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I LOVE HARVARD
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    (lleweasley) forgive me
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    Lien du postDim 23 Avr 2017 - 23:37
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    Son retour à Boston avait été plus que banal, entre les retrouvailles avec Eliot et Philip et la reprise des cours, personne ne semblait faire grand bruit de son retour, et c'est tout ce qu'il avait demandé, Eliot. C'était presque comme s'il n'avait jamais quitté subitement l'université sur un coup de tête il y a six mois de cela. Presque. Parce que malgré tout, des changements avaient été inévitables et des relations changées. Exemple : Margot. Sa principale relation dirons-nous ayant subi le plus de dommages suite à son départ. Du moins, c'est celle qu'il craignait le plus d'affronter à ce jour. Il ignorait son ressenti, il ignorait sa réaction vis à vis de son départ; parce qu'il avait refusé tout contact avec toute personne d'Harvard durant son séjour. Et il craignait plus que tout la tornade rousse qui allait s'abattre sans scrupule sur le pauvre petit Winthrop. Malgré tout, il avait fini de jouer les lâches et s'était décidé ce matin, en venant à la fac, à la suite des conseils d'Elias, de la confronter. Se dirigeant vers l'ascenseur de la fac, dans la cour, il s'apprêtait à la chercher dans les moindres recoins de l'établissement, le cœur déjà serré, les mains déjà tremblantes. Prends ton courage à deux mains Eliot, et agis comme un homme, putain ! Qu'il se motivait en pénétrant dans l'ascenseur, le fameux ascenseur qui lui procura malgré lui quelques flashbacks de ce jour avec Margot. Well, si c'est pas un signe. Manquerait plus qu'elle débarque ici, maintenant, comme la dernière fois, comme une fleur et...  « Attendez, retenez la porte ! » ...et Eliot se figea, alors qu'une voix féminine qu'il connaissait un peu trop bien retentit, et retint elle-même la porte avant de se faufiler dans l'élévateur, aux côtés d'un Eliot plus que jamais paralysé. Merde, merde, merde. Merde. Merde; il n'était pas encore prêt, pas encore, il était censé avoir encore tout le temps de l'ascenseur pour se préparer. Merde. Avec un peu de chance, elle ne le remarquerait pas. Sois pas con, Eliot. Parce qu'en vue du silence pesant et d'une Margot tout aussi stupéfiée que lui, clairement, elle l'avait remarqué. « A croire que ce foutu ascenseur nous réunira, encore et toujours. » Entreprit enfin Eliot dans un soupir, regrettant 2s plus tard ses paroles, sachant qu'il s'attirerait sans aucun doute ses foudres, quoi qu'il dise.

    ✻✻✻
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    Lien du postDim 23 Avr 2017 - 23:57
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    La dernière ligne droite avant les examens. J'allais bientôt savoir si j'avais vraiment bien fait de revenir de Corée pour reprendre mes études, alors que pour l'instant, tout me donne cruellement envie de repartir à Séoul. J'étouffe, ici. Et outre le fait que j'aie retrouvé ma famille, et mes amies les plus proches, j'ai enchaîné les ennuis depuis mon retour. L'incendie, les attaques sur Formspring, Eliot, Adriel, Cole et ses putains de manipulations. Harvard est pourrie jusque la moelle, et ça se dit meilleure université au monde. Super. Heureusement, certaines personnes rattrapent le truc. J'ai fait des rencontres sympas, même si maintenant, j'ai pris l'habitude de rester détachée en apparences. Ca vaut mieux pour tout le monde, et surtout pour moi. Et si Séoul m'avait permis de gagner en maturité, cette première année complète à Harvard m'aura servi à m'endurcir. Enormément. Mais à quel point ? C'est presque comme si le destin cherchait à m'envoyer une épreuve, alors que je traversais le couloir en courant pour attraper l'ascenseur avant que les portes ne se ferment entièrement. In extremis, je passe ma main libre pour empêcher la fermeture, ma seconde main prise par des livres que je venais de récupérer à la Widener Library et que je n'avais pas encore eu le temps de ranger dans mon sac. Livres qui manquent de m'échapper alors que je les rangeais, quand, au bout d'un moment interminable, je lève le nez et réalise qui est dans l'ascenseur avec moi. Eliot. Mon coeur loupe un battement, je recule par réflexe, mon dos heurte la paroi de l'ascenseur. Pas encore. Pas ici. Et il ne peut pas s'empêcher de faire une remarque, remarque qui, si j'étais parfaitement honnête, m'a effleuré l'esprit. Parce que j'ai pensé à lui chaque putain de fois que j'ai passé les portes de cet ascenseur. Et je n'ai jamais eu tant envie d'en sortir. Immédiatement, je pivote pour ressortir. Trop tard. Portes fermées, l'ascenseur monte. Et moi, je reste face aux portes, comme une conne. Puis, ma voix résonne: « Ne me parle pas. » Oh non, ne me parle pas, parce que je ne veux pas prendre le risque de t'accorder l'importance que je t'avais déjà tendue. Celle que t'as jeté par la fenêtre en partant sans me donner de nouvelles. A croire que je suis faite pour ça. Je ferme les yeux, concentrée. Concentrée pour ne surtout pas le regarder.


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    Lien du postLun 24 Avr 2017 - 1:00
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    Merde, le moment était arrivé plus vite qu'il ne l'aurait pensé, merde, merde, merde. Evidemment, elle devait prendre l'ascenseur. Evidemment. Et s'il avait eu quelques doutes sur la réaction de Margot quant à son départ, Eliot était dorénavant fixé. « Ne me parle pas. » Bam. Dans ta face. Aussi froid et cassant qu'un hiver en Laponie, le regard fuyant, refusant catégoriquement de le regarder : yeap, il était bel et bien fixé. Il était dans la merde. Elle paraissait plus que tout remontée, contre lui, et honnêtement, s'il avait été à sa place, sa réaction n'aurait pas été différente. Mais il ne l'était pas, c'était lui qui recevait ces quelques mots en plein dans la figure, ces quelques mots qui lui poignardaient le cœur, un par un. Et il se rendait compte en quelques secondes de l'importance qu'il accordait encore à la rousse; du moins, il le savait déjà étant donné sa peur de le confronter encore ce matin, mais il ne pensait pas à ce point, m'voyez. « Ok, je suppose que je l'ai mérité. » Souffla-t-il, le regard également rivé sur les portes de l'ascenseur, imitant Margot, se refusant également de la regarder. Peut-être que s'il ne la regardait pas, elle allait disparaître, hm? Ou il allait se réveiller et ce n'était qu'un énième jeu de son subconscient qui s'amusait à s'imaginer  la scène de ces retrouvailles en boucle et en boucle? « T'as vraiment l'intention de m'ignorer de façon aussi puéril ? » Et encore une fois, deux secondes après, il se fracassa mentalement le crâne contre les portes de l'ascenseur. Eliot ou comment avoir du tact, leçon n°1. Ce qui était sorti était sorti, dorénavant, tant pis. Eliot se contenta de se mordre la joue intérieurement, priant pour qu'elle ne prenne pas compte de sa connerie ou qu'elle n'ait pas, par un miracle quelque soit, écouté un traître mot de ce qu'il a pu sortir. Merde, putain, quel con ! « Ok, merde, oublie ce que je viens de dire. Je... oublie. » Enchaîna-t-il ensuite, tentant de se rattraper. Il s'était même enfin tourné vers elle, le regard presque implorant mais regretta aussi vite parce qu'en un seul regard, il senti son cœur louper un putain de battement.

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    Lien du postLun 24 Avr 2017 - 9:39
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    De toutes les personnes de la planète - outre Adriel mais lui c'est assez obvious que je ne risque pas de le croiser ici - il fallait que je tombe sur la seule personne que je ne voulais pas croiser. Et encore moins ici. Dans cet ascenseur . Alors oui je réagis de manière assez directe et franche, mais c'est la meilleure méthode que j'aie trouvé pour me protéger. De lui, de la douleur en général. Parce que ouais, Eliot, spoiler alert, tu m'as fais mal. Le regard rivé sur les portes de l'ascenseur comme si j'allais être en mesure de les ouvrir par la pensée, je l'entends répondre et je roule des yeux, la gorge serrée. « Ok, je suppose que je l'ai mérité. » Ah ça pour l'avoir mérité, y a pas photo, supposes pas mon gars. A te barrer comme ça sans prévenir, tu mériterais presque que je ne décroche pas un mot. Mais lui visiblement il a la langue bien pendue vu qu'il en rajoute une couche. « T'as vraiment l'intention de m'ignorer de façon aussi puéril ? » Et là, je me pige, crispée. Il a pas osé. « J'te demande pardon? »  Il essaie de se rattraper : « Ok, merde, oublie ce que je viens de dire. Je... oublie. » Mais c'est mort, j'écoute plus. Incrédule, je pivote vers lui par réflexe, sauf qu'il en fait de même, et putain. Putain. J'aurais mieux fais de laisser mon coeur a la bibliothèque avant de prendre cet ascenseur. « Tu oses me traiter de puéril alors que c'est toi qui engage la conversation comme si tu n'étais pas parti sans prévenir et sans jamais me donner de nouvelles? »  Que je martèle, furieuse, du haut de mon petit mètre soixante devant lui. « Qui de nous deux a agi comme un gamin là Eliot? Et merde, qu'est ce que tu fous là? »  Si c'est pour venir me tourmenter encore une fois, que nenni. J'en ai fini avec les sentiments Eliot. J'en ai fini.


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    Lien du postLun 24 Avr 2017 - 17:50
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    Il s'était imaginé maintes et maintes fois des scénarios tous aussi différents sur ses retrouvailles avec Margot, les arguments qu'il défendrait, les excuses à foison qu'il accoucherait sans lui donner le temps de réagir pour qu'il s'explique en un seul trait, sans s'interrompre et craquer. C'était vraiment ce qu'il avait imaginé ces derniers jours, et ce matin en voulant la chasser dans tout l'université pour la confronter. C'était ce scénario, mais pas celui-ci. Celui-ci, dans ce putain d'ascenseur, avec une Margot plus que jamais surprise et furieuse. Et un Eliot perdu, qui au lieu de sortir tous ses arguments préparés, comme prévu, sortait remarque idiote sur remarque idiote, et empirait la situation. Well done, Eliot. « Tu oses me traiter de puéril alors que c'est toi qui engage la conversation comme si tu n'étais pas parti sans prévenir et sans jamais me donner de nouvelles? »  Very well done. Elle marquait un point, elle marquait même des points et gagnait haut la main le match en un seul touch down. « Je... » Parle pas, parle pas, tais-toi. « Qui de nous deux a agi comme un gamin là Eliot? Et merde, qu'est ce que tu fous là? »  Ok, respire, détourne le regard, ne la regarde pas  dans les yeux au risque de craquer totalement. « Je vais en cours, probablement comme toi. » Et tais-toi, vraiment, tais-toi. Les blagues ce n'était sûrement pas d'actualités, pas maintenant, pas ici, pas avec elle. Respire, reprends-toi. « Je.. J'suis de retour, je suppose ? Surprise ! » Ridicule, mec, ridicule. Il se passa la main dans les cheveux de façon frénétique, signe de frustration, soupira, balada son regard n'importe où sauf sur cette petite rousse haut comme trois pommes mais dont la colère était suffisamment grande pour l'aplatir à pleine couture; et alors que son regard navigua quelques secondes sur le bouton d'arrêt d'urgence, une idée encore plus stupide lui traversa l'esprit. Sans attendre, il appuya en effet sur le bouton rouge, ce qui eut pour effet d'arrêter instantanément l'engin de monter. Une horrible sonnerie de secours retentit également, mais pour le coup, Eliot en avait que peu faire. Une grimace s'afficha sur son visage tout de même, alors qu'il se tournait vers Margot, redoutant sa réaction, mais ce qui était fait était fait. A croire que ça allait être son nouveau credo pour la vie. Il planta finalement son regard déterminé dans les yeux de la jeune femme avant de se lancer : « Comme il n'allait sûrement pas nous faire le coup de la panne, j'ai forcé le destin... Parce que cet ascenseur semble le seul endroit où on peut parler, donc soit : je suis désolé, Margot. Terriblement. J'peux pas t'expliquer les raisons de ce départ, mais... je ne pensais vraiment pas que ça te... bouleverserait autant ? » Mais qu'est-ce que tu dis mec, qu'est-ce que tu dis ? « Enfin je veux dire.. Putain ! ...  J'suis dans cet ascenseur parce que j'étais parti pour te chercher, t'étais la première que je voulais voir en arrivant en cours, ok ? Je voulais pas que tu tombes sur moi par inadvertance et que réagisses... comme ça. Même si tu as tous les droits d'agir comme ça, mais... s'il te plaît, ne m'ignore pas. Ecoute-moi. »

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    Lien du postLun 24 Avr 2017 - 19:38
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    C'est con à dire, hein, mais j'aurais espéré au moins un message. N'importe quoi, une explication sur pourquoi est ce qu'il est parti du jour au lendemain sans me tenir au courant, et pire encore, sans jamais me donner la moindre nouvelle. Je sais pas, je crois que... j'espérais être un peu plus importante que ça à ses yeux. Juste un peu, vu l'importance qu'il avait pris pour moi. Il essaie d'en placer une, mais je le coupé pour finir, parce que oui je suis remontée, et merde, qu'est ce qu'il fait ici ? Il détourne les yeux, et j'en profite au passage pour pour tourner à nouveau les pupilles vertes jusqu'aux portes que j'espérais voir s'ouvrir de manière imminente.  « Je vais en cours, probablement comme toi. » Je serre les poings, incrédule. C'est donc tout ce que tu as à me dire Eliot ?  « Je.. J'suis de retour, je suppose ? Surprise ! » Il semble clairement en galère, et fut un temps où ça m'aurait touchée. Sauf que dans le cas immédiat tout ce qui me traverse l'esprit c'est cette fureur sourde que je n'arrive pas à taire. La fureur, la colère, seul moyen de tasser la tristesse. « C'est un jeu pour toi Eliot? » Que je répond sans même le regarder, trépignant si fort que je me sentais prête à ouvrir ces portes moi même. Encore quelques secondes. Sauf si ...

    « Qu'est ce que ... » J'ai pas capté sur le coup. Il m'a fallu quelques secondes et une fichue sonnerie facile à reconnaître pour comprendre qu'il a appuyé sur l'alarme de l'ascenseur. « Mais qu'est ce qui te prend ?! » Je me dirige d'un pas vers la console de l'ascenseur, arrêtée en plein élan par un Eliot visiblement déterminé à ce que je l'écoute. Immobilisée, je regarde droit devant moi, refusant de lever les yeux pour croiser son regard. Enfin. C'était sans compter sur les âneries qu'il balance à la seconde, ce garçon. Je lève les yeux vers lui, bouche bée. Ébahie. Et ... franchement blessée. « Tu pensais pas, hein.. »Ton tranchant, sarcastique. Mais il se reprend et me coupe en plein élan. A mi chemin de ses mots, Je tourne le dos. Il voulait me voir en première... bullshit. Et qu'est ce que je voudrais être véritablement insensible. Me moquer de son ton qui implore de l'écouter. De ne pas l'ignorer. Je pense bien m'être mordu l'intérieur de la joue jusqu'au sang avant de me tourner, lentement. Le coeur lourd, la gorge nouée. Et c'est la défaite. « Qu'est ce que tu peux bien avoir à me dire si tu peux même pas m'expliquer ton départ? » Je redresse enfin mon regard clair vers le sien, limpide. Bordel. « Je demandais pas la lune, Eliot. Un message, un appel, même une putain de lettre..  » Je ris jaune face à l'ironie de la situation. Ouais même Adriel a eu plus de couilles que toi. « Juste une explication sur ton départ. » Parce que tu pourras pas faire disparaître ce sentiment d'abandon que j'ai ressenti, tu sais.


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    Lien du postMar 25 Avr 2017 - 2:30
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    « C'est un jeu pour toi Eliot? » Si seulement, si seulement ce n'était qu'un simple jeu. Peut-être qu'il n'agirait pas de façon aussi maladroite, comme il se conduisait dans chaque situation dont il perdait totalement le contrôle. Comme cette situation-ci. Dès les premières secondes où elle avait pénétré dans ce trois mètres carrés, sans prévenir, il savait qu'il allait perdre contrôle; mais ignorait à quel point. Mais dès le moment où il a appuyé sur le bouton d'arrêt d'urgence de l'ascenseur alors qu'il n'avait aucunement prévu cet événement, il commençait à avoir une idée de la perte totale de contrôle de ses émotions et par conséquent de ses actions. Margot semblait elle aussi littéralement pris de court par la tournure des événements, et alors que l'ascenseur s'arrêtait net, elle émit des protestations, tenta d'atteindre le bouton à son tour pour annuler le geste d'Eliot. Mais c'était sans compter sur ce dernier, réellement déterminé à s'expliquer. Ou du moins, prétendre s'expliquer. Parce que ce qui sortait de sa bouche, c'était tout sauf des explications. Et la jeune rousse voyait rouge; Eliot remarqua qu'elle mettait même un point d'honneur à ne pas lui adresser un seul regard, ce qui lui empoigna le cœur mais passa outre. Ce n'était pas ce détail qui allait l'arrêter. Ni son ton sarcastique, ni son dos qui lui était littéralement tourné, signe de rejet clair et net, ni son silence suite à sa supplication de l'écouter. Enfin, il ne va pas mentir, lorsqu'elle n'avait pas réagi  suite à sa tirade, il avait senti une partie de l'organe qui lui servait de cœur s'émiettait petit à petit et son espoir s'enflammer. Il était réellement prêt à se tourner et à ré-appuyer sur ce bouton pour s'enfuir de la cabine, et reprendre - tenter de reprendre le cours de sa vie. Mais alors qu'il soupirait une énième fois, se passait une énième fois la main dans ses cheveux, frustré, stressé, déjà épuisé, elle se tourna enfin vers lui, et lui rétorqua. Et quand bien même ses paroles n'étaient que des reproches, Eliot sentit son espoir reprendre forme petit à petit. Il se permit enfin de respirer normalement. Ou presque. Parce que malgré lui, quand il reprit paroles, il explosa et monta le ton de sa voix, le faisant sursauter lui-même. « JE NE SAIS PAS QUOI TE DIRE, OK ? Je ne sais pas, Margot ! A part 'désolé', je ne sais pas quoi te dire, putain ! » En réalité si, il savait quoi lui dire. Les explications sur son départ ? Easy fastoche, il recrachait le même refrain à chaque personne lui demandant la cause de sa disparition soudaine, et quand bien même il ne disait pas l'entière vérité, la réponse était simple : bénévolat. C'était simple, c'était lui, c'était l'explication. Pourtant, il n'arrivait pas à justifier son départ avec cet argument devant Margot, ça paraissait tellement... insuffisant? En comparaison de ses longs mois de silence, qu'elle lui reprochait sans vergogne soit-dit en passant, oui, cette excuse paraissait réellement insuffisante. Du coup, il ne savait vraiment pas quoi dire. « Tu penses que j'ai pas essayé de t'écrire, de t'appeler ? Tu penses que j'demandais pas de tes nouvelles via mes amis restés sur le campus ? Amis qui ont tellement entendu ton prénom qu'ils saturent littéralement aujourd'hui, soit-dit en passant. Amis qui m'ont également déconseillé de te contacter parce que tu semblais vivre le grand amour aux côtés d'Adriel ! Donc oui, excuse-moi de douter du fait que mon départ t'ait autant bouleversé quand tu sembles avoir pris ce départ comme une opportunité pour, sans plus attendre, sauter  dans ses bras ! » Rien que de repenser à Elias lui compter les derniers potins de Harvard, dont Margot et Adriel, lui donnait envie de repartir à l'autre bout du monde, loin d'elle. « Donc si, j'ai tenté de te contacter, parce que j'avais une explication mine de rien, mais j'me suis dis "à quoi bon? est-ce qu'elle pense vraiment réellement à toi? est-ce que tu vaux vraiment la peine qu'elle perdre son temps? laisse-la tranquille, elle finira par t'oublier, et peut-être que tu l'oublieras, toi aussi" » Rire jaune. « Et devine quoi? Jamais réussi à t'oublier. »

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    Lien du postMar 25 Avr 2017 - 9:20
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    Je n'arrive pas à saisir la logique de ce mec. Il disparaît pendant des mois, pas un signe de vie, rien, et voilà qu'il espère revenir comme une fleur pour me parler de la pluie et du beau temps? C'est mal me connaître. Parce que tout ce qu'il prend en retour c'est ma colère. C'est tout ce qu'il me reste à lui donner, au final : la rage qu'il a laissée. Et je me convainc de toutes mes forces du fait que quand il est parti, il a emporté mes sentiments dans son sillage. N'est ce pas? Alors pourquoi est ce que j'ai cette foutue douleur qui me compresse pendant que je lui tourne le dos ? Pourquoi est-ce que cette petite voix dans ma tête me répète de lui laisser le temps de me dire ce qu'il a à dire ? Cinq minutes. Je lui laisse cinq minutes, voilà ce que je me répète en boucle intérieurement pendant que je me tourne pour lui faire face, consciente du fait que je rentre simplement dans la fosse aux lions. Et je sursaute malgré moi des qu'il prend la parole, si fort que le reste du bâtiment a du l'entendre hors de l'ascenseur dans lequel il nous a coincés. « JE NE SAIS PAS QUOI TE DIRE, OK ? Je ne sais pas, Margot ! A part 'désolé', je ne sais pas quoi te dire, putain ! » Waw. C'est donc ça qu'il voulait absolument me dire ? Qu'il ne sait pas quoi me dire ? Le silence ambiant aurait peut être suffi. Bien bien bien. Eh bien s'il ne sait pas quoi dire moi j'en ai des choses en stock alors je vais faire la discussion pour deux. L'accusant de ne même pas avoir pris la peine de m'envoyer un message, de me dire qu'il allait bien, de me dire où il se trouvait, et surtout pourquoi Eliot ? Pourquoi tu m'as abandonnée alors que tu voulais essayer de nous donner une chance?

    Et il assure avoir essayé. Mais essayer c'est pas assez que j'ai envie de lui dire, de hurler. Au lieu de quoi je l'écoute. Je l'écoute me dire qu'il a harcelé ses amis sur le campus pour savoir comment je me portais. Et il prononce la mauvaise phrase. Je semblais vivre le grand amour aux côtés d'Adriel. Bullshit. Et pire encore, il assure que je me suis remise de son départ pour me jeter dans ses bras. Malgré moi, je sens le voile brûlant de larmes passer devant mon regard, et mon coeur accélérer. Et je pense que j'aurais pu lui décrocher une claque. Sincèrement. S'il ne s'était pas remis à parler. Lui qui ne savait pas quoi dire semblait tout à coup bien decoincé. Mes poings sont tellement serrés que je sens la morsure de mes ongles contre mes paumes. Mais j'ignore la douleur, reste les bras ballants jusqu'à ce qu'il ait terminé. Est ce que c'est ça que tu crois Eliot ? Que j'attendais juste que tu partes pour faire mon choix ? Oh bien sûr que j'ai fini par aller vers Adriel. Mais est ce que les choses auraient été différentes si t'étais resté? Peut être. Et il assène ses derniers mots comme un coup de massue. Je reste silencieuse, les bras ballants, à le fixer sans savoir si je dois revenir à mon idée de claque ou lui hurler dessus tout simplement. Au lieu de quoi je pose une question : « Quand est ce que tu es parti, Eliot ? » J'inspire mais ne lui laisse pas le temps de réfléchir ou de me répondre: « C'était fin novembre. Je sais pas la date exacte puisque j'ai du attendre qu'on me dise que tu étais parti. » Mais ça, je suppose qu'on peut plus rien y changer. Je relève la tête pour river mon regard dans le sien. Ne surtout pas me laisser demonter. « Tu veux savoir comment j'allais? Fallait me demander à moi et pas à tes copains qui ne me connaissent pas. » Qui ne savent rien de ma vie ou de mon histoire avec Adriel.

    « Mon premier rendez-vous avec Adriel était au lendemain du bal Sadie Hawkins. Le 18 décembre. » Mais t'as raison je me suis jeté dans ses bras et on s'est mis en couple le lendemain, hein? « On s'est mis en couple le 10 février. Et il a disparu le 14, recherché par les flics parce qu'il aurait tué un gars. » Que j'assène pour enfoncer le couteau dans la plaie. Couteau que je fais même tourner en concluant d'un rire jaune à mon tour: « Et tes potes appellent ça filer le grand amour ? Putain, ça doit être des adeptes du one night stand. Mais t'as raison, Eliot. » Je roule des yeux en riant à nouveau. La colère a laissé place à l'amertume. Et pire encore : A une sincère tristesse. « T'as raison, j't'ai oublié. J'ai pas pleuré ton départ, j'ai pas mis de temps à m'en remettre. J'ai pas espéré te voir revenir, et j'me suis pas demandé ce que je t'avais fait. »

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    Lien du postJeu 4 Mai 2017 - 15:58
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    please, forgive me

    Cet ascenseur lui en aura fait voir de toutes les couleurs. Dès qu'il sort de cet engin, il jure que plus jamais il n'y mettra les pieds, Eliot. S'il y sort vivant, car vu la tournure des événements, sa survie était loin d'être assurée. Pourquoi est-ce que ce n'était jamais simple avec Margot ? Pourquoi ? Sans doute parce que tu t'es cassé sans rien dire, gars. Mais réellement, s'il était resté, est-ce que ça aurait été plus simple ? Les souvenirs du dernier moment où ils s'étaient retrouvés tous les deux ici refaisaient surface malgré lui, et il ressentait cette même frustration qu'à l'époque avec Adriel, avec ses histoires puis l'espoir qu'il avait ressenti une fois sorti de cette cabine - espoir qu'il n'avait plus aujourd'hui. Donc réponse : oui, ça aurait été sans doute plus simple s'il était resté. D'autres obstacles auraient été sur leur chemin, sans y douter, mais pas un obstacle aussi gros que celui-ci d'aujourd'hui : Margot. Sa colère, son incompréhension. Et Eliot comprenait à cet instant qu'il avait merdé. Royalement merdé. Parce que les retrouvailles étaient moins faciles qu'il l'avait imaginé. La situation le frustrait à un tel point qu'il avait explosé. Une réaction qui ne lui ressemblait pas du tout - mise à part avec elle, et c'en est encore plus frustrant de voir qu'une simple fille pouvait le faire virer d'un sentiment à l'autre en un claquement de doigts, avec de simples paroles. Il avait explosé, s'était excusé dans sa tirade, avait exposé les faits qu'il ressentait de son côté - qu'il avait essayé - les faits qu'il avait préalablement préparé, comme un bon élève qui avait révisé avant un contrôle décisif dans sa vie. Au final, il avait craché le morceau, au lieu de jouer le simplet en mode 'hey surprise, i'm back' - rôle qui avait pas du tout pris sur Margot. Mais bien que les mots sortaient enfin, le ton n'était pas là et il finissait plus par accuser Margot d'avoir profité de son départ pour être.. tranquille ? Oui, voilà. Et bordel, il était tellement contrôlé par ses émotions qu'il se rendait pas de l'absurdité de ses propos - propos qui avaient du sens pour lui, il s'y tenait, et réussissait même l'exploit de se convaincre lui-même, petit à petit, que ce n'était pas de sa faute. Il avait vraiment essayé, il lui avait dit, ce n'était pas de sa faute. Pas vrai ? Margot ne semblait pas du même avis, cela dit, alors qu'elle entama une réplique qu'il ne pensait pas aller l'achever encore plus qu'il ne l'était. Elle était calme, beaucoup trop calme, alors qu'elle exposait les faits, contredisait plutôt les faits qu'Eliot avait auparavant défendu. Et au fur et à mesure de ses paroles, Eliot avait le choix entre deux actions : culpabiliser d'être con ou rester dans sa bêtise et jouer le têtu. Devinez ce qu'il a choisi ? Dans l'état actuel qu'il était, il avait catégoriquement refusé de regarder Margot dans les yeux quand elle parlait de la chronologie des faits avec Adriel, et même, se permettait de sortir un rire jaune entre deux, totalement incrédule. Il voulait pas y croire, il préférait croire ce qu'on lui avait dit, parce que ça faisait moins mal du coup il a joué la carte du têtu.  « Donc tu t'étais bien mis en couple avec Adriel. » C'était la seule information qu'il en sortait de son discours, la confirmation dont il avait besoin de savoir pour rester encore plus buté et confirmer ses propos d'il y a une minute - confirmation qu'il répétait avec dédain, et un sourire à la limite du mauvais. Le genre de réaction qui, encore une fois, ne lui ressemblait pas mais encore une fois, il semblait être une autre personne avec Margot, quand ses actions étaient dictées par ses émotions.« Un vrai récit à la Bonnie & Clyde, je m'incline. » Rajouta-t-il, toujours amer. Vous vouliez voir Eliot agir en vrai con ? Le voici, le voila.


    « T'as raison, j't'ai oublié. J'ai pas pleuré ton départ, j'ai pas mis de temps à m'en remettre. J'ai pas espéré te voir revenir, et j'me suis pas demandé ce que je t'avais fait. » Mais voilà ce que tu mérites à agir en vrai con, petit. Margot avait conclu l'affaire, avec ces mots qui agissaient pire que des coups de couteaux dans sa poitrine. Eliot osa un regard vers la rousse pour vérifier la véracité de ses propos à travers l'expression de son visage,et il regretta instantanément alors qu'elle gardait un air froid, implacable et plus remonté que jamais. Son expression appuyait ses propos et Eliot crut entendre, pour la millième fois, son cœur se briser en milles morceaux. « A quoi rime ces conneries si tu m'as oublié, alors ? Pourquoi perdre ton temps et ton énergie à me pourrir si tu t'en contrefous ? Continue de m'oublier, et tout le monde sera content. » La colère mêlée à la tristesse immense le fit parler sur ce ton grave, à peine chuchoté. Il se rendait pas compte à l'instant T des conséquences de ses propos, mais il n'allait sans doute pas tarder à s'en apercevoir. Le mal était fait de toute façon, que ce soit de son côté à elle ou du sien - ils avaient atteint tous les deux un stade d'incompréhension générale à la situation qui avait menée à la colère, et voilà, ils en étaient là. Vaincu, Eliot ne prit même pas la peine de jeter un regard vers Margot avant d'appuyer sur le bouton d'arrêt d'urgence pour redémarrer l'ascenseur - il avait épuisé toutes ses ressources pour aujourd'hui.

    ✻✻✻
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    Lien du postJeu 4 Mai 2017 - 16:46
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    Lleweasley
    is that a joke ?


    A croire que j'ai fait quelque chose au destin pour qu'il me claque les choses dans la gueule de la sorte. Quel était le pourcentage de chances pour que je me retrouve deux fois seule dans le même ascenseur avec Eliot, alors qu'on est jenesaiscombien d'étudiants sur le campus ? J'en sais rien, et honnêtement, j'ai pas tant la tête à faire des statistiques, dans l'immédiat. En fait, je sais même pas à quoi j'ai la tête, tant il y a d'émotions contradictoires qui s'y mêlent. La colère et la déception que j'avais ressenties à son départ s'ajoutaient désormais à un triste goût de nostalgie que je ne pourrais pas avouer. Parce que merde, bien sûr qu'il m'avait manqué. Adriel était même parti du principe que les choses étaient plus compliquées encore entre nous, parce qu'il ne voulait pas que je le choisisse par défaut. Je sais même pas ce que j'ai choisi, au final, parce qu'Eliot a tout gâché. Plutôt que de s'accrocher à notre potentielle chance d'être ensemble, il avait préféré la solution de facilité. La fuite. Qu'il refuse de faire face à ce "nous" entre parenthèses qui subsistait tant que nous n'avions pas fait notre choix - aussi bien de mon côté que du sien - c'est un fait, il aurait pu m'expliquer les choses, me dire que c'était trop, qu'il ne pouvait pas attendre que je choisisse et que je sache faire le tri dans mes sentiments, j'aurais peut-être compris. Ça aurait été douloureux, évidemment, mais j'aurais compris. Mais partir sans un mot? Ne pas répondre à mes messages? Il a agi en parfait connard, et à ce niveau... C'est triste à dire, mais il ne valait pas mieux qu'Adriel. Il était peut-être même pire, sachant que ce dernier a eu la "décence" - et la lâcheté, certes - de me laisser une lettre. Mais Eliot ? Rien. Rien du tout. Et il a le culot de dire que ses copains ont raconté que je roucoulais avec le Mather ? Mais quand, exactement ? Je voudrais bien le savoir.

    Alors avec un calme olympien - dont je ne saurais expliquer moi-même la provenance vu comment je bouillonne intérieurement - je commence à lui résumer les faits. Mois par mois, je résume ce que j'ai vécu depuis qu'il est parti. Oui, j'ai eu une histoire avec son ami. Et il le savait déjà, puisque c'était déjà un fait d'actualité avant notre premier face à face dans ce même ascenseur. On a eu une histoire houleuse, puissante, et surtout, dévastatrice. Parce que non, je n'ai pas filé le parfait amour. Je l'ai aimé, oui, mais il ne me l'a jamais dit en retour en dehors de sa putain de lettre. J'ai été en couple avec, oui. Officiellement ? Pendant quatre jours. Alors qu'il arrête ses conneries. Qu'il arrête de supposer grâce à ses copains, si c'est pour que ces imbéciles racontent n'importe quoi. Et pourtant, si je pensais que les choses ne pourraient pas être pires, si je pensais que résumer les choses pourrait au moins éclairer la situation et créer une sorte de trêve, il faut croire que mon effort était vain. Vain, parce que la réaction d'Eliot n'a fait qu'enhardir ma colère. De mes mots, il ne retient que ma mise en couple avec Adriel. « Mais bien sûr que je me suis mise avec lui, t'aurais espéré quoi, Eliot ? Que j'attende après un fantôme? » Que je demande à Adriel de patienter parce que je voulais tirer les choses au clair avec vous deux ? Il est tellement, tellement égoïste. Égoïste, et injuste dans ses propos. Plutôt que de lire la blessure que je viens de lui exposer en parlant du départ du mather, recherché pour un putain de meurtre, tout ce qu'il trouve à faire, c'est nous assimiler à Bonnie & Clyde. Plutôt que de panser ma blessure, il la lacère un peu plus. Et on atteint le point de non retour.


    Alors je lui dis ce qu'il veut entendre, avec ironie. Une ironie qu'il n'entend pas, qu'il ne comprend pas. On s'enfonce dans un quiproquo sans possibilité de retour. Les sentiments qu'il a ravivés, la flamme qu'il a allumée, il l'écrase de son pied. « A quoi rime ces conneries si tu m'as oublié, alors ? Pourquoi perdre ton temps et ton énergie à me pourrir si tu t'en contrefous ? Continue de m'oublier, et tout le monde sera content. » Je reste silencieuse. Sonnée par ses mots. « T'es vraiment qu'un pauvre con. » La lèvre tremblante, le regard brillant, je me détourne de lui en regardant vers le plafond de l'ascenseur. Ravalant mes larmes, par fierté. Non, Eliot, tu ne me verra pas pleurer. Un mouvement, et voilà que l'ascenseur se remet en marche. Et c'est comme s'il avait déverrouillé, au passage, ma colère. Je pivote pour lui faire face. Rebloque ce putain d'ascenseur, Eliot. Bloque-le, retiens moi. Mais non, rien. Pas un regard. D'un revers de la main, je balaie une larme sur ma joue, avant de dire, gorge serrée par des émotions refoulées et accumulées: « Au final, vous valez pas mieux l'un que l'autre, avec Adriel. T'es même pire que lui. » Et alors que l'ascenseur s'immobilise, annonçant l'étage suivant, au bord des larmes, je lâche mes derniers mots comme on annonce une sentence à mort: « J'aurais voulu ne jamais croiser vos routes. » Ding. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, et sans lui laisser le temps de dire un mot, je m'engouffre par la sortie, la démarche rapide, courant pratiquement. Loin, le plus loin possible de lui, pour mieux fondre en larmes au détour d'un couloir. Je pensais qu'Adriel avait déjà piétiné mon cœur. Mais il faut croire qu'Eliot a trouvé les moyens d'en faire de la poussière.


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