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I LOVE HARVARD
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  • Lisbiam ► Fini les coincidences
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    Lien du postJeu 11 Mai - 16:57
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    11 mai 2017
    Lors du dernier cours que j'avais donné à Véronika, je lui avais donné quelques exercices à refaire seule. Je savais que je n'aurais pas besoin de veiller à ce qu'elle s'y tienne. Ses motivations allaient au delà de toute celle qu'il connaissait de mes autres étudiants. Elle avait pourtant suivi avec moi deux heures de cours supplémentaire avant de lui proposer très prochainement un cours de tir dans une salle à environ une heure d'ici. C'est du moins ce que j'aurais voulu lui proposé si je n'avais pas reçu un intriguant message de sa part. Elle ne me détaillait pas vraiment le contenu des informations qu'elle avait emmagasiné. Pourtant, une chose était sur, elle avait appris quelque chose !
    Je ne l’avais jamais vraiment interrogé sur la question. Fouiller à travers le DarkNet faisait parti de ses compétences. Je n’avais pas besoin de lui dire quoi faire. Surtout que c’était sa vie qui était en jeu. D’autres part, j’imaginais bien que la jeune femme ne pouvait pas passer toute sa vie à la recherche de la suédoise qui la voulait morte, délaissant par la même ses études. J’étais à ce moment là, encore bien loin de me douter qu’elle achevait son doctorat cette année.
    Arrivant à la plage où elle s’était rendue pour s’entraîner, en faisant un long footing d’une petite heure. J’arrivais près elle, le visage perlant de sueur, un sweet à capuche dont la fermeture éclair était à moitié relevé et sous lequel j’étais visiblement torse nu, ainsi qu’un bermuda avec lequel je me baignerai volontiers pour me rafraichir un peu. « Je vois que tu es assidue. » la complimentais-je en la voyant elle aussi en tenue de sport.

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    Lien du postJeu 11 Mai - 17:25
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    FINI LES COÏNCIDENCES


    Il n’y avait pas plus acharné que Lisbeth : quand elle avait une idée en tête, elle ne la lâchait plus. Après des semaines et des semaines, des nuits blanches à ne plus les compter et des pétages de plomb, elle avait enfin réussi à trouver une information capitale sur la mystérieuse femme qui voulait sa tête. Un précieux nom. Ou plutôt un pseudonyme. Mais c’était déjà quelque chose. Quand elle avait enfin mis la main sur cette précieuse information, c’est tout juste pas si elle avait bondi de joie. Elle n’aurait jamais cru y arriver ! Ce renseignement précieux, elle l’avait gardé pour elle une nuit entière avant de se décider à le partager. Et si William ne s’en souciait pas plus que tant ? Elle aurait l’air bien maligne de lui dévoiler sa trouvaille ! Pour décompresser un peu, et surtout parce qu’elle était une élève appliquée, elle décida de s’entraîner en solo sur la plage. Ce n’était pas la première fois qu’elle se rendait au bord de l’océan pour pareille activité. Depuis qu’elle avait suivi ces quelques heures de cours avec William, elle ne pouvait plus décrocher. Chaque jour, elle courait au moins une heure avant de s’arrêter dans un endroit reculé de la plage, un endroit qu’elle connaissait bien mais dissimulé de ceux qui n’étaient pas familiers des lieux. Aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle. La jeune femme courut une demi-heure avant de s’arrêter dans son sanctuaire. Là elle fit une pause et prit son téléphone portable pour écrire un message à Will. S’il venait, tant mieux sinon… Elle préférait ne pas y penser.

    Abandonnant ses affaires sur le sable, la jeune hackeuse tenta de faire le vide dans sa tête. Une fois cette tâche ardue accomplie, elle commença à s’entraîner. Elle n’avait pas d’adversaire en chair et en os, seulement l’air invisible et menaçant (enfin, elle se l’imaginait). Elle ignorait depuis combien de temps elle s’entraînait quand une voix qu’elle connaissait bien l’interrompit. Elle se figea et laissa retomber ses bras le long de son corps. Elle se retourna et se retrouva face à William qui, apparemment, était venu ici en courant. Il était en sueur, tout comme elle à cet instant. Depuis combien de temps se démenait-elle, déjà ?

    « Je crois que ça devient de l’acharnement… »

    Elle s’éloigna du jeune homme pour aller récupérer sa bouteille d’eau. Elle avait la gorge sèche à cause de l’air iodé et chargé de sel et elle vida la moitié de son contenu avant de l’abandonner au sol.

    « Merci d’être venu. J’ai trouvé l’identité de la femme suédoise. Enfin… Une de ses identités, je suppose. »

    Se rendant compte à quel point elle était fatiguée, elle s’assit sur le sable tiède. Elle manquait cruellement de sommeil et si on lui avait demandé quand elle s’était nourrie correctement pour la dernière fois, elle aurait été incapable de répondre. Elle vivait sur ses réserves et son corps frêle tenait le coup grâce à elles. Être en permanence sur ses gardes l’empêchait de se reposer correctement et maintenant qu’elle avait forcé, l’épuisement lui retombait dessus cruellement. D’ailleurs, elle était un peu plus pâle que d’habitude.

    « Ils m’auront résisté longtemps, ces foutus téléphones ! »
    Articula-t-elle, encore un peu essoufflée.


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    Lien du postVen 12 Mai - 1:13
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    Qu'y avait-il de plus méritant pour un professeur de voir l'un de ses élèves aussi appliqué que Wasp l'était. Ce n'était pas pour cette raison qu'elle m'avait fait venir, mais je l'en remerciais déjà ne serait-ce que pour le sentiment de fierté que je tirais sur l'instant. Après quoi, ce sentiment fut place à de la curiosité, car, comme je l'avais dis plus tôt, la hackeuse était restée très vague sur le contenu des informations recueillies. Une fois cet autre sentiment passé, je me surprenais à laisser de la place à de l'inquiétude. Si l'entraînement et la persévérance était la clé de toute réussite, je doutais que ce soit les seules choses qui est muté Wasp en cette femme déterminée mais épuisée. Je n'avais pas besoin de lui demander quoique ce soit pour constater à sa pâleur ainsi qu'à ce léger tremblement -qu'elle eut en ouvrant sa bouteille d'eau - signifiant qu'elle ne se nourissait pas convenablement. Ou alors qu'elle s'entrainait depuis fort longtemps ?... Ou les deux ? "Un pseudonyme parlera plus à certains de mes contacts que son véritable nom?" fis-je remarquer. Je m'étais d'ailleurs déjà rensegné auprès de certains d'entre eux. Cela dit, l'information une suédoise n'était clairement pas une donnée exploitable.
    Je l'observais toujours sans que jamais ne me quitte cette désagréable sensation qu'elle ne se ménageait pas. Que dis-je ? Pire encore ! Qu'elle se négligeait. Je brûlais d'envie de connaitre l'identité de ma cliente. Cette femme faisait preuve d'une étonnante détermination. A peine mon contrat avait-il manqué de précision qu'elle avait déjà doublé les hommes de main qui devrais réaliser le même traail qui m'avait été demandé. Combien seraient-ils la fois prochaine ? Quatre ? Plus ?
    Véronika ne pouvait pas se permettre d'être fatiguée. Cependant, puisqu'elle était aussi Wasp, je ne pouvais pas me permettre de lui dire de but en blanc qu'il fallait qu'elle se ménage, qu'elle mange et qu'elle dorme ! Autrement toutes ses heures d'entraînement n'auraient servies à rien...
    Je me doutais bien qu'elle avait dû se démener au cours des six dernières semaines pour enfin obtenir les réponses qui voulaient obtenir. "Tu fais durer le suspens exprès ou ?..." la taquinais-je presque impatient.



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    Lien du postVen 12 Mai - 8:49
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    FINI LES COÏNCIDENCES


    Non, Lisbeth ne se ménageait pas et oui, elle se négligeait complètement. Comment croyait-il qu’elle avait survécu toutes ces années, en se tournant les pouces ? Bien sûr que non ! Elle avait vécu des situations bien pires que celle-ci. Mais William ne pouvait pas le savoir ni le deviner. Croyait-il qu’elle dormait quand elle se débattait des jours et des jours entiers pour se libérer de ses sangles de contention ? A chaque fois, le personnel soignant pensait qu’elle allait s’épuiser et sombrer dans le sommeil. Quand il devenait évident que la fillette résistait bien plus au sommeil qu’il était humainement possible, il intervenait et BAM ! une injection de somnifère puissant. Et Lisbeth avait encore l’énergie pour les mordre et leur envoyait des coups avant que les infirmiers n’atteignent son corps. La vie à la dure, elle connaissait parfaitement et elle préférait largement sa situation actuelle que son internement passé. Et quand la jeune femme était en cavale pour ce triple homicide, la même chose. Mais peut-être que l’accumulation de toutes ces épreuves l’avait bien plus affaiblie qu’elle ne voulait le voir. Certes, elle était une survivante mais elle restait avant tout un être humain avec ses faiblesses. L’esprit suivait parfaitement. Toutefois, il arriverait un moment où il s’épuiserait, lui aussi.

    Elle fixait William et oui, elle remarqua furtivement les sentiments qui traversèrent son regard. L’inquiétude en faisait partie. A ce moment précis, elle secoua légèrement la tête et se leva : elle refusait qu’on s’inquiétât pour elle. Mais avait-elle une tête à ce point différente ? Y voyait-on à ce point des signes d’épuisement ? Très certainement, sinon, l’homme debout en face d’elle n’aurait pas eu cet éclair traversant son regard d’acier. Une fois sur ses jambes, Lisbeth se rendit vraiment compte que oui, elle était faible. Et elle haïssait ce sentiment. Mais là, c’était son corps qui parlait. Bon sang, il ne manquait plus qu’elle fasse un malaise là, devant Will ! Elle aurait l’impression de saccager son entraînement. Pourtant, ça n’avait rien à voir. C’est elle qui réduisait ses efforts à néant en ne faisant pas attention aux besoins de son corps trop durement malmené.

    « J’aime faire durer le suspense. »

    Elle avait pris un ton ironique mais pas aussi assuré que d’habitude. Où était Wasp ? Elle ferma les yeux pour tenter de se remémorer ce fichu pseudo. Depuis quand Lisbeth, la femme à la mémoire photographique, avait des blancs de ce genre ? Merde, elle était donc à ce point au bout de ses réserves ? Mais non, ce nom était là, dans un coin de sa mémoire, et elle allait l’attraper.

    « Sofia Hartwood. En plus, ça ne sonne même pas Suédois. Tu penses que tu peux voir avec tes contacts s’ils en ont déjà entendu parler ? »

    Elle l’avait eu, ce maudit nom ! Et… Qu’entendait-on ? Wasp, qui demandait de l’aide ? Un peu de manière détournée, certes, mais quand même. Elle allait continuer les recherches de son côté mais si des gens de l’entourage de Will connaissaient ce nom, les choses avanceraient plus vite. Surtout que notre hackeuse commençait à en avoir marre d’être perpétuellement sur ses gardes. Et qu’elle avait toujours la désagréable impression d’être suivie.

    Un coup vent fit voler ses cheveux noirs autour d’elle et elle ferma un moment les yeux : cet endroit avait le don de l’apaiser et, d’une certaine manière, de lui faire dépasser ses limites. Puis soudain, elle se reprit et retira ses baskets et ses chaussettes. Elle enleva ensuite sa brassière noire et son short. Non, elle n’était pas entièrement nue face à William Bloomberg ! Simplement en maillot de bain noir. Elle désigna alors le sweat du jeune homme.

    « Il me semble que tu avais cette idée en tête, non ? »

    Sans attendre sa réponse, elle lui tourna le dos et prit la direction de l’eau. Dans cette petite tenue, tous ses tatouages étaient bien visibles. Son dragon entièrement dévoilé semblait fixer Will alors qu’elle progressait en direction de l’océan. Elle y entra comme une fleur, comme si la température de l’eau était celle de bains thermaux. Bientôt, le niveau lui arriva à la taille et elle dut bien se l’avouer : cette fraîcheur la réveilla d’un coup. Elle se tourna alors en direction de la plage et ferma les yeux avant de se laisser couler. L’eau salée envahit bientôt son visage, son nez, ses oreilles, ses cheveux. Quand elle remonta à la surface, elle ne vit personne sur la plage.


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    Lien du postVen 12 Mai - 16:52
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    Avais-je manqué de discrétion ? Son hésitation à me répondre me fit m'interroger sur le fait qu'elle se demande ce qui me passait par la tête. Qu'elle s'en était offusquée, et qu'elle refuse de ce fait de partager avec moi le fruit de ses recherches. Peut-être était-ce pour cela que je m'étais repris, affichant désormais un regard aussi impassible qu'à l'accoutumé, gardant pour moi, mon inquiétude quant à son état. C'était une grande fille ! Elle était en mesure de prendre soin d'elle toute seule. Et puis c'était tout de même le comble de m'inquiéter aujourd'hui alors que quelques semaines plus tôt je lui tirais dessus. Le monde est bien étrange parfois. Tiens ? De l'ironie... Etrange... J'attendais pourtant, qu'elle me révèle d'elle même ce nom, qui finit par venir. Hartwood me répétais-je à moi même à voix basse, songeur. Ce nom ne m'était pas inconnu. Pas plus que l'était les Smith ou les Parker. Mais bien sur que je chercherai quelques réponses auprès de mes contacts. C'est comme si c'était fait. lui assurais-je alors. Et en effet il n'était pas suédois, mais alors qui était cette femme capable de porter un nom typiquement anglais sans que cela ne choque personne.
    Je la regardais fermer les yeux, tandis que le vent venait mettre le bazar dans sa coiffure et qu'elle fermait les yeux comme si elle cherchait à comprendre ce que l'air marin tentait de lui transmettre.
    Quant à moi, je détournais la tête pour ne pas que du sable vienne m'obstruer la vue et alors que le vent se baissait, je regardais à nouveau mon interlocutrice et fut bien forcé de constater qu'elle se déshabillait. Oui ! Elle se déshabillait carrément. songeais-je en ouvrant de grand yeux sans dire un mot, réalisant par la suite qu'elle portait un maillot sous ses vêtements. Es tu stupide Will ! Qu'est ce que tu imaginais ! Alors qu'elle me pointait du doigt, je baissais les yeux sur mon haut à capuche et je relevais les yeux vers elle, ou plutôt vers la place qu'elle avait quitté puisqu'elle se dirigeait vers l'océan.
    Je faisais alors glisser la fermeture éclair de mon sweet et le laisser tomber sur le sable fin. Puis, avançant à mon tour jusqu'à la l'eau, je ne pouvais m'empêcher de regarder son tatouage qui dominait son dos, mais pas seulement. Qui disait que les hackeurs étaient tous des gros lard, lunettes aux nez. Qui pourrait affirmer sans le savoir à l'avance, que cette jeune femme au courbe féminine était capable de vous pirater votre compte bancaire en moins de temps qu'ils vous en faudrait pour le vider. Elle disparu bientôt sous la surface de l'eau, tandis que je plongeais laissant la température de l'eau saisir chacun de mes muscles dont je venais de me servir avec ce long footing. Je n'avais sous l'eau quelques secondes avant d'en sortir pour reprendre mon souffle. Nageant vers le rivage pour avoir de nouveau pied tout en interpellant la hackeuse. Encore des habitudes de boxeuse ? demandais-je assez curieux nageant toujours vers elle.

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    Lien du postVen 12 Mai - 17:41
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    FINI LES COÏNCIDENCES


    Cette hésitation dont elle avait fait preuve n’avait absolument rien à voir avec le fait de savoir ou non si elle allait lui révéler cette précieuse information. Si elle avait voulu la lui cacher, elle ne lui aurait pas écrit de message. Et elle aurait été bien stupide de le faire. Alors quand le pseudonyme de cette Suédoise lui était revenu en mémoire, elle le lui avait révélé son hésiter. Etrangement, Lisbeth n’hésitait pas une seule seconde à lui faire confiance. Bizarre, puisque ce tueur de l’ombre avait bien failli la mener six pieds sous terre il y’a plus d’un mois. Mais aujourd’hui, si on lui demandait qui était la personne à qui elle devrait confier sa vie pour X ou Y raison, elle répondrait « William Bloomberg » sans une once d’hésitation. C’était la toute première fois de sa vie qu’elle éprouvait ce genre de sentiment de sécurité envers quelqu’un. Et l’ironie du sort voulait que ce soit cet homme de main, professeur de combat à Harvard. Hochant la tête en signe de remerciement quand il lui assura qu’il se renseignerait auprès de ses contacts, elle entreprit de se débarrasser de ses vêtements pour se retrouver en maillot de bain. La jeune femme entr’aperçut son regard étonné et la dilatation de ses pupilles. Qu’avait-il cru, au juste ? Quand elle lui tourna le dos pour se diriger dans l’eau, un petit sourire amusée était apparu sur ses lèvres. Quelque chose lui disait qu’il allait la suivre. Ou peut-être pas. Mais alors, pourquoi était-il torse nu sous son sweat ? Et surtout, il était venu ici en courant et était aussi transpirant qu’elle. Se rafraîchir un peu devait le tenter. Après son immersion sous l’eau fraîche et salée, Lisbeth remonta à la surface et constata que la plage était vide mise à part leurs affaires abandonnées sur le sable. Elle tourna légèrement la tête et aperçut alors William qui nageait dans sa direction. Elle en fit de même tout en ayant encore pied là où elle se trouvait.

    « Des habitudes de boxeuse ? Absolument pas. Je dirais plutôt des habitudes de Suédoise. »

    Se baigner dans la mer du Nord était quelque chose qu’elle avait souvent fait. Et l’eau était bien plus froide qu’à Boston ! Elle s’arrêta à sa hauteur et se redressa, un léger sourire sur les lèvres. Si elle avait décidé de se baigner, ce n’était pas que pour se rafraîchir après l’effort. Ici, elle était certaine d’être débarrassée d’oreilles indiscrètes. Elle jeta un petit coup d’œil à la plage avant de lever les mains derrière la tête pour attacher ses cheveux à l’aide de l’élastique qui se trouvait à son poignet.

    « Je suis suivie depuis quelques temps. Où que j’aille, j’ai la désagréable impression qu’on me traque. J’ai beau piraté toutes les caméras de surveillance de la ville, je ne trouve jamais rien de suspect. »

    La jeune hackeuse laissa retomber ses bras dans l’eau. Son visage à présent dégagé exprimait tout autre chose que l’indifférence et la froideur dont il était habitué. Cette fois, Lisbeth affichait presque son visage qu’elle avait chez elle : inquiet, épuisé mais toujours aussi déterminé malgré tout. Et si elle était inquiète, il fallait la prendre au sérieux car jamais son instinct ne l’avait trompée.

    « Je me sens bête de dire ça mais… Ça m’inquiète. On est tombé sur quelqu’un de doué. L’autre jour, j’étais quasiment certaine d’être en danger. J’ai l’impression de rechercher un fantôme. »


    Elle se rappelait parfaitement ce jour-là à la patinoire. Elle avait assisté à un match de hockey à Maverick et, à la fin de la partie, elle avait eu la désagréable impression d’être épiée. Elle avait alors littéralement fui les lieux pour retrouver Maverick dans les vestiaires. Un comportement que, ô grand jamais, elle n’adoptait en temps normal ! Mais rien ne s’était passé. A se demander si elle ne devenait pas paranoïaque. Son regard ambré était posé sur Will et il exprimait toute la sincérité dont elle faisait preuve à cet instant. Maverick était au courant que quelqu’un lui voulait du mal mais il ne pouvait absolument rien faire. De plus, elle savait qu’elle le mettait en danger quand ils étaient ensemble. La Suédoise pouvait très bien jouer avec ses sentiments pour lui et lui faire du mal. A se demander si Lisbeth ne devait pas mettre une distance entre eux, le temps que toute cette histoire se termine. Peut-être était-ce le mieux à faire… Et Lisbeth était une personne réfléchie.


    EXORDIUM.
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    Lien du postDim 14 Mai - 17:31
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    Revigorant. Voilà ce que je dirais si je devais définir cette pause baignade. Je m'y autorisais assez régulièrement, préférant bien l'air marin et l'absence de baigneur à l'odeur de javel et la surfréquentation des piscines municipal. Peut-être devrais-je en faire construire une... songeais-je me rétractant aussitôt. Non mais ça ne va pas la tête. Tu dois rester discret ! me rappelais-je à l'ordre. Et surtout qui savait où je serais d'ici deux mois ? "Oh ! J'aurais dû y penser. " Bout à bout j'avais probablement passé quatre ou cinq mois dans ce pays du nord. Je me souvenais surtout -en y repensant -de cette suédoise qui affectionnait tout particulièrement le fait de se glisser dans l'eau salé que je considérais glacé, même si je l'y rejoignais bien souvent pour la réchauffer entre autre...
    Je n'avais pas à lutter contre le courant, la mer était aussi plate qu'un bain d'huile à cette heure. Ayant de nouveau pied, je ne cessais pourtant pas de bouger de temps à autre pour ne pas laisser mon corps se refroidir, formant de petite vaguelette tout autour de moi.
    Véronika noua ses cheveux avec ce qu'elle avait gardé autour de son poignet. Son poignet ?.... Mon regard se fixa un moment sur ce dernier. L'aurais-je blessé durant l'un de nos entraînement ? me demandais-je en la regardant finalement droit dans les yeux. Surement l'aurais-je interroger, cependant, je demeurais aussi immobile et muet qu'une statut de pierre lorsque la hackeuse emprunta un tout autre ton. Je me mettais ensuite à froncer légèrement les sourcils devant la teneur de ses propos. Me redressant à mon tour sur mes jambes, j'adoucissais les traits de mon visage, fixant le vide tout en réfléchissant à plusieurs options. Je me rappelais les conseils que me donnait mon mentor, je scrutais alors le rivage avant de prendre une grande inspiration. Seulement, l'air songeur que j'avais adopté lui mis surement le doute sur le fait que je la prenne au sérieux. J'employais alors les mêmes termes que ceux qui m'avait été dit plus tôt. Si tu as l'impression d'être suivie, c'est que tu l'es surement. Surement ? C'était même une certitude, mais je préférais rester sur une situation hypothétique pour l'instant. Même si je n'étais pas certains qu'elle puisse s'inquiéter plus qu'elle ne semblait déjà l'être.
    Lorsque je traquais une proie - dis comme ça, je ressemblais un peu à un chasseur mais à ressemblait clairement à ça."Je t'ai observé pendant près d'une semaine avant de... Tu sais." l'informais-je. Le but n'était pas de la rassurer, rien ne le ferais désormais. Lui dire la vérité était encore ce que je pouvais faire de mieux. Et de toute évidence, cette désagréable impression l'empêchait déjà de trouver le sommeil. Tout prenait son sens.
    "Vu ce qui s'est passé la dernière fois, je suppose que l'on t'observe en attendant d'agir dans un lieu public." Puisque la dernière fois ils avaient agis en pleine nuit, dans une ruelle sombre et que cela ne leur avais pas réussi.
    Je voyais bien à son expression que... Comment dire ?... Comme si je ne lui apprenais rien. Aussi me permettais-je de lui demander, puisqu'elle semblait miraculeusement enclin à parler de ce qui la tracassais. Qu'est ce qui s'est passé ?


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    Lien du postDim 14 Mai - 20:12
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    FINI LES COÏNCIDENCES


    Se baigner dans les eaux glacées de la mer du Nord était une des activités préférées de Lisbeth. Dans ces moments-là, elle devenait une tout autre femme : adieu, la femme froide, inaccessible, mystérieuse ! Bonjour, la femme du nord en harmonie parfaite avec son environnement. Une fois arrivée à Boston, Lisbeth avait naturellement cherché un appartement près de l’océan pour tenter de retrouver ce bien-être qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle observait la grande étendue calme et froide de son pays natal. Alors elle ne manquait jamais une occasion, un prétexte pour finir son footing ou son entraînement sur cette plage d’ordinaire déserte et isolée. Mais aujourd’hui, la jeune femme n’avait pas seulement choisi de se baigner pour se détendre et se rafraîchir. Non, elle devait confier ses craintes à William et elle ne voulait pas le faire en prenant le risque d’être entendue. S’éloigner du rivage lui semblait être une bonne option. Ni trop près, ni trop loin de la plage, elle était presque certaine qu’ils étaient parfaitement isolés. Alors elle lui avait confié son impression d’être suivie et épiée. Quand elle avait noué ses cheveux, son poignet avait été découvert, exposé à la vue de l’homme debout en face d’elle. Violacé par endroits, un peu clair ou foncé dans d’autres, il avait piètre allure. Tout comme ses côtes. Un magnifique hématome recouvrait son flanc gauche. Si William ne l’avait pas remarqué plus tôt, c’était parce que Lisbeth avait été rapide dans ses mouvements : vite assise, vite débarrassée de son haut pour ensuite lui tourner le dos et pénétrer dans l’eau fraîche de l’océan. Mais à présent, elle était debout et les traces de sa dernière mésaventure étaient bien visibles. En aucun cas Will n’aurait pu lui faire mal comme ça durant leurs entraînements sans s’en rendre compte.

    « Tu m’as observée pendant une semaine ? Dire que je me suis doutée de rien… »

    Oui, elle n’avait rien remarqué… Certes, elle avait eu la désagréable impression d’être suivie lorsqu’elle était rentrée de la bibliothèque ce fameux soir et son instinct ne l’avait pas trompée puisque quand elle avait bifurqué dans cette ruelle, raccourci qu’elle prenait tout le temps, William s’était jeté sur elle. Mais avant ça, rien, niet. Pas un soupçon. Elle tenta de se rappeler ce qu’elle avait fait la semaine qui avait précédé son agression et un long frisson parcourut son échine. Penser que Will avait épié ses mouvements avant d’attaquer la troublait. Elle avait l’impression que sa vie privée avait été violée. Brrr, elle avait froid dans le dos rien que d’y penser. Mais elle savait aussi que c’était une manière de procéder qu’elle adopterait également si elle avait recours à ce genre d’activité. Lisbeth sentit son malaise progresser aux autres paroles du professeur. Elle détourna enfin son regard et on pouvait lire un grand trouble sur son visage. Ses yeux étaient voilés d’une expression étrange. Elle fixa son poignet un court instant puis elle prit une grande inspiration qui lui causa une douleur en plein dans les côtes. Maintenant que l’adrénaline était redescendue un peu (chose rare ces derniers temps), elle ressentait la faiblesse de son corps. Elle ne chercha pas à nier la question de William : oui, il s’était passé quelque chose et c’est ça qui lui avait fait redoubler d’effort pour découvrir quelque chose sur cette mystérieuse suédoise. Et elle avait réussi ! Mais à quel prix ? Les preuves étaient là et attestaient qu’un évènement s’était produit il n’y a pas si longtemps que ça, vu la couleur des hématomes habillant son poignet et son flanc gauches.

    « C'est déjà fait... Un homme armé m’a suivie et m’a tiré dessus. »

    Bon, aucune trace de balle sur son corps. La déduction était simple : elle n’avait pas été touchée, cette fois-ci. S’était-elle battue pour avoir de tels bleus ? Qu’était-il arrivé ? Décidément, elle faisait durer le suspense !

    « Je l’ai évitée de justesse en me jetant au sol et… Voilà le résultat. »

    Effectivement, elle l’avait bien exploré, le sol ! Elle s’y était jetée comme si sa vie en dépendait. Euh… C’était tout à fait ça ! Elle voulut poursuivre quand soudain, elle vit Will d’une manière étrange. Elle cligna plusieurs fois des paupières alors que sa vision s’assombrissait sur sa périphérie. Dans le même temps, les rayons du soleil qui se reflétaient sur la surface lisse de l’océan l’éblouissaient. La jeune femme eut le réflexe de s’agripper au bras de William pour s’éviter de perdre l’équilibre.

    « Je crois que je vais sortir… »

    Elle voulut le lâcher et prendre la direction de la plage mais elle en fut incapable et resta clouée sur place, comme si ses pieds s’étaient englués dans des sables mouvants. Sa main ne lâchait pas le poignet de William et sa respiration se fit un peu plus rapide et saccadée.

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    Lien du postLun 15 Mai - 23:10
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    Je me doutais bien que cette nouvelle aurait l’effet d’une douche froide. Il n’avait rien d’agréable à se savoir épier, traqué dans le but d’être abattue. Personne ne trouverait cela plaisant ! Pas plus elle que quelqu’un d’autre… « Désolé. » m’excusais-je dans un léger haussement d'épaule. Oula ! Rien de va plus ! Moi qui m'excusais ? Depuis quand me sentais-je à ce point coupable pour en ressentir le besoin ?
    Alors que je continuais de lui faire part de mon expérience en la matière, je voyais bien son expression se dégrader. Suffisamment pour qu’elle ressente le besoin de ne plus avoir mon regard inquisiteur posé sur elle. Si mon regard était resté collé sur son visage, il se baladait à présent sur le reste de son corps. Notamment après avoir vu se expression se voiler de douleur, l’espace d’une seconde ou un peu moins. Je scrutais alors son flanc dont l’hématome, bien présent ne me laissait aucun doute sur le fait qu’elle se soit blessée. Restait encore à me savoir comment.
    Je n’eus d’ailleurs pas à attendre bien longtemps car elle la voilà me faisant le récit des récents événements. Comment ça tirer sur elle ? me demandais-je aussitôt en laissant mes yeux courir sur sa peau à la recherche d'une cicatrice plus récente que celle que je lui avais faite deux moins plus tôt. Je ne croyais pas qu'elle eu sur elle un gilet part-balle qui aurait pu lui provoquer ce bleu. Aucun calibre de balle n'aurait pu lui laisser cette trace sans lui transpercé le corps de part en part. J'apprenais peu à peu la suite en gardant le silence. Décidément... Wasp avait un instinct de survie  incroyablement élevé ! Et le tireur ? demandais-je avec intérêt ? Je n'oubliais pas que toute la scène avait eu lieu devant témoin.
    Mais, alors que je l'écoutais et la regardais avec attention, sa soudaine pâleur ne m'échappa pas.Hey ? fis-je quelque peu inquiet. J'aurais voulu esquisser un geste vers elle, redoutant pourtant que son orgueil ne l'oblige à se reprenne d'elle même. Moi qui avait tendance à si bien prédire la suite des événements, je ne m'étais pas attendu à cela. La jeune femme me regardait comme si elle peinait à me voir. Agrippant mon bras au passage. Un vertige ? Un malaise ? Ce que j'avais redouté se produisait là. La jeune femme se tenait pourtant toujours debout.
    J'avais fini par conclure que si elle n'avait pas été blessé, c'est que quelqu'un d'autre l'avait été. Par sa faute. Ciel elle n'y était pour rien, mais sa culpabilité était aussi perceptible que cette main qu'elle avait posé sur moi. Elle voulait quitter l'eau ? Bien sur. Avait-elle seulement conscience qu'elle n'y parviendrait pas seule... Levant les yeux au ciel devant ses propos, ou plutôt devant son état qui ne cessait de se dégrader, je ne lui laissais plus le choix.
    M'avançant vers elle, je glissais mon bras sous celui avec lequel elle se tenait à moi et me redressais, la soulevant ce poids plume dans un même temps, en passant ma main sous ses genoux. Si elle avait pu se serait-elle débattue ? Peut-être ? Surement ?... Je supposais. Quoiqu'il en soit pour l'heure, je marchais vers le rivage,   Soyons réaliste tu n'arriveras plus à éviter aucune balle si tu n'arrives même plus à tenir sur tes jambes. la réprimandais-je. Je me doutais bien que depuis cet événement, elle avait du redoubler d'effort pour trouver l'identité de cette suédoise. Mais c'était leur rendre la tâche qu'ils avaient à accomplir plus facile que de se laisser atteindre cet état de fatigue. A quand remonte ton dernier repas ? demandais-je sur le même ton de reproche.
    Arrivant sur le sable fin, je la déposais enfin, serrant la mâchoire en sentant un désagréable picotement au niveau de mon flanc où ma cicatrice plus sensible après ce bain avait légèrement rougis avec l'eau salé. Mon bermuda dégoulinait le long de mes jambes mouillant le sable autour de moi. Je l'observais encore un peu histoire de voir si je lui donnais la possibilité d'être assise sur ses fesses ou si je relevais ses jambes pour aider le début de malaise à se dissiper et lui permettre de reprendre des couleurs.
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    Lien du postMar 16 Mai - 8:27
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    FINI LES COÏNCIDENCES


    Désolé. Le regard de Lisbeth s’était imperceptiblement froncé. Depuis quand s’excusait-il ? Ou plutôt, jamais elle ne l’avait entendu le faire. De plus, il avait un air vraiment sincère à ses paroles. Expression qu’il réprima bien rapidement. Serait-il aussi surpris qu’elle de ses excuses ? Elle lui fit signe que ce n’était rien, lui faisant ainsi comprendre qu’elle savait pertinemment pourquoi il avait eu recours à ce genre de méthode. D’accord, ça lui faisait toujours autant froid dans le dos de savoir qu’il l’avait épiée et elle préférait ne pas savoir ce qu’il avait récolté comme informations la semaine qui avait précédé son agression. Elle se rappelle avoir été en cours, avoir bossé à la bibliothèque, mais aussi travaillé sur un dossier d’un de ses clients sans oublier la visite de Giulia chez elle, qui s’était terminée… Bref, elle ne pensait pas qu’il savait comment cette visite de courtoisie s’était achevée. Si elle l’avait pu, Lisbeth aurait rougi à ces pensées. Mais son malaise grandissant l’en empêchait ou plutôt, il annihilait toute réaction cohérente de son corps malmené. Et le tireur ? Comment dire… Mort, dégommé, ou… ? Il avait eu ce qu’il méritait et aucune émotion particulière ne traversa le visage pâle de la jeune femme.

    « Mort… L’arme retournée contre lui. »

    Légitime défense. Un seul coup de feu et il était tombé raide mort. Elle se rappelle très bien avoir furtivement pensé au soir où William l’avait agressée et, le jour du match de Maverick, elle avait presque vu Will gisant au sol à la place de ce type. Mais il se tenait en face d’elle. Alors le tireur, ce n’était pas lui. Bien sûr que non ! Tu divagues, ou quoi ? Ou peut-être que tu hallucines… Secouant la tête pour tenter de remettre de l’ordre dans ses pensées engluées, la jeune femme vit alors le décor tourner comme dans un carrousel. Mauvaise idée. Ne bouge pas la tête. Reste immobile. Mode statue. D’ailleurs, sa main resta sur le bras de l’homme sans qu’elle n’arrive à la décoller. Tout comme ses pieds vissés dans le sable. Un « Hey ? » lointain traversa son esprit. Son regard tenta de se focaliser sur son interlocuteur mais rien n’y faisait. Cette pénombre baignée de rayons lumineux qui venaient Dieu sait d’où semait la pagaille dans ses sens. Elle devait sortir de là au risque de tourner de l’œil. Au moins était-elle consciente de ce fait. Saleté de jambes ! Bougez ! Ben non, elles refusaient d’obéir. William dut sentir que quelque chose n’allait pas (depuis quelques minutes déjà, Lisbeth, tu traines ! Il s’en est rendu compte avant toi !) car il prit les choses en main. Ou plutôt, il la prit dans ses bras, la soulevant comme si elle pesait aussi lourd que la brise marine qui soufflait autour d’eux. Ce simplement mouvement pour la faire quitter l’océan lui donna encore plus le tournis et la nausée. Doucement ! Se débattre ? Non, elle n’en était pas capable et surtout, elle ne le voulait pas. De toute façon, elle n’aurait pas été bien loin. S’assagissait-elle donc ? Rien n’est sûr, avec Wasp ! Sage un jour, téméraire voire inconsciente un autre jour. Aujourd’hui, elle combinait les deux.

    Une chose était certaine, William avait totalement raison de la réprimander. Et si un autre homme de main surgissait ? Elle serait incapable de réagir. Tout au plus s’étalerait-elle de tout son long sur le sable fin et chaud de la plage avant de baigner dans son propre sang. Le trajet menant au rivage lui parut durer une éternité. Quand enfin elle toucha le sable, elle leva son regard embrumé vers Will. Repas ? C’était quoi, ce mot ? Ses sourcils se froncèrent légèrement alors qu’elle faisait mine de réfléchir. En réalité, elle connaissait parfaitement la réponse à cette question.

    « Ce matin… »

    Mais oui, c’est ça…

    « Non, hier soir… »

    Toujours pas, Lisbeth, tu es à des année-lumière de la vérité.

    « J’en sais rien… »

    Voilà qui est mieux. Cette fois, elle ne se défilerait pas. Elle ouvrit la bouche pour lui assurer que tout allait bien mais se ravisa en voyant son expression. Très bien, elle avait compris : elle n’allait pas s’enfoncer davantage. Quant à parler de sommeil, c’était le même topo. Ces derniers temps, elle faisait plus de micro-siestes qu’autre chose. Elle pouvait sombrer à toute heure du jour et de la nuit et émerger quelques minutes, voire une ou deux heures plus tard. Lisbeth cligna plusieurs fois des paupières, un vertige la reprenant. Jamais elle ne s’était sentie aussi faible de toute sa vie. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence : elle avait vraiment forcé ces derniers jours. Elle commençait à se rendre compte de son erreur d’avoir été aussi acharnée. Mais d’un autre côté, c’était ce même acharnement qui lui avait permis de survivre jusque-là. Restait plus que la question du dosage car là, le déséquilibre était total entre acharnement et bon sens.

    « Il m’est déjà arrivé pire… Tu sais… »


    Toujours aussi mystérieuse malgré son état, tout comme le soir de leur première (ou plutôt deuxième) rencontre où elle lui fit comprendre qu’elle avait déjà tué. Ne tenant plus assise, elle se laissa aller en arrière, son dos heurtant le sable fin. Qu’est-ce qui avait pu lui arriver de pire ? Pire que d’être traquée ? Mise à part ses deux magnifiques hématomes haut en couleur et la cicatrice laissée par la balle de Will (merci pour ce souvenir), il y avait bien d’autres traces de stigmates attestant qu’elle avait bel et bien été malmenée. Une cicatrice à sa hanche droite et une autre à son épaule droite. Une autre se trouvait près de sa tempe gauche mais elle était dissimulée par ses cheveux. Quant à parler des abus dont son corps avait été victime, c’était une autre histoire. Aucune trace physique. Seulement psychologique. Et ça suffisait amplement.

    Lisbeth porta une main à son front et tenta de son concentrer pour régulariser sa respiration.

    EXORDIUM.
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