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I LOVE HARVARD
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    Clay & Lisbeth - In the same bed? Never thought of it.
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    Lien du postJeu 25 Mai 2017 - 15:05
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    IN THE SAME BED? NEVER THOUGHT OF IT.


    Toute l’effervescence autour de la remise des diplômes et du bal de fin d’année était derrière elle. Son diplôme de doctorat encore posé sur l’ilot central de sa cuisine américaine, Lisbeth avait encore de la peine à y croire. Elle avait un papier en poche, et pas des moindres. Encore enfermé dans son étui de cuir, c’est à peine si elle osait l’ouvrir pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. Mais aujourd’hui, elle s’arrêta et y jeta un coup d’œil appuyé. Un soupir lui échappa et elle posa sa main sur le cuir chaud. Elle laissa courir sa main dessus avant de l’ouvrir d’un geste assuré. Lisbeth Larsson, née le 15 mars 1990, docteure en informatique, maths appliquées et chimie. Non, ce n’était pas un rêve. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne referme l’étui. Bon, laissons-le miroiter encore un moment. Pour une fois, son appartement était impeccablement rangé. Malgré le fouillis dans ses pensées, son environnement était propre, sans bavure. La baie vitrée de son salon, ouverte, lui faisait profiter de la brise marine et de son odeur iodée puisque l’océan n’était pas très loin du quartier où elle résidait. Un véritable contraste entre ce qu’elle était et où elle vivait. Lisbeth leva les yeux et se laissa bercer par la vue qui s’offrait à elle. L’océan à perte de vue. Elle pourrait rester des heures plantée là, le regard dans les vagues. Mais elle quitta sa rêverie et alla chercher un verre qu’elle remplit de vin. Pour une fois, elle laissait tomber sa traditionnelle bière. La jeune suédoise se dirigea sur sa terrasse et prit place sur le sofa d’extérieur, face à sa vue préférée. A Stockholm, son appartement donnait également sur un paysage similaire et pourtant si différent. Mais tant que l’eau était à proximité, ça lui convenait très bien.

    Elle but une gorgée de son vin grand cru (oui, elle savait apprécier les bonnes choses) et jeta un œil sur son portable. Plus aucun appel de Maverick depuis qu’elle avait mis un terme à leur relation. Une manière pour elle de le protéger. Une balle dans la jambe, ça lui suffisait amplement comme preuve qu’ils devaient s’éloigner. Raison pour laquelle elle était seule chez elle, pour une fois pas trop sur ses gardes quant à être la cible d’un tireur fou. Son regard se posa sur son poignet gauche portant encore les stigmates de sa chute. L’hématome se résorbait lentement mais il était encore bien visible. Le soir du bal, il avait été dissimulé par le bracelet jaune qu’elle avait porté. Et un autre… Qu’elle avait oublié sur place. Ou plutôt perdu, vraisemblablement, quand elle avait retiré l’autre babiole dorée. Lisbeth n’avait pas cherché à le retrouver : ce n’était qu’un bijou qui ne lui avait pas coûté si cher que ça. Ses magnifiques yeux ambrés se posèrent à nouveau sur l’horizon alors qu’elle abandonnait son portable à côté d’elle. Elle reprenait une gorgée de son vin corsé quand elle entendit sonner à sa porte. Qui ça pouvait bien être à cette heure-ci ? Certes, le soleil n’était pas encore couché mais il avait déjà entamé sa course pour se cacher derrière l’océan Atlantique et rejoindre une autre côte. La jeune femme se décida à se lever au deuxième coup de sonnette. Elle se leva en gémissant presque (elle était tellement bien installée !) et se dirigea, pieds nus, jusqu’à l’entrée, son verre à la main. Elle se hissa sur la pointe des pieds et regarda par le judas. La personne qu’elle vit de l’autre côté de sa porte n’était pas celle qu’elle s’attendait à voir. En fait, elle s’attendait à voir qui ? Elle ne savait pas vraiment. Mais une question la taraudait : pourquoi Clay sonnait-il chez elle à cette heure ? Ou plutôt, pourquoi était-il là, sur son palier ? Intriguée, elle lui ouvrit.

    Une Lisbeth au visage un peu rougi par le soleil et vêtue simplement et normalement (pour une fois) apparut. Elle portait un T-shirt blanc noué au-dessus de son nombril (elle mourrait de chaud), un short en jeans laissant apparaître parfaitement ses tatouages sur la face latérale de ses cuisses. Sans oublier ses autres œuvres corporelles sur ses avant-bras. Son regard, posé sur Clay, exprimait la plus grande surprise.

    « Clay, qu’est-ce qui t’amène ? »

    Elle aurait voulu lui demander s’il avait perdu son numéro mais elle se ravisa. S’il était là et qu’il n’avait pas jugé nécessaire de l’appeler, ça devait être pour une bonne raison. Alors elle s’écarta pour le laisser entrer et referma derrière lui. Son système de sécurité se remit automatiquement en marche (on n’enlève pas les bonnes vieilles habitudes). Lisbeth se dirigea vers sa cuisine ouverte et posa son verre sur l’ilot, près de l’étui en cuir.

    « Qu’est-ce que je te sers ? »

    La bouteille de vin trônait près de son verre, entamée mais pas beaucoup, signe qu’elle était seule. A nouveau, cette brise fraîche qui s’engouffra dans la pièce à vivre. Lisbeth se souvenait parfaitement du bal. Ou plutôt de son audace. N’avait-elle pas embrassé Clay, le flic qu’elle détestait tant ? Mais le détestait-elle encore ? Elle n’en savait strictement rien. En tout cas, elle était loin d’être hostile envers lui. Bien au contraire. Elle attendait ses réponses, plantée au milieu de sa cuisine, pieds nus, le regard plongé dans le sien.

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    Lien du postSam 27 Mai 2017 - 6:24
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    « Les habitations
    " IN THE SAME BED? NEVER THOUGHT OF IT. "
    Lisbeth & Clay

    Entre le petit, les entrainements à répétition et les divers taches annexes que je prends histoire de diversifier mes domaines de compétences, être meilleur que je ne le suis déjà, je n'ai pas encore pensé à le lui ramener, ce fameux bracelet aux reflets mordorés. Celui-là même qu'elle a daigné laisser derrière elle au bar à défaut d'une pantoufle de verre et que je fais rouler présentement entre mes doigts. Des silhouettes se fondent parmi le décor du couloir et s'arrentent au derrière de ma vitre une dernière fois, levant le bras dans un geste amical avant de reprendre leur marche: Mes subordonnés qui quittent le navire au profit d'une nuit bien méritée puisqu'il est déjà l'heure de laisser les astreintes œuvrer.

    Sans comprendre pourquoi, mon regard fraye jusqu'à ce polycopié sur le coin le plus reculé de mon plan de travail, se heurte à la vulgaire photocopie du rapport concernant un meurtre récent que la crim m'a retransmis sur simple demande. Dans le cumul de mots et de codes consignés, il y a son nom: Larsson. Fort heureusement, il ne fait rapport d'aucune charge retenue contre elle, n'étant seulement que témoin de la scène. Son ami, lui, n'a pas eu cette chance: blessé par balle à la jambe avant de "retourner" l'arme contre leur agresseur. De la légitime défense, tout simplement. Il n'y a pas lieu à mes yeux de creuser d'avantage, ce dont je me suis assuré en relisant une dernière fois le dossier avant de le considérer, même s'il ne s'agit de mon enquête, comme clôturé. Peut-être sera-t-elle soulagée de l'apprendre tout en récupérant ce foutu bijoux qui n'a pas quitté mes doigts, filin d'or tortueux qui se joue de mon irritation, une excuse comme une autre d'aller chez elle et de la déranger. Exaspéré par l'heure qu'il est puisque je n'ai vu le temps passer, à mon tour je me décide d'abandonner ma position et referme derrière moi mon bureau à clef, scelle pour la nuit mon merveilleux bestiaire de monstruosités.

    Annalynne ne reprend que demain soir sa sombre place derrière son comptoir, ce pourquoi elle a tenu à garder Tobias. Je la soupçonne d'ailleurs de vouloir être celle de nous deux qui contemplera ses premiers pas, ses premières fois... Il est certes né un mois trop tôt, a joué de malchance, mais rattrape plutôt bien les autres, aujourd'hui petit métisse de bonne corpulence. Il est, à l'image de son père, tout aussi fort si ce n'est plus que les autres. Et c'est justement parce que son instinct maternel s'est réveillé et qu'elle souhaite profiter de son fils que je suis en droit d'user de mon temps libre comme bon me semble. Alors après un léger détour par les vestiaires afin de récupérer mes affaires, je me suis mis en route direction le complexe sportif dont je suis depuis des années un solide pilier. La main dans la poche, j'ai ce foutu besoin répétitif de jouer avec le métal précieux, d'attester de sa présence à chaque seconde qui s'écoule. Il n'est pourtant pas dans mes habitudes de venir à l'improviste chez une jeune femme, encore moins lorsque celle-ci a des raisons de me haïr du fait de ma profession. Dans l'autre, le réconfort pesant de mon sac de sport qui soudainement s'arrime à mon épaule me rappelle à l'ordre et endort mes appréhensions pour quelques secondes. Il est vrai que j'aurais pu lui téléphoner pour lui dire de passer le récupérer, j'aurais dû. Mais il aurait été  inconvenant d'inviter la hackeuse la plus recherchée dans ce nid de frelons, quoique...  

    Après des minutes à rôder dans Harbor, mon regard se fixe sur l'immeuble aux pieds duquel je me trouve. Encore une fois, c'est une bâtisse au standing qui jure avec son style de vie décadent, trop noble comparé à ce qu'une simple étudiante serait à même de se payer. Mais qu'importe... Personne ne semble s'en offusquer. Il me faudra attendre, patienter le temps que l'un des occupants ne s'aventure au dehors pour pouvoir entrer et gravir une à une les nombreuses marches me menant à son palier.

    Juste après avoir écrasé une première fois son carillon pour lui signaler ma présence, je m'octroie quelques secondes de mon coté afin de fouiller dans mon sac, entre cordes et tout ce qu'il recèle d'équipement, pour en extraire le fameux feuillet. Mieux que des mots, la preuve couchée sur papier de son irréfutable innocence dans cette affaire. Mais elle se fait désirer et quoi de plus normal à cette heure du soir. Deuxième pression du doigt et j'entends au travers de la porte les verrous sauter. La surprise illumine son visage, pour le peu que je puisse en juger puisque déjà mon attention oscille sur sa façon si légère de s'habiller.  « Clay, qu’est-ce qui t’amène ? » Le polycopié est brandi vaguement à mi-hauteur, justifiant de la nécessité de ma venue après m'être éclairci la voix. " Te soulager d'un poids. " Quoique je doute que l'idée d'être reliée à un crime ne l'empêche de dormir aux vues de son dossier qui a, comme par miracle, disparu. Elle se décale et par ce geste m'invite silencieusement à rentrer dans son antre de sécurité, le bip d'une alarme réenclenchée si tôt je suis passé. Tout à l'intérieur détonne avec sa personnalité, du moins avec celle que j'ai rencontrée la toute première fois, femme aux mille visages... C'est stylé et à la fois épuré." Ça paye bien la revente d'info..." Une remarque grommelée tandis qu'elle s'éloigne vers ce qui s'apparente à une cuisine équipée, ne lâchant du regard sa cuisse partiellement dénudée. Je la savais marquée par l'encre et les déconvenues, mais ignorais encore à quel point elle brulait du désir de se voir renaitre sous un jour sibyllin. Et captivé par les obscures enluminures qui courent sur sa peau jusqu'à disparaitre sous le frêle tissu, je ne l'entends qu'à moitié me demander: « Qu’est-ce que je te sers ? » L'habitude me conduit à lever la main afin de refuser quoique ce soit. Mais le geste est avorté dans sa lancée parce que réflexion faite, je ne suis plus en service et peux me permettre un petit écart de conduite. Et sur cette table baignée dans la clarté d'un plafonnier très stylé, il y a cette bouteille à peine entamée à coté de laquelle je devine son verre que j'étreins de mes doigts après avoir déposé le maigre dossier. " Une raison particulière ou c'est dans tes habitudes de boire seule?  "  Je ne suis pas là pour juger, étant très mal placé en ce qui concerne ces petites addictions qui donnent un sens au quotidien. Le pied du verre est délaissé en faveur de cet étui très particulier, incapable de résister au besoin de le toucher pour d'avantage l'examiner, d'une troublante insensibilité. Déformation professionnelle plus scélérate que l'on ne le pense...

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    Lien du postSam 27 Mai 2017 - 9:14
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    IN THE SAME BED? NEVER THOUGHT OF IT.


    Un dossier brandi entre eux. Lisbeth arqua un sourcil : mais de quoi parlait-il ? Il est vrai qu’elle avait assez peu de souvenirs de cette fin d’après-midi à la patinoire. Par contre, elle se souvenait parfaitement avoir eu la désagréable impression d’être épiée et en avait rapidement référé à Maverick, qui les avait conduits en quatrième vitesse hors du bâtiment. Peut-être était-ce une grossière erreur. Dehors, un tireur fou les attendait ou plutôt, il l’attendait elle. Mais les choses ne s’étaient pas passées comme prévue pour le tueur de l’ombre : Maverick s’était interposé et avait reçu une balle dans la jambe. Mais il s’était bien vite repris et avait retourné l’arme contre l’homme. Un deuxième coup avait été tiré puis plus rien. La suite était floue dans son esprit. Son regard s’était un instant perdu sur ce dossier avant de s’écarter pour laisser entrer Clay. Comment avait-il eu vent de cette affaire ? Silencieuse, elle se dirigea dans sa cuisine, sentant le regard de l’homme de loi sur elle. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être ainsi vêtue mais, peu habituée à ces fortes températures à cette période de l’année, elle mourrait de chaud. Le teint de sa peau d’ordinaire pâle pouvait en témoigner. Mais, étrangement, son regard brûlant ne la dérangeait pas.

    « Qu’est-ce que ce rapport dit ? »

    La jeune femme avisa le fin polycopié : au moins, il n’était pas épais, ce qui devait être bon signe, non ? Une fois dans sa cuisine, elle croisa les bras et leva les yeux au plafond à la remarque de Clay. Son regard s’était durci.

    « Ouais, et les dommages et intérêts aussi. Et tu devrais profiter de mes compétences. »

    Elle faisait bien sûr allusion à tout ce scandale judiciaire dont elle avait été la victime de longues années. Clay connaissait mieux que quiconque sa situation passée. D’ailleurs, plus rien ne l’étonnait venant de lui. Mais elle faisait également allusion à ces petits rigolos du service informatique de son département. Des incapables, aux yeux de Lisbeth. Mais… que venait-elle de dire là ?

    « Toi seulement. » rectifia-t-elle, ne voulant surtout pas être mêlée à tous ces flics. Un lui suffisait déjà amplement.

    Lisbeth le vit esquisser un mouvement pour refuser quelque chose à boire mais il se ravisa. Apparemment, il sortait tout juste du travail. En tout cas, il devait être de repos pour ainsi perdre ses vieilles habitudes. Laissant retomber ses bras le long de son corps, elle lui tourna le dos pour se diriger vers le placard renfermant les verres à vin. Elle se hissa souplement sur la pointe des pieds et en attrapa un par le pied. Elle revint vers le jeune homme qui étreignait son verre avant de le délaisser pour l’étui en cuir.

    « Je n’ai pas de raison particulière, juste besoin de… Décompresser. »

    Et ce n’était pas faux : entre la balle que Maverick avait reçue, la remise des diplômes, sa rupture récente, sans oublier qu’elle était toujours la cible d’une tarée, elle avait besoin d’un moment de lâcher-prise. Au risque qu’elle vire folle et aurait ainsi une bonne raison de retourner en hôpital psychiatrique. Un petit sourire apparut sur ses lèvres à sa pensée. Elle s’avança vers Clay et posa son verre sur l’ilot, non loin du précieux étui. Elle le voyait clairement lorgner dessus, très certainement une déformation professionnelle. Elle s’empara de la bouteille et lui servit un verre, toujours en le regardant. Par chance, elle versa la quantité qu’il fallait du breuvage vermillon avant de reposer la bouteille. La jeune hackeuse posa alors sa main sur l’étui, près de celle de Clay mais sans entrer en contact direct avec elle. Allait-elle repousser sa main indiscrète et retirer cet étui de sa place ? Allait-elle couper net à sa curiosité ? A la place, elle déplaça ses doigts près de la bordure ouverte et les fit glisser dessous pour dévoiler son précieux contenu.

    « Vous êtes bien trop curieux, Monsieur Cooper. »

    Un sourire ironique étirait ses lèvres. L’étui, à présent ouvert, dévoilant son doctorat (ou ses différents doctorats, puisqu’elle était diplômée dans trois matières, chose impressionnante pour une simple hackeuse, n’est-ce pas ?), se trouvait entre eux.

    « Peut-être que c’est à ça que je devrais boire, qui sait ? » fit-elle en désignant les différents papiers du regard.

    Elle récupéra alors son verre en se penchant près de lui, dévoilant ainsi son parfum presque envoûtant. Une femme aux mille visages ? Oui, peut-être bien. Elle se recula ensuite et contourna l’ilot pour se diriger vers sa terrasse, presque innocemment.

    « Tu m’excuseras mais je préfère ma terrasse à la cuisine. Viens et prends la bouteille. »

    Elle lui avait jeté un regard par-dessus son épaule avant de disparaître et de prendre place sur le sofa, retrouvant sa position initiale, avant qu’il ne sonne à sa porte. Elle posa son portable sur la table basse pour éviter de l’écraser (le pauvre, déjà qu’il avait morflé en explorant le sol avec elle ce fameux jour à la patinoire). Quand Clay se décida enfin à la rejoindre, elle posa son verre sur la table de la même matière.

    « Pourquoi t’es-tu déplacé jusqu’ici ? »

    Son regard ambré le dévisageait ouvertement. Son short était légèrement remonté le long de ses cuisses musclées, mais pas trop, signe de longues heures d’entraînement avec William. Lisbeth était tournée sur le côté, son coude appuyé contre le dossier du sofa, la tête légèrement penchée sur le côté dans l’attente de la réponse de son flic adoré (ironie, ou non ? Mystère !).

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    Lien du postLun 5 Juin 2017 - 6:02
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    « Ouais, et les dommages et intérêts aussi. Et tu devrais profiter de mes compétences.  Toi seulement. » Si le début de sa phrase pouvait porter à confusion, la fin ne souleve qu'encore plus de questions. Si je dois être le seul à pouvoir profiter d'elle, de ses aptitudes, c'est qu'elle souhaite m'en faire jouir en huit-clos, j'me trompe? Elle me fait confiance, c'est déjà une belle avancée en ce qui nous concerne surtout aux vues de ses déboires avec les représentants de la loi.

    L'étui qui repose sur la table, pas plus large qu'une feuille A4, est noblement serti du sceau d'Harvard. Il faudrait être niais pour ne savoir ce qu'il s'y cache. C'est d'autant plus surprenant de sa part parce que je ne la voyais pas une seconde pouvoir suivre assidument un cursus aux vues de ses hobbies inhabituels et plutôt accaparants. Elle s'écarte, me laissant à mon examen superficiel pour bifurquer vers les hauts placards de sa cuisine toute équipée et d'un élan calculé, atteint de justesse les verres les plus haut rangés. Je jurerais qu'elle ait pratiqué quelques heures de danse classique pour se hisser avec une telle gracile aisance sur ses pointes. Après tout, rien ne pourrait plus m'étonner... Et puisqu'elle revient avec le mien, son verre est abandonné en faveur de ce fourreau estampillé.

    « Je n’ai pas de raison particulière, juste besoin de… Décompresser. » Il y a bien d'autres manières moins risquées afin de se délasser et j'en sais quelque chose pour avoir sombré dans cette honteuse addiction sans même m'en être rendu compte. " Y'a d'autres moyens..." beaucoup plus sains. Et pendant que je débats mentalement sur toutes les différentes options qu'elle aurait afin de combler à son manque de loisirs créatifs, elle verse de ce bordeaux dans le contenant le plus vide, ajuste son niveau sans dépasser les limites de la bienséance. D'un sourire léger elle est remerciée et pourtant je n'ai pas encore daigné m'en accaparer, plutôt réservé et suspicieux quant à ce tube dont elle est détentrice. Et comme pour satisfaire à ma curiosité mal placée, ses doigts effilent et finissent par extraire les rouleaux qui y étaient glissés, au nombre de trois, qu'elle étale à présent sous mes yeux sans les froisser. Il y est mentionné la date d'obtention, le titre, son nom. Larsson. « Vous êtes bien trop curieux, Monsieur Cooper. Peut-être que c’est à ça que je devrais boire, qui sait ? » Surprenant " Je dois te donner du "Docteur" maintenant? " C'est un titre plus prestigieux que simple petite hacheuse, même de mondiale notoriété. Elle a enfin gagné en renommée en tant que personne faite de chair et de sang, Lisbeth Larsson, celle qu'elle a toujours été. Encore un faible rapprochement et j'admets qu'elle gagne mon attention, le parfum léger de sa peau venant m'attiser au même niveau que l’arôme de ce vin qu'il me tarde de gouter, juste avant de s'éclipser. Le balcon semble plus digne d'intérêt que son salon, préférant  - et je partage son point de vue - gouter aux derniers rayons d'un crépuscule un verre de vin à la main, jouir le temps d'un instant des plus simples plaisirs de la vie.

    Son échappée est détaillée depuis ma position, profitant de la vue de sa cuisse dénudée pour y déchiffrer l'enluminure inscrite à fleur de peau mettant en avant la matière charnelle de son corps. Elle prend place sur le cuir de son sofa qui juxtapose la table où elle décide d'abandonner pour la soirée le seul moyen permettant à l'extérieur de la contacter. Après quelques instants, je me décide finalement à la rejoindre le verre à la main pour m'arrêter devant cette vue que je contemple à sa juste valeur d'ailleurs. Il n'est pas donné à tout le monde de disposer d'un tel cadre de vie: au premier plan, les quelques masures bon chic bon genre entourées de verdure qui se fondent dans une toile outremer, un fond aux couleurs céruléennes, l'océan à perte de vue. « Pourquoi t’es-tu déplacé jusqu’ici ? » Le son du Crystal accompagne ses mots lorsqu'elle se délie de son verre. D'une paume précédemment ancrée sur le garde-corps, je n'ai toujours pas consenti à délaisser ce paysage de mon regard quand je pose d'un mouvement d'épaule mon sac à terre et vais chercher son bien oublié au fond de ma poche. Il ne lui est pas pour l'heure dévoilé, pas encore parce que j'apprécie grandement le décors et me poser quelques instants. Pour la première fois, je ne suis pas particulièrement pressé de retrouver mes appartements, ni d'aller m'entrainer d'ailleurs. Il y a ce manque depuis quelques temps qui me travaille au corps, cette sensation de surplace et le besoin d'innover, de découvrir de nouveaux horizons, de bouger. " Ton agresseur a été identifié. Un novice dans le métier. " Autrement dit un tueur mais personne n'a jugé bon d'approfondir cette enquête vu la personne visée, son ami, étranger de peu d'importance et qui n'a pas de quoi intriguer. Quoiqu'il en soit, je ne suis pas dupe et il est clair qu'il n'était pas sa priorité mais la contraindre à me dire la vérité serait risqué, elle pourrait se braquer. " Peut-être devrais-tu choisir un peu mieux avec qui tu traines. " Ce n'est pas un reproche, loin de là. Je ne suis pas assez méprisant pour me permettre ce genre de remarques, juste un tantinet inquiet et je ne sais même pas pourquoi.

    Elle est dévisagée par dessus mon épaule avant d'en rire, déridé par l'ironie de la situation: l'hôpital qui se fout de la charité parce que je suis le premier à me foutre en danger en nouant avec elle des liens qui dépassent la logique et l'entendement. Un flic et une hackeuse... D'un coté, si notre rapprochement parvient jusqu'aux oreilles de certains, cela mettra Lizebeth Larsson sous le couvert d'un homme de loi. Et puis ma paume abandonne le confort rassurant du métal pour aller jusqu'à elle, m'assoir à coté de ses jambes, sur le peu de cuir qu'il me reste sans avoir à la toucher. " Au bar, t'as oublié quelque chose. " Je ne parle pas de ce que je lui avais susurré, pas encore, mais de cette chainette que j'extirpe de ma poche pour la déposer en équilibre sur sa cheville.

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    Lien du postLun 5 Juin 2017 - 9:31
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    IN THE SAME BED? NEVER THOUGHT OF IT.


    Un léger sourire un tantinet amusé et ironique avait franchi la barrière de ses lèvres. D’autres moyens pour décompresser existaient, elle était la première à le savoir. Que croyait-il : qu’elle s’enfilait une bouteille de Bordeaux à chaque fois qu’elle s’ennuyait ? Elle n’était pas prête de sombrer dans ce genre d’addiction tout simplement parce qu’elle avait déjà trouvé la sienne. Devinez laquelle : le piratage sous toutes ces formes. L’alcool, c’était seulement pour se détendre quand elle en avait besoin. Bon, elle n’ouvrait pas tous les jours une bouteille d’un tel prestige alors Clay tombait à pic car elle aurait été incapable de la boire toute seule.

    « Je sais… »

    Cette simple affirmation laissait planer le doute quant aux loisirs auxquels elle s’adonnait en temps normal. Légèrement amusée, elle s’intéressa à l’étui de cuir avant d’en dévoiler habilement le contenu tout en évitant un quelconque contact physique avec son interlocuteur. Effectivement, elle était bel et bien docteure mais l’idée qu’on l’appelât de cette manière la fit grimacer. Peut-être que dans d’autres circonstances, ça pourrait bien sonner… Mais qu’allait-elle penser là ? Elle toussota légèrement et reporta son attention sur son verre à moitié vide.

    « Non, Lisbeth suffira amplement. »

    Et elle récupéra son verre avant de tourner les talons pour se diriger sur la terrasse et s’installer sur le sofa. Elle attendit patiemment que Clay la rejoigne. Son regard mordoré suivait le moindre de ses mouvements, sa tête appuyée contre sa main. Il s’arrêta près de la rambarde pour contempler le paysage qui s’offrait à eux. Au bout d’interminables secondes, Lisbeth reporta son attention sur le magnifique coucher de soleil, spectacle flamboyant. Jamais elle ne se lasserait de cette vue et elle était contente de partager ce moment avec quelqu’un. Oui, elle commençait à apprécier la présence de ce lieutenant qu’elle était censée détester. Pourtant, ce n’était pas ce qu’il lui inspirait en ce moment. Elle était calme, apaisée et absolument pas sur la défensive. Le silence s’éternisa entre eux et la jeune femme ne tenta pas de le briser, ne voulant pas perturber sa quiétude. Il l’avait parfaitement entendue, elle en était convaincue. S’installant un peu plus confortablement, elle délaissa le soleil disparaissant pout porter son attention sur Clay.

    « C’était un tueur à gage. »


    Un agresseur… C’était bien trop gentil, comme dénomination. Ne confondons pas un chien par un chat. Lisbeth regretta presque ses paroles : elle en savait bien plus qu’elle n’y laissait paraître. Certes, elle n’avait pas cherché à savoir qui était ce tueur car elle s’en fichait royalement mais elle savait qui l’avait mandaté. Du moins, une de ses identités. Les paroles qui suivirent la prirent par surprise : serait-il en train de s’inquiéter pour elle ? Et lui, alors ? Il trainait avec une hackeuse de renommé internationale, s’il vous plaît, et il pourrait très bien se faire discréditer. Tout comme elle si on la voyait fréquenter un gars des forces de l’ordre. Le rire de Clay la ramena à la réalité. Avait-il perçu l’ironie de la situation ? Un petit gloussement échappa à Lisbeth alors qu’elle secouait la tête d’un air presque affligé.

    « C’est plutôt lui qui devrait faire attention avec qui il traine. Crois-moi, je ne fréquente pas des gens… Infréquentables. »

    Elle se décala légèrement pour le laisser s’installer à ses côtés. Qu’est-ce qu’elle avait donc oublié au bar ? Quand la chaînette fut déposée sur sa cheville, elle écarquilla les yeux. Ainsi, le barman avait parfaitement exécuté sa demande : remettre son bijou à Clay s’il repassait par là. Apparemment, il avait refait un crochet par le bar… La chaînette en or glissa lentement, subtilement, le long de sa peau fine et délicate. Elle se pencha gracieusement alors qu’elle s’échappait. Au moment où elle quitta sa cheville, la jeune femme la rattrapa habilement et la contempla un instant. Sa main se referma dessus avant qu’elle ne se laisse aller en arrière, à nouveau appuyée contre le dossier du sofa.

    « Merci… »

    Son stratagème avait fonctionné à merveille. Quelle était la véritable raison de sa présence : vouloir lui annoncer de vive voix que le tueur à gage avait été identifié ou lui ramener son bracelet ? Ou les deux ? Elle tourna la tête vers son interlocuteur alors qu’elle se rappelait les quelques mots soufflés à son oreille avant qu’il ne la quitte, le soir du bal. Elle avait lutté pour ne plus y penser tout en espérant qu’il tienne parole. Tant d’émotions contradictoires qu’elle n’était guère habituée à ressentir. Et ce soir il était là, près d’elle, débarqué un peu comme par magie alors qu’elle ne s’y attendait même pas. Lisbeth prit doucement le poignet de Clay et y déposa son bracelet au creux de sa paume.

    « Tu peux m’aider à l’accrocher ? »

    Elle lui tendit alors son fin poignet marqué d’un hématome ayant pris une allure violacée-jaunâtre. Il s’agissait du même poignet qui avait porté le bracelet jaune coupable de leur flirt (ou pas). Ses magnifiques yeux étaient posés sur le jeune homme. Un regard doux, appuyé, un brin malicieux. Son cœur cognait déjà à tout rompre dans sa poitrine. Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Ses joues s’étaient légèrement teintées de rouge et, quand il accrocha enfin la chaînette, elle hésita à récupérer son bras. Finalement, elle le laissa retomber sur sa cuisse.

    « Tu sais… Je me fiche un peu de savoir qui était ce type qui a tiré sur Maverick. Mais pourquoi t’es-tu retrouvé sur ce dossier ? Ça n’a pourtant rien à voir avec ta section… »

    La jeune suédoise était revenue sur le délicat sujet de ce jour horrible. Comme pour se donner du courage, elle reprit son verre en main comme si ce contact avec le Crystal pouvait la rassurer. Elle en but une nouvelle gorgée, appréciant la saveur de ce vin d’exception. Elle s’en délecta un instant avant de prendre une grande inspiration, prête à écouter la réponse de Clay. Mais elle était également disposée à répondre à d’éventuelles questions. Une telle ouverture était extrêmement rare. Était-ce le signe que quelque chose clochait ? Une mèche rebelle s’échappa de derrière son oreille mais elle l’ignora royalement. Tout ce qui l’intéressait, c’était l’homme assis à côté d’elle.

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    Lisbeth & Clay

    Elle récupère son bien avant que celui-ci ne tombe sur le canapé et j'ai cru à un instant donné qu'elle me remercierait d'une façon plus agréable qu'un simple « Merci… ».  Le plus surprenant est qu'elle m'agrippe délicatement le poignet pour le déposer à l'intérieure d'une main qui je lui cède sans même broncher. « Tu peux m’aider à l’accrocher ? » Oui, le geste en lui-même n'engage à rien alors pourquoi pas. La tête inclinée, un bref sourire circonspect lui est destiné avant qu'elle ne me tende son avant bras et entre mes doigts, le bracelet retrouve sa place d'origine, non sans prendre le temps d'examiner cette couleur violacée qui carmine sa chair. Un regard lourd de questions mais néanmoins muet se pose sur elle. Il n'a pas été notifié dans le rapport que leur agresseur l'a touchée, encore moins violentée. Seul son ami devait avoir été pris pour cible, c'est du moins ce qu'il avait déclaré dans sa déposition. Le fermoir se reverrouille sur la fine maille dorée et roule une dernière fois autour de son poignet, l'effet de la gravité sur la partie la plus charnue du bracelet. Elle repose sa main légèrement, comme pour éviter de choquer la peau maltraitée et persiste à me détailler.

    « Tu sais… Je me fiche un peu de savoir qui était ce type qui a tiré sur Maverick. »  Qu'on ait tenté de tuer ton ami t'indiffère donc à ce point? Curieux, ce doit être vraiment un moins que rien. Lisbeth sans attache et qui n'a vraisemblablement besoin de personne... « Mais pourquoi t’es-tu retrouvé sur ce dossier ? Ça n’a pourtant rien à voir avec ta section… » Elle touche un point sensible qui me fait me raidir, heurtant un sentiment bien singulier: le besoin d'exister aux yeux d'une femme. " Je couvre uniquement mes arrières " parce que je te rappelle que j'ai pris ton parti le jour où j'ai élagué nos archives d'un certain dossier. Une raison qui en cache une autre bien moins désintéressée et j'en ressens déjà une pointe d'anxiété. L'angoisse, le stress, l'égarement... Autant de ressentis que je n’éprouvais plus depuis un certain temps. Le problème est que j'ai arrêté de prendre mes cachets depuis quelques semaines en me pensant totalement sevré. Le sommeil m'était revenu même sans l'apport quotidien de ces antalgiques que j'espaçais volontairement par crainte de devenir complètement dépendant. Elle allonge son bras de coté dans le but de glisser ses doigts autour du pied de son verre et l'apporte à ses lèvres pour quelques gorgées, attitude qui remet en plein jour cette étrangeté à son poignet que j'accroche du regard avant de l'attraper délicatement.

    " Qu'est-ce que c'est? " Pas besoin de lui préciser sur quoi porte ma question, mon pouce effleurant les marques d'agression. " Si je n'te connaissais pas, je dirais que tu t'adonnes à quelques jeux sournois avec des partenaires... peu consciencieux " de son bien être à moins qu'elle n'aime être maquée comme une chienne. Une respiration emportée par la satisfaction de trouver dans cette idée inconvenante une forme de jouissance et ma main se délit de son bras, lui laissant tout à loisir de boire, le verre appuyé sur des lèvres qui se font impertinentes tout comme l'est son regard lorsqu'il se confronte au mien.
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    Lien du postMer 14 Juin 2017 - 16:44
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    Il est vrai qu’elle aurait pu le remercier autrement que par un simple « Merci » et elle y avait songé. Préférant rester sage (pour le moment), elle avait doucement saisi sa main pour qu’il remette le bijou à la place qui lui revenait. La chaînette en or fut accrochée à son poignet avec délicatesse avant de glisser sur sa peau rougie par le soleil. Une place qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter souvent et longtemps. Il était rare que Lisbeth porte des bijoux et le voir ainsi orner son poignet paraissait étrange, déplacé et pourtant, cela la rendait plus féminine, plus délicate, moins rustre et froide. Laissant retomber son bras sur ses cuisses, elle fit attention à ne pas le heurter trop durement car son hématome était encore sensiblement douloureux. Rien comparé au jour où elle s’était jetée au sol mais quand même. Le regard que Clay avait jeté à sa blessure ne lui avait pas échappé. Cependant, elle ne pipa mot, préférant ignorer le fait qu’il avait remarqué cette trace violacée qui l’habillait depuis quelques temps déjà.

    Un détail la taraudait : comment Clay s’était retrouvé sur son dossier n’appartenant pourtant pas à la DEA ? Elle était loin de se douter qu’il se souciait peut-être un peu d’elle. Il est vrai qu’il l’avait couverte le jour où son dossier judiciaire avait été extirpé du ventre des archives. D’ailleurs, Lisbeth ignorait toujours pourquoi il l’avait fait. Peut-être se voilait-elle la face ou qu’elle refusait de penser que quelqu’un (et surtout un représentant de la loi) puisse vouloir la protéger, qu’elle soit suffisamment intéressante pour ne pas la laisser une fois de plus aux prises de la justice. Ayant perçu sa raideur soudaine, elle se questionna quant à cet étrange comportement. Que lui arrivait-il ? La curiosité commença à monter en elle alors qu’elle remarquait qu’il se refermait sensiblement. Rien (ou presque) n’échappait à l’œil expert et entraîné de la jeune femme. Lentement, presque craintivement, elle avança sa main et la posa sur son bras simplement pour lui signifier sa présence sans pour autant le questionner. Elle perçut la tension musculaire qui s’était emparé de son corps. Son regard se posa sur lui, un peu brillant, radouci, et surtout très calme. Parfois, un seul contact pouvait remplacer bien des mots inutiles. Bientôt, elle délaissa son bras pour reprendre son verre en main. Elle en but une longue gorgée avant que ses lèvres rosées ne quittent le Crystal tiède. Son poignet fut alors saisi avec délicatesse et examiné par le lieutenant. Ce contact la fit à la fois frissonner et se crisper légèrement. Plus par réflexe qu’autre chose. Elle ferma lentement les yeux quand son pouce parcourut la peau teintée de son poignet. Tout son corps réagit à ce simple contact et la chair de poule envahit ses avant-bras. Il lui fallut de longues secondes pour émerger et prendre conscience que l’homme l’avait questionné quant à cet hématome et qu’il jouait de son ironie comme il aimait le faire.

    « Je suis tombée le jour où cet homme nous a agressé. Ou plutôt, j’ai eu la bonne idée de me jeter au sol pour éviter une balle. C’est peu cher payé comparé à une balle dans le cœur ou dans le crâne, tu ne trouves pas ? »

    Question rhétorique, bien entendu. Et puis ses côtes avaient morflé également mais elle n’allait pas soulever son T-shirt pour lui montrer les stigmates de sa chute, non ? Ou peut-être n’était-ce qu’une question de temps. Récupérant bientôt son bras, Lisbeth but une nouvelle gorgée de vin tout en jetant un regard à Clay. Son verre fut bientôt vidé de son contenu et elle se pencha pour le poser sur la table basse.

    « Heureusement que tu me connais un peu, alors… J’ai beau être un peu détraquée mais j’ai mes limites. »


    Le soleil avait achevé sa course et avait disparu derrière l’océan sombre. Il ne subsistait qu’une faible lueur, pâle reflet du crépuscule mourant. Une ambiance feutrée, décontractée, voire presque intime s’était installée. Lisbeth s’était sensiblement rapprochée de Clay sans même s’en être rendu compte. Le côté de sa cuisse dénudée effleurait sa jambe et c’est quand elle bougea qu’elle sentit le tissu rugueux frotter contre sa peau. Peut-être serait-il mieux qu’elle se décale un peu, non ? Mais son corps ne voyait pas les choses sous le même angle que son esprit. Elle n’amorça aucun mouvement et son regard s’accrocha au sien comme à une bouée de sauvetage. A nouveau, son cœur s’emballa sensiblement et sa main vint se poser sur l’épaule du jeune homme avant de glisser lentement le long de son bras, agissant presque contre la volonté de Lisbeth. C’est à peine si elle se rendait compte de ses gestes. Tout en elle n’était que douceur et sensualité. Jamais elle ne se serait crue capable d’une telle sensibilité. Surtout à l’égard de Clay. Hey, ma pauvre fille, t’es censée le détester ! Allô la Terre ! Mais elle était bien loin de cette fameuse Terre. Sa main se posa alors sur sa joue pour lui offrir une tendre caresse. La demoiselle se redressa pour approcher son visage de celui de l’homme assis à côté d’elle. Ses lèvres ne mirent pas bien longtemps à trouver les siennes. En tout cas, elles furent un peu plus rapides que le soir du bal. A nouveau, son corps réagit au quart de tour, de manière totalement irraisonnée. Son parfum particulier, lui appartenant à elle seule, enivrant, était facilement perceptible pour Clay. Sans vraiment comprendre ce qu’elle faisait, Lisbeth se redressa un peu plus et passa habilement sa jambe par-dessus celles de Clay pour se retrouver à califourchon sur lui. Son poids plume ne devait pas faire une grande différence pour l’homme. Était-ce le vin qui lui était monté à la tête ? Absolument pas : il lui en fallait un peu plus pour ne plus répondre de ses actes. Son esprit avait totalement éradiqué le fait que Clay = flic = celui qui l’a forcée à visionner le DVD tant exécré = le flic qu’elle détestait. Mais il était également celui qui l’avait couverte. Celui qui s’était un tant soit peu intéressé à elle. Peut-être qu’après tout, elle était sous son couvert…

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    Lien du postVen 16 Juin 2017 - 18:12
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    Fort de mon expérience lorsqu'il s'agit d'interpréter les faits, ce qu'elle me relate au sujet de cette empreinte violacée concorde avec ce que j'ai pu lire dans le dossier relatant leur agression. Peut-être me dit-elle bien la vérité, ou elle est véritablement douée pour le mensonge. Mais que gagnerait-elle à monter une telle machination juste pour répondre d'une simple question... Cela-dit, le peu de fois qu'il m'a été donné de chuter, c'est mon avant bras qui a morflé et non mon poignet.

    « Heureusement que tu me connais un peu, alors… J’ai beau être un peu détraquée mais j’ai mes limites. » Et çà, je l'avais compris le jour où nous avons visionné tous les deux ce qui l'a faite régresser dans les plaisirs insolites qui ne devraient être dispensés que dans la confiance. Dégustant cette soirée devenue crépuscule, elle appose son verre tout à coté avant que sa jambe ne vienne s'enticher de moi dans un frêle contact qui d'ordinaire m'aurait paru dérisoire. La promiscuité, ce cadre si particulier et le vin, autant de facteurs qui me font de plus en plus apprécier cette visite. Dans un élan de tendresse et de sincérité, elle appose ses phalanges sur mon épaule comme pour me pardonner cet indélicat impair sur ses traumatisants souvenirs. Mais sa paume me fuit dans une caresse, dans une volonté muette de me redessiner, derme contre derme. Ses limites... Je lui laisse par curiosité le temps de les affronter tandis qu'elle flatte une mâchoire contractée. Je n'avais pas prévu un tel retournement de situation, loin de m'attendre a ce qu'elle me témoigne ce genre d'affection. Wasp qui s'éprend d'un flic, c'est plus que cette simple confiance de j'espérais obtenir d'elle. Crispé, j'éprouve néanmoins un électrisant plaisir lorsqu'elle enjôle de ses doigts une barbe naissante et volontairement négligée. Malgré cela, sa caresse se fait lente et aimante. Elle finit par s'assoir à coté et le regard inquisiteur sur ses ambitieuses pensées, je me délecte dans un silence, consentant, de la voir se rapprocher. Le charnu de ses lèvres s'appose bientôt sur le confort des miennes, savourant ce bref silence imposé et curieusement familier. Pourtant, à l'instar de notre premier baiser lors de ce bal, celui-ci est plus tendre du fait de cette intimité. Un grondement de ma part pour seule preuve de mon plaisir partagé et elle se positionne à cru sur mes cuisses, une attitude qui me laisse rêveur quant au déroulement de la soirée.

    Mon regard s'étire du sien jusqu'à ses jambes de part et d'autre des miennes, d'une infinie douceur à ce que je peux en juger, mes mains venues s'y déposer. Une peau parfaite, un soyeux que j'aimerais marbrer à ma manière, en souiller la perfection dans un plaisir esthétique que certains jugeraient d'amoral.  " J't'attire? " Ou c'est juste une lubie passagère histoire de te prouver à toi-même que tu peux surmonter tes craintes? Elle veut se distraire et s'aventure sur un chemin que je ne connais que trop bien pour l'avoir emprunté maintes fois. Mes doigts vont et viennent sur son grain de peau, chevauchent le jean de son short pour trouver ancrage sur le bourgeon métallique." Tu me laisserais le vérifier? " En jugeant de mes doigts si je te fais effectivement mouiller, enclin moi aussi à jouer, à t'acculer jusqu'à ces limites précédemment énoncées. D'un habile jeu de pression entre mon pouce et mon index dans un bruit feutré, l'élément est libéré de son entrave et l'intime révélé sous l'éclat d'une lumière tamisée: une dentelle d'un noir geai qui s'harmonise délicatement avec les fresques peintes sur son corps. A l'idée de la découvrir dans son intimité, l'imagination s'enflamme, saisissant ses hanches pour mieux m'en détourner, mes mains fuyant vers le galbe de son cul, à même la chair de ses rondeurs sous la dentelle dégagée, les palpant avec ardeur. Et dans cette frénésie d'appels au lascif, j'ai perdu toute notion de candeur, me braquant soudainement vers les fenêtres qui viennent de s'éclairer dans l'immeuble qui avoisine le sien. Dans un murmure, le regard rivé sur ce qui depuis quelques secondes m'a attiré, je lui fais part de ce constat avant de reprendre mes fiévreuses caresses. " Pudique? " En ce qui me concerne, je ne le suis pas le moins du monde bien que la loi n'autorise pas le spectacle d'un sexe chaud bien ancré dans un écrin moiré d'humidité. Un bref regard complice et mes paumes quittent le couvert de cette lingerie fine en quête de sa poitrine. Son t-shirt est délicatement retiré, attentif à la souplesse dont elle fait preuve en élevant ses bras satinés. Le textile est jeté non loin, au pied de son sofa quand mes yeux se heurtent à ce qu'elle tentait de me dissimuler: le témoignage de la violence de son agression sur ses côtes fardées, dans un nuancier là aussi familier. Cette aquarelle nauséeuse, je l'ai déjà croisée après mes combats dans un miroir et ce n'est que parce que je suis coutumier des coups que je me permets d'effleurer celui qui souligne sa poitrine, en redessine les contours pour poursuivre sur le galbe de son sein que j'imprime de mes lèvres avant de lui ordonner: " A évènement spécial, soirée spéciale. Glisse ta main dans mon sac. " Et d'entre mes rechanges elle trouvera ce cordage que je comptais utiliser pour me bander les mains, encore vierge et d'une longueur inespérée pour ce que je souhaite avec elle partager. La souffrance, un mal nécessaire pour apprécier à sa juste valeur toute sa beauté.


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    Lien du postSam 17 Juin 2017 - 9:48
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    Le silence les enveloppait de son châle apaisant, les enfermant dans un monde qui était à présent leur. Un monde qui jusqu’alors leur était inaccessible, peut-être même interdit. Qui en avait ouvert les portes ? Lisbeth, par ses attouchements et son baiser audacieux ou Clay, de par sa présence en ces lieux secrets ? Leurs corps en contact, c’est à peine si la jeune femme se rendit compte de l’habileté dont elle avait fait preuve pour se retrouver à califourchon sur le jeune homme. Ses lèvres aimantées aux siennes, elle lui offrait un baiser d’une étonnante douceur, peu habituelle venant d’elle. Elle ne se souvint pas d’avoir déjà embrassé une tierce personne de manière aussi sensuelle. Alors pourquoi devait-elle faire preuve d’autant de sensibilité avec lui, précisément ? Tant de questions tourbillonnaient en arrière-plan dans son esprit déjà enflammé, bien trop. La vérité lui explosa alors au visage : depuis le bal, son désir s’était retranché dans les profondeurs de son être jusqu’à être étouffé tel un feu mourant lentement. Tant que Clay ne s’était pas trouvé à proximité, elle avait réussi à le dompter, voire à l’ignorer complètement. Mais dans quel état s’était-elle retrouvée, après le dernier baiser qu’il lui avait si généreusement offert ? Complètement bouleversée, sur sa faim, frustrée, et elle aurait pu aisément se ruer sur lui si la raison n’avait pas été plus forte que ses instincts. Puis elle s’était faite à cette absence. Mais à présent, l’homme se trouvait chez elle (certes, par une petite manigance de sa part, mais pas que), assis sur ce sofa, si près d’elle qu’elle distinguait clairement son souffle chaud contre son visage et sa respiration qui s’était accélérée.

    Ses jambes en grande partie dénudées devinrent l’objet de son regard perçant. Une œillade qui la brûla de l’intérieur. Un incendie parut se déclencher en elle quand les mains du jeune homme se déposèrent délicatement sur sa peau déjà chaude. Le va-et-vient de ses doigts sur sa chair la fit frissonner et noua sa gorge si promptement qu’elle fut incapable de prononcer une seule parole. Pour toute réponse à ses questions impertinentes, elle se contenta de lui sourire avec un petit air consenti. S’il l’attirait ? Plus que jamais en cet instant. Si elle lui permettait de vérifier ? Oh oui, touche-moi, caresse-moi, encore ! Le seul bouton maintenant son short fermé, protégeant ainsi son intimité, sauta bientôt sous un geste habile. Au même instant, une digue céda en elle. Voyant son regard s’enflammer gentiment, tout comme le sien, Lisbeth se demanda un court instant à quoi il pensait. S’il s’était montré audacieux et avait franchi la limite interdite de son sous-vêtement noir, il aurait parfaitement senti à quel point il l’attirait et qu’elle avait envie de lui. A la place, ses mains s’insinuèrent bien sous sa dentelle noire mais pour rejoindre ses fesses. Ce contact, peau contre peau, l’électrisa et la secoua d’un frisson à peine contenu. Pendant ce temps, elle avait passé ses bras autour de sa nuque, légèrement penchée en avant pour lui faciliter la tâche dans son exploration cutanée. Tout son être criait au supplice, réclamant encore plus de caresses, encore plus d’audace, plus de… Le sentant se braquer, la jeune suédoise détourna légèrement son regard pour arriver à la même constatation que lui. Mais, pauvre d’elle, il flatta à nouveau son corps de caresses et sa voix lui échappa à nouveau. Déglutissant avec peine, elle finit quand même par pouvoir émettre un son.

    « Autant pudique que… Toi… » souffla-t-elle, sûre et certaine que malgré qu’il fût un homme de loi, il se fichait pas mal de l’enfreindre, celle-ci.

    Réussissant à lui sourire alors que son regard enfiévré le fixait intensément, elle fut presque déçue quand ses mains quittèrent les chairs rondes de ses fesses. Comprenant que son T-shirt serait la prochaine victime, elle leva instinctivement les bras, lui permettant ainsi de l’ôter d’un poids. Sa poitrine, encore emprisonnée dans son sous-vêtement assorti à son dessous exploré plus tôt, fut exposée à la vue du lieutenant. Elle se crispa imperceptiblement et ferma les yeux quand ses doigts s’approchèrent des stigmates laissés par sa chute. Elle attendait ce contact un peu redouté avec une certaine anxiété mais quand le bout de ses doigts se posèrent sur sa peau marquée, elle se détendit. Cet effleurement ne lui procura aucune douleur et la tension musculaire se relâcha lentement. Elle suivait le mouvement de ses doigts avec sa pensée et se retint de porter ses mains au fermoir de son soutien-gorge pour le faire sauter et libérer sa poitrine. A la place, elle posa sa main sur la tête de Clay quand il imprima ses lèvres contre sa poitrine naissante et un soupir de bien-être lui échappa. Mais bientôt, retour à la cruelle réalité.

    Comment ça, glisser la main dans son sac ? Rouvrant les yeux, elle fronça les sourcils avant de chercher le mystérieux sac du regard. Quand elle le trouva, elle arqua un sourcil et, à contrecœur, elle quitta le réconfort des jambes de Clay pour aller le chercher, ce dernier se trouvant plus loin. L’empoignant pour le soulever, elle le soupesa avec curiosité avant d’y plonger sa main. Bon, qu’allait-elle y trouver ? Son sens tactile devina des vêtements puis quelque chose de plus rugueux. Une corde ? Elle hésita une longue seconde avant de l’extirper du sac. Elle doutait qu’il voulût qu’elle s’empare de ses vêtements de rechange… Laissant retomber le sac à ses pieds, elle considérait la corde comme s’il s’agissait d’une couleuvre. Son esprit déjà enflammé imaginait toute sorte de scénarii tous aussi tordus les uns que les autres. Et elle avait une imagination débordante. Se rapprochant à nouveau du jeune homme, elle ne lâchait pas le cordage du regard.

    « Tu te balades souvent avec ce genre de matériel sur toi ? »

    La première longue phrase prononcée depuis bien des minutes. Sans trop s’en rendre compte, elle se retrouva à nouveau sur Clay alors que son regard ambré était toujours aussi fixe. Elle repoussait du mieux qu’elle le pouvait les images qui l’assaillaient. Les scénarii, entremêlés d’images de son passé. Ses entraves aux poignets et aux chevilles quand elle se trouvait en hôpital psychiatrique, puis ceux de… Son viol. Son regard quitta brutalement la corde pour se poser sur Clay. Elle venait de comprendre et elle aurait préféré rester dans l’ignorance. Tout à coup, elle eut la sensation qu’elle lui brûlait la main mais au lieu de la lâcher, elle resserra son emprise dessus comme si sa vie en dépendait. Les jointures de ses phalanges blanchirent, sans cœur s’emballa et ses muscles se contractèrent.

    « Qu’est-ce que tu as en tête… ? » Demanda-t-elle à voix basse.

    Oui, elle avait clairement peur et ça se lisait dans son non-verbal. Mais elle n’avait pas l’intention de fuir. Ses démons la traquaient depuis bien trop longtemps et elle n’avait fait que les refouler. Il était peut-être temps de les affronter, même si elle ignorait encore ce que Clay allait lui concocter.

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    Lien du postMer 21 Juin 2017 - 19:39
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    Lisbeth & Clay

    L'étonnement se lit sans conteste dans ses yeux, une surprise de laquelle découle mon sourire mielleux.  Le sac n'est pas loin, à quelques mètres pour tout dire, l'ayant déposé alors même que je foulais sa terrasse sans la moindre arrière pensée.  Elle quitte le confort que je lui prodiguais pour aller s'en enquérir et un instant hésite, méfiante une fois le bien à la main. Je la vois bien déjà s'essayer à un jeu de devinettes en estimant son poids. Il n'y a rien là dedans mis à part un short et quelques affaires destinées à se délasser sous un jet bouillant une fois m’être suffisamment donné. Quelques secondes dispensées à une fouille exhaustive et la corde est dévoilée, entrelacée entre ses phalanges écartées. Silencieuse, elle la contemple des secondes durant, requiem de ses plus traumatisants moments.

    « Tu te balades souvent avec ce genre de matériel sur toi ? » Non seulement lorsque les coups portés ne parviennent plus à entamer le cuir de mes mains, souhaitant m'endurcir plus que tout autre en employant de tortueux chemins.  Elle se rassoit sans la moindre réplique de ma part, préférant la laisser me dépeindre sous un jour plus sombre. Brusquement ses pupilles témoignent de son émoi, son regard se confrontant au mien. Elle a compris que je souhaite l'astreindre à une soumission totale dans le plus simple apparat, son corps devenant objet, ma vision sculpturale de la sensualité incarnée. « Qu’est-ce que tu as en tête… ? » La reprendre en mains dans une session libertine, lui redonner gout au plaisir entravé, pieds et poings liés. En faire une femme gourmande de sensations par le biais de la soumission.  " Plus de bien que de mal, tu verras. " La réponse lui est glissée tout comme cette mèche rebelle venue se perdre sur son visage depuis quelques minutes. Une initiative rare que je me permets en effleurant son grain de peau de la joue jusqu'à l'oreille. Elle tient la corde comme si elle ne voulait perdre cette emprise qu'elle exerce sur cette dernière, réticente à l'idée de suffoquer sous le poids de mes attentes. Elle ne me la laissera qu'au prix de secondes passées à la rassurer, caressant ses cuisses au velouté de pêche dont jamais je ne me lasserais. " Mais pas tout de suite. "  Parce qu'avant il me faut la préparer. Le linceul est déposé à coté, en faveur de ce joli balconnet que je souhaite voir tomber, ici et maintenant, prenant possession de ses arrondis arrières tout aussi fermement que profondément. Les douces caresses fusent et fuient en amont, dans le jeu troublant de motifs et de courbes qui encrent sa peau, frôlant de peu les attaches de sa lingerie pour ne s'arrêter qu'une fois sa nuque sous mon autorité. " Un mot et j'arrêterais. " C'est juré. " Tu en as ma promesse. " Je n'ai pas l'intention de la brusquer plus qu'elle ne l'a été, jadis souillée dans son intimité par un quelconque abruti voulant prouver de sa virilité. Au lieu de çà, mes paumes se font aimantes, chaudes et pesantes, la contraignant à un baiser devenant des plus langoureux. A son parfum si léger viennent se mêler ces notes fruitées d'alcool que sa langue - à présent mienne - conservait. Une combinaison croisée qui sublime mes sens, attisé au toucher des attaches métalliques de son soutien-gorge qui viennent de sauter, le textile baillant et dévoilant ses trésors de féminité. Sans attacher d'importance à la vue de ses bretelles tombantes, chacune d'entre elle est glissée le long de ses bras lisses pour ne laisser transparaitre qu'une poitrine mise à nu. Seins malaxés, sucés, léchés, il m'est alors difficile de ne pas prendre plaisir à les pincer entre mes lèvres, à les savourer. " Ta chambre. " Pas une demande mais un ordre soufflé entre deux apnées, ma bouche mémorisant avec une infinie douceur ce galbe parfait.

    Sans plus attendre je la soulève, l'attire à moi, fait preuve de ma force en m'affirmant maitre des évènements. La corde n'est pas laissée en reste, l'agrippant tant bien que mal au passage puisqu'il me tarde de déposer sur son corps la marque éphémère de mon nouveau plaisir. Étreints dans la clarté saturée de son salon, nos deux silhouettes se fondent en un sensuel profond jusqu'à la pièce qu'elle m'a désigné, tâtonne dans la pénombre le mur à peine un pied à l'intérieur pour découvrir une fois la lumière instaurée une pièce à l'image d'une femme que je ne connais.... Elle est déposée à même le moelleux de ses draps de soie, corps délaissé à un examen visuel des plus savoureux tandis que je me débarrasse de mon polo pour revenir auprès d'elle, me glissant entre ses cuisses jusqu'à son short déboutonné. La choyer avant de débuter cette délicieuse torture.... Les deux couches de textile sont ôtées de l'épiderme excité en passant par le jalonnement de ses cuisses, l'arrondi de ses genoux, l'angle de ses chevilles, jusqu'à la matière capitonnée sur laquelle nous nous sommes posés.
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