Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityJ'irai pisser sur ta tombe ► Noade
I LOVE HARVARD
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    J'irai pisser sur ta tombe ► Noade
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    Lien du postLun 8 Aoû - 17:22
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    J'irai pisser sur ta tombe
    — Noade Vic

    Les poings déjà refermés sur eux-même sous la tension, ma mâchoire déjà crispée, je m'avançai dans les couloirs du Corson House pour rejoindre cette suite où j'avais mis les pieds déjà quelques semaines auparavant. J'étais déjà sur les nerfs rien que de savoir que j'allais le voir. Lui et son air aussi arrogant que méprisant, sa suffisance écœurante qui catégorisait si bien la confrérie à laquelle il appartenait. Je détestais Noah. Je le connaissais à peine au fond, mais je le détestais déjà comme le pire ennemis que je n'avais jamais eu. Je détestais tout ce qu'il était, tout ce qu'il représentait, tout ce qu'il dégageait. Et ce sentiment était d'autant plus exacerbé depuis que je savais qu'il avait une place plus importante que la mienne dans le coeur de Sage. Qu'il comptait plus que moi. Alors qu'il l'avait manipulée, torturée, qu'il s'était foutu de sa gueule de a à z jusqu'à être à l'origine de son agression. Sage était comme une soeur pour moi, c'était une part de moi. Et pour toutes ces raisons, j'avais envie de le buter. De le réduire en miette, de le voir agonisant à mes pieds. Mais je ne pouvais pas. J'étais réduit à l'obéir comme un chien, et ça me rendait malade. Tout mon être m'avait poussé à l'envoyer chier, à lui dire que ses menaces ne m'impressionnaient pas et que j'en avait rien à foutre des sms qu'il possédait d'Ivy et moi. Sauf que je ne pouvais pas, parce qu'il y avait Briony. Briony que j'étais tout juste en train de retrouver, ou presque. Je ne pouvais pas laisser ce connard fragiliser une nouvelle fois mon couple alors qu'il était tellement prêt à exploser. Je ne pouvais pas le laisser faire. Alors j'étais là, devant sa suite, prêt à supporter la victoire qui s'afficherait sur son visage, cet air jouissif qui me faisait le haïr encore plus. Du moins, j'allais essayer. Frappant quelques coups à la porte, j'attendais qu'il vienne m'ouvrir.  



    @Noah Arjen d'Aremberg
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    Lien du postLun 8 Aoû - 17:37
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    La suite. Je ne dis pas ma suite, parce que ce n’est plus la mienne. Elle ne l’a jamais été. Méline est venue y habiter, y a tout saccager. Sage est venu m’y quitter, m’y a saccagé. Ces quatre murs de prison. Je les déteste. Je déteste tout ce qui se trouve ici en particulier le mec pathétique affalait sur le sol en plein milieu du salon. Tout est sans dessus dessous. Encore. Les frasques de Méline n’ont jamais été réparées, les bouts de verre de mes vases, de mes cadres photos, jonchent le sol. Des vêtements éparpillés partout, des feuilles volantes, un carnage innommable. Un vrai dépotoir. A faire honte n’importe qui. Ridicule, lamentable, pathétique. Je ne sais pas pourquoi je suis revenu ici. Ça sent le mort et la mort. Je suis éreinté, épuisé. Je réalise de plus en plus le fait que j’ai perdu ma mère. De moins en moins celui que j’ai perdu Sage. Je l’ai vu au feu de camps. Je l’ai vu, une seule pathétique fois. Et plus rien. Elle m’avait dit « je disparais » et elle a disparu. Moi, moi je ne peux pas. Je ne peux pas être sans elle, je ne peux pas empêcher mon esprit tout entier de ne penser qu’à elle. C’est comme si elle m’habitait, tout le temps, à longueur de journée. Et ça me donne envie de me fracasser le crâne contre tous les trottoirs de la ville. Regardez le ce pauvre mec affalé. Au moins, il a finit par se changer. Il ne porte plus son manteau d’hiver et son short souillé, plein de sang séché, de foutre, de sueur et d’alcool. Au moins il s’est lavé. J’ai le visage encore tuméfié, enfoncé dans je ne sais trop quel tissu jeté au sol. Je ne saurais dire depuis combien de temps je suis dans cette position. Je voudrais hurler. Hurler, parce que la colère commence à s’éveiller. Grandiloquente, étouffante, prenante. Foutrement présente, là dans mon ventre. Qu’est ce que je peux faire ? Pour la rattraper ? Pour remonter le temps et ne jamais la laisser me quitter ? Qu’est ce que je peux faire ? Un bruit à la porte. Je l’ignore. Dans un premier temps. Qui sait encore que j’habite ici ? Qui se soucie encore de ce minable que tout le monde a vue vomir sur la plage ? Et je ne l’empêche pas. Mon cœur. Mon cœur je ne l’empêche pas d’espérer que ce soit Sage. Alors je finis par me lever, court à la porte, et quand je l’ouvre à la volée je vois cet enfoiré de Wade. Exaspéré. Déçu. D’autant plus énervé. Sans aucune forme de sarcasme ni de mesquinerie, le plus sérieux du monde : « Barre-toi. ». Et j’essaye de refermer la porte. Qu’il dégage cet enfoiré. Qu’il aille bien manger ses morts.
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    Lien du postMer 10 Aoû - 23:00
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    J'irai pisser sur ta tombe
    — Noade Vic

    J'avais pas envie de voir sa gueule. Alors quand je voyais que cet imbécile mettais du temps à ouvrir, je m'échauffais encore plus. Parce que j'avais pas envie de perdre mon temps, que tout ça me gonflais, et qu'il me tardait simplement de retourner à mon hôtel où m'attendait Briony qui devait tourner comme un lion en cage à l'heure actuelle en sachant que j'étais là. Qu'est-ce qu'il foutait ce con ? Je frappais à la porte une seconde fois, perdant patience quand enfin il ouvrit. Je ne le voyais que l'espace d'une seconde et pourtant, je remarquais immédiatement son allure cadavérique, son visage tuméfié et fatigué. J'avais tout juste le temps de glisser mon pied entre le mur et la porte pour ne pas qu'il me la claque au nez, grimaçant légèrement en sentant le choc. J'crois pas non grognai-je en repoussant la porte d'un seul coup, le faisant chanceler. Parce qu'il croyait que j'en avais quelque chose à foutre qu'il veuille pas me voir ? Sourcils froncés, je regardais malgré moi autour de moi en remarquant le bordel sans nom qui régnait, tout comme cette ambiance macabre et l'odeur de renfermé qui planait dans l'air. Les lieux étaient méconnaissables. Tout comme lui. J'me doutais qu'il s'était passé quelque chose, qu'il était dans une espèce de trou sans fin semblable à celui dans lequel je m'étais trouvé quand Briony m'avait quitté à l'époque. Mais j'en avais strictement rien à branler. J'en ai rien à foutre que tu veuilles pas moi voir. On a un truc à régler dis-je sèchement en restant près de l'entrée. Tout simplement parce que m'aventurer dans cette suite me dégoûtait.

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    Lien du postJeu 11 Aoû - 0:18
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    Manqué plus que ça. Ce putain d’enfoiré de Wade. Qu’est-ce qu’il vient foutre ici ? Qu’est-ce qu’il me veut ? Il ne peut pas me foutre la paix ? Tout le monde ne peut pas me foutre la paix ? J’ai envie de rien, ni de personne, encore moins de jouer les antihéros avec cet abrutis. Alors quand je vois sa gueule à la porte, bien sure mon premier réflexe est de la refermer si tôt, si sec. Et le connard la retient. J’espère qu’il s’est bien fait mal aux pieds. Il a l’air remonté, je veux dire, plus qu’à la normale. Pourtant, dans mes souvenirs, on en était plus ou moins au statut quo. Je garde le secret sur sa vie dépravée et lui se dénonce à ma place pour la Cole-Girls. Attends, stop. Pourquoi déjà ? Parce que je voulais rester au Summer Camp ? Putain. Rester ici. J’avais oublié. Pourquoi je voulais rester ici ? Pour Sage ? Et maintenant ? Maintenant, qu’est ce que je fous ici hein ? J’ai envie de m’arracher le crâne et je ne suis pas d’humeur à le supporter : « T’es en manque d’affection Wady ?», dis-je de manière très sarcastique avant de laisser la porte se rouvrir me retrouvant face à lui. Fatigué, éreinté, ma main venant essuyé ma mâchoire comme pour l’étirer : « Un truc à régler ? ». Repris-je d’un rire nerveux. Ouai, même faire chanter Wade, je n’en avais strictement plus rien à foutre. La seule raison qui me poussait à le faire était de pouvoir rester au Summer Camp. Mais franchement, rester là à supporter l’absence de Sage c’est carrément l’enfer. Ce mec ne m’importe guère, je ne suis pas du genre à livrer des batailles inutiles ni à faire du mal aux gens gratuitement. Alors je le laisse là sur le palier, je rentre dans ma chambre. Et je prends mon temps. Pas pour le faire languir, plus parce que je suis incapable de marcher vraiment droit. Je me sers un verre de whisky à rabord. Quel manque de classe, quel gâchis. Et je revins vers lui, mon téléphone dans l’autre main : « Je vais t’éviter d’user ta salive dans le vent». Et je reviens vers lui d’un pas lent, le visage triste et dur, comme si je cherchais à masquer toute ma peine derrière des traits ferreux : « Je n’ai strictement plus aucune raison de rester ici. La Cole-Girls ? Je m’en branle. Me faire virer de l’hôtel ? Je m’en branle. Toi et Ivy ? Je m’en branle. ». Devant lui, droit autant que je le peux, je plante mon téléphone dans le verre de whisky en laissant quelques flux éclabousser nos pieds : « Ton secret ne m’est plus d’aucune utilité. Je t’ai donné ma parole. Si dans ton monde ça ne veut rien dire, dans le mien aucun homme digne de ce nom n’a le droit de manquer à sa parole.». Et je plante mes yeux dans les siens plus sévèrement que jamais : « Tes textos sont morts avec ce téléphone. Je n’en ai strictement rien à foutre de toi, de ta vie et de ta gueule. On n’a plus rien à se dire. Alors je te le redis, barre-toi ».
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    Lien du postVen 12 Aoû - 15:34
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    J'irai pisser sur ta tombe
    — Noade Vic

    Ta gueule. J’ai pas envie de jouer balançai-je en l’entendant essayer de me provoquer. Non, j’avais pas envie de jouer à ce jeu de provoc pour savoir qui va arriver le mieux à blesser l’autre sans les poings. Parce que justement, je voulais le cogner. J’avais juste envie d’emplâtrer sa gueule de connard dans l’un des murs de sa suite. Et j’en avais rien à foutre qu’un autre l’ai déjà cogné avant, au vu de son visage tuméfié. Du moins, j’en aurais eu rien à foutre si il n’avait pas quelque chose contre moi. Le deal était clair, et j’étais prêt à respecter ma part du marché sans faire de vague en allant voir le patron de l’hôtel et en supprimant ces putains de photos de mon téléphone pour qu’il vire les sms de son téléphone à son tour. Et le con se mettait à rire. Il ricanait sans raison, titubant comme un ivrogne en essayant de tenir debout et moi, je le regardais avec tout le mépris du monde. J’avais ce drôle de sentiment qui me donnait la gerbe, avant que je ne comprenne d’où ça venait. Il me faisait penser à mon père. Je le voyais là, mon putain de paternel que j’avais regardé titubé bien des fois de mes yeux d’enfant. Ce rire là, c’était le rire du mec plein, complètement à côté de la plaque, prêt à tout ravager sur son passage sans même s’en rendre compte. Il me dégoûtait, nourrissant cette hargne que j’avais à son égard sans même qu’il en ait conscience. Il se cassait sans que je ne sache pourquoi, échauffant mes nerfs déjà mis à rude épreuve. Je soupirai un grand coup pour me calmer, passant ma main sur mon visage en regardant ce salon jonché de merdes. Mes yeux s’arrêtèrent sur des fringues, des fringues de meuf. Et je détournais les yeux aussi vite, comme si j’avais peur de reconnaître celles de Sage. Il revenait vers moi un verre de whisky plein à rabord. On lui avait jamais appris à boire du whisky à ce con ? Je l’observais avancer vers moi, de plus en plus énervé, le sang pulsant dans mes tempes alors que je déployai tous les efforts possibles pour ne pas lui sauter à la gorge. Je l’écoutais faire son cinéma, avant de reculer d’un pas, surpris, en le voyant balancer son propre téléphone dans son verre. Mais what the… ? Je le regardais presque incrédule, comprenant en effet qu’il venait de détruire tout ce qu’il avait sur moi, en même temps que son téléphone. Il était complètement bourré putain ou comment ça se passe. Il se rapprochait de moi, et je sentais l’odeur de l’alcool émaner de lui de façon écœurante, bien trop familière à mon goût. Tant mieux, au moins on est d’accord au moins sur une chose. Mais tu sais quoi ? Je vais pas me barrer dis-je en le défiant du regard, m’approchant encore un peu de l’alcolo qu’il était. Je me casse quand t’as compris ce que je vais te dire : tu ne t’approches plus de Sage grognai-je en le regardant de haut, comme un tas de merde. Tu sors de sa vie, tu comprends ? Tu ne mêles plus ta putain d’existence à la sienne, tu la laisses tranquille. Et si j’apprends que tu lui fais du mal encore une fois, je t’explose ta putain de tête.

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    Lien du postVen 12 Aoû - 16:19
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    Cette espèce d’état létal où toute envie vous fait défaut. Je veux dire, sans faire semblant. Réellement, là, dans votre cage thoracique, c’est le vide abyssal. Vous avez beau grignoter les restes de souvenirs heureux, rien n’y fait, vous êtes vide. Vide et fatigué, avec ce besoin indomptable de vous faire exploser le crâne. Le rien absolu, néant parfait, trou noir, et vous vous sentez complètement incomplet. Alors plus rien n’a de sens ni d’intérêt. Ni le jeu, ni les potes, ni la fête, ni les filles, ni même vous branler. Même vous branler, vous n’y arrivez pas. Y a juste rien, et vous restez là, des heures durant, à fixer un plafond vierge, des murs jaunis par la clope ou un par terre garnit de fioriture et de décombres. C’est comme ça que je me sens. Léthargique. Neurasthénique. Anesthésié de tous stimuli extérieurs. Comme si je n’habitais plus mon corps, comme si plus rien au monde ne pouvait me faire frémir un frisson où caresser mon âme. Mort-vivant. Et je me noie dans l’alcool pas pour oublier. Mais parce qu’un ventre vide remplit de liquide gargouille. Et que sentir mon ventre qui gargouille, même si c’est douloureux, c’est sentir quelque chose. Voilà à quoi j’en suis réduit. Plus de papillons, plus de coups de couteau. Le seul truc que j’arrive à ressentir c’est les gargouillis et la nausée. La seule chose que j’ai. Lamentable. Rester au Summer Camp pourquoi ? Pour supporter l’absence de Sage ? Ou le regard moqueur des gens qui m’ont vu me noyer dans le plus sordide des pathétismes tous les derniers jours ? J’ai honte de moi, je me fais peine. Et face à n’importe quel idiot qui me défie, je gagne en hargne et en colère. Parce que toute la colère que j’ai envers moi, je l’exprime en les regardant eux. Quand j’ai envie de les défigurer, c’est moi que je veux défigurer. Quand je les insulte, c’est moi que j’insulte. Quand je leur crache à la gueule, c’est à ma gueule que je crache. N’importe quel idiot. Comme ce connard de Wade. Même la haine qu’il m’inspire m’est égal, même sa gueule de con, les photos qu’il pourrait avoir, m’est égal. Alors c’est sans strictement aucun remord que je détruis les preuves de son infidélité. Tout simplement parce que quand vous n’accordez pas la moindre importance à votre propre personne, comment voulez vous en accorder aux autres ? Tout ce que je veux, c’est qu’il dégage. Qu’il aille se faire foutre, lui et la terre entière, je veux rester seul et ne plus avoir à communiquer ni par rage ni par amour avec le monde extérieur. Je te donne ce que tu veux enfoiré, je détruis tes sms. Tu n’as plus rien à foutre ici, alors barre toi. Pour la dernière fois, barre-toi. Et c’est ce que lui disent mes yeux plantés dans les siens. Avec ce regard qui ne me ressemble plus tellement, ce regard qui s’efforce d’être noir mais n’est pas sans cacher les stigmates d’une détresse trop profondément ancrée, la vacuité d’un esprit complètement abimé. Barre-toi, je suis fatigué, barre toi. Et je pensais qu’il allait le faire, que pouvait-il venir chercher d’autre ? Alors, je fronce les sourcils et durcit mon regard quand il dit qu’il ne va pas se barrer. J’ai la tête qui tourne, je n’entends qu’à moitié ce qu’il dit. Mais y a ce prénom « Sage » qui résonne. Mon esprit s’y arrête, il oublie le reste des mots. Il me faut me concentrer pour saisir l’idée. Je n’ai pas envie de rire. Pas envie de jouer. La seule chose qui m’importe, c’est Sage. Elle est partie, ok. Mais personne, strictement personne n’a le droit de me l’enlever. Je sens que j’ai un semblant de larme amère qu’arrive à mes yeux, comme cette boule dérangeante dans la gorge. Et pour ne pas faiblir, parce qu’il est trop facile de fléchir quand on est ivre, je baisse la voix et reprends : « tu viens me donner des leçons, toi l’infidèle ? ». Oui j’ai fais du mal à Sage. Je lui ai fais du mal en couchant avec Méline, je le sais, et je m’en ronge la peau jusqu’aux os. Mais ça ne justifie pas son attitude trop sérieuse envers moi là. Ce n’est pas suffisant comme raison pour regarder quelqu’un comme il me regarde. Et le pire, et le plus frustrant, et le plus douloureux, c’est que je suis d’accord avec lui. Je ne veux pas faire de mal à Sage et ça me tue d’entendre de la bouche de cet enfoiré que je lui en ai fait. Alors je déglutis péniblement et feins d’esquisser un sourire aussi faux, aussi masqué que mon visage froid cache ma tristesse à cet instant précis : « Alors tu peux me casser la gueule maintenant. Et tous les jours qui suivront. Je ne lâcherais pas Sage. Tu m’entends Wade ? ». Et je fais un pas vers lui, comme si je le provoquais. Parce que ouai je suis malheureux d’entendre ce qu’il dit et que là, tout d’un coup, j’ai une furieuse envie de me faire exploser le crâne : « Explose ma putain de gueule Wade. Vas-y. Ça ne changera rien. Je ne la lâcherais … Jamais ». Et j’appuie sur le jamais, parce que c’est la seule certitude que j’ai. Tendant les bras comme pour me présenter au calvaire de ses poings d’un air complètement détaché, comme si je n’en avais strictement rien à foutre, je laisse le verre de whisky s’écraser au sol et ne bouge même pas. Mes yeux fixés dans ceux de Wade. Il ne sait pas à quel point je suis amoureux de cette fille. Il ne sait pas à quel point rien ne peux être pire que d’être sans elle. Il ne sait pas à quel point j’ai eu l’habitude d’encaisser avec les coups que m’a infligés mon père toute ma vie. Alors vas-y. Frappe moi. De toutes tes forces. Je ne lâcherais pas même à bout de force, la fille dont je suis amoureux.


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    Lien du postMer 31 Aoû - 20:29
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    J'irai pisser sur ta tombe
    — Noade Vic

    Je détestais voir cette flamme s'allumer dans ses yeux lorsque je prononce le prénom de Sage. Ses yeux devenaient noir, tout son être aurait poussé n'importe qui à prendre la fuite, mais pas moi. Parce que la haine que j'avais pour lui dominait tout, tout comme le dégoût qu'il m'inspirait. Je le détestais du plus profond de mon être, j'étais écœuré de voir sa détresse, ses pires défauts exposés ainsi sous mes yeux sans retenue. Une part de moi avait déjà compris ce qui me répugnait le plus chez Noah. Mais l'autre refusait de l'accepter. Ne me parle pas d'infidélité vu comment tu t'es bien foutu de sa gueule grognai-je entre mes dents, ayant du mal à contenir ma colère et tout le mépris qu'il m'inspirait. Il me souriait, et j'avais envie de lui casser ses dents pour ne plus voir cet air sur son visage. J'avais envie de le voir souffrir, de l'entendre chialer comme un bébé qui appelle sa mère. Parce que la détresse de Sage me tuait. Parce que son regard vide me remplissait de désespoir chaque fois que je la voyais. Et que c'était lui le responsable. Il se rapprochait de moi, me provoquant clairement alors que de mon côté, je faisais tout pour rester calme, pensant à Briony qui m'avait demandé de ne pas faire le con. Mais l'image de Sage détruite prenait le dessus. Comment pouvait-il sourire alors qu'il l'avait réduite en miette ?! Explose ma putain de gueule Wade. Vas-y. Ça ne changera rien. Je ne la lâcherais … Jamais. Et s'en était trop. Il me défiait, m'expliquant clairement qu'il en avait rien à foutre. Et c'était trop pour moi. Il me tendait les bras ? Très bien, ça sera plus facile comme ça. Je réagissais au quart de tour, attrapant son t-shirt avec mes deux mains pour le secouer violemment, pratiquement en train de le soulever. T'es content, hein ?!! crachai-je, complètement fou. T'ES CONTENT C'EST CA ?! T'ES CONTENT DE CE QUI LUI EST ARRIVÉ ?! T'AS BIEN DÉTRUIT SA VIE, TU TE SENS SATISFAIT ?!!! hurlai-je à plein poumons, sans plus me contrôler.



    HJ: désolée pour le temps de réponse Ö
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    Lien du postVen 2 Sep - 17:34
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    Putain mais barre-toi, lâche moi, fous moi la paix, casse-toi. Tu ne comprends pas que je n’ai pas envie de voir ta gueule ? Tu ne comprends pas que ton existence m’ait insupportable et qu’à l’heure actuelle j’préfère encore mourir de détresse sur mon parquet que d’avoir à converser avec toi ? Fous moi la putain de paix Wade, ferme-la, fermez-la tous, je n’ai plus envie de faire semblant d’être intéressé ou de me sentir concerné par vos vies minables et vos personnalités médiocres. Bandes de mort-nés sans consistance, vous me donnez tous envie de vomir autant que je me dégoute moi-même et je n’ai pas de temps à perdre avec vos simagrées : « Je t’interdis de te mêler de notre histoire enfoiré ! », ma voix sèche hurle presque toute la haine que j’éprouve envers lui. Toute la haine que j’éprouve envers moi-même. J’ai même plus envie de faire semblant de sourire, mes lèvres s’éteignent instantanément, mon regard se durcit tant j’ai l’impression qu’on est entrain de m’arracher le cœur. S’il dit ça c’est que Sage le pense. Et bon sang, ça me tue. Littéralement. J’ai envie de m’arracher les yeux. Je finissais par m’approcher de lui comme un mec presque heureux de sauter du haut d’un toit. Le même espoir de délivrance, la même folie sur le visage. Non, j’lâcherais pas Sage, tu peux dire ce que tu veux, faire ce que tu veux, ça ne changera rien. Eclate moi la gueule, défigure moi, j’en ai encaissé des pires. Et après ça, barre-toi loin de mon cimetière. Quand il m’attrape je me sens transportait. D’abord parce que je tiens à peine debout, ensuite, parce que ses bras transpire une violence que je n’avais encore jamais rencontré ailleurs que chez mon paternel. Etrangement, aussi fou que ça puisse paraitre, ça me fait sourire. De cette euphorie narquoise qui vous donne envie de pisser sur le monde. Vas-y, défonce moi abrutis, fais moi ressentir quelque chose. Mon visage penché en arrière tente d’échapper aux postillons qui m’assaillent. Mais je le braque instantanément quand il sous-entend qu’il est arrivé quelque chose à Sage. Et que ce quelque chose serait de ma faute. Je me redresse, je ne sais même pas où je trouve la force de bousculer ses bras pour qu’il finisse par me lâcher. Sans aucune manière, aucun sarcasme, aucun déguisement ni masque : « De quoi tu parles ?! ». Ouai, là j’oublie à peu prés tout le reste, même le fait que je suis entrain de m’adresser à Wade. L’inquiétude me prend d’assaut, c’est comme une épée qu’est entrain de briser chacun de mes os : « DE QUOI EST-CE QUE TU PARLE ?! », me remis-je à hurler en le fixant droit dans les yeux.
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    J'irai pisser sur ta tombe
    — Noade Vic

    Je ne me contrôlais plus. Je ne savais plus qui j'étais, pourquoi j'étais venu ici au départ. Seul restait la haine. La haine, le désespoir de voir celle que je considérais comme une soeur brisée. La haine contre cet enfoiré, contre cette merde qui avait touché à une part de moi en blessant Sage. Je me détestais quand j'étais comme ça, quand je laissais cette rage qui sommeille en moi prendre le dessus. Mais j'arrivais même plus à réfléchir. Des images affreuses de ce fameux soir où Briony s'était faite agressée me revenaient en tête. De ce soir où j'avais failli tuer quelqu'un, encore une fois. J'avais envie de le frapper. J'avais envie de le cogner, de le voir cracher du sang. J'avais envie qu'il ait mal comme elle avait mal. Je ne supportais pas de l'entendre parler de "notre histoire" comme si tout ça devenait bien trop concret d'un coup pour moi. Et je ne le supportais pas. Il était en train de me la voler. Et de me la détruire. Mais j'pouvais pas. Je pouvais pas perdre le contrôle comme ça. Je lui hurlais dessus sans retenue, déversant toute la haine que j'avais contre lui du même coup. Et Noah qui semblait être dans l'expectative depuis le début sembla soudain changer du tout au tout. Il finit par se dégager d'un geste puissant, semblant reprendre le peu de lucidité qu'il avait sous mes yeux. De quoi tu parles ?! Je parlais de cette pourriture qui avait fait du mal à Sage. De ce genre de pourriture qui avait aussi détruit Briony par le passé, qui l'avait marquée à vie, et qui m'avait longtemps laissé dans un désespoir total. J'parlais de ce connard que j'avais en face de moi qui n'avait pas su prendre soin de Sage, qui avait joué au con, qui s'était foutu d'elle, qui avait provoqué tout ça. DE QUOI EST-CE QUE TU PARLE ?! J'étais mal, je me sentais mal en pensant à tout ça, en pensant à tout ce qu'elle avait enduré. IL L'A AGRESSÉE, ET C'EST TA FAUTE TU M'ENTENDS ?! C'EST TA PUTAIN DE FAUTE ! hurlai-je à mon tour, ma voix se cassant malgré moi sous l'émotion. Il l'a violée... Il l'a violée et elle... j'sais plus quoi faire..

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    Lien du postVen 9 Sep - 21:06
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    Ouai, démonte-moi la gueule Wade, fais moi ressentir quelque chose, redis-moi encore à quel point tu m’interdis de revoir Sage. Je la reverrais toujours Sage, je chercherais toujours à la revoir, je voudrais toujours être avec elle, et ni toi ni personne n’y pourra rien. Alors vas-y mon grand, défonce ma gueule tant que t’en as le temps, tant que j’suis trop faible pour riposter. Défonce ma gueule de cadavre, montre moi comme tu me déteste, comme tu me méprise, comme j’te dégoute. Tu ne m’apprendras rien. J’me dégoute aussi et c’est pour ça que je n’en ai strictement rien à foutre de tes menaces. Et je ris comme un demeurré quand ses sous-entendus, tout à coup, me braquent. Il est arrivé quelque chose à Sage. Je reviens à la vie, je reviens sur terre, d’un coup comme ça, collision brutale avec la réalité. J’le repousse, inquiet, paumé, prêt à exploser : « De quoi est-ce que tu parles ?! », j’hurle une seconde fois tandis que l’angoisse m’assaille de toute part. Agressée ? Agre … quoi ? Je n’entends plus rien, je ferme les yeux, tout se ralentit autour de moi. Y a la voix de Wade qui hurle, on dirait qu’elle crie sous l’eau. Je ne le regarde plus, je ne le vois même plus, je … je suis perdu. Complètement perdu. Prêt à m’écrouler comme une masse. J’veux pas y croire, j’veux pas savoir. J’relève la tête péniblement, le visage complètement … dévasté. Il l’a violé. Il l’a violé. J’suis figé. Mes yeux dans Wade sans même me rendre compte que je suis entrain de le regarder. J’arrive à ce point de rupture, quand la douleur est si forte que plus rien ne reste en votre corps. Je crois que c’est comme ça qu’on se sent mourir. Cet étourdissement, tout qui s’évapore, et vous qui ne vous sentez plus présent du tout. Je ne bouge pas. Je ne sais pas combien de temps ça dure. Je reste là, scotché. Je ne réalise pas. Et je réalise tout à fait. Le corps de Sage, je le vois là dans ma tête. Et y a la voix de Wade qui répète « il l’a violé ». J’ai toute la peine du monde à revenir à moi. Cette fois, j’arrive à fixer Wade vraiment. J’ai les larmes aux rouges, je ne les retiens. J’en n’ai plus rien à foutre de rien. Strictement rien. Je suis littéralement anéantis : « Vas-t-en s’il te plait », d’une voix calme à faire pâlir l’angoisse elle-même. Ouai j’réfléchis même plus à ce que je dis. J’suis là, figé, prêt à crever sur place, l’envie de pleurer, triste, détruit, complètement amorphe. J’veux juste disparaitre.
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