Trump président ? Trump président ? Non. Voyez-vous, j'ai voté. J'ai voté parce que c'est mon droit et que je ne voulais pas de cet abruti aux commandes de MON pays. Et forcément, quand je vois les résultats à plus de deux heures du matin l'annonçant président.. j'accepte pas. Surtout quand en plus, le vote populaire nomme Clinton gagnante quoi. C'est complètement fou, barré et d'autres adjectifs pas très positifs pour le coup. Donc quand j'ai su qu'une manifestation était prévue à Boston, j'ai décidé d'y aller avec un t-shirt où on pouvait lire #notmypresident à l'arrière et #dumptrump à l'avant. D'ailleurs ça me faisait rire parce qu'au loin, je voyais une meuf à moitié à poil avec écrit ça sur ses cuisses. Relevant le regard, je voyais que c'était @Rylie N. Coppola et je m'approchais d'elle, de façon totalement naturelle. « Alors comme ça on aime pas son nouveau président, c'est dingue ça ! » Non mais quand même franchement, c'était complètement fou, il était siii parfait.

J'comprendrai jamais pourquoi les votes des citoyens n'étaient pas plus importants que plusieurs centaines de têtes de cons. Putain, tu m'étonnes que ce pays partait en couille ! Il y en avait pas mal qui avaient dû se faire acheter. Bordel, ça m'enrageait. Clinton était peut-être pas la politicienne parfaite - et encore, moi j'avais complètement foi en elle -, mais là on courait à la putain de catastrophe. Je regardais les gens autour de moi, qui portaient tous les mêmes slogans. Certains avaient même des "I'm still with her", un peu partout. Un p'tit brun que j'connaissais bien s'approcha de moi et dédramatisa mon humeur en moins de deux avec un de ses commentaires que j'aimais bien. « T'es fou ? J'le kiffe. Les Ken grabataires moi, ça m'emballe trop. En plus j'adore les mecs qui prévoient d'foutre en l'air tous mes droits. J'suis juste là pour faire semblant. » Je lui adressai un clin d’œil. Putain, j'me les caillais quand même en soutif. On était en Novembre sur la côte est quoi.

Il n'empêche que je regrette encore le moment où les Démocrates ont voté pour Hillary au lieu de Bernie. J'suis certain que les choses ne se seraient pas passées comme ça si jamais le représentant de la jeunesse aurait été face au grand magnat du business new-yorkais. Il n'empêche que mes parents... mes parents ont voté pour lui je crois, comme peut-être beaucoup d'Eliots aussi. Forcément, le gars pense avant tout à l'argent, comme eux au final. Pff, ça m'fait vomir. Son discours haineux et individualiste m'écoeure au plus haut point et j'ose espérer qu'il ne s'en sorte pas aussi facilement. « Avoue c'est pour la distribution de Carambars juste là-bas. Moi ouais, j'fais semblant aussi, je raffole juste trop de ces friandises. » C'était complètement con de rigoler là dessus mais disons que ça dédramatise assez la situation actuelle.. parce que bon, faut pas se leurrer, Trump était le pire choix que la nation pouvait faire.

46% d'abstention. Putain. Je les détestais tous. Parce qu'une majeure partie de ceux-là s'étaient abstenus de voter parce qu'ils ne voulaient pas voir une femme au pouvoir, j'en étais sûre. Ils étaient prêts à se faire sucrer leurs propres droits, plutôt que de faire élire une femme. Et voilà, maintenant on était tous dans la même merde. Enfin sauf les tarés qui avaient voté pour lui, eux étaient bien heureux. Les actes haineux commençaient déjà à foisonner dans tout le pays et ça n'était que le début. Heureusement, il y avait Strudwick pour me détendre. « Putain merci, j'osais pas l'avouer. J'ai entendu parler d'ces carambars et direct j'ai débarqué ! Me demande pas pourquoi la tenue vestimentaire, c'est juste plus confortable pour bouffer du sucre. » Sans parler du fait que j'avais des tags partout en travers du corps, ainsi que ma pancarte.

Un McDonald dans mon sac à dos, je regardais mon portable et me dirigeais vers l’emplacement que m’avait partagé Feryel. Ce genre d’événement me faisait toujours réagir. Surtout quand c’était un monstre pareil qui était élu. Pas que j’ai un problème particulier avec lui, mais c’est tout en général qui me hérisse le poil. Que ce soit son maquillage orange mandarine, ou ses cheveux qui me semblent plus sales que propres, son besoin d’aller chasser de pauvre animaux sans défense ou son racisme inclassable. #NotMyPresident était inscrit sur mon tee-shirt afin de montrer ma protestation. Je n’avais pas de pancarte, en faite pour être honnête la fainéantise de la porter pendant je ne sais combien de temps m’a complètement découragé. « Fer, je te cherche partout depuis deux minutes. » J’étais à côté de ma collègue de vie, et je voyais les gens avec qui elle était. « Salut, Charlène, enchantée » Disais-je à une jeune femme que je n'avais jamais vu auparavant, juste avant d'offrir un sourire à Hazel. Mettant mon sac non plus sur mon dos mais sur mon torse, je sortais quelques frites de l’intérieur et les dégustais avec de la sauce barbecue. Délicieuse petite frite du McDonald, je vous aime.

@Hazel N. Pennington @C. Nevada Lewis-Kennedy @Feryel Oswald

Tu n'arrivais toujours pas à croire que ta nation, tes compères veuillent être dirigé par un charlatan fière d'exposer sa richesse et ne cessant de rabaisser les gens. Ca t'effraie que de possibles étudiants que tu côtoie aient voté pour cette pourriture ? Etaient-ils conscients de leur acte ? Tu te le demandes. Pancarte en main, et arborant un t-shirt avec l'inscription "black lives matter" symbole de la mobilisation suite aux violences policières à l'encontre de ta communauté, tu retrouvais rapidement Feryel et Hazel vous rejoignait, visiblement joyeuse de vous trouver malgré les circonstance. Tu lui adressais un bref sourire." Toujours présente quand il faut se battre. " T'avais un bon passé d'activiste derrière toi mais tu avais laissé ça de côté pour te consacrer à ta famille, désormais tombée en ruines. L'avantage de cette manifestation, c'est que cela te fera quelque peu oublié tes problèmes personnels." Je veux bien te croire. C'est une marée humaine ici mais c'est le but après tour. " répondais-tu à Charlie qui venait de vous rejoindre ainsi qu'une certaine Charlène que tu ne connaissais pas." Nevada, enchantée. Quincy je suppose ? " Elle en avait la tête et semblait bien connaître les filles, ça voulait tout dire.

T'avais suivi les élections à la télé, espérant d'avoir le moins pire des deux aux commandes et apparement le peuple à parler ! Ils viennent de mettre à la tête de l'Amerique le plus gros trou du cul du monde, lui et sa poupée gonflage.. Elle arrive même pas à sourire avec toutes ses injections bordel. T'était juste écœuré de ce que tu voyais sous tes yeux, finissant ta clope tranquillement au chaud, tu décides d'envoyer un texto à Rylie pour lui donner son défi. Et ce soir, serait l'opportunité parfaite pour ! Tu t'habilles rapidement, prenant les premiers vêtements chauds qui te tombent sous la main, toujours très apprêté la petite Sage. On voit ça. Tu sors de la MH en trombe pour rejoindre le point de rassemblement, tu voulais pas rater une miette du cinéma de Rylie. Arrivée sur les lieux tu la cherche du regard, tombant d'abord sur Nevada dans la foule. Suuuuuuper ! Qu'elle vienne Pas te chercher la merde, t'es bien sous tension depuis quelques jours. Bizarrement Alek n'était pas là, elle a dû l'priver de sortie cette psychorigide. Tu soupires en tournant la tête et, la voilà ! Un sourire éclaire ton visage, elle était en sous vêtement avec -25 de température, quelques messages sur son corps à votre chère nouveau président de mes deux. Elle était en compagnie d'Alexander et même si les rumeurs s'étaient tassés, t'sais Pas si c'est une bonne idée d'aller vers eux. Tu réfléchis quelques secondes, haussant les épaules, tu avances dans leur direction sans calculer le reste. - Alooooors on est en chaleur par ici ? Que tu lances avec ironie à ta bizut Rylie.

J'étais étonnée qu'Alex ne m'ait pas fait de remarque sur ma tenue vestimentaire. Mais en fait, ça ne devait pas bien le choquer venant de moi. Et pourtant pour une fois, l'idée ne venait même pas de mon propre crâne tordu. C'était Sage qui m'avait mise au défi de le faire et franchement quand j'avais vu la température dehors, je l'avais maudite en lui répondant que si je chopais une pneumonie, je m'arrangerais pour la lui refiler. Et quand on parlait du loup, la voilà qui débarquait à côté de nous. « Tu t'rends compte que j'suis en train de crever de froid à cause de toi, ou pas ? Je crois que j'deviens bleue ! » J'rigolais et je faisais bien attention à me positionner entre les deux présidents pour pas que les autres autour puissent alimenter les rumeurs. « Mais comme t'es une vice-présidente bien sympatoche, tu vas m'céder ton gros manteau, hein Sage !? » Sérieusement, mon corps était en train de se solidifier à cause du froid.

Spoiler:

Forcément, son accoutrement laissait à désirer. J'veux dire... Rylie était à moitié à poil, un jour de novembre. Ouais, c'était loin d'être idéal si on voulait rester en bonne santé. Mais je me doutais que c'était un bizutage ou truc du genre. Sage était pas mal douée pour trouver des trucs barjo. Et avant de pouvoir lui dire quoique ce soit, ma vice-présidente débarquait avec des habits chauds et un sourire sur les lèvres. Donc j'avais raison, ceci était l'oeuvre de Sage. « Tu veux transformer nos bizuts en glaçons ? T'sais qu'on a besoin d'eux quand même » disais-je à son attention, voyant bien que la jeune femme était en train de rentrer limite en hypothermie. « Tu veux que j't'emmène quelque part ? Tu vas congeler sur place à rester ici »

« Mais oui, j'crois qu'elle essaie de me tuer en faisant passer ça pour un bizutage, » lançai-je en adressant un sourire complice à Sage. J'avais pas hésité à relever ce défi mais je n'avais définitivement pas beaucoup réfléchi à la température. Bon, cette plaisanterie avait assez duré, j'étais congelée et on passait justement à côté d'un stand de vêtements pour touristes. « J'reviens. » Je m'éclipsai en trottinant vers le stand, heureusement que j'avais mis des baskets bien chaudes. Le vendeur en profita pour se foutre de ma gueule et je grimaçai en sortant ma liasse de billets de mon soutif. Je pris un pull Massachusetts et un vieux legging rose top sexitude. J'enfilai le tout rapidement. Ça allait pas beaucoup me réchauffer, mais justement Alex me proposait d'aller au chaud. « J'veux bien qu'on aille squatter un Starbucks ou un truc comme ça ouais, si ça te va ! » Un truc chauuud à boire s'il vous plaît. En plus j'devais lui parler au petit bougre.