lazy evening with buddy (royce)

T'en avais eu marre de tes cours, de tes révisions et d'être enfermé tout seul, du coup t'avais quitté ton appartement en laissant tes colocataires tandis que tu marchais tout seul jusqu'au centre ville de Boston. Bon ok, un taxi n'aurais pas était de refus mais trop tard, t'étais déjà presque arrivé. Il y avait du monde pour un soir de semaine mais, c'était toujours comme ça à Boston, c'était ça qui était cool. Tes deux meilleurs amis habitent ce quartier, des fois tu te demandes même pourquoi t'es pas venu habiter avec eux mais, au moins tu viens squatter chez eux quand tu veux, tu sais qu'ils te refusent rien. Mais ce soir, c'est ton meilleur ami Royce que tu viens voir, tu sais que Sofia n'est pas là alors, t'en profite. Une soirée entre couilles de temps en temps, ça fait pas de mal. Tu montes les escaliers et tu vas frapper à sa porte, tu ne l'a même pas prévenu mais, tu sais qu'en général ça ne le dérange pas. Bon, tu sors quand même ton téléphone pour lui envoyer que t'es devant sa porte au cas où même si c'est trop tard mais, il pourra pas dire que t'as pas prévenu comme ça.

J'étais pas du genre à recevoir de la visite. Je range à peine mon appartement depuis mon agression et c'est dur d'avoir une maison propre quand on a pas le moral, quand il vous manque votre fils et que vous avez du mal à garder la tête hors de l'eau. Mais je dois vraiment dire qu'en voyant mon meilleur pote frapper à la porte, je suis content. J'ai envie de le serrer dans mes bras ce vieux con mais je me contentais de lui faire un gros sourire. « Carstairs qu'est-ce que tu fous là ? » je lui faisais une tape sur l'épaule et je le laissais rentrer Il manque pas mal d'objets de décoration vu qu'ils ont tout pété, sans parler de la télé qui ne fonctionnait plus. C'est fort calme et silencieux ici. « Désolé pour le bordel, des ratons-laveurs ont envahi la maison la nuit dernière. » je cherchais même à blaguer pour ne rien laisser paraître. J'ai pas expliqué la disparition de mon fils à mes proches tout simplement car je ne veux pas les mettre en danger. Les mettre dans la confidence pourrait me coûter cher. Mais j'ai jamais été doué pour mentir. Je suis un bon comédien, mais pas le meilleur non plus.

Tu souriais davantage lorsqu'il ouvrait la porte et te faisait une tape sur l'épaule. Il avait l'air un peu fatigué mais, rien d'alarmant quand on connaît l'emploi du temps d'un étudiant d'Harvard. Tu entrais lorsqu'il te le disais et tu étais un peu étonné de l'état de l'appartement de ton meilleur ami mais, en faite c'est son excuse que tu croyais encore moins. « Désolé pour le bordel, des ratons-laveurs ont envahi la maison la nuit dernière. » tu te tournais vers Royce et tu fronçais les sourcils, lui faisant comprendre que tu croyais absolument pas ce qu'il venait de te sortir. Et puis, il avait vraiment l'air mal, il y avait autre choses derrière. « Gros, tu m'l'a fais pas à moi. Il s'est passé quoi ici ?! » tu demandais finalement alors que tu posais ta veste sur son canapé. Tu regardais les affaires qui traînaient et visiblement, cela faisait un moment que personne à part lui été venu ici. « Il est où ton fils, Royce? » tu finissais par remarquer l'absence et, l'appartement ne montrait aucune trace de vie d'un enfant ce qui été surprenant. Ton pote avait l'air au plus mal, c'était pas normal et il cachait des choses, fallait qu'il parle, tu ne pouvais pas le laisser dans cet état. Même si il voulait rien dire, t'allais lui faire cracher le morceau coûte que coûte.

En fait le truc c'est que, j'ai eu la grippe, une grosse grippe et j'ai pas eu le temps de ranger tout. Les microbes traînaient un peu partout. Ouais non c'est la grande classe comme ça. Parfait pour accueillir des invités. Oscar est chez ma mère car j'ai pas envie de lui refiler ma maladie déjà qu'il m'a donné la varicelle l'année dernière. Je l'avais jamais faite non, et voilà. J'avais tellement souffert. Je me souviens avoir dit à Kyla que j'allais mourir tellement j'étais mal avec des boutons, des croûtes un peu partout. L'excuse des ratons laveurs ne marcha pas, évidemment. « Je suis un porc, j'adore vivre dans les déchets. » dis-je en rigolant. Non faut vraiment que j'appelle une femme de ménage, ça ne va plus ici. « Sérieusement, j'ai la grippe mon vieux, enfin c'est presque fini mais j'ai mal partout, je fais de la fièvre, j'ai pas la force de ranger. » lui confiai-je tout bêtement. « Oscar est chez sa grand-mère. » et il comprendra surement pourquoi. J'ai pas envie de supporter les cris et les hurlements à tout bout de champ avec la tête comme un choux-fleur. Je l'adore hein, mais mon fils est un peut trop expressif.