The wind blew strongly and made high waves
Je suis devant sa porte, celle ou il est entré tout à l’heur, je la regarde.
Pendant quelques secondes, ou minutes… Aucune idée.
Je tape trois coups, et j’ai une impulsion pour cogner encore plus. Que je contrôle.
Parce que je n’ai pas envie de perdre plus d’énergie que ce que j’étais entrain de perdre… Ce qui m’arrive là, je l’ai vécu des centaines de fois auparavant. Même s’il arrivait qu’elles en aient , ces pilules, d’habitudes, n’avaient pas d’effets secondaires, il y avait même des étudiants qui en prenaient pour mieux se concentrer durant leurs examens.
Alors qu’ils étaient en pleine santé.
La chance …
Je regarde encore cette porte, je ne sais pas non plus pour combien de temps, avant que Benji n’ouvre la porte, lui aussi s’était douché.
Je crois.
Les cernes sous ses yeux étaient toujours aussi présentes.
Ouai la culpabilité de l’avoir fait conduire pendant plusieurs heures à la file… blablabla. Non je ne ressens plus ça, ou du moins c’est quelque part, dans un coins de ma tête, un sentiment sourd, enterré sous plein d’autres pas très joyeux.
Quelque chose que j’avais appris pendant toutes les années ou j’avais suivi ce traitement, c’était que… celui que je deviens, la tout de suite, n’est pas moi. Il va repartir. Dans quelques heures.
Je dois juste m’en accommoder.
J’ai toujours des pensées claire, de ce genre là , avant que l’autre Jonathan ne revienne à la charge.
Je me déplace de côté pour lui permettre de sortir, il me salue et je lui réponds par le même mot.
Salut
Autant calquer ses actions, ça m’évitera de trop penser, de trop me relayer sur mes propres choix.Je le suis jusqu'à l'ascenseur et m’arrête à côté de lui.
Pendant cette attente, j’ai envie de cliquer frénétiquement sur le bouton d’appel, mais je me retiens. Au lieu de ça je me tiens les mains, l’une dans l’autre, crispant les doigts pour m’en empêcher.
Faisant le moins d'expression possibles.
Ouai ça au moins je ne l’avais pas oublié… il ne faut pas montrer que je me sent mal. Avant c’était quelque chose qui faisait soupirer mère, et m’envoyait directe chez le docteur. Depuis j’ai appris à me contrôler… Ce ne sont que quelques heures de tortures. ça va passer.
Je compte jusqu'à 26, quand les portes s'ouvrent et qu’on s’engouffre dans la cabine. Mes yeux se posent sur mon reflet que les parois me renvoient : ma crête n’étais pas en place, j’avais l’air débraillé avec mon pull et ce jean.
Je me passe alors la main dans les cheveux, pour les lisser, ou en faire une forme plus acceptable, avant que les paroles de Benji ne me ramènent à la réalité. Je compris alors, que je n’avais pas à m'acharner ainsi, puisque l’image que le mirroire me renvoie est, d’un coup, beaucoup plus potable.
Encore quelques heures Jonathan. Respire, concentre toi sur Benji, il est calme. Il est fatigué mais calme.
Il vient de te demander ou tu voulais aller… lui dire que tu veux rentrer chez toi et dormir dans ton lit à Boston va certainement te valoir un coup de poing. Et tu vas te rendre compte plus tard que tu n’en as pas du tout envie. Alors réfléchis bien et réponds.
Non… Un haussement d’épaule n’est pas une réponse.
Ce que tu veux, j’ai juste envie de sortir d’ici.
Tu n’es pas claustrophobe, mais si tu y penses beaucoup tu vas le devenir, alors arréte.Les portes s’ouvrent à cet instant précis, et je sors, un peu plus rapidement que je l’aurais dû.
Il faut vite que je trouve quelque chose à dire…
On prends ta voiture, ou on marche?
Peut importe ce que tu choisis, parles moi, s’il te plait.Mon contrôle mental m’avait servi une fois, la deuxième fois aussi ?