do you remember the taste of my lips ? — Qu’il ose donc la contredire. Elle savait très bien qu’elle avait raison du début à la fin. Il ne pourrait pas la contredire parce que le simple fait qu’il ne cesse de la rappeler était la preuve qu’elle le comblait de bien des façons. Et certes, il était étrange d’en être arrivée à ce point avec l’Eliot mais elle se plaisait à croire qu’à ses yeux, elle pourrait bel et bien être spéciale. Pourquoi ne pas rêvasser un peu ? Et puis elle était formelle dans tous les cas la blonde, personne ne lui arriverait réellement à la cheville et elle savait qu’elle n’avait pas vraiment de souci à se faire niveau concurrence. Bien au contraire même. « Il faudrait peut-être que je te prévienne alors que tu risques de te brûler un peu trop avec moi ? » qu’elle murmure l’intrépide préférant retourner la situation comme à chaque fois. Après tout, il avait été le premier à dire qu’elle était aussi malsaine que lui. N’avait-il donc pas peur de se manger les représailles par la suite ? Parce que s’il y avait bien quelque chose qu’on ne contrôlait pas, c’était Agathe. « Est-ce que tu me supplie de le faire ? » qu’elle souffle sombrant une nouvelle fois dans les étreintes qu’il pouvait lui donner. Oh, si il savait l’effet dévastateur qu’il pouvait avoir sur elle, probablement qu’il s’en frotterait les mains. Et elle gagne comme bien souvent à ce jeu puisqu’il abandonne tout la plaquant sur le matelas, ses doigts se faisant plus fougueux. Elle soupire de contentement princesse, laisse filtrer un léger gémissement au contact sous la dentelle de son sous-vêtement. Elle vibre pour lui sans trop savoir pourquoi il y a tant d’intensité mais elle sait qu’il est impossible d’y résister. Vivante il la fait sentir. C’était les mots qu’elle avait employé face à Maxine pour expliquer tout ce merdier. « Il faut que tu sois sage pour ça.. » Elle ne fait pas de promesse Agathe, elles ne les aiment pas. Personne ne les tient vraiment dans la finalité alors elle préfère s’abstenir que créer des déceptions. Ses mains glissent jusqu’à celle de Cole et doucement, elle le repousse non sans un grand effort de sa part. Il fait des preuves, elle va lui en donner. Se libérant de la pression de son corps, elle roule sur le côté reposant les pieds à taire et faisant ainsi face à l’Eliot toujours sur le lit. « T’as jamais vraiment eu l’occasion de profiter pleinement de tout ça. » Des ébats bien trop rapide leur empêchant de se dénuder réellement. Alors elle fait glisser sa robe jusqu’à ses pieds esquissant un sourire charmeur au vice-président. « Je veux que tu sois à moi Cole » qu’elle murmure avant de dégrafer son soutien-gorge. Et libre à lui de donner une bonne tournure à tout ça.

« Il faudrait peut être que je te prévienne alors que j’aime le feu autant que la brûlure ? » Reprenant ses mots, réplique et regard défiant qui voulait clairement dire que je n’avais pas peur, pas plus qu’elle d’ailleurs. Et puis quoi ? Après le démarrage qu’on avait connu, pouvait-on faire pire ? Pari douteux, harcèlement, pétition, guerre ouverte ? Fallait croire qu’on était aussi tordus l’un que l’autre pour se retrouver malgré cela dans le même lit. A se demander sans cesse qui baisserait sa garde, si un nouveau coup fourré ne s’annonçait pas… Et pour le coup, c’était mon tour de lâcher un peu prise, de me dévoiler quand dans un souffle je réclamais une nouvelle preuve, une nouvelle démo du fait qu’il n’y avait pas mieux ailleurs. « Je ne te supplie pas, je te l’ordonne… » répliquai-je à sa remarque. Le jeu du pouvoir, le match pour tenir les rennes, encore et toujours. Et plaquée sur ce matelas, mes doigts vagabondant jusqu’à son intimité, je la sentais plus que réceptive… Oh, il n’y avait pas qu’à moi que ça avait manqué, j’en étais persuadé. Elle trouva en elle l’audace d’ajouter néanmoins ses conditions, de me réclamer d’être sage pour ne plus avoir à endurer cette ‘privation’ ‘punition’ ‘frustration’ de la dernière fois. Et si lors de notre dernière rencontre, l’énergie qu’elle avait mis à me repousser était clairement censé protéger son petit action man, à cet instant précis, là, Agathe frémissant sous mes doigts, je sentais que le –sois sage- n’impliquait plus en rien son ex. « Je suis toujours sage… » De mon point de vue en tout cas. Parce qu’objectivement, sage n’était pas l’adjectif qualificatif qu’on m’attribuerait d’emblée. D’ailleurs, mes caresses n’avaient rien de sages et la main de la demoiselle vint y mettre un terme. Elle s’écarta et je la regardais s’asseoir alors qu’elle annonçait vouloir me faire profiter de ‘tout ça’, comprenez par là, la vue. Mes prunelles ne lâchèrent pas la demoiselle, abreuvant mes rétines de ses courbes fabuleuses alors que le tissu de sa robe tombait, dévoilant son corps. Son soutien gorge dégrafé ensuite, et mon pouls s’affolait encore davantage. « T’es sublime… » Et je me redressais, pour venir poser mes lèvres sur son épaule, mes phalanges accrochant ensuite son menton pour lui faire délicatement tourner le visage et m’offrir ainsi plus facilement son cou que je parsemais de baisers jusqu’à ce que ma bouche arrive à son oreille au creux de laquelle je lui soufflai, en écho à ses propres mots. « Je veux que tu sois à moi Agathe. »

do you remember the taste of my lips ? — « Alors reste pour de bon. » Et non. Ca allait trop loin tout ça. Les confidences qu’ils se faisaient à mi- mot étaient bien trop prononcés, bien trop sérieuse. Peut-être qu’il était tant d’arrêter cette mascarade. De ne pas tenter le diable. Mais c’était comme si elle était déjà bien trop embarquée dans tout ça blondie. Incapable de s’en défaire. Incapable d’y mettre un réel terme. Preuve étant qu’après les restrictions qu’elle avait ordonné, il s’était tenu à l’ordre sans venir l’embarrasser et.. C’était elle qui avait fini par faire de nouveau un pas dans sa direction. Alors peut-être que c’était écrit dans la finalité. Que c’était comme ça que ça devait se passer. « Mais personne ne me donne d’ordre Wildingham. » Personne et surtout pas toi. Agathe, c’est pas une docile. Et ne laisse personne avoir l’ascendant sur elle et concrètement obéir à un ordre n’a jamais fait partie de ses agissements. Alors non, pas d’ordre, pas de réclamation. Elle fait comme elle veut, quand elle le veut et peu importe que ça lui plaise ou non. « Tu ne connais pas la définition de sage. » Et il ne l’était définitivement pas. Il ne le serait sûrement jamais, elle en était parfaitement consciente poupée. Mais au fond, elle s’en fiche de tout ça. Elle se fout de son comportement déplorable et des guerres qu’il déclenche à chaque fois. Maintenant qu’il sait qu’elle est aussi mauvaise que lui, elle n’a plus rien à prouver. Et elle préfère s’abandonner sous ses doigts faisant preuve d’un effort considérable pour le repousser une nouvelle fois. Sauf que cette fois, elle ne prend pas la fuite. Elle préfère faire glisser les bouts de tissus le long de sa peau avec douceur lui faisant découvrir un nouvel angle d’elle qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de vraiment découvrir. Et elle sourit malicieusement l’intrépide à l’envoie du compliment le regardant se lever à son tour sans broncher. Ses lèvres sur son épaule remontant dangereusement sa course avant de s’arrêter sur un murmure. Elle frissonne et passe une de ses mains sur sa nuque l’attirant contre elle, leurs peaux brûlantes entrant en collision. « Il faut d’abord que tu le mérites. » Et le mérites-tu vraiment ? Elle n’en donnerait pas la confirmation. C’était ça avec l’Eliot, ne jamais être sûre de rien. Et ça le rendait fascinant, réellement. Agathe elle était fascinée par cette personnalité changeante, par la dangerosité de la personne. « Est-ce que tu mérites que je t’appartiennes Cole ? » Prouve le. Prouve lui. Parce qu’Agathe, elle ne reste jamais bien longtemps.