Tu étais dans ta voiture, tu la prenais peu, mais qu’importe. Tu devais rentrer chez les roses après avoir été voir une amie, tu avais juste envie de finir dans ton lit pour passer le reste de la journée à travailler sur tes cours avec de la musique dans tes oreilles. C’était la seule chose que tu avais trouvé contre les deux cruches qui étaient dans la même chambre que toi. Tu ne savais réellement pas pourquoi tu étais dans une chambre avec elles, tu n’étais même pas amie avec elles. Vous ne vous supportez pas, pas du tout même, tu n’avais rien en commun avec elles, mais qu’importe. Tu te concentras sur la route, n’ayant aucune envie d’avoir un quelconque problème. Tu fronças les sourcils en voyant une personne que tu connaissais, un peu trop bien même sachant ce qui s’était passé pendant le SC. Votre relation était étrange, il fallait le dire, mais ça te faisait du bien de voir que tu pouvais plaire. Tu te garas dans un coin avant de sortir de la voiture pour aller vers lui te demandant bien ce qu’il pouvait faire, là. « Tu fais quoi ici seul ? »

Ma fin d'après-midi s'annonçait calme et surtout en solitaire. J'allais me rendre sur l'endroit de l'accident survenu plusieurs jours plus tôt. Je n'arrivais pas encore à faire mon deuil vis-à-vis de cette pauvre famille. J'avais d'abord fait tout le chemin à pied et sur le trajet, j'ai pu trouver un commerce pour y acheter un bouquet de fleur. Ce n'était pas simple et j'hésitais fortement à m'y rendre, mais il le fallait, ça me ferait peut être du bien au moral après tout. J'arrivais donc au bord de la route le petit bouquet à la main et me tournait vers ce léger talus, mes yeux commençait à pétiller d'émotions et la scène passait alors en boucle dans mon esprit, j'avais l'impression de revivre ce drame. D'un coup, j'entendis une voix qui venait non loin de moi, je voulais pas être déranger pour l'instant et ça commençait mal avec cette première visite. Je me retournais tout en baissant la tête et aperçu alors le visage de Carter. « Rien, je venais déposer quelques fleurs. » Il ne voulait pas rentrer dans les détails, alors sa réponse fût brève.

Tu étais curieuse de nature, mais c’était encore plus avec les gens que tu connaissais, c’était bien pour cela que tu descendis de ta voiture quand tu vis Frank sur le coin d’une route sans que tu comprennes la raison. Ouais, tu étais comme cela alors, que tu parlais très peu de ta propre vie parce que franchement, ce n’était pas ce que tu aimais faire. Tu préférais te consacrer aux autres, pourquoi ? Parce que c’était tellement mieux que de penser à ses propres problèmes, les tiens n’étaient pas si important que ça, si ? Si, quand même, on parlait de te faire frapper ce n’était pas rien, mais c’était comme cela. Autant ne rien dire, tu avais juste peur du regard des autres. « Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu fasses ça ? » Ouais, beaucoup trop curieuse, mais tu avais pour habitude de voir Frank souriant, pas aussi sérieux.

La pire chose à laquelle je m'attendais et que je ne voulais absolument pas que ça se produise, venait tout juste de se produire. Une personne venait de s'arrêter et était venu pour parler avec moi, par dessus tout, c'était une personne que je connaissais puisque c'était Carter. Elle me questionnait directement sur le fait de ma présence à cet endroit et je ne voulais pas vraiment répondre. Une boule se formait alors dans ma gorge et m'empêchait de prononcer le moindre mot pour l'instant, l'émotion montait et mes yeux pétillaient de plus en plus. Je finis alors par tout lui avouer sans plus en attendre. « J'ai ... tué... une famille.... il y a peu de jours, ici même. » Il s'attendait à n'importe quel réaction, aussi bien positif que négatif, mais ce n'était pas joyeux à prononcer ni à entendre. Quelques larmes se mirent alors à couler le long de mes joues.

Tu savais que beaucoup de personnes pouvaient très mal prendre le fait que tu étais une personne plus que curieuse et pourtant, tu étais très réservée, voir trop même. Tu savais que tu ne parlais peu de ta vie donc tu pouvais comprendre que les gens refusent de faire de même, tu ne pouvais forcer personne à faire de même et tu ne prenais pas mal quand on te disait non, quand on te disait qu’on n'avait pas envie d’en parler. Tu ne savais pas comment Frank allait réagir, mais quoi qu’il arrive, tu ne le forcerais à rien. « Je suis certaine que c’était un accident. » Tu te mordis le coin des lèvres enfin le coin qui n’était pas arraché enfin le moins comparer à l’autre côté bref ce n’était qu’un détail et tu n’avais pas envie de te prendre la tête pour ça, tu savais que tu devais être là pour Frank, c’est bien pour ça que tu t’avanças pour lui prendre sa main. « Tu ne devrais sûrement pas rester là. »

Carter était là, à côté de moi et venait me dire que c'était sûrement un accident ! Bien sûr que oui, je n'avais pas choisi de rentrer dans cette voiture et ainsi d'enlever la vie à quatre personnes qui n'avaient strictement rien demander. Je sentis ensuite une main venir toucher la mienne et elle ajoutait qu'il ne fallait pas que je reste là, mais c'est ce que je voulais. « Si je suis là, c'est que je veux y être. » Lançais-je alors qu'elle venait simplement passer ce temps avec moi et j'en devenais désagréable, je voulais pas qu'on m'ennuie, sa présence était bien, mais je préférais qu'elle me laissait tout de même mes choix. Si je voulais bouger de là, je le ferais de moi même.

Ce n’était pas une situation la plus agréable du monde parce que tu ne savais pas réellement ce qui avait pu se passer, les circonstances des choses. Tu ne savais pas réellement comment agir et la seule chose que tu devais faire était de lui dire de partir parce que ça ne servait à rien, à rien du tout. « Tu vas seulement penser à ce qui s’est passé, ce n’est pas une bonne idée. Je pense que tu te sens assez coupable comme ça et ce n’est pas en restant ici que les choses vont changer malheureusement Frank. Donc il faut mieux que tu partes. » Tu voulais l’aider, mais tu ne savais pas comment faire face à cette chose, tu n’avais pas l’habitude d’aider les gens dans ce genre de situation, mais tu devais le faire parce qu’il était hors de question qu’il reste comme ça.

Au fond de moi, je ne savais pas si rester là et dans cette situation allait arranger quelques choses et au final, Carter n'avait pas vraiment tord. Il fallait me faire bouger de là, mais ma tête ne voulait pas décoller d'ici. Tout se contredisais et je ne savais plus quoi penser ni faire. « Je te suis. » Je n'allais rien pouvoir faire d'autres, je n'allais pas la laisser bouger toute seule et rester là toute la nuit devant ce bouquet que j'avais déposé auparavant. Je venais souvent passer des minutes, même des heures à cet endroit et la peine me faisait chaque fois fuir. Cette fois-ci j'avais croisé Carter qui me fit bouger de l'emplacement en un temps record. Je pris mon courage à deux mains et quitta le paysage des yeux tout en me retournant pour avoir plus simple à faire quelques pas et avoir plus simple à bouger un peu.

Tu avais l’impression d’être en trop enfin ce n’était pas qu’une impression, tu étais en trop dans cet endroit, mais tu ne pouvais pas laisser Frank ici et tu étais en train de lui faire comprendre les choses. Il allait juste se rendre encore plus malheur dans cet endroit et tu n’avais pas envie de ça, ce n’était pas une solution pour lui. Tu avais toujours sa main dans la tienne avant qu’il te dise qu’il était d’accord pour te suivre. Bon, tu ne savais pas où tu allais aller, mais le mieux était de t’éloigner le plus possible de cet endroit avec lui. Tu allas vers ta voiture avant de rentrer dedans tout en attendant qu’il fasse de même avant de démarrer tout en te demandant encore une fois où tu pourrais aller avec le jeune homme. « Un verre, ça te dit ? » C’était sûrement la pire idée du monde, mais tu ne voyais pas quoi faire d’autre sur le coup.

Elle avait réussi à me faire décamper, c'était déjà une bonne chose, mais le plus dur reste à venir et ça c'est vraiment autres choses. Qu'est ce que nous pourrions bien faire dés à présent ? Déjà je rentrais dans la voiture en même temps que Carter avant même qu'elle ne démarre. Elle proposait d'aller boire un verre ? Solution était d'oublier à l'aide de l'alcool ? Non je ne voulais pas de ce médicament. « Non, pas envie de boire. Rien envie de faire pour tout t'avouer. » C'était délicat et ça devait être ennuyant pour Carter de trainer ce poids que je devais être ce soir, je la plaignais la pauvre, même si elle ne semblait pas vraiment prête d'achever sa soirée seule.