Je me réveille lentement de ma torpeur, paresseusement, avec un soupir de bonheur. Je sais que déjà mon homme est réveillé, ou qu’il est entre rêve et réalité.
Ses mains qui m’enlacent et me tiennent près de son corps, me couvrent de toute la douceur dont j’ai l'habitude, avec lui. Son souffle caresse ma nuque.
Me calme.
Combien de fois me suis je rendu compte de ce fait? Que Benji était mon catalyseur. Mon cour de yoga. Ma méditation personnelle.
Avant lui, je n’aurais jamais pu passer plus que quelques minutes entre le moment de mon réveil, et le moment oue je me lève du lit. Cela dit, avant lui, je n’ai jamais eu personne dans mon lit, personne qui me donne autant l’impression d’être en sécurité… ou d’être aimé.
Un autre soupir de contentement me soulève le torse, un sourire me barre les lèvres, et à moitié endormis encore, je me retournes pour lui faire face.
-Bonjour mon amour.
Lui souhaitais je dans un murmure.
J’effleur ses lévres des miennes, avant de revenir sur mon oreiller.
-Tu as bien dormis?

Je me passe une lèvre sur l'autre. Réflexe que j'ai après chaque baiser... une manière pour caresser les traces que ses lèvres laissent sur les miennes. Puis, hochant la tête, je souris. Je souris comme je le fais tout le temps depuis que je le connais.
Même avant, je souriais tout le temps, je souris aussi avec d'autres personnes, souvent... mais pas aussi sincèrement que je le fais avec lui.
-Il doit être prés de 18h
L'informais-je avec un murmure, désireux de ne pas rompre la quietude qui nous entoure. Pour une fois qu'on a notre propre cocon, sans que ce soit le manoir, ou un endroit ou on risque d'être surpris par ma soeur.
Pénélope. Rien que de penser à elle, me tords quelque peu l'estomac. Pas parce que c'est "elle". Bizarrement, je l'apprécie un minimum... Elle est intelligente, et quelques fois drôle.
Mais elle me pourrit l'existence, en m'éloignant de mon homme.
Homme qui ne sait toujours pas pourquoi, l'extraverti que je suis, cache cette information à sa soeur. Homme qui n'emmet aucune objection, même si ça nous mène la vie dure.
- On devra bientôt nous préparer pour la soirée ...
Soufflé-je contre ses lévres.
Si je cherches qu'il m'embrasse à nouveau?
Toujours?

Je lui rappelle l'heur, par simple référence à son "bon matin" . C'est un trés bon matin, qui se passe à 18h. Avec le décalage horaire, le voyage dans l'avion, toute la fatigue qu'on ressens, c'est tout à fait normal qu'on reste au lit, jusqu'a cette heure. Et franchement, ça ne me dérange aucunement de rater les premières heures du voyage, pour rester avec lui. Ca ne me dérange pas de rater toute la premières soirée, ou le voyage en entier, pour être ici, avec lui, ne pas quitter cette chambre aux rideau tiré, ni ce lit douillet.
-Ca attendra même beaucoup !
Ajoutais je, quand il approcha son visage du mien, combla la distance, et...
Oui ça va attendre le temps qu'il faut. Quand ses mains se lasseront de parcourir mon dos. Ou quand ses lèvres seront irrité par nos baiser. Ou quand le room service viendra demander s'il faut ranger la chambre... Rendre les clés...
On verra.
Pas maintenant. Pas tout de suite.
Ses dents se plantent sur ma lèvre inférieure, mon jeu favoris, surtout quand il me le vole, et l'utilise sur moi. Voulant certainement entendre mon gémissement, qui ne tarde pas à "m'echapper". Un son que je veux aguicheur, bandant.
Rejetant la tête en arrière, je sens la chaire de ma lippe se tendre, toujours captive, et la douce douleur que cela me procure, parcourt mon corps, en une décharge, qui provoque en moi une soif pour plus.
Sa bouche, un baiser plus approfondis encore.
Je t'aime babe.

ummph.
Cette fois mon gémissement n'est pas feint. Je ne pourrais pas feindre les emotions qu'il fait naitre en moi. Surtout pas quand il reprends le contrôle, de la manière que j'affectionne le plus.
Sa main sous mon menton, bouge ma tête à sa guise, le laissant en profiter pour m'agacer encore plus. Tandis que mes jambes se referment sur sa taille, que je rapproche de moi, d'une pression, et que mes yeux se ferment, profitant de ses baiser, ses coups de langues, et ses caresses.
-...
Les mots qu'il prononce me font frissonner, beaucoup plus que ce que ses caresses sur mon corps. Si notre contacte charnel est quelque chose qui me transporte vers un autre univers, parcourant mon corps de frissons et échauffant mes sens jusqu'à ébullitions... ses mots, eux, réchauffent mon âme, et font battre mon coeur, tout en me figeant.
Je le regarde. Je le fixe avec un sourire en coin. Comme sous un état de choc. Comme si c'est la première fois que je l'entends le dire... Alors qu'en réalité, chaque fois c'est la première fois...
Je t'aime aussi.  
Lui répondais je silencieusement en passant mes doigts sur sa nuque. Je l'approche pour l'embrasser, longuement. Ces mêmes doigts passent sur son torse, suivent une ligne, glissent sur les muscles de ses abdos , jusqu'à la lisière de son boxer que je titilles.
ummph...

-Oh non ! c’est pas du tout une priorité . Te combler c'est ça ma priorité.
Mon doigt effleure une portion de la peau que je dévoile sous son boxer. Je tire sur l'élastique et mes lèvres s’étirent en écho au siens.
Dieu, ce qu’il m’a manqué ! J’en avais pas pleinement conscience avant ce soir. Avant qu’il me dise qu’il m’aime, et me rappelle combien j’adore me réveiller dans ses bras.
Me réveiller dans ses bras, sans être obligé de me faufiler hors de la chambre pour m’installer dans le froid du canapé.
Me réveiller en soupirant de bonheur et en sentant l’odeur de sa peau. L’avoir pour moi, et comme à l’instant, “sur” moi. Sentir l’effleurement de son entrejambe, et savoir l’effet que j’ai sur lui. Au réveil … tout le temps.
M’installant plus suggestivement contre lui, je suis … surpris… agréablement… quand je l’entends chanter les paroles de cette musique qu’il aime bien laisse, quand elle passe dans la radio. L’une des rares.
Et la, je me concentre un peu mieux sur les paroles.
J’aurais pas cru que quelque chose d’autre que “je t’aime” allait me faire autant d’effet.
Fuck!
D’un geste brusque, je l’attire, plonge vers sa bouche. Recueillant un baiser qui essaie d'exprimer ce que je ressent. Lui mordille la lèvre inférieure, effleure sa langue de la mienne, accueille sa respiration, son haleine chaude. Men ce que ça m’a manqué.

La respiration saccadé, je le pousse, légèrement, doucement, après cette tempête d'émotions.
-Babe … Je … Je veux te dire quelque chose.
Mes yeux cherchent les siens, tandis que mes mains restent sur ses épaules, mes doigts lui effleurent la nuque. J’ai pas envie qu’il penses que je le rejette, comme la dernière fois que je l’ai arrêté pour … enlever mon jean.
-Je veux t'expliquer, pour Pénélope. On n’a pas eu le temps d’en parler et .. je veux t’expliquer pourquoi je ne lui ai rien dit… pour nous