OUT

Tu pars trop loin quand tu t'en prends à sa soeur, tu le vois et ça te fait jubiler de la pousser à bout comme ça. C'est tout ce que tu cherchais et elle est tombée dans le panneau. Tu sens le poing de Rhiannon s'écraser sur ton nez, putain ça fait mal. Tu serres les dents et tu te contiens de pas te jeter sur elle à ton tour. Quelle connasse. Elle perdait rien pour attendre celle là. Le mec qui était au bar (Wade) se met entre vous deux et tu le fusilles du regard. T'es pas une sauvage toi, tu t'abaisses pas à la violence physique. Tu te salis pas les mains. Tu le pousses pour qu'il te laisse passer et attrapes le bras de Callaghan alors qu'elle s'en va, après avoir répondu à Aria. Je vais te faire payer ce petit écart, comptes là dessus. Tu la lâches et tu croises le regard de Sloan, qui s'en va à son tour. Merde. Il a pas l'air très content de la LR de ce soir. T'es une Eliot, à quoi il s'attendait ? Et puis merde, tu te barres chercher des glaçons au bar. T'as quand même un mal de chient. Putain ce que tu la détestais. T'avais juste envie de la crever mais elle perdais rien pour attendre celle là. Aria a disparu, tu cherches Noah des yeux mais tu le vois pas. Tu croises rapidement le regard d'Hadès alors que tu glisses la main dans ta poche. La chambre. Qu'ils aillent tous se faire foutre. T'as trop les nerfs et cette petite conne vient de te gâcher la soirée. Une chambre privée t'attends en haut, il serait peut être temps d'en profiter. Tu glisses à nouveau ton regard sur Hadès et t'attends que vos yeux se captent pour lui montrer les escaliers. T'attends qu'il comprenne avant d'attraper la poche de glaçons et de te diriger la première vers les escaliers. Que tous ces petits joueurs aillent se faire foutre, qu'est ce qu'ils foutaient ici si c'était pour jouer à ce genre de jeu ?

@N. Rhiannon Callaghan @Wade B. Forbes @Sloan Bushnell @Ariana Von Liechtenstein @Noah Arjen d'Aremberg @A. Hades de Belgique-S.

Je savais, à l'instant où j'ai prononcé cette phrase, que j'allais la regretter. Que j'allais la braqué. Qu'évidemment elle répondrait ce qu'elle a répondu. On n'est rien, on ne se doit rien. J'ai envie de me flinguer, blessé, en colère et ... avec cette incésente envie de l'embrasser qui ne me quitte plus. Je la dévisage sans comprendre, j'voudrais pouvoir mettre ça sur le compte de l'ivresse. Il n'y a pas de rythme régulier entre Lara et moi. C'est soit trop lent, soit trop rapide, pas de juste milieu, pas d'espace apprivoisé. J'ai l'impression que tout va vite, trop vite ce soir. Comme si j'avais ouvert la boite de Pandorre en l'embrassant, comme si tout à coup, tout prenait forme et vie dans ma tête. Comme si j'commençais à ouvrir les yeux devant l'évidence. Elle me plait. Et ça fait un bout de temps qu'elle me plait. Qu'elle me plait malgré elle, qu'elle me plait malgré moi. Que je la trouve belle, que si elle hante mes pensées, ce n'est pas que parce que je ne la comprends pas. Ouai, ça fait un bout de temps qu'elle m'habite et que je sais au fond de moi qu'il y a un truc de pas normal dans mes réactions. Dans ma façon d'être avec elle. J'voudrais la fuir de toutes mes forces, mais mes jambes restent scotchées au sol. Je la dévisage, presque blessé moi-même, sans n'en rien montrer. Me pince les lèvres et je vois de loin un des vigiles me faire des signes discrets de la main. Je le regarde, comprenant qu'il faut le rejoindre même si je n'en ai pas envie. Repose mes yeux sur Lara. Un instant, un silence. D'une voix taciturne, chevrottante dans ses gravités, je dis un peu bas : "D'accord. Mais je me dois au moins ça." Et sans trop lui demander la permission, j'avance d'un pas. Pose ma main sur sa joue, lui vole un baiser. Tendre, à peine furieux. Qui ne ressemble pas à un adieu, mais à un bonsoir. Bonsoir, qu'elle chance de te croiser ici. Bonsoir, bonsoir, je voudrais partager tes nuits. Je me redresse. Essuie mes lèvres avec ma langue comme si j'voulais avaler son goût. Enfonce mes mains dans mes poches : "Je t'interdis de croire, après ce soir, que je n'en ai rien à faire". Presque sec et sévère. Et parce que le vigile m'interpelle encore, je tourne la tête, le corps tout entier. M'en vais le rejoindre. Peut-être que c'est une bonne chose, ça commence à faire vraiment mal rien que de la regarder. Je ne me retourne pas et ... tant pis. Tant pis le mur, tant pis le froid. Je me retire perdu, paumé, triste et ... heureux à la fois.

@Lara Kovalenka

Il est cinq heures. Un vigile interpelle Noah pour lui signifier que des patrouilles de police rodent autour de la maison, ayant remarqué le bruit et les nombreux vas et viens. Le vigile, sous les ordres de Noah, ordonne à tous ceux qu'étaient à l'extérieur de rentrer. Fais couper l'électricité, la musique, et les lumières. Les vigiles commencent à faire sortir tout le monde par la porte de derrière. Que chacun regagne son véhicule et rentre chez soi. Pour ceux qui sont dans les chambres, rien ne leur empêche de finir leur nuit. Après tout, le manoir est abandonné, personne ne viendra le réclamer. Le DJ plie bagage et déguerpis. Un des vigiles donne une enveloppe de deux cent dollars à chacun des serveurs. Tout le monde s'en va peu à peu. Les étudiants laissant derrière eux un endroit ravagé, souillé, presque charmant d'insanité. Quand le calme commence à arriver, Noah arrache les écriteaux sur la porte d'entrée. Récupère les vidéos de la soirée. S'en va à sa limousine, content de la soirée. Réfléchissant d'avance à la prochaine à organiser.

C'EST LA FIN DU RP.