-21/09/2016-

-Beth Benji-

BONNE NUIT, DORS BIEN… OU PAS

ça fait quelques heures déjà que j’ai arrêté de compter les heures, que je m’étais concentré sur la redondance du décor et, les lumières des lampadaires qui passaient sur le capot de la voiture, périodiquement avant d’illuminer l'intérieur de la voiture, et de laisser la place à ceux qui suivaient.
J’avais passé la moitié du chemin à écouter et fredonner avec la radio, J’avais discuté avec Benji, appris à le connaître, lui avait parlé de quelques anecdotes de mon enfance.
Je m'étais tu. J’avais juste fixé l'extérieur, dans un calme apaisant que je ne me connaissait pas. Puis, j’avais réécouté la radio.
Cette intimité dans sa voiture étirait mes lèvres en un sourir qui ne voulait plus me quitter.
Ca n’était entrecoupé que par quelques arrêts dans des stations services, et une nuit au Motel.
Nous n’avons eu besoin, que d’une seule chambre, cette fois.
Me rappelant cet épisode mon sourir s'agrandit encore plus. J’avais vraiment des réactions exagéré… je le savais… Mais c’était ma première relation en tant qu’adulte, je pouvais bien profiter de savourer mes réactions d’inexpérimenté.
Bougeant la main, je la pose sur celle de Benji. Pas la cuisse, pas les hanches… Certains endroit ne doivent pas être approché. Puis me tournant vers la vitre, je regarde les lumières défiler.

Jona Reveille toi !    
Argh ! les courbatures! Pourquoi est ce que je dois me réveiller?
Incapable d’ouvrir les yeux, j'essaie de bouger, afin de reconnaître l’endroit ou j’étais. La voiture. Plus de bruit de moteur. La voix de Benji.
Ouvrant les paupières je remarque qu’on est arrêté, et que l’autre brun avait quitté l'habitacle. Baillant à m’en décrocher la machoir, je fais de même, mais je n’arrive même pas à m’étirer tellement je suis fatigué.
Il fait frais, et j’ai pas, du tout, envie de me réveiller de ce rêve, surtout que je ne sais pas ou je suis...même si ... le dernier point je m’en fou un peu… tant qu’il y a un endroit ou je peux m’allonger et dormir, ça me va.
C’est alors en esquissant un geste vers ma valise, que je me rends compte, combien je n’ai pas envie de la porter, et que je laisse Benji le faire. Je me maudirais demain de pas l’avoir aidé. Ce soir dodo.
Pas de bruits, ma coloc risque de dormir,    
Oh ! on est donc chez lui.
Voila j’ai ma réponses, et sa coloc risque pas du tout de m’entendre, j’ai autant envie de parler, que de porter ma valise. J’avais une main, dans celle libre de Benji, et l’autre bien au chaud dans ma poche… parce qu’il fait froid dehors.
T'as besoin de quelque chose?  
Je remarque à peine que je suis dans sa chambre, mais quand je le fait, c’est avec un vague sentiment impressionné. J’adore la Déco. Ou du moins ce que j’en vois… En fait j’adore le lit il à l’air moelleux .
Jona ! Réponds…
Je me tournes vers mon hôte et tout ensommeillé je dis :
Un pantalon”    
Si je farfouille un instant dans mon sac j’en trouverais certainement un qui m’appartient … mais je veux pas le faire, pas ce soir. Ce soir Dodo.

J'enlève jean et T-Shirt. Met le pantalon qu’il m’avait envoyé, et me dirige vers le lit, quand je sens sa peau contre la mienne, et qu’il s’installe derrière moi,  je souris encore, les yeux fermé.
Bonne nuit Benji,    murmurais je, perdant pied avec la réalité