i hate you, i love you — D'accord, il n'a pas, à se plaindre de ses vacances de printemps. Il a même pris quelques jours, sur New-York, pour voir sa fille. Mais il n'en oublie pas les tensions qu'il y a eu et la raison, pour laquelle, Agathe se retrouve à vivre chez lui, quelques temps. Dans le fond, c'est.. bizarre parce qu'il retrouve certaines sensations du passé. Comme si tout allait bien et que rien ne s'était passé. Mais à l'heure actuelle, il essaye de ne pas y penser. Parce que l'heure est grave, mes amis. Agathe peut être en danger. Après avoir vu ce que Cole a fait à Romy, il s'attend à tout mais vraiment à tout. Cette fois, il ne peut pas faire n'importe quoi, du genre quitter la ville et s'enfuir, loin. Déjà, ce n'est pas pareil et de deux, il a des responsabilités. Il ne peut plus agir comme un adolescent. Il sait qu'il doit vite trouver une solution, il sait que Romy et d'autres personnes sont sur le coup. Lui, ce qu'il veut, c'est protéger son ex petite amie. Et quoi de mieux qu'un bon petit repas ? Aaron, dans la cuisine, avec son livre de recette. Non mais oui, il en possède bien un. Attendez a suite, il porte aussi un tablier. Presque, il aurait toute la panoplie. Mais n'allez pas croire que c'est un excellent cuisiner pour autant. Il sait faire la base et quelques recettes. Et là, il lui arrive de jurer. Parfois, elle peut entendre des : putain ou des bordels, sortir de la bouche d'Aaron mais il persiste. Ne t'attend pas à un repas de roi, je te le dis. Un sourire s'échappe, jetant quelques regards vers Agathe, qui était dans le salon, juste à côté.

i hate you, i love you — C’était peut-être une mauvaise idée –ça l’était même sûrement- mais après la proposition d’Aaron, j’avais choisis de lui faire confiance et de m’installer partiellement chez lui. Jusqu’à ce que les choses rentrent dans la normale diras t’on. Et sûrement qu’Aisling risquait de me taper une crise de nerf mais.. Il était étrange ces derniers temps ne cessant pas de me repousser et.. Même en mettant ce détail de côté, je refusais tout bonnement de l’impliquer dans ce genre d’histoire. Disons que je m’étais frotté à la personne qu’il ne fallait pas, autrement dit, Cole Wildingham. Et si pour le moment, j’avais l’impression d’être en paix, je ne pouvais m’empêcher de penser que ce n’était réellement qu’une impression. Parce qu’il était.. Fourbe, machiavélique et manipulateur. J’avais déjà commencé à entendre les rumeurs sur mon sujet comme quoi j’étais folle et bonne pour l’asile et je savais d’avance que ce n’était rien à côté de ce qu’il pouvait faire. Aaron m’avait bel et bien confirmé qu’il était dangereux d’avoir l’ancien vice-président contre sa personne. Alors ouais, je ne pouvais m’empêcher de penser que j’avais besoin de sécurité et l’appartement de mon ex petit-ami était le seul endroit où j’avais trouvé refuge. Assise sur le canapé de son salon, je laissais la télé défiler sans pour autant y prêter la moindre attention. A la place, je l’observais s’affairer dans la cuisine puisque monsieur avait décidé de préparer le repas en souvenir du bon vieux temps. « J’suis jamais morte en mangeant ce que tu faisais. » J’esquissais un léger sourire détendant mes jambes avant de me lever pour le rejoindre. La sauce tomate frémissait dans une poêle et je ne pouvais m’empêcher de prendre la cuillère en bois pour goûter. Et en mettre sur mes doigts par la même occasion. « Par contre, t’en as vraiment partout » que je minaudais passant mes doigts sur sa joue pour le tartiner. Ouais, je déclenchais la guerre, comme ça.

i hate you, i love you — Ne pas se poser des questions, c'est certainement la meilleure chose qu'il a, à faire. Parce que oui, c'est vraiment bizarre de cohabiter ensemble, après les derniers événements. Mais d'un autre côté, il s'en fiche parce que c'est la sécurité d'Agathe avant tout. Pour lui, cette proposition reste normal. Il ne va pas commencer à refuser, seulement à l'étiquette de leur relation. C'est totalement insensé. Le voilà dans la cuisine, préparant le repas du soir. En forme, après une journée de cours, assez calme et pas de service, ce soir. C'est qu'il en profite. De plus, c'est vrai, c'est comme au bon vieux temps mais promis, il garde la tête sur les épaules et ne commence pas à s'imaginer tout un tas de choses. En un an, ma cuisine ne s'est pas amélioré. dit-il d'un sourire en coin tout en continuant la préparation. Ne s'attendant pas à ce qu'elle le rejoigne et encore moins, à ses paroles. De quoi, tu... mais pas le temps de terminer sa phrase qu'elle le tartine de sauce tomate sur le visage. Ah ouais ? Un rire s'échappe avant de plonger son doigt dans la sauce pour.. lui rendre l'appareil et lui en mettre sur la joue. C'est donnant, donnant chez lui. C'est dingue parce que toi aussi, dis-donc ! Et qu'il s'en amuse. Dans le fond, ce genre de moment, il en avait besoin. Plus qu'il ne le croyait. Des moments simples, des moments complices, des moments agréables. Et son sourire.. non, Aaron, secoue-toi !

i hate you, i love you — C’était sûrement gamin comme genre de comportement et pourtant, j’en avais rien à faire. J’avais besoin de me détendre, de penser à autre chose, de juste être insouciante pour une fois. Et j’avais beau avoir agi comme la personne la plus froide au monde face à Aaron, il continuait à tout faire pour moi alors.. Peut-être que je pouvais montrer un tant soit peu de sympathie. Il était temps de vraiment mettre notre passé de côté et repartir sur des bonnes bases. Puis pour le coup, je lui devais au moins ça. Alors oui, lui étaler de la sauce tomate sur le visage c’était pas la meilleure des façons pour enterrer la hache de guerre mais c’était drôle et mieux que rien de toute façon. Puis forcément qu’il allait répliquer, j’avais beau reculer qu’il m’attrapait tout de même m’étalant à son tour la tomate sur le visage. Riant aux éclats j’attrapais son bras pour m’essuyer dessus poussant un soupir. « Arrête, tu sais que je gagne toujours à ce jeu-là. » Quand je le voulais j’étais probablement la nana la plus enfantine de l’université et je ne manquais jamais d’idée pour faire des blagues pas spécialement drôle. Il en avait déjà fait les frais plus d’une fois, ce serait idiot de sa part de me sous-estimer. Passant mon pouce sur sa joue pour enlever les résidus, je le portais ensuite à ma bouche haussant les épaules. « J’ai faim, c’est bientôt prêt ? » Madame la princesse avait envie d’être servie. « D’ailleurs, ça te dis qu’on regarde un film ce soir ? Un truc bien dégoûtant comme.. Massacre à la tronçonneuse ? »

i hate you, i love you — C'est ce qu'il fait : aider les personnes de son entourage mais là-dessous, c'est peut être une forme, une manière de se faire pardonner. Parce qu'il sait que les paroles, ça ne marche pas et que ce sont des actes qui prouveront les choses. Il aimerait mettre le passé derrière lui, derrière eux mais est-ce possible ? Le mal qu'il a fait est profond et il faut du temps. C'est la confiance qui a été détruit, une chose importante entre deux personnes. Qui est difficilement réparable mais pas impossible. Mais là, voir Agathe avec le sourire, prête à jouer, c'est comme revenir en arrière. C'est tellement loin de l'image qu'elle a pu lui donner, il y a quelques semaines. Là, c'est la fille qu'il a connu. Pas l'autre, avec sa froideur et son armure, qu'il ne supporte pas. Je ne me suis peut être pas amélioré en cuisine mais à ce jeu-là, oui. Vraiment, Aaron ? Bien sûr que non et tu sais de quoi elle est capable, dans ce genre de situation. Alors, il avoue sa défaite quand même, s'essuyant au passage. Bien qu'elle, elle utilise son bras. Bientôt, encore quelques minutes. Et il n'en perdit aucune puisqu'il se remet à la préparation. Tout en écoutant la voix d'Agathe, sa proposition qui le fit sourire. Tu veux me voir bondir jusqu'au plafond ? Et il rit à sa propre remarque. Ouais, ça serait drôle, à voir. Mais ouais, pourquoi pas. Par contre, ne trouve pas l'excuse comme quoi, tu ne veux pas dormir seule. Presque sortie tout seul, ce genre de remarque. Il ne devrait pas, même si'l n'y a pas vraiment de sens caché mais il connaît leur passé et surtout il connaît sa situation. Tout va très vite, ici. Mais c'est dans son caractère, c'est sa façon d'être et de parler. Il ne changera pas, seulement parce que c'est une ex petite amie. Et pas n'importe laquelle.

i hate you, i love you — J’étais consciente qu’il pourrait presque me prendre pour une bipolaire avec mes changements de comportement incessant mais.. Je pouvais juste pas continuer à lui claquer ma façade de fille froide en pleine figure quand il faisait tout pour me protéger. J’avais pas le droit de faire ça. Il m’ouvrait sa porte, m’offrait sa protection et prenait soin de moi quand j’avais la trouille de mettre le pied dehors. Alors même si je ne pouvais pas lui donner grand-chose en retour, je pouvais au moins me montrer un tant soit peu agréable. Un peu plus moi en fait. Alors oui, le taquiner sur des trucs idiots, lui écraser de la sauce tomate sur le visage c’était un peu comme des excuses que je lui présentais. Pour avoir été méchante et infernale avec lui depuis mon retour. « Tu veux vraiment tester ? » J’esquissais un sourire amusée sachant que la réponse serait non. Preuve étant qu’il retournait à sa cuisine pendant que je m’appuyais contre le plan de travail continuant à le regarder. « Je pense que ça serait plutôt drôle comme tableau. » De quoi me donner un énorme fou-rire même si j’étais consciente que je risquais de hurler pendant les trois quarts du film. Fallait pas chercher à comprendre, j’adorais les regarder mais je flippais toujours autant quand on me mettait devant. « Je peux pas te le promettre » que je répondais levant les mains en l’air. Parce qu’après ce genre de film, j’étais quand même du genre à chercher de la compagnie alors ouais, il était probable que je fasse une crise pour pas me retrouver toute seule dans une chambre même si franchement, je pouvais concevoir que ça puisse être étrange. « T’oserais pas me laisser toute seule si je suis flippée de toute façon. »

i hate you, i love you — C'est d'une simplicité, et c'est ce dont il avait besoin. Parce que les drama, il y en a trop et que parfois, il vaut mieux appuyer sur pause. Il sait très bien que tout ceci ne va pas durer et qu'à un moment, il va falloir affronter le problème, le régler et reprendre sa vie. C'est comme ça. Mais pour le moment, il ne compte pas se prendre la tête. Non, il s'amuse avec elle. Oui, elle. Et non, il n'aurait jamais pensé qu'il puisse, de nouveau, s'amuser en sa compagnie. Habitué à sa froideur, depuis quelques temps, voilà qu'elle se détend à son plus grand bonheur. Mais il ne prend rien pour acquis, il s'en souvient. Mmh.. non, j'te laisse gagner, cette fois. Large sourire, sachant pertinemment qu'il perdra. Elle est forte à ce jeu-là. Il le sait. Tout en finissant de préparer le repas, il l'écoute proposer un film pour la soirée. Aaron est un peureux, genre vraiment. Disons qu'il n'aime pas qu'on lui fasse peur et ce genre de film, c'est fait pour. Mais il fera un effort, c'est promis. Un tableau que je ne te laisserai jamais voir. Pas ce soir, en tout cas. Non, il va faire le fort. C'est un grand homme. Il lance une petite remarque et a ce sourire sur le visage. Qu'il ne peut quitter. Il n'oserait pas ? Vraiment ? Je bouge beaucoup la nuit, sans compter que j'aime avoir de la place.. presque, là, il sifflerait parce qu'il la taquine, simplement. Au lieu de dire non, il argumente. Pardon, tu voulais dire pas dans le même lit ? Et allez qu'il continue, pourtant, ce ne sont pas vraiment des allusions.. il n'a pas envie de se permettre de faire ça.. c'est... non, vaut mieux pas. Alors, il termine le repas, mettant la part dans chaque assiette.

i hate you, i love you — Elle est peut-être un peu trop présomptueuse Agathe par moment mais, elle a bien cernée sa façon de prendre soin d’elle. Et elle mettait sa main à couper que si elle venait à paniquer un peu trop, il serait dans l’incapacité de la laisser toute seule. Alors ouais, même si elle venait à avoir la plus grande trouille de sa vie pendant le film, il serait là pour la faire rire par la suite et l’apaiser au moins un peu. Il avait toujours agit comme ça avec elle, fallait croire que le temps n’avait pas vraiment changé les choses. « Comme c’est étonnant » Mais au fond, elle savait la blonde que dans tous les cas, il allait perdre. Lui répondre ça ce n’était pour lui qu’une manière de faire comme s’il avait réellement eu une chance à ce jeu-là. « Pfu, t’es même pas drôle. » Et forcément qu’il allait jouer le mec fort n’ayant peur de rien mais s’il broierait probablement le coussin à ses côtés pendant les moments d’inattention de la blonde. « Ca, je suis au courant. Je te rappelle que tu m’as foutu hors du lit plus d’une fois » qu’elle répond d’un air taquin. Et probablement que c’est malsain de se lancer dans un jeu pareil parce qu’effectivement, avec leurs historique, il aurait probablement été préférable de stopper là mais fallait croire que les deux n’étaient pas capable de voir les limites. « J’sais pas, peut être que j’aurais besoin de toi comme oreiller » qu’elle balance d’un haussement d’épaule attrapant l’assiette fraîchement remplit. Mouvement sur la droite et elle ouvrait le tiroir où s’trouvait les couverts avant de secouer la tête. « Y a vraiment rien qui n’a changé ici » C’était presque comme si elle n’était pas partie. Toujours capable de se souvenir de la place de chaque chose sans le moindre doute.

i hate you, i love you — C'est tellement plaisant, c'est tellement agréable d'avoir ces moments-là en sa compagnie. Aucune tension, aucune dispute, aucune guerre n'existe. Ce n'est que paix. Et c'est un sentiment qu'il compte se souvenir. D'humeur taquine, il se prend au jeu avec elle, chose qui était impossible, il y a seulement quelques semaines. Il ne prend rien pour acquis, pour autant mais il y voit là, une évolution et bien entendu, qu'il en profite. Plus de regrets. Un large sourire avant de faire cette grimace quand elle parle du programme de la soirée mais pas question de montrer (à nouveau?) ce côté-là, de lui. Allez, faut faire le bonhomme, un peu, non ? Je n'ai pas envie que tu te moques ! Tout simplement. Il finit par en rire. Et de s'attaquer à quelque chose de plus délicat et très certainement.. d'interdit. Justement, ça lui plait et il se voit incapable de stopper. C'est vrai que t'aimais te coller contre mon beau corps. qu'il glisse, sans quitter ce sourire en coin et tout en finissant de préparer le repas. Ouais, il peut faire plusieurs choses à la fois, ce qui le rend.. unique. Comme au bon vieux temps... mais ces mots, il les dit dans sa tête et non, à voix haute. Tout ça lui rappelle cette complicité entre eux. Il sait que ce n'est pas bien mais c'est tellement apaisant qu'il se laisse tenter, tout simplement. Il remplit les assiettes, tandis qu'elle prend la sienne. Je ne suis pas fan du changement. Et c'est bien connu. Ce qui est un comble, quand on connaît son passé mais là encore, il vous dirait que c'est totalement différent. Il prend son assiette qu'il pose sur le comptoir avec tout le reste.

i hate you, i love you — Et probablement qu’il y avait une part de nostalgie dans ses paroles. Parce que forcément, elle en avait partagé des choses avec Aaron. Peut-être qu’ils n’avaient pas eu la relation la plus passionnelle du monde mais.. Ils avaient été heureux. Du moins, elle avait été heureuse. Vraiment. Et pendant tout le long qu’avait duré cette idylle, Agathe s’était levée chaque matin avait l’envie de le voir encore et encore. Et puis tout avait volé en éclat comme un bon nombre de chose dans sa vie. C’était étrange d’être avec lui, vraiment. D’être avec lui et de rire comme au bon vieux temps. Comme si rien n’avait changé. Comme s’ils étaient toujours les mêmes et qu’ils ne se souciaient de rien d’autre que des plaisanteries qu’ils pouvaient se faire. Parfois, elle aurait aimé pouvoir retourner à cette insouciance parce que c’était clairement reposant de ne pas être sur la quai vive à chaque instant mais.. Les retours en arrière n’était pas possible et elle devait se contenter du fait que tout ça ne serait probablement qu’éphémère. « Je trouverais toujours quelque chose pour me moquer de toi. » Si ce n’est pas devant le film, il y aura bien une situation qui la fera mourir de rire à tes dépends. « Au passé. Depuis tu as troqué tes beaux abdos contre du gras. » qu’elle répliquait dans un rire s’écartant au cas où que l’envie lui prenne de lui envoyer de la sauce tomate en pleine figure. Plantant sa fourchette dans son assiette, Agathe relevait le regard vers lui avec un petit sourire, secouant la tête. « Et y a pourtant tout qui finit par changer un jour où l’autre. » Suffisait de les regarder pour le savoir. Ils n’étaient plus comme avant, ils avaient changés et ça qu’ils veuillent l’accepter ou non.