« la raison qui m’a fait choisir les audacieux : ils sont loin d’être parfaits, mais ils sont vivants... ils sont libres.»

Elyas & Erin

« Anna ! Tu serais me passer ton sweet blanc s’il te plait ? » Etant donné qu’on était que toutes les deux dans la colocation, j’avais crié à travers tout l’appartement pour qu’elle m’entende. Nos chambres étaient voisines, mais autant se faire entendre de toute façon. Je voyais ma jolie colocataire me ramener son sweet, tout sourire. Elle me regardait me préparer, un air interrogateur sur le visage. Cela m’amuser de la voir me fixer de cette façon, et je ne répondais pas à son expression interrogateur. J’avais l’impression de me retrouver à mes seize ans dans ma façon de me préparer. J’avais encore en tête cette demande d’aller au bal, avec James, cet inconnu rencontrait en boite. Je m’avouais tout de même impatiente d’en être. Là c’était une tout autre histoire. Je retrouvais Elyas. Il n’était pas n’importe qui à mes yeux. Le premier amour d’une jeune femme ne s’oublie jamais. Nous étions deux jeunes adolescents, comme dirait nos parents, on flirtait ensemble, mains dans la main, des bisous. Bref, nous profitions de nos années d’avant université ensemble. Elyas avait été à Harvard avant moi, nous allions être séparés. Au lieu de se faire du mal inutilement, on avait préféré mettre fin à notre histoire. L’un comme l’autre on pourrait profiter de la vie universitaire, voir ce qu’elle avait à nous offrir, sans avoir à développer les aspects de jalousie, de possessivité et d’autres choses dont on ne voulait pas faire subir à l’autre. Et là, on se retrouvait autour d’un café pour discuter de nos vies.
J’avouais que pour moi, notre histoire avait un goût d’inachevé. Mais le temps était passé, Elyas était sûrement encore plus bel homme qu’avant. Je me faisais une raison, je ne me rendais pas à un rendez-vous galant, mais à un rendez-vous entre amis. Rien de plus. Je glissais une dernière fois la main dans mes cheveux longs et blonds pour les replacer. J’avais fait simple avec le sweet, un jean, et mes converses blanches. Je ne voulais pas trop en faire, de peur de faire passer un mauvais message.


Je m’en allais pour rejoindre notre lieu de rendez-vous avec le jeune Winthrop autour de Cambridge. J’adorais aller la bas rien que pour sa large gamme de café, dont j’étais devenue accro au fur et à mesure de mes années d’études à Harvard. J’arrivais sur le lieu de rendez-vous avec un peu d’avance. Je détestais être en retard, surement une déformation sur le fait de devoir arriver en avance dans les amphithéâtres pour avoir une place. Je me posais à une table en terrasse, il ne faisait pas trop froid encore pour la saison. J’apercevais le Winthrop arriver, toujours avec autant de charme qu’avant, voire plus. J’aurai presque senti mon cœur faire un bon, je tachais de le retenir. Même si je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en le voyant. Je me levais pour l’accueillir. « Salut toi ! » contente de le retrouver après toutes ses années. Je réalisais qu’il m’avait quand même manqué durant ce temps. Et surtout qu’on en avait beaucoup à rattraper aussi. On se faisait la bise naturellement, on se prenait dans les bras dans une accolade de quelques secondes, montrant comme on était ravis de se revoir. « Décidemment, ça sera les cafés qui feront toujours en sorte qu’on se retrouve. » dis-je en plaisantant. « Je t’attendais pour commander justement. » Je me réinstallais à notre table, le stress commençant à disparaitre doucement.

« la raison qui m’a fait choisir les audacieux : ils sont loin d’être parfaits, mais ils sont vivants... ils sont libres.»

Elyas & Erin

Aout 2013 : un bel été encore à Boston. Agée à l’époque de dix-sept ans, on se baladé dans les rues de la ville main dans la main avec Elyas. Jeune et heureux, mais bientôt séparé avec l’université. Même si l‘université était de la même ville, le changement d’établissement à venir se faisait douloureux. Je ne pouvais cependant pas l’empêcher de vivre sa vie. En bons jeunes adolescents, on attendait tous notre passage à l’université. Alors nous voilà arrivée à la terrasse du café où l’on s’était rencontré. Le sourire aux lèvres, heureuse, et amoureuse. La rentrée se faisait le mois suivant, il était tant d’avoir cette discussion. L’après-midi passait, on se tenait la main, mais le regard commençait à devenir fuyant. « Il va falloir qu’on parle de l’université Elyas. » J’étais assez proche de lui pour poser une main sur sa bouche, l’empêchant de parler. J’inspirais et profiter pleinement de ce contact. « Je t’aime. N’en doute jamais. On sait qu’avec l’université tout va changer. Tu vas changer aussi. Je ne veux pas être un obstacle, je veux que tu profites, que tu t’amuses, bon que tu étudies aussi … je coupais ma phrase par un petit rire… « Je veux que tu puisses me raconter tes frasques les plus folle. Alors profite ! Je sais qu’on se retrouvera de toute façon. » Ainsi je venais de mettre un terme à notre relation avec Elyas, la clôturant d’un baiser qui en disait long sur les promesses de l’avenir. Des promesses que l’on pouvait croire quand on avait dix-sept ans.

En voyant Elyas arrivée à ce café, c’était un des souvenir que je me remémorais. Il aurait été souffrance pour beaucoup d’adolescente, pour moi il représentait des promesses que l’on avait tenu l’un pour l’autre. Il ne changeait pas, toujours ce regard sombre de charmeur, ce côté classe dans cette chemise blanche, et ce sourire ravageur. C’était d’ailleurs étonnant de ne pas avoir une horde de filles s’évanouir sous son passage. « Arrête tu vas me faire rougir. Puis qu’est-ce que je devrais dire ! Un des plus bels hommes de cette ville à mes côtés. » C’était tellement naturel à ses côtés. Je n’étais pas de nature séductrice, sauf quand j’avais bu. Mais le compliment était réellement sincère. Je lui proposais de passer commande. Et sa réponse ne m’étonnait pas sur le cappuccino. Ça non plus ça ne changeait pas. Je m’adressais au serveur. « Et un mocha blanc pour moi s’il vous plait. » J’adressais un sourire au serveur qui partait préparer nos commandes. Je revenais à Elyas. « Alors raconte-moi, comment est ta vie à Harvard ? » Je voulais absolument tout savoir de lui, la confrérie, les bêtises qu’il a fait, ses amours aussi. N’étant pas de nature jalouse, du moins pas à ma connaissance, Elyas savait qu’il pouvait tout me dire. C’était ça aussi qui avait de notre relation, une relation si intense. « J’espère que tu as ton après-midi... je pense qu’on va avoir beaucoup de choses à se raconter. » Je lui souriais pendant que nos boissons arrivaient à table.

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Elyas & Erin

Je rougissais de plus belle. Je posais mes mains sur mes joues en guise de protestation au fait qu’elles prennent des couleurs. Pourquoi fallait-il qu’après des années, il arrivait encore à avoir ce genre d’effet sur moi ? Je m’étais ça sur le compte qu’une jeune femme n’oubliait jamais son premier amour. Cet amour qui faisait battre le cœur, donner des frissons au moindre contact, et faire les plus grosses folies rien que pour cette personne. Je pouvais m’estimer heureuse d’avoir connu cela un jour. Tout le monde ne pouvait pas forcément en dire autant.

Ce rendez-vous avait eu don de me faire oublier tous les tracas de ma vie quotidienne. Nous avions commandé et on commençait à discuter. J’étais tellement impatiente d’en savoir sur lui, ce qu’il était devenu. La curiosité était soit disant un vilain défaut, je n’allais pas être déçue. Je ne m’attendais pas à avoir déjà une bombe explosée. En même temps, si l’on avait mis un terme à notre relation, c’était aussi pour cela, pour éviter d’être abandonnée pour une autre. Je lâchais un simple « Oh ! » en guise d’expression avant de reprendre bonne figure et d’affichait un air ravie sur le visage. C’était ce que l’on voulait, s’amuser et profiter de l’expérience à Harvard. « Toujours dans tes études de médecines alors ? » Je commençais simplement la conversation avant de reprendre sur celle qui me toucherait peut être le plus. J’étais une jeune femme du genre sentimentale et romantique. Mais il ne fallait pas que je me leurre, quatre ans avait passé, je ne devais pas m’attendre à autres choses qu’à cela. « Elle a bien de la chance, dit moi tout sur elle ! J’espère qu’elle te traite comme tu dois l’être, avec amour et tendresse. » Je n’étais pas tout à fait sûr d’avoir envie de savoir la réponse. Mais après tout, moi aussi je profitais de ma jeunesse, j’allais même au bal avec ce jeune homme que j’avais connu en une heure sous l’effet de l’alcool. Je n’avais donc pas à me montrer jalouse, je ne l’avais jamais été en une vie, ce n’était pas le moment. Je me contentais juste d’être heureuse pour lui. On s’était séparé pour ne se faire aucun mal : objectif accompli. Il était heureux, c’était tout ce qui m’importait. Une seule chose était sûre cependant, si cette femme lui faisait du mal, j’aurai été capable de lui en faire en retour. Quoi que, même si je ne lui tenais pas rigueur, je n’étais pas sûr d’apprécier cette étudiante tout court.

« Sweetie » ce petit surnom me fit rire. « Tu voudrais que je commence par quoi ? Ma chaine YouTube, mes études en biochimie, mes amis & sorties, l’apparition de mon père décédé et du fait que je suis passée de la pauvre boursière d’Harvard en une noblesse française que je n’ai pas accepté, ou encore d’un jeune homme qui m’emmène au bal de fin d’année alors qu’on s’est à peine parlé une heure. » En fait, mine de rien, il s’en était passé des choses dans ma petite vie et cela me faisait sourire. C’était fou comme la vie d’étudiante était toujours pleine de rebondissements. Autant en profiter, on aurait toute notre vie d’adulte pour un calme plat et sans intérêt.

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Elyas & Erin

Je savais qu’on avait fait chacun nos bouts de chemins, il avait eu juste la chance de se remettre avec quelqu’un avant moi. C’était le jeu quand il y avait une rupture : savoir se mettre en couple avant l’autre, histoire de faire pâlir d’envie l’autre. Je ne pouvais pas dire que j’étais envieuse de Louve, le passé appartenait au passée. Mais Elyas aurait toujours cette place importante dans ma tête, dans mon cœur. J’espérais qu’il n’y aurait aucun obstacle à nos retrouvailles notamment par sa nouvelle copine. Il n’était pas forcément évident de voir une ex-petite amie revenir dans la vie de celui qui partage nos vies. Enfin, je supposais. Je n’avais jamais fait ça, être amie avec un ex, encore moins que celui-ci était différent des autres. Si nous avions rompu, ce n’était pas car ça n’allait pas, pas parce qu’on se faisait du mal, mais juste parce qu’on grandissait. Alors allait-il être évident d’être amis ? Ça c’était beaucoup moins sûr. L’annonce de sa nouvelle petite copine, bien que ça ne soit pas officiel, n’était pas évidente à digérer. Mon expression de visage avait changé et Elyas s’en était rendu compte. Je l’écoutais, je tentais d’être amicale envers cette jeune femme que je ne connaissais pas. Je n’arrivais pas à savoir si ce qu’il me disait me faisait plus de bien que de mal. Dans le fond, il était resté un moment à penser à moi et être seul. De l’autre, une femme avait pris la même place que moi dans son cœur. « Ecoute Elyas… je jouais avec mon mocha blanc fixant mon attention sur ce café pour que cela soit plus simple pour lui dire ce que j’avais réellement sur le cœur … être des amis ne sera pas forcément aussi simple que je ne l’aurais cru. Tu m’as beaucoup manqué, j’étais impatiente de te retrouver. Je me doutais que tu aurais retrouvé une jeune femme qui te mérite. Je pensais que j’étais prête à l’entendre. Finalement, je ne suis plus si sûr de ça. » avouais-je lamentablement. Après tout pour reconstruire une « amitié », il fallait bien une part de sincérité non ? Je fixais enfin mon attention, buvant une gorgée de ce mocha encore brûlant. « Ne te méprend pas, je suis heureuse pour toi tu sais. » rajoutais-je pour apaiser la chose tout de même.

Histoire de détendre la conversation, nous entamions des sujets plus de la vie de tous les jours. A commencer par ses études de médecines. Je l’écoutais me répondre avec passion et m’expliquer qu’il voulait se spécialiser. « Cela ne m’étonnes pas, tu as toujours été adorable avec les enfants, et il te le rende bien. Tu seras un super pédiatre. » Je lui fis un clin d’œil. J’étais sincère dans mes propos, je ne le voyais pas ailleurs qu’auprès des enfants. Même en tant que médecin tout court, le métier lui correspondait à merveille avec sa personnalité : une personne attentionnée, douce, à l’écoute. Tout ce qu’on attendait de ce métier. Je sortais mon téléphone pour mettre l’application YouTube en route et je montrais à mon Winthrop l’une de mes dernières vidéos. Une vidéo portant sur un haul shopping spécial été que j’avais tourné deux jours auparavant. Elle possédait un grand nombre de vues, de likes et de commentaires. Je ne relevais le côté « effet de mode ». Je n’aimais pas vraiment qu’on me compare à toutes ses potiches qui tournent leur vidéo avec leur téléphone et raconte n’importe quoi. « Je me suis lancée dans cette aventure au départ pour financer mes études, l’année où tu es parti, puis je me suis pris de réelle passion pour les vidéos. La chaine a pris de l’ampleur pour mon plus grand bonheur. Je suis rentrée à Harvard pour faire des études de biochimie, et me permettre dans l’avenir de créer ma gamme en cosmétique. » Je venais de lui faire un discours sur mes rêves, mon but ultime professionnel. Dans une cinquante d’année, si je n’arrivais pas à cela, j’estimerais avoir ratée ma vie malheureusement. Mais j’y arriverais coûte que coûte.

On en venait à parler de James où je lui avais clairement dis que je ne le connaissais que depuis peu, sans révéler son nom. Je rigolais de l’enchainement de questions que cela avait engendré. « Eh bien, le FBI n’a qu’à bien se tenir. » Il me demandait des questions sur qui s’était. D’ailleurs, cela me faisait penser qu’il était de la même confrérie. Peut-être était-ce l’occasion d’en savoir plus sur James. « Il est de ta confrérie, James … en fait je ne sais même pas son nom, et oui il a été très correct le temps qu’on s’est vu. » lui dis-je d’un sourire. Je voyais bien qu’il tentait de prendre soin de moi, l’attention était adorable. Etait-ce peut être juste un peu trop tôt pour cela.

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Elyas & Erin

Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir été franc avec moi. En fait, je ne pouvais lui en vouloir de rien du tout. Il continuait sa vie, et il avait bien raison. Et cette jeune femme avait juste beaucoup de chance. J’attendais de pouvoir la voir, de la croiser un jour voir comment cela se passerait. Même si ça rendrait les choses sûrement beaucoup trop réelle. Chaque chose en son temps. D’abord accepter nos retrouvailles et le changement de nos vies, et après la présentation avec la réalité. Pour l’instant, je préférais les choses comme cela, peu importe le sentiment que ça déclenchait chez moi. Je n’étais pas triste, je n’étais pas heureuse non plus. C’était un sentiment encore inconnu à mon égard. Je l’écoutais faire son long discours, tout en continuant à boire mon mocha qui me brûlait la gorge au passage. Cela me rassurait dans le fond. Je n’avais pas été qu’un simple coup de cœur d’adolescent, j’avais été bien plus que cela. Je comprenais qu’il ne voulait pas me perdre autant que je ne voulais pas le perdre. Et il avait amplement raison, malgré tout, on se retrouvait là quelques années plus tard, dans un endroit qui nous était familier pour parler. J’hochais la tête au fur et à mesure de son discours avant de prendre la parole quand il termina. « De toute façon, je préfère le savoir de cette façon plutôt que par rumeur dans les couloirs de l’université. Je ne t’en voudrais jamais de me l’avoir dit et d’avoir été sincère. » le rassurais-je à mon tour. « Tu as été la personne la plus importante dans ma vie aussi tu sais, et oui on n’a pas été jusqu’au bout dans notre relation, mais on a fait beaucoup mieux. C’est pour ça que ce n’est pas évident non plus à entendre, met toi à ma place. Dans le cas contraire, comment aurais-tu réagi ? » Je n’attendais spécialement pas de réponse, dans tous les cas, on le saurait réellement jamais. « Je suis tellement contente de t’avoir retrouvé, sache-le. » je posais ma main sur son bras, dans une tentative de contact qui se voulait rassurante. J’avais du mal à savoir si sur le long terme je supporterais cette situation. Mais avec un peu d’effort, je me savais capable d’y arriver.

C’était également pour ça que l’on changeait de sujet pour parler de nos vies actuelles, autre qu’amoureuse. J’avais une facilité à parler avec les gens de mon entourage, mais aucun n’en savait réellement sur ce que je ressentais réellement. La plupart du temps, mes expressions de visage en disaient plus que des mots. Avec Elyas, tout sortait naturellement. Ça avait été un des points forts de notre relation : savoir parler de tout et de rien, qui nous on évitait un bon nombre de disputes inutiles. Alors lui parler de ma passion, des étoiles dans les yeux étaient évident. Tellement d’années avaient passé que je ne savais plus si je lui en avais parlé. Mais il avait l’air lui de s’en souvenir ce qui me fit super plaisir. « Ce n’est pas si étonnant quand tu vois qu’on est une génération de connectée. Tout passe par internet maintenant. L’avenir est dedans. Merci de me soutenir, je pourrais au moins compter un fan à la création de cette gamme. » dis-je avec un petit rire. Nous n’y étions pas encore, j’avais encore beaucoup d’années d’études à venir, et aussi des contacts à me faire. « Et toi la médecine alors… pas trop dur ? Je me souviens que tu adorais les enfants, mais de là à te spécialiser dedans. Pourquoi ? » La médecine infantile n’était pas des plus facile entre les différentes maladies, mais aussi les missions humanitaires au loin. Les enfants les plus malades ne se trouvaient pas forcément aux Etats-Unis, mais bien dans les pays d’Afrique, et défavorisés.

On en venait à parler de mon cavalier au bal, James. Je me rassurais à savoir qu’il n’avait rien entendu sur lui dans la confrérie. Pour un mec rencontrait ivre, il y aurait pu avoir une tonne de rumeurs à son égard. Puis je n’avais pas pris le temps de faire de recherche non plus, je n’étais pas la CIA. Je faisais mes expériences par moi-même. « Surtout si tu entends quelque chose, tu me le dis hein. » dis-je d’un clin d’œil. En une phrase, je venais de signer une complicité entre nous deux, et pourquoi pas des alliances là où ne nous attendait pas. Je venais de lui demander moi-même de me protéger, alors que je savais très bien que quand j’avais une idée en tête, je ne l’avais pas ailleurs. Beaucoup trop têtue pour cela. Dans le sens contraire, si je savais Louve – ou du moins que j’entendais son prénom quelque part ne la connaissant pas – je n’hésiterais pas un instant à aller voir Elyas.