Margot Weasley & Eliot Llewellyn

Back on campus.

A quel point est-ce qu'il m'a manqué, en fait ? Je me suis jamais tellement posé la question faut dire, pas franchement habituée aux attaches envers la gente masculine. Avant la Corée, c'était surtout par timidité et manque de contact "intime" avec les hommes. Pendant la Corée, c'était par manque d'envie d'attache avec les coréens. Eliot, c'était encore autre chose. Parce que même si au final, j'étais pas tombée amoureuse de lui - fin j'pense pas, j'y connais rien à ces trucs là - ben ouais, au final, y a eu un vide une fois qu'il est retourné aux Etats Unis. Alors, quand il s'étonne de ma phrase, je lui jette un regard en biais, avec un sourire fin, pour dire: « Faut croire que ouais. » Dis-je alors simplement, préférant garder un ton énigmatique pour changer de sujet, devinant clairement la tension qui règne entre nous deux comme si on était pas foutus de s'en défaire. Et on recommence quand je lui dis que je retiens sa proposition à venir chez moi m'aider. Grand héros qu'il est, il confirme, et c'est en fronçant le nez que je réponds du tac au tac: « Fais gaffe, j'vais être obligée de t'appeler à chaque soucis. » Evidemment, je suis pas sérieuse. Pas totalement. Parce que dans le fond, je dis ça en rigolant, mais il inspire sincèrement confiance, Eliot, il a un peu la gueule et la mentalité de l'homme parfait, alors même si c'est comme ami - ami spécial, certes, mais chut - je pense qu'en cas de soucis, je serais sincèrement capable de faire appel à lui. A sa réponse quant à mon emploi du temps surchargé, je pouffe, roule des yeux. « Mon adresse en Corée, techniquement tu aurais pu la noter chaque fois que tu venais chez moi. » Lalalala awkwaaaard. Je pince mes lèvres comme si je venais de dire une connerie, encore, et quand il enchaîne en me suggérant de rester jusqu'au soir, je sors mon téléphone en faisant semblant de vérifier un quelconque agenda. « J'avais un rendez vous avec Ryan Gosling, mais je peux annuler pour tes beaux yeux. Et tes cartons. » Pohpohpoh petit rattrapage en fin de phrase pour faire passer la petite phrase qui laisse entendre qu'il a de beaux yeux. Fin, en même temps, vous avez vu ses yeux, au gars ? J'pouvais pas être la première fille à lui avoir fait ce compliment.

Quand je me permet de mentionner la fille qui habite littéralement son pauvre petit coeur, il laisse planer le fait que ce soit encore compliqué. En somme, il a pas continué de suivre mon conseil. Ouais, bon, certes, quand je lui ai dit d'oublier un peu Cambridge et cette fille pour s'amuser, c'est avec... Moi qu'il s'est amusé, qu'on s'est amusé. Bordel Margot, arrête d'y penser. « Ok, ok, j'ai rien diiit! » Que je dis en levant mes paumes en l'air, parfaitement innocente. Au lieu de quoi, je m'appuie sur un meuble, en laissant Eliot en quête désespérée de café ou de thé. « Non mais sinon je peux faire avec un verre d'eau, va pas déranger encore plus ton appart pour moi! » Mais il s'acharne, fouine, retourne sa cuisine, alors le moins que je puisse faire, c'est lui proposer de rester et de l'aider avec ses cartons. Mais apparemment, j'avais pas tellement le choix, puisqu'il me kidnappe jusqu'à ce soir. Attendez, il me kidnappe vraiment jusque ce soir ? Je m'abstiens de tout commentaire, préférant éviter un malaise. Puis t'façons, c'est pour les cartons que je reste. Hein? « Hop, merci! » Que je balance en chopant le sachet de thé, venant à m'approcher du grand brun qui me sert une tasse d'eau chaude dans laquelle j'infuse le sachet. « Bon ben deal, je vais t'aider alors, si je suis coincée ici. » Avec un sourire en coin, je lève les yeux vers lui en portant ma tasse de thé à mes lèvres. Et manque de m'étouffer au passage quand il parle de finir la visite de l'appart par sa chambre, néanmoins, professionnelle jusqu'au bout, je reste stoïque en retirant ma tasse. « Naturellement. Plus de fringues, toussa toussa je suppose. » Voilà voilà, joue le jeu, Margot. Tout en buvant mon thé, je hoche la tête en l'entendant parler de mes soeurs, que je venais de retrouver. Et presque aussitôt, mon sourire s'agrandit, radieux. Comment vous dire que mes soeurs, c'est ma vie. « A vraie dire, à cause de moi elles ont été coincées chez mes parents pendant deux jours, je voulais plus les lâcher. » Une vraie gamine, quand il s'agit de Millicent et Kaya, mais honnêtement? Je m'en fiche. Je reposais finalement ma tasse, regardant Eliot avec le sourire. « Elles me manquaient beaucoup... C'est aussi pour elles que je suis revenue. » Tout comme j'étais partie pour elles, traumatisée d'avoir failli les perdre pendant les prises d'otage.

@Margot Weasley & Eliot Llewellyn

Back on campus.

Avait-on réellement besoin de préciser que c'était la première fois qu'Eliot vivait une relation de la sorte ? Vu la gêne immense occasionnée par leurs retrouvailles, non, inutile de le préciser. Il n'avait jamais dans cet optique de fréquenter une fille juste pour, hm, le fun, Eliot, s'amuser, décompresser, tout le tralala. Jusqu'à Margot. Et clairement, il ignorait les attitudes à adopter suite à "l'après-relation", m'voyez. Est-ce qu'ils étaient amis ? Plus ? Moins ? Faut croire qu'il faudra y aller à l'instinct. « Tu peux officiellement noter mon nom et mon numéro en premier dans la liste des contacts d'urgence, alors. » Qu'il dit, sourire en coin, alors qu'elle suggérait qu'elle ferait appel à lui à chaque soucis. Quand bien même elle semblait blaguer, Eliot le savait qu'il accourrait sans hésiter chez elle, notamment parce qu'il est de nature serviable mais aussi parce qu'il y tenait. A elle, à l'aider. « Beaux yeux ? Mes beaux yeux gagnent le combat face à Ryan Gosling, pitié, autant me déclarer ton amour éternel là, s'il te plaît. » Oui, dans toutes ses répliques, il n'avait retenu que ce passage, un compliment à son égard, comme si personne ne le lui avait jamais dit auparavant - ce qui était évidemment faux, comme s'il n'avait attendu que ça, comme une petite fille qui parlait à son crush et attendait le signal fatidique, vous savez. Non pas que Margot soit ce fameux crush, m'enfin, hm, bref, passons. Il eut un sourire, ravi. « Du coup j'espère que t'es prête à mettre en risques et périls ta manucure pour mes beaux yeux. » Quoi ? C'était elle qui l'avait dit, pas lui.

« C'est bon, ton thé arrive. Et ... merci. » Qu'il dit simplement après avoir remué terre et ciel - ou plutôt placards et tiroirs pour trouver du thé à mademoiselle l'invité, et le lui avoir donné. Merci pour le sujet sensible Orysia. Il ne savait pas comment la conversation en était arrivé à Orysia, mais la plupart du temps, il ne savait jamais comment il en venait à parler d'elle mais le fait est qu'il le faisait, inconsciemment. Et il s'épuisait, énormément. Du coup, il évitait, et quand Margot a abandonné le sujet, il s'était contenté d'un simple remerciement, et d'un soupir de soulagement. C'était ridicule, mais Orysia était la dernière personne qu'il voulait parler, surtout à Margot. Même si elle est la principale raison de leur rapprochement, au final. Il devait sans doute remercier la russe au final, parce que le courant était plus que bien passé entre ces deux-là, même plus que bien. « Oui, voilà, plus de fringues, toussa toussa. » Répéta-t-il sur le même ton qu'elle, riant légèrement, amusé. « Du coup, dépêche-toi de finir pour nous mettre au boulot alors, plus vite on aura finit, plus vite on pourra vaquer à nos propres occupations. » En solo ou en duo, ça, il ne l'avait pas vraiment précisé, mais toute leur conversation depuis l'arrivée de Margot tournait autour de la suggestion, si bien qu'il s'y perdait lui-même, mais soit. C'était amusant, déroutant, mais amusant. Du coup Eliot les emmena sur un sujet qu'il connaissait sain et sauf, qu'il savait être un sujet de conversation à source inépuisable pour Margot : ses sœurs, et à voir son visage s'illuminer à leur mention, Eliot eut presque un loupé aux battements de son cœur. Presque. Il lui sourit tendrement, alors qu'elle répondit à sa question.  « Combien de fois je t'ai bassiné pour revenir ici juste pour les revoir, rappelle-moi ? » Toujours observateur, dès le début, Eliot avait remarqué la proximité de Margot avec sa famille, chose qu'il a connu également petit, avant la mort de ses parents, et il n'a jamais pu s'empêcher de sourire bêtement devant elle quand elle mentionnait sa famille. « J'espère que tu leur as mentionné mon nom dans les causes de ton retour, histoire de gagner des points d'avance auprès de tes sœurs. » Non pas qu'il ait prévu quoi que ce soit, mais c'était plutôt une question détournée pour savoir si d'autres membres de son entourage connaissait l'existence du petit Eliot, vous savez. « Enfin, j'suis plus que content de ton retour. J'ai une âme solitaire à exploiter maintenant, dépêche-toi de finir, on a du boulot sur la planche ! » Pour espérer finir par cette foutue chambre avant la fin de la soirée, ou dans la soirée. Enfin, bref.

Spoiler:

Margot Weasley & Eliot Llewellyn

Back on campus.

Bon courage pour débloquer ce genre de situation. Depuis tout à l'heure, avec Eliot c'est pas bien dur, on fait un pas en avant, deux pas en arrière, quelque uns sur les côtés.. Bientôt, on pourra faire une danse si ça continue. Mais dans un sens, ça me touche qu'il me dise ça, que j'peux noter son numéro en contact d'urgence, parce qu'au milieu de cette vaste blague, j'me doute qu'il blague pas tellement. Du peu qu'on s'est connus cet été, c'est le premier truc que j'ai remarqué chez Eliot: Il est gentil, naturellement, il pourrait se jouer des femmes avec son physique, et pourtant, il déborde de respect envers elles. Envers moi, quoi. Tg Margot. « Je note. » Que je dis en faisant semblant de sortir mon téléphone. Puis forcément je lui renvoie un peu de bonté, lui disant que je préfère rester avec lui et ses beaux yeux plutôt que d'aller en rendez vous avec Ryan Gosling. Anyway j'crois que j'serais trop timide en vrai devant un gars comme Ryan. « Tu pars loin là, j'ai complimenté tes yeux, mais l'amour éternel c'est un concept que je connais pas ! » Que je dis en riant, tout en lui donnant un léger coup d'épaule. C'est vrai, j'suis encore jamais tombée amoureuse. Je sais pas quand ça me tombera dessus, je sais même pas si j'le saurais. Mystère et boule de gomme, la seule certitude que j'ai, c'est que je me suis engagée à aider Eliot, ses beaux yeux, et ses cartons. « Quelle manucure ? J'suis Lowell moi monsieur, je met les mains dans la peinture, les cartons ça me fait pas peur. » Et c'est ainsi que, gonflée d'orgueil, je file dans sa cuisine pour boire mon super thé.

Thé qui finit par arriver entre mes mains, et que je déguste tranquillement en causant cartons avec Eliot. Essayant de me dépatouiller de la situation à parler de sa chambre, je justifie qu'on finisse par celle-ci: Les cartons, y en a toujours plus dans la chambre, et heureusement pour moi, le brun suit ma logique. « Exactement, et les vêtements, ça prend de la place. » Que je dis avant de boire à nouveau de mon thé en hochant la tête, genre en mode . #pan J'avale une grosse gorgée bouillante en l'entendant me presser, tout en riant: « Oui oui, je peux pas encore boire un thé bouillant en dix secondes! » Faut le diiire si tu veux te débarrasser plus vite de moi, Llewellyn. Bien sur, je me doute qu'il dit ça pour m'embêter, et encore plus quand il m'interroge sur mes soeurs. Les jumelles, ou le centre de ma Terre. Faut croire que mon sourire est communicatif, parce que la seconde suivante il sourit aussi. J'crois que c'est le truc que j'aime le plus chez ce gars avec son regard: Son sourire. Quoi, faut admettre que j'suis loin, bieeen loin de le trouver moche. Au contraire, en fait. Je roule des yeux à sa phrase en riant: « Je sais pas, je dirais... Une cinquantaine de fois? » Et je lui tire la langue, l'écoutant tout en me hâtant de boire mon thé. A sa question, je hausse une épaule avec un demi sourire. « J'ai dit à mes soeurs que j'ai passé mon été avec un étudiant d'Harvard qui m'a convaincu de revenir, ouais. J'leur cache pas grand chose. » Bon, j'ai pas dit qu'on a passé l'été à finir sous les draps, quand même. Pour elles, j'suis toujours un bébé, même si je me demande si Kaya a pas eu un doute. « Mes parents aussi, en fait, j'crois que les filles l'ont balancé, parce qu'ils ont dit qu'ils remerciaient la divine providence de m'avoir fait revenir, "ou quel que soit son nom" qu'a dit ma mère. Donc, t'es la divine providence, Eliot. » J'éclate de rire en fin de phrase, avant de finir vite vite ma tasse pour la poser sur la table. « Quel bourreau, c'est bon, voilà, j'ai finiii! On commence par où ? » Et zou, voilà que déjà, je file dans le salon en tournoyant sur moi-même, regardant les cartons. « Salon? » Que je demande, manquant au passage de me casser la figure à force de tourner en rond.