étais persuadé qu'il n'y avait rien de comparable et par là, tu ne lui reprochais même pas d'être aimante, bienveillante, loin de là. Tu disais simplement qu'il était normal pour n'importe quel mec de développer des sentiments pour elle. En attendant, tu avais juste le sentiment d'être ridicule, d'avoir été ridicule en ignorant ce détail la veille. Voilà ce qui t'agaçait. Doutais-tu des sentiments de Bambi ? Certainement pas. Jamais et égoïstement elle te livrait une réponse que tu voulais inconsciemment entendre. Elle te choisirait, toi, et c'était lourd de sens.

@Bambi C. Corleonesi

Mon dieu je n'aurais pas pensé que tu aurais préféré que je gâche notre soirée pour quelque chose n'ayant strictement aucune importance... vraiment, je tombe du placard ! écarquilla-t-elle les yeux, la respiration plus rapide, dévisageant Ciarán pour être certaine qu'elle n'était pas en train de cauchemarder. Mais non. La vérité se dévoilait sous ses yeux et elle n'aimait pas ce qu'elle voyait, oh non. Parce que tu oses sous entendre que je t'ai caché quelque chose ?! Sois honnête Ciarán, qu'est-ce que je viens de dire sinon la vérité là, de suite, maintenant ! Mais c'est moi qui me suis complètement gourée en pensant que tu me comprendrais moi et que tu condamnerais celui responsable de tout ça... alors que là, c'est MON procès que tu fais, en bonne et due forme ! Le MIEN ! Et j'ai fais quoi pour mériter ça ? Attendre quelques heures, vouloir passer une merveilleuse soirée, profiter du fait que tu t'ouvrais à moi... tu crois que c'était facile d'avouer une chose pareille devant ton nez alors que tu m'offrais ce que j'osais à peine espérer depuis des mois Ciarán ?! Sois honnête deux minutes ! Alors Bambi s'était réfugiée dans la chambre... deux minutes. Jusqu'à ce qu'elle n'entende la fin de discours du beau brun qui ne redonna du grain à moudre à sa colère et ne la fit sortir et de ses gongs, et de la chambre d'un coup d'un seul. Tu ne bichonnes pas, vrai. Mais tes copines te serrent parfois dans leurs bras, si tu veux absolument qu'on chipotent ! Et moi je quoi, hein ? Va donc au bout de ta pensée, Ciarán ! Continue de faire mon procès, de m'en mettre plein la tronche, vas-y, apparemment t'en as pas dit assez, t'en as pas fait assez, je ne me sens pas assez mal de ce baiser pourri et je ne me sens pas assez SALE qu'il ait osé me faire une chose pareille ! Parce que tu t'es demandé une seule seconde ce que je pouvais ressentir ? Non. Forcément. Tu t'en fous pas vrai ? L'italienne, la mâchoire serrée, les yeux humide, le corps tremblant et les sourcils froncés, lui faisait face, refusant de fuir, cherchant à lui faire cracher sa valda.

@Ciarán S. Halstead

Tu n'aurais rien gâché ! C'est peut-être moi qui aurait tout gâché en allant lui cogner dessus mais c'est peut-être aussi ce que tu voulais éviter ! Peut-être qu'elle voulait éviter la dispute, l'altercation, protéger son ami. Va savoir. En attendant, toi, tu te sentais presque mal à l'aise presque ridicule d'avoir été mis de côté face à un tel détail. C'était difficile à expliquer mais c'était comme ça. Il est peut-être là le problème ! Si j'avais ne serait-ce que soupçonner que tu taisais un tel truc, je ne me serais peut-être pas ouvert à toi. Voilà, la vérité sortait sans prévenir mais tu étais le genre impulsif, et tourner sept fois ta langue dans ta bouche tu ne savais pas faire. Tu t'étais ouvert à elle, à ce moment-là parce que tu avais jugé que c'était le bon moment, parce que tu avais besoin de la retrouver, de lui prouver que tu pouvais répondre à ses attentes, et ce n'était pas évident pour toi, tout ça et toute la quiétude que tu avais ressenti la veille après cette soirée, s'envolait depuis qu'elle t'avouait que Niels avait fauté sans que tu ne puisse être au courant. Mais toi, t'es et t'as tout ce qu'un mec veut. Elle est là, la différence entre nous. Tu disais après tout. Bambi avait tout pour plaire, mais elle avait tout pour que n'importe s'entiche d'elle. Tu savais ce qu'elle ressentais, du moins tu le devinais et tu espérais surtout ne pas te tromper en pensant qu'un tel baiser n'avait pas suffit à ce qu'elle en finisse perturbée. Au mieux tu devrais lui en vouloir, c'est pas ce que j'appelle un pote, c'est pas comme si il ignorait que tu étais avec quelqu'un. Mais je t'en veux pas parce qu'il a osé, ce que je regrette c'est que tu n'aies rien dit à ce moment-là parce que tu veuilles l'entendre ou non, c'était important pour moi, Bambi. Dans les moments comme celui-ci, vos appartement qui était aussi votre bulle, finissait par te paraître étroit. Je vais m'en griller, une. As-tu dit en te dirigeant vers ta chambre.

@Bambi C. Corleonesi