run after her and fight

FEAT @Margot Weasley

Il ne l'avait pas vu, il ne l'avait vraiment pas vu, au loin en pleine discussion avec ce type pendant qu'il saluait Lucky et commandait un verre sous les règles du bal. En embrassant quelqu'un. Un verre, un baiser, paraissait-il. En plus de porter un bracelet indiquant son statut amoureux. Eliot avait juste décidé de jouer le jeu, d'où le baiser chaleureux avec Lucky et le bracelet bleu qu'il arborait sans craintes, ici, au bar, largement visible aux yeux de tous. Il pensait être tranquille ici, il pensait pouvoir s'accorder cinq minutes de répit avant sa mort imminente à la table des Weasleys. Mais c'était sans doute sans compter sur Margot qui semblait apparaître toujours au moment où il s'y attendait le moins. En l'occurrence ici, Eliot croisa le regard de la rousse, au bout du bar, une fois qu'il détacha ses lèvres de celles de Lucky et alors qu'il avait arboré un petit sourire en coin pour son amie, celui-ci disparut en une seconde top chrono lorsque Margot lui adressa un regard plus noir que noir avant de tourner et s'enfuir. « Hé merde ! » Jura-t-il, n'osant pas imaginer ce qu'elle avait imaginé. Quand bien même il aurait pu avoir embrassé une inconnue juste pour avoir son verre, il savait qu'en vue du baiser avec Lucky, toute la pièce avait sans aucun doute cramé qu'ils étaient loin d'être des inconnus. Ce qui était vrai, mais Eliot ne voulait pas qu'elle le découvre ainsi - trop tard, on dirait bien. « Et merde ! Putain, j'te laisse 2min Luck, j'reviens. » Sans plus attendre, il se mit alors à la poursuite de la rousse, en suivant la porte par laquelle elle était sortie. Par chance, elle n'avançait pas à pas de géants - vu sa taille - alors il la rattrapa facilement dans les couloirs.  « Margot, attends ! » Cria-t-il après elle. En deux trois pas de course, il la rattrapa et mit une main sur son épaule pour l'arrêter. Il n'avait vraiment pas voulu que leur 'retrouvaille' au bal se déroule ainsi, mais peut-être en y pensant, valait mieux ça que plus tard quand elle découvrirait qui était sa cavalière, non ? Dans tous les cas, en fait, il était foutu. Encore.

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C'était peut-être une mauvaise idée de lui courir après ; en vue de la dernière fois où ils s'étaient croisés dans l'ascenseur - d'ailleurs, sa main s'en souvient encore beaucoup - et de l'image qu'Eliot devait renvoyer, au bar, avec Lucky et leur bracelet bleu. Yeap, c'était vraiment une mauvaise idée de la confronter, là, maintenant, mais il n'a pas pu s'en empêcher lorsqu'il avait croisé son regard. Il refusait qu'elle ait encore une excuse en plus de le haïr lorsque, pour cette fois-ci, il avait une putain de bonne explication et qu'il n'y était vraiment pour rien. Ou presque. Mais elle n'allait sans doute pas l'entendre de cette oreille, elle n'allait sûrement pas du tout l'entendre tout court vu sa réaction lorsqu'il avait posé sa main sur son épaule pour l'arrêter. Son "QUOI?" fit sursauter Eliot, il était tellement empli de rage qu'il résonna dans tout le couloir et Eliot ne s'y attendait pas le moins du monde. Enfin si, honnêtement, il s'était attendu à une réaction négative quelle qu'elle soit, mais la puissance de sa colère l'avait réellement étonné. « Qu'est ce que tu me veux, Eliot ? » Elle baissa d'un ton mais l'amertume, la colère dans sa voix ne manquait pas d'être absents. Ok, well, tu t'attendais à quoi d'autre mon gars ? Deal with it. « Je sais ce que t'as vu là-bas, mais c'est pas que tu crois ! Lucky n'est pas ma copine ! » Il n'y allait pas par quatre chemins, comme la dernière fois, il ne jouerait pas au con encore, il n'avait pas le temps. Il voulait juste qu'ils reprennent, qu'elle oublie ce foutu passage dans l'ascenseur, il voulait juste.. elle. « Et tu peux me dire que tu t'en fous, que j'peux faire ce que je veux de ma vie etc. mais je sais que tu t'en fous pas, parce que sinon tu ne réagirais pas comme ça ! » En plus il devançait tout argument ou réplique que Margot pouvait lui sortir, la connaissant et y rétorquait. Il avait vraiment fini de jouer, de passer par dix chemins, ces derniers jours sans la voir l'a fait réfléchir, il était prêt à tout pour qu'elle l'écoute, qu'elle lui pardonne. C'était pas pour rien qu'il était venu au bal merde, en plus avec Sofia !

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Le "c'est pas ce que tu crois" était sorti tout seul, parce que ce n'était pas vraiment ce qu'elle croyait. Eliot comprenait mieux que jamais les mecs qui essayaient de se défendre dans les quiproquo dans les films ou séries tv, parce qu'il en vivait un, pour de vrai, et que c'était frustrant. Surtout lorsque Margot lui rit ouvertement au nez, incrédule, sûrement lassée de tout, de lui ? Eliot prit cette réaction comme un coup au cœur - comme toutes les réactions négatives de Margot vis à vis de lui, en fait et soupira. « Sérieusement. » Se contentait-il de répéter en guise d'affirmation, mais avec une supplication dans la voix et une sincérité telle dans son regard pour qu'il puisse la convaincre rien qu'en un seul mot. Et peut-être qu'auparavant, ça aurait fonctionné, quand elle croyait encore en lui, à eux, mais là, il doutait. Pour autant, il n'ajouta pas d'autres mots, il suppliait juste Margot du regard, sachant qu'elle tenait tout de même à lui pour réagir comme ça, qu'il lui restait tout de même une infime chance. Chose qu'il ne se garda pas de lui pointer - sa réaction. Il commençait à la connaître, à connaître les speechs dans les films pour préméditer sa défense et la prendre par surprise en la devançant. Ce qui fonctionna, elle resta quelques millisecondes bouche-bée avant de reprendre, d'un air pincé et frustré. « Et quoi, ça me fait quelque chose donc t'es venu le constater par toi même ? Tu veux que je l'admette en face, c'est ça ? » Une partie, très mineure, d'Eliot eut un moment d'euphorie qu'elle ne contesta pas ce fait - elle tenait encore à lui, mais la majeur partie de lui se sentait déboussolée. « Je.. »  Commença-t-il a réfuter, mais elle le coupa, en pointant le bracelet qu'il portait sur son poignet. « Et qu'est ce que tu me baratine que c'est pas ta copine, et ça, c'est quoi? » Le bracelet qui avait sûrement aidé à son incarcération. Le regard d'Eliot tomba alors également sur ce foutu bracelet et il resta quelques secondes bouche-bée, perdu, avant d'arracher avec détermination le bracelet de son poignet et le jeter au sol. « Est-ce que tu vas réellement te baser sur un putain de bracelet insignifiant pour m'accuser ? Oublie ça, oublie ce bracelet, c'est juste.. C'est juste un truc débile dans ce bal débile pour créer encore plus d'emmerdes; en l'occurrence, moi, j'en ai un mis un pour éviter qu'on vienne me pomper l'air toute la soirée. C'est un entendu avec Lucky qui, encore une fois, n'est pas ma petite amie ! C'est juste une amie qui me rend un putain de service ! Margot, crois-moi, s'il te plaît.. Je.. Je suis désolé. » 'Désolé pour ça, désolé pour tout, désolé de te faire du mal inconsciemment, désolé d'être con, désolé d'agir en con mais tu me fais agir impulsivement.'

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FEAT @Margot Weasley

Il avait l'impression d'enchaîner connerie sur connerie, quand bien même involontaire dans ce cas-là, et qu'il aurait voulu se flageller sur place pour chacune de ces conneries. Parce qu'il perdait Margot à chaque étape, chaque agissement éloignait petit à petit la rousse de lui et il voyait la fin arriver plus vite qu'il ne l'aurait voulu, qu'il ne l'aurait souhaité. Une fin qu'il n'imaginait même pas avant qu'il ne parte. Avant de creuser le premier gros fossé entre eux, le début de cette putain de fin. Mais ce qui était magique avec Eliot également, c'est que quand il perdait espoir, une infime partie de soi paraissait encore retenir prisonnier le dernier petit espoir en lui qui lui redonnerait le coup de boost. Ce petit morceau en lui, il l'avait cherché durant ces vingts derniers jours, depuis l'épisode de l'ascenseur. Il l'avait fichtrement bien cherché, alors qu'il était au fin du trou, en compagnie de ses deux meilleurs amis : whisky et vodka, et cette descente, ironiquement a été le coup suprême pour le remotiver. Le coup suprême pour trouver un moyen comme un autre de récupérer Margot, de l'approcher, de faire en sorte qu'elle oublie cet Eliot de merde d'il y a deux semaines et qu'elle retrouve l'Eliot de Corée, de septembre. Sa présence à ce foutu bal ne dépendait que d'elle, merde, et maintenant qu'il y était, il n'était sûrement pas prêt de laisser sa chance passer. Surtout pas à cause d'un putain de malentendu. Malentendu qu'il expliqua, sans détour, sans tourner autour du pot cent ans parce qu'il ne voulait pas qu'elle s'enfuit, encore. Malentendu qu'il essaya à tout prix de jeter, ce n'était rien cette histoire, ce bracelet, ce baiser, ce bal, ce n'était rien comparé à elle. Il voulait qu'elle comprenne, dans son regard, sans son attitude, dans sa voix. Il avait besoin qu'elle comprenne. Et il la vit, tenter de comprendre, il la vit baisser son bouclier petit à petit, son bouclier faiblir, et rien que ce petit instant fit bondir de joie Eliot intérieurement. « Pourquoi ? » Sa question le désarçonna. Pourquoi pourquoi ? Il s'apprêtait à lui demander d'élaborer, mais elle le devança. « Pourquoi je te croirais après ce qu'on s'est dit la dernière fois? » La dernière fois. Rien que d'y penser fit disparaître la douce chaleur qui était apparu dans son thorax il y a dix secondes plutôt. « Après tout, tu m'as bien dit de t'oublier, non? » Eeeet son cœur retomba. Dur. Margot l'affrontait de plus, maintenant, du regard et il s'y perdait instantanément, il y voyait la douleur et la déception qu'il avait crée chez elle et se retenait de se mettre à genoux pour lui demander pardon - mais, outre le fait que c'était clairement une perte de dignité qu'il n'était sans doute pas prêt à vivre maintenant, il était incapable de bouger, encore. Seul ses lèvres bougeaient lorsqu'il rétorqua. « Et, est-ce que t'as réussi? A m'oublier? » Son ton n'était qu'un murmure, mais un murmure qui trahissait toute sa douleur également, sa peine, sa crainte de sa réponse. « Est-ce que t'as tenté? Parce que moi, oui. J'ai tenté, et plus jamais je le referai parce que ces dernières semaines où je me plongeais dans l'alcool, dans.. les filles, juste pour t'oublier ont été les pires semaines de ma vie et ont juste le don de me faire rendre compte que je ne veux que toi. Oublie l'abruti qui t'a parlé dans l'ascenseur, ce n'était pas moi, tu me connais, Margot. Tu me connais mieux que personne, je.. je suis maladroit et impulsif et ces traits de caractère de merde m'ont conduit à ta perte. Dans cet ascenseur, ici, ce soir. Et je ne veux pas te perdre. Je suis désolé, pour tout. Et je suis conscient qu'un simple 'désolé' n'est pas suffisant, alors laisse-moi une chance de te prouver que je le suis. Parce que je suis désolé, vraiment, plus que n'importe qui. S'il te plaît, Margot, comprends-moi, pardonne-moi. »

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L'honnêteté, le cran, c'était sans doute ce qui lui avait manqué à Eliot ces dernières semaines, à la dernière confrontation avec Margot, plus précisément. Je ne veux pas te perdre. Plus sincère, plus meurtri et plus implorant dans ses propos, tu meurs. Eliot jouait ses dernières cartes, vraiment, il tentait le tout pour le tout, et déversait, encore une fois, ce qu'il ressentait, avait ressenti ces dernières semaines. Il ne voulait pas la perdre, non. Et il était prêt à le dire et redire autant de fois que nécessaire pour qu'elle comprenne. C'était la première fois qu'il désespérait vraiment de ne pas réussir à faire comprendre à une fille son ressenti, ses sentiments; oui, ses putain de sentiments qu'il baladait depuis il-ne-savait combien de temps pour en être à ce point bouffant, mais quoi qu'il en soit, il était sûr aujourd'hui qu'il avait ces sentiments. Au point d'en perdre l'esprit, au point d'atteindre un point aussi bas à terre lorsqu'elle l'avait rejeté, au point d'en perdre dignité. Dignité qu'il avait l'intention de récupérer, comme la jeune rousse. Oui, il jouait toutes ses cartes à cet instant Eliot et quand bien même Margot ne pipait mot pendant sa tirade, quand bien même elle détourna le regard pour une raison qu'il ignorait, il continuait et déversait ses excuses en plus de supplications. Il n'était pas encore prêt à se mettre à genoux, mais ses paroles était tout aussi implorantes, franchement. C'était à ce point qu'il voulait se faire pardonner, à ce point qu'il désespérait. Quand il finit, il avait le souffle court, le cœur battant, appréhendant plus que tout la réaction de Margot, une phrase, un mot, un regard. Ou pire : aucune réaction.

Mais aucune de ces options ne fut choisit par Margot, alors que subitement, elle lève les yeux, l'attrapa par sa chemise et.. l'embrassa. Eliot n'eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait mais dès le moment où les lèvres de la jeune femme avaient touché les siennes, tous ses doutes avaient miraculeusement disparu en une fraction de secondes et il sentait son cœur battre à un rythme fou dans son thorax, et sentait un sourire niais lui apparaître sur le visage. Sans réfléchir, il lui rendit le baiser, et alors qu'elle passait ses mains derrière sa nuque, il entoura son petit corps frêle par les hanches et l'attira encore plus vers lui. Sur ses deux points de pieds, Eliot la soulevait presque tellement il la serrait fort et y mettait une fougue incomparable à ce baiser. Putain, depuis le temps qu'il attendait ça, il avait l'impression de vivre dans un foutu rêve ! Il se pensait réellement dans un foutu rêve en réalité, jusqu'à ce que Margot se détacha de lui et prit paroles. Elle répondit point par point à la tirade d'Eliot, en un murmure tout près de lui, avouant qu'elle avait tenté de l'oublier - en vain. A cette réplique, Eliot eut le sourire, sûrement, le plus idiot de sa vie. Et même quand elle reprit pour lui souligner qu'elle n'allait pas lui faciliter la tâche, il ne s'en démordait pas et se contentait d'un hochement de tête, avec toujours ce sourire, pour lui faire comprendre qu'il était prêt à se plier à ses conditions. « Me faciliter la tâche? Est-ce qu'à un moment tu m'as facilité la tâche, honnêtement? » Glissa-t-il entre deux de ses répliques, taquin. Son humeur s'était étrangement améliorée. Enfin Margot aborda le fameux passage de l'ascenseur, et cette fois-ci, Eliot, en plus d'un demi-sourire, fronça les sourcils. De l'ironie? Ok, clairement, il avait été un peu trop été guidé par sa colère et ses émotions pour la capter, cette ironie. Elle avait bel et bien été affectée par son départ. Et à ce moment-là, Eliot s'en mordait les doigts. Dur. Parce qu'elle avait tenté de lui faire comprendre sa douleur, et il avait été juste aveuglé par la jalousie et la colère pour se rendre compte qu'elle tenait à lui - qu'il l'avait blessée. « Tu vas en avoir marre que je te le répète sans cesse mais je suis désolé. » Dit-il, les sourcils froncés, un ton doux et paisible et en caressant du bout de son pouce la joue de Margot. « Mon départ ne te concernait en rien, faut que tu le saches. Mais tu es une des raisons principales pour laquelle je suis de retour. J'ai juste été.. jaloux. Totalement jaloux. Et je pense que d'un côté, j'ai juste voulu me persuader que tu n'avais pas été affectée par ce départ, me convaincre que tu ne tenais pas assez à moi pour que ça vaille la peine de se battre. Mais c'est faux, totalement faux. Je t'.. » Il s'interrompit soudain, totalement conscient de ce qu'il s'apprêtait à sortir mais totalement pas sûr à vouloir sortir ça, maintenant. Se raclant la gorge, il se reprit avec un doux sourire. « Je.. je suis désolé, encore et encore. » Tout en lui déposant un autre baiser sur les lèvres (ok, ça lui avait beaucoup plus manqué qu'il n'aurait pensé), espérant qu'elle n'ait pas cramé sa presque gaffe. « Et petit détail que j'ai oublié de mentionner : tu es juste resplendissante ce soir. »

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