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I LOVE HARVARD
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    « All that you could be. » Pv. Annalynne.
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    Lien du postVen 12 Mai 2017 - 22:22
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    « All that you could be. »
    annalynne & lily




    Son regard parle, mais elle ne dit toujours rien. Lily n’a jamais été faite pour meubler les conversations. C’est un art dont elle ignore et abjure tous les codes, préférant de loin exprimer ses sentiments en marquant de couleurs contrastées des toiles vierges immaculées. Mais elle continue pourtant, avec délicatesse, et cette impression naïve que cela pourra peut-être lui changer les idées. A quoi penses-tu Annalynne, sous ce regard voilé ? Ses lèvres se portent prudemment à la tasse fumante, se brûlent, humectent la morsure que le thé vient de laisser sur elles. Elle ignore si elle doit continuer quand sa réponse lui parvient. Le mérite-t-elle, vraiment ? Peut-on réellement juger de qui doit vivre, ou de qui doit sombrer ? De qui a suffisamment trimé pour acquérir le droit d’un lendemain empli de certitudes ?  C’est une question qu’elle se pose souvent, elle qui avait fini par ne plus espérer et se contentait de ce que le présent lui apportait. Mettre des mots sur ses perspectives nouvelles de vie lui laisse une impression étrange. Un instant elle semble se détacher, observer de loin l’incongruité de l’échange comme s’il ne lui appartenait pas tout à fait. Est-elle vraiment cette femme en devenir, qui aspire, espère, aime aussi ? « Merci. » répond-elle avec une douceur sans fard, une sincérité absolue qui masque l’incertitude dans laquelle elle se trouve.

    L’intensité de son regard s’accentue, l’observe, déshabille les faux semblants derrière lesquels elle cherche à se retrancher. Lily ne la connaît pas encore assez pour la malmener, pour emprunter les territoires interdits de l’intime en abattant les barrières une à une. Elle aimerait pouvoir oser, se dire que le rejet est le prix à payer parfois pour véritablement aider. Mais elle se retient, bridant un à un les élans impérieux de son caractère qui s’impatientent. C’est qu’elle déteste de la voir ainsi, visiblement atterrée. De ne rien pouvoir faire pour l’aider. Le sujet sentimental abordé, Lily-Rose note les soubresauts discrets qui traversent son interlocutrice. Les hypothèses se confirment, et ses mots comme suspendus au bout d’un fil ne font que les renforcer. Il lui faut répondre, se dévoiler davantage, que le sujet l’insupporte au point qu’elle cherche à s’en libérer. « Il a quinze ans de plus. C’était un … » Elle hésite sur le terme à employer pour le qualifier, ne voudrait commettre aucun impair. « Un protégé de mon père, en quelque sorte. » Une seconde elle se remémore les imperfections de son enfance, cette figure paternelle paralysé par ses ambivalences qui ramenait dans leurs vies des personnalités éclectiques. Il avait été l’une d’entre elles. « C’est vrai, tu as raison. » répond-elle dans un écho murmuré, comme si cette évidence ne lui avait jamais véritablement traversé l’esprit. Pour elle il avait été un frère, un soutien, un ami, un fléau, un tourment, une résurrection. Jamais elle ne s’était dit qu’au-delà de tout ce qu’il représentait à ses yeux, de tous les symboles qu’il pourrait incarner, il était un homme. Rien qu’un homme, de chair, de sang, de désirs et d’intensités. Un homme perclus de failles que la candeur de sa jeunesse saurait peut-être ébranler. « L’amour ce n’est rien. L’amour ce n’est qu’un concept derrière lequel on range des sentiments que l’on ne peut expliquer, des injures que l’on ne peut accepter, des absences que l’on ne peut tolérer. L’amour n’est qu’une excuse. Mais aimer … comme le veut le verbe …  Aimer c’est un travail de chaque instant, un parcours sans fin aux détours intolérables, une action sans but. Aimer … C’est ça qui fait mal. » Elle s’interrompt un instant, pose son regard dans celui de l’indienne avec une insistance intrusive. « C’est ça qui te torture, n’est-ce pas ? » Elle la regarde encore, ne lui accorde pas le répit qu’elle mérite peut-être.  Ses prunelles finissent par se poser malgré tout sur le liquide qui tournoie dans sa tasse.




    @Annalynne Malcolm   « All that you could be. » Pv. Annalynne.  - Page 2 1688815589

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    Lien du postVen 26 Mai 2017 - 15:57
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    annalynne & lily




    « Merci. » Non Lily, je t’en prie, ne me remercie pas pour ça. On ne remercie pas ses amies, surtout pour quelque chose qui semble logique, justifier. Une réflexion aussi naturelle, presque trop réelle. Comment t’expliquer ? Que tu as bien trop souffert et que le fait qu’à cette clémence, tu as totalement droit. Une accalmie, ou plutôt … un terminal à ta propre tempête. Il est des personnes qui se doivent d’aller bien, qui ne peuvent passer une vie toute entière à errer sans pouvoir prévoir pour demain. Alors non, ne me remercie pas, parce que les anges ne peuvent être condamnés. Leurs ailes n’ont pas le droit de brûler. Et moi, tu vois, je ne parie pas sur grand monde, mais je suis persuadée que tu es faite pour voler.
    Mon esprit me grisant, j’ai des nausées grandissantes. A croire qu’il me fallait être à terre afin de pouvoir m’intéresser vraiment à quelqu’un. C’est d’un pitoyable. D’un minable. Je ne suis plus que l’ombre de moi, je la hais si fort, cette Anna. Je me demande à quel moment, j’ai basculé dans ce monde là. Je suis tellement paumée, je n’ai plus aucun repaire, j’ai des envies de pleurer. Surtout lorsque la conversation suit son cours, lorsqu’elle parle … d’amour.

    Je m’essaie, à ne pas trop sombrer, à laisser reculer le naufrage, je m’efforce, avec rage. Mais je ne suis plus grand-chose, je m’exècre de ma personne. Comment peut-on haïr à ce point ? Avec une véhémence qui damne mes veines. Avec mon histoire qui ne se résume plus à rien … et putain, cette peine. « Il a quinze ans de plus. C’était un … » Quinze ans … J’en oublie mes délires, mon propre purgatoire. J’essaie de ne pas lui montrer que je ne m’attendais pas à autant. Bon sang, quinze ans. Ce n’est pas rien, c’est tout un monde même parfois. C’est casse gueule, ces quinze années là. « Un protégé de mon père, en quelque sorte. » Puis qui suis-je moi ? Pour juger à ces propos là ? Comment pourrais-je l’aiguiller ? Alors que j’ai glissé toute ma confiance, toute ma personne dans le creux des mains de Clay pour me voir finalement devenir mère esseulée ? L’on ne peut se permettre de dire quoi que ce soit et pourtant … j’entends ma langue claquer malgré moi. « Lily, quinze ans c’est ... » Enorme, voilà. Je ne suis pas une ennemie, tu le sais, bien que j’aurai pu parfaitement le devenir, c’est vrai. Finalement, tes ailes se pourraient être consumées. Un homme de quinze ans ton aîné … « C’est vrai, tu as raison. » Vieux ou pas, tous les hommes fonctionnent de la même manière, crois-moi. Je me fonds en railleries, lorsque je lui dis « Puis tu sais, une petite jeune, il ne résistera pas. » C’est de mauvais goût, mais étrangement, ça me fait du bien de constater que j’en suis encore capable. Que – peut-être, qui sait – tout n’est pas encore mort chez moi.

    « L’amour ce n’est rien. L’amour ce n’est qu’un concept derrière lequel on range des sentiments que l’on ne peut expliquer, des injures que l’on ne peut accepter, des absences que l’on ne peut tolérer. L’amour n’est qu’une excuse. Mais aimer … comme le veut le verbe …  Aimer c’est un travail de chaque instant, un parcours sans fin aux détours intolérables, une action sans but. Aimer … C’est ça qui fait mal. » Un frisson parcourt mon être tout entier, et le regard voilé dans la pureté du sien, je me demande comment un si petit bout de femme peut autant atteindre mon être blessé. Je le sais, que c’est ça. Je le sais encore plus à présent d’ailleurs. « C’est ça qui te torture, n’est-ce pas ? » Ce n’est pas une torture, c’est pire. C’est d’une cruauté que je n’avais pas connu avant cela. C’est plus qu’une simple plaie qu’on ne peut s’empêcher de toucher, comme un enfant qui ne parvient pas à laisser une croûte sécher. C’est un véritable trou béant, un vide flagrant. C’est une injure, crée par celui que je n’aurai jamais considéré comme un parjure. Cette douleur ne peut s’amenuiser, à tous ceux qui disent que l’on s’y fait … c’est un mensonge, un véritable faux semblant. Le coeur ne peut guérir de cela, même avec le plus gros colmatage. Pas lorsque le verbe aimer porte son visage. Mais parce qu’elle est là, parce qu’elle est d’accord pour subir cela, je relève le visage, délaisse le café, n’en ai plus envie, je veux m’endormir, m’effacer. Pour des jours et des jours. En un soupir, ça me déchire de le dire. « Tu veux, la version courte ou la longue ? » Ce sera celle que tu voudras, après on oubliera.

    @Lily-Rose S. Hopkins

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    Lien du postMer 21 Juin 2017 - 8:41
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    Elle entend son murmure. Elle entend cet avertissement muet qui se dissimule, tapi derrière les lèvres. Cet avertissement-là Lily le connaît, en a une conscience presque troublante quand les sentiments s’enlisent au fond de son cœur. C’est énorme oui. Je le sais, je le sais si tu savais. Voulut-elle lui répondre sans en être capable tout de suite, se contentant de baisser les yeux un instant d’un air coupable, contemplant avec distance la mesure des choix qu’elle était peu à peu en train de faire. Elle n’avait jamais eu si peur avant, comme si la perspective de s’éteindre avait pour elle quelque chose de beaucoup plus naturel que l’idée de briller. Le détachement du timbre d’Annalynne lui parvint comme un souffle, et un soupire sous-tendu traversa ses côtes. Un sourire égaya sa peau diaphane, si fin, qu’il disparut aussi vite qu’il était venu. « C’est beaucoup je le sais. Il a déjà vécu … Bien trop … Il a cette longueur d’avance irrattrapable qui me terrifie un peu. » Ses pensées dérivent, vers les deux figures de son existence brisée dont il ne parle presque jamais. Ces deux âmes tapies, irremplaçables. Sera-t-elle à la hauteur de ce qu’elles ont été un jour, ou devra-t-elle se résoudre à n’être plus qu’une ombre dans leur sillage ? Pour l’heure Lily l’ignore. Cela tourne si vite dans sa tête qu’elle en oublie toute rationalité, ou logique. Ce sont des inquiétudes qu’elle préfère taire. Pourtant, au seuil de la confidence, elle ajoute du bout des lèvres : « Il était marié. Ils avaient une fille. Elles ont disparu toutes les deux il y a quelques années. » Son regard se voile, se tend vers ces perspectives encore obscures. Cela ne dure qu’un instant mais l’inquiétude cisaille ses traits. Le sarcasme déguisé de l’indienne la ramène vers des terrains moins mouvants. Contre toute attente sa remarque lui arrache un léger rire, suivit d’un regard complice. « Non tu as raison. Je suis sure que je peux être irrésistible, avec quelques efforts. » ironisa-t-elle en portant la tasse fumante de thé à ses lèvres.

    La conversation dérive, arpente les chemins tortueux de l’amour blessé. C’est cela qui la ronge alors ? Elle le savait déjà, elle en aurait mis sa main à couper. Lily aimerait pouvoir lui dire que cela va passer, que la fierté finit par renaître et que les blessures ancrées dans la chair finissent toujours par cicatriser. Mais c’est sans compter la marque indélébile qui reste parfois, le souvenir de la douleur abrupte qui demeure quand le reste s’étiole. Il y a un temps d’arrêt où elle la considère, cherche à deviner dans son regard les sursauts de ce qu’elle était avant le coup brutal qui lui a été porté. L’empathie de sa nature se déchaîne : si mettre des mots sur l’indicible peut l’aider, elle est prête à l’entendre, elle est prête à oublier par la suite si elle le souhaite, elle est prête à tout pour la soulager, ne serait-ce qu’un peu. Elle veut revoir l’Annalynne impériale, celle qu’elle a rencontré pour la première fois dans un café assez similaire, et qui lui donna alors l’impression écrasante d’être une petite fille chétive face à une femme majestueuse d’arrogance et de charisme conjugués. Elle veut distinguer encore des sourires mesurés aux coins de ses lèvres. Elle veut revoir celle qu’elle était avant d’être scarifiée. « Nous avons le temps. Prends la longueur qui te semble nécessaire. »





    @Annalynne Malcolm  

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