I deal with your dangerous mind — Elle fait peut-être preuve d’un peu trop de confiance en elle à ce moment précis mais elle ne serait pas Agathe si elle ne disposait pas d’un égo par moment bien trop surdimensionné. Et puis, elle n’avait pas tort dans tous les cas. Suffisait de voir sa manière d’agir avec elle ou encore la bosse dans son pantalon qui s’était formé au fur et à mesure de ses jeux. Il la désirait autant qu’elle le désirait à cet instant ce qui la confortait dans l’idée qu’il était inutile de résister plus longtemps. Pour quoi faire ? Dans quel but ? Elle avait envie de se perdre une nouvelle fois sous ses caresses et action habile. Et puisqu’il semblait finalement abandonner la partie, puisqu’il arrêtait finalement de lutter contre l’attraction évidente qui les habitaient, elle finissait par sourire de contentement sa bouche entrant en collision avec celle de l’Eliot pour un baiser des plus passionné bientôt suivit par tout le reste. Un ébat des plus torrides laissant leurs deux corps parler pour eux, s’entrechoquant avec plus de passion et de désir à chaque fois. Et à bout de souffle, rassasié par le moment, la blonde fermait ses prunelles quelques instants récupérant doucement une respiration un peu plus normale. Poussant légèrement Cole, elle descendait du bureau qui avait assisté au moment récupérant les vêtements ayant volé autour d’eux recouvrant alors sa peau dénudé. « Peut-être qu’en fin de compte tu pourrais être capable de me contenter » qu’elle lance dans une ultime provocation le regardant à la dérobé.

 La pensée de ce qui avait guidé ses pas jusqu’ici, jusqu’à ma chambre, elle était toujours là quelque part dans un coin de ma tête, mais bien étouffée, supplantée par le désir qu’elle avait su habilement faire monter en moi. Et l’attraction gagna la bataille contre ma raison boudeuse. Mes lèvres fondirent sur les siennes, puis après nos bouches, rapidement se furent nos corps qui fusionnèrent dans un élan passionné. Une nouvelle étreinte torride, à même ce bureau, faisant voler un peu les feuilles de compta que j’étudiais un peu plus tôt. Et c’est après ce nouveau moment torride que je réalisais un peu plus pourquoi j’avais été si enclin à résister, si tenté de lutter contre cette attraction irrésistible que la blondinette semblait effectuer sur moi : chaque baiser, chaque caresse, chaque nouvel ébat, n’allait ouvrir qu’un peu plus mon appétit. La preuve : alors qu’un sourire satisfait ourlait mes lèvres ; alors que je remontai mon pantalon, nouant ma ceinture et que la demoiselle partait à la chasse à ses propres vêtements également, elle souffla cette phrase, provoc’, joueuse, défiante… Agathe savait exactement où appuyer pour titiller mon égo. « Peut être ? » répétai-je donc, mais cette fois, sans prendre la mouche, encore fier des soupirs et des gémissements que je venais de lui arracher. Qu’elle joue les insatisfaites tiens, si ça l’amuse… Son corps, lui, n’avait pas su mentir quand au réel bien fait que nos ébats venaient de lui provoquer. « T’as pas l’air complètement convaincue encore.. » M’approchant d’elle après m’être glissé dans ma chemise, ma main glissa  dans le bas de son dos, l’attirant contre moi, mes phalanges attrapèrent alors délicatement son menton pour lui faire redresser le visage vers moi, réclamant, exigeant, lui imposant ainsi nos prunelles accrochées, pas de regard à la dérobé. « Peut être que tu pourrais repasser me voir à l’occasion alors, histoire d’être sûre de ça ? »

I deal with your dangerous mind — Et elle va finir par se brûler poupée à force de toujours pousser plus loin. Preuve étant qu’elle s’enfonce déjà dans une histoire des plus sombres. S’approcher de Cole de cette façon est le meilleur moyen de récolter des pots cassés. Mais elle-même sans vraiment comprendre pourquoi ne cesse de revenir comme incapable de s’en empêcher. Et probablement qu’il serait plus judicieux pour elle d’arrêter tout ça. D’y mettre un terme et de convenir que tout le monde se porterait bien mieux si elle cessait de revenir à la charge. Mais peut-être avait-il raison dans le fond quand il proclamait que la blonde aimait bien trop le danger, l’interdit, le renouveau et semble-t-il qu’elle y trouve son compte dans cette relation malsaine. Bien plus que ce qu’elle devrait. « Mh mh, peut-être. » Et sans crier gare, le voilà devant elle, l’attirant contre lui une nouvelle fois, l’air amusé par les propos qu’elle pouvait tenir. Les doigts de l’Eliot venaient redresser son visage obligeant la confrontation de leurs prunelles une nouvelle fois. Et elle le fixe sans broncher poupée, s’électrisant peut-être un peu trop de cette situation. « Peut-être » qu’elle répète encore une fois préférant ne donner aucune réponse claire à cette invitation. Et au fond, Agathe elle sait très bien qu’elle reviendra. Comme aujourd’hui, elle finira par retourner dans cette chambre ou bien n’importe quel autre endroit pour succomber au charme de l’Eliot décidemment bien trop présent. « Ou peut-être que tu viendras me chercher la prochaine fois, t’as l’air d’être plutôt accro à tout ça » qu’elle murmure laissant son souffle se répandre sur son visage sans la moindre gêne. Et doucement, elle les effleure ses lèvres pleines qui semblent l’appeler chaque fois un peu plus. Puis elle en dessine le contour de ses doigts fins savourant la proximité ainsi que la tension régnant entre eux, incapable de s’évaporer. « J’attendrais que tu m’appeles » qu’elle conclus d’un petit rire se dégageant subtilement de son emprise.

 On venait juste de le refaire, de remettre ça, et déjà mon esprit commençait à imaginer les prochaines fois… Peut être qu’elle avait raison en fait, quand, provocatrice, elle m’attaquait sur l’air accro que je pouvais laisser paraitre. Mais dans tous les cas, hors de question de le reconnaître à voix haute. Je préférais user d’excuses : « J’aime être convaincant, je ne voudrais pas te laisser avec quelques doutes qui soient c’est tout… » Mes doigts sur son menton, mes yeux plongés dans les siens, ses lèvres qui se jouaient des miennes… Oh oui si elle voulait jouer les insatisfaites, une insatisfaction à laquelle je ne pouvais pas réellement croire après notre jouissante nouvelle étreinte sur ce bureau, je voulais bien lui démontrer encore et encore, combien j’étais capable de la contenter. Ses doigts effleurèrent ma bouche et elle conclut ensuite sur l’appel que j’allais devoir lui faire. Voilà qu’elle renvoyait la balle dans mon camp, sachant très bien que si je revenais vers elle trop tôt, cela confirmait surement ses dires. Si j’attendais trop, j’allais la vexer. Une femme comme Agathe aimait surement se faire désirer, mais la réciproque n’était pas vraie. Exigeante, capricieuse et impatiente.  J’allais devoir trouver le juste temps, le juste moment, pour ne pas me frustrer, pas trop pour ne pas la fâcher, mais assez pour ne pas paraître pour un débile amouraché non plus… « Je te dis à bientôt alors Agathe… » Et histoire qu’elle ne file pas non plus aussi simplement, peut être aussi parce que le jeu de ses doigts sur mes lèvres les avait laissé sur leur faim, ma main glissa pour attraper la sienne, l’attirant à moi pour un furtif baiser. Pas une marque d’affection, non. Juste une promesse. Un avant goût des autres torrides moments qu’il me tardait de passer avec elle… Un sourire aux lèvres en m’écartant, je la regardais s’éloigner et partir, mes prunelles se reportant ensuite vers mon bureau et le capharnaüm ambiant dans lequel on avait laissé ma chambre…  

I deal with your dangerous mind — Parce que oui, la prochaine fois, ce serait à lui de prendre les devants. A lui de venir chercher la blonde pour un autre moment d’extase partagé. Agathe, elle n’aimait pas courir après le gens et elle savait pertinemment que Cole était le même sur ce côté-là mais entre deux manipulateurs doublé d’un penchant malsain assez conséquent, il était amusant de repousser les limites de l’autre à tout moment Il la voulait ? Voulait lui prouver des choses ? Qu’il vienne donc la chercher Il était hors de question qu’elle se retrouve dans la position de celle qui quémande encore et toujours. Et prête à s’en aller, il finissait par la retenir soudainement sa main accrochant la sienne avant de partir dans un simple baiser en guise d’adieu du moment. Sans se débarrasser de son sourire une seule seconde, elle se mordillait la lèvre inférieure reculant jusqu’à la porte avant de tourner les talons sans un mot. Oh oui, le jeu venait à peine de commencer et elle sentait déjà que les choses allaient être plus que compliquées. Entre deux personnes comme eux, il y avait fort à parier pour qu’ils finissent par se brûler les ailes à un moment où un autre. Mais l’attrait du danger était sûrement plus fort que le reste, trop fort pour la faire reculer. Agathe était une battante et se refusait de perdre n’importe quelle bataille alors sans le moindre doute, elle continuerait à avancer dans cette direction quitte à tomber de très haut par la suite. Cole avait peut-être un effet quasi hypnotisant sur elle mais elle était convaincue que la réciproque était bel et bien présente. Game on.