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I LOVE HARVARD
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    Breath of life
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    Lien du postDim 04 Sep 2016, 21:24
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    Breath of Life
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Au beau milieu de l'allée, le temps s'est comme arrêté jusqu'à ce que les battants automatiques de la porte d'entrée ne s'ouvrent sur un autre couple venu s'intéresser à des jeux électroniques. Un gamin en bas âge, à vu de nez dans les 2-3 ans, reste accroché au cou de son père alors que sa mère les conduit jusqu'au rayon désiré. Et pourtant proches du tableau qu'ils dépeignent à eux trois, il me saute aux yeux que nous en sommes bien loin elle et moi. Surtout lorsqu'elle me flatte de petites frappes alors que je l'étreins, comme si mon geste semblait déplacé, gênée de se laisser aller même si cette relation nous l'avons officialisée. Alors lorsqu'elle commence à débiter sa réponse, elle finit par m'achever. « Je ne sais pas si je suis prête. » Refus déguisé, enrobé d'un joli sourire que j'ai pourtant un peu de mal à avaler. C'est un non apprêté qu'il me faudra pourtant respecter malgré mon aveu et tout ce qu'il m'aura couté.  

    Amputé d'une partie de ma fierté, j'abaisse les yeux sans pour autant savoir quoi regarder, mon étreinte se relâchant légèrement sous le coup de ma contrariété que je ne peux cacher, surtout lorsqu'elle me fait de nouveau front. « A me condamner à boire ce liquide que tu appelles café. » " Ah " Faussement soulagé. Si ce n'est que çà... Mais je sais pertinemment que sa liberté, elle y tient plus que tout au monde puisque jamais elle n'a pu réellement y gouter jusque là. Son père perpétuellement sur son dos même en habitant loin de chez eux, et à deux pas de chez moi. Il y a toujours un homme pour venir entacher l'aquarelle de sa vie: lui dont elle dépendait sans s'en rendre compte vraiment, ne lui donnant accès à son argent que contre son consentement; Alan avec qui à l'origine elle devait finir sa vie dès suites de leur arrangement; et moi à présent. Jamais vraiment libre de choisir sa destinée même si elle l'a nié une fois lorsqu'elle m'a affirmé vouloir le garder.

    Chacun à notre manière, nous souhaitons ardemment la contrôler, faisant pression sur elle en usant de moyens divers. Chantage affectif dans mon cas. " Alors elle aussi trouvera sa place chez moi, " ta cafetière dernier cri dont le fonctionnement m'échappe un matin sur sept.  Elle devrait avec un peu de chance pouvoir s'incruster dans le décors juste à coté de la mienne, désuète mais indispensable puisque très recherchée dès mon réveil. C'est à réfléchir, le nombre d'objets dont elle ne peut se passer et qui trouveront refuge chez moi afin qu'elle n'est le mal du pays en vivant à quelques pas de son ancien appart. J'imagine: machine à café, ses cintres arqués, l'un de ses fauteuils de cuir surpiqué qui hélas ne pourra jamais se marier à mon canapé faute de leurs couleurs dépareillées. Pour le reste, inutile de s'encombrer. Et ses gestes, je les interprète comme un oui qu'elle n'ose prononcer lorsqu'elle laisse glisser ses doigts sur mes bras pour mieux s'en dégager, trop impétueuse pour se laisser aller à quelques affections même si notre relation n'est plus du domaine du défendu. C'est une habitude dont il lui est difficile de se défaire mais j'espère qu'à la longue, elle se montrera plus détendue en ma compagnie. « Alors, on en a pour bien des années. »

    Et à contrario de ce besoin d'espace, de ne plus vouloir ressentir cette pression exercée sur elle, ses doigts vont et viennent s'entrelacer aux miens, me donnant discrètement et à l’abri des regards, la main. Sa pudeur me surprendra toujours, si peu expansive mais tellement démonstrative un fois la lune levée. Quant à moi, je suis bien prêt à la supporter, elle et la belle-famille en prime, si tant est que Dieu veuille un jour qu'ils se retrouvent. Je n'ai rien contre sa tante imbibée, peut-être la seule à pouvoir nous comprendre.

    Mais pour l'heure, c'est un autre détail qu'il nous faut régler parce que trainer alors que l'autre couple semble déjà s'être décidé sur l'un des jouets ne fait qu'ajouter à ce sentiment d'infirmité, décentrés de l'objectif premier que nous nous étions fixés.  Et dans mon esprit tout s'éclaire lorsque je les entrevois déjà tourner les talons avec le paquet entre les mains: nous ne repartirons pas sans rien. Ce qui était à la base du repérage devient subitement le premier achat même si c'est un peu prématuré. Alors si la couleur de sa chambre est une question désormais résolue, celle concernant notre préparation ne l'est pas tant. Et sur la voie de la parenté, de l'exemplarité, mes doigts libres se fixent sur le dossier laissé de coté et le récupèrent " Si lui aussi tu arrives à le supporter " ce fameux mélange de nos deux personnalités. " Donc... Un berceau. " Une façon comme une autre de valider ce qu'elle a précédemment  souligné tout en changeant de sujet. Les couffins et autres landaus sont disposés au centre du magasin mais de là où nous sommes, je peux déjà contempler la large gamme exposée: fixes ou mobiles, de bois ou en textile, cela risque encore d'être un choix cornélien sans une aide externe.... qu'Annalynne refusera certainement d'écouter de toute manière. Alors sur le chemin des modèles en démonstration, ma main glisse sous le bras qu'elle tient le feuillet pour agripper au passage un bouquin dont le titre sans prétention n'est pas sans éveiller mon intérêt... L'attente sacrée.


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    Lien du postMer 14 Sep 2016, 15:03
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    " Alors elle aussi trouvera sa place chez moi. " Discrètement, j'en mords ma lèvre, parce que je suis déjà envoûtée, et ses mots ne font que confirmer ce que j'attends, dans le fond. Vivre avec lui, tout partager, même si ça peut sembler compliqué. On l'a déjà fait, après tout, durant des mois, et nous en sommes sortis vivants, ou presque. Aucune écorchure visible, au contraire, le résultat n'en a été que des sentiments décuplés, une histoire d'amour de celles que certaines personnes se plaisent à faire rimer avec toujours. Alors en quoi cela diffère maintenant ? Certes, je suis enceinte, et nous serons bientôt trois, d'ailleurs chaque article de ce magasin se charge de nous le rappeler, mais c'est une logique finalité, n'est-ce pas ? Une vie de famille, bien qu'on n'y soit pas totalement préparés. Bien qu'on ne l'ait qu'à moitié calculé. De ce fait, à sa conclusion détournée, j'y ajoute la mienne, qui ne parle pas, cette fois, de café. Mon oui, qui n'y ressemble pas, mais qui est pourtant bel et bien là. Réel, c'est ma vie que j'accepte de lier à la sienne. Bien que nous n'ayons pas tout fait dans l'ordre, c'est comme ça, que cela me plaît. C'est de cette manière que c'était destiné. Ma main dans la sienne, j'esquisse toujours ce petit sourire satisfait, me délectant encore un instant de cet accord que l'on vient de conclure, à notre manière.

    Sa paume libre va récupérer le dossier, quand mon regard papillonne sur le côté, observe les couleurs, les affaires proposées. Ce dont on pourrait avoir besoin, et réalise, encore, que je n'en sais pas grand-chose, si ce n'est … rien. J'en doute de moi, c'est soudain, mal à l'aise par mon manque de compétence. Peut-être bien qu'il veut de moi, m'imaginant future mère frôlant une perfection à la con, mais j'en suis loin. Bien que ce ne soit pas comme si je le lui avais caché, dès le départ de cette aventure étriquée, en refusant catégoriquement d'enfanter, cependant, je crois, qu'un homme a toujours cet espoir de trouver celle qui saure, dans ce genre de situation, assurer. " Si lui aussi tu arrives à le supporter " Mes paupières se plissent quand je le regarde à nouveau. " Donc... Un berceau. " Alors c'est officiel, nous ne repartirons pas d'ici les mains vides. Et un instant, un instant seulement, je me dis que ce n'est pas une si bonne idée, finalement. Parce que je n'ai pas d'argent, forcément. Sauf que je n'ai pas la plus grande envie de noircir ce moment, j'ai cette intime conviction qu'il signifie tellement. C'est un nouveau tournant, c'est immuablement grand. Ca efface les blessures qu'a pu provoquer mon père dans ses tortures. Ca retire les regrets, d'un souffle étiolé, de cet avenir qui était en réalité écrit à la craie.

    Ma vision se pose sur les lits exposés, version miniature et sécurisée de ceux que les adultes peuvent utiliser. Et bien évidemment, les couleurs y sont pastelles et épurées. C'est une prise de tête que j'envisage, car je ne suis pas des plus douées pour choisir ces choses là, je trouve, étrangement, tout niais autant que ridicule. Mais là, tout en marchant à côté de lui, ça me heurte encore plus fort, la manière dont je suis ignorante à ce propos. Si peu mère, plus princière, à la dérive … Presque amère. J'arrête la marche, émotive. « Et si c'était toi ? » je l'interroge sans même le regarder, toujours fixée sur ce qui semblait être notre but. Cet achat, le premier. Si c'était lui, qui s'en venait à réaliser qu'il ne me supporte pas, qu'il désire plus que moi. Je baisse la tête, glisse sur ce faible arrondis mes doigts, si c'était eux deux à la fois … Puisque je l'ai haït à la fraction de seconde où je l'ai su en moi. Recommence à marcher, toujours ma main à la sienne accrochée. « Si c'est toi qui ne me supporte pas ? » Parce que je ne suis plus la même, depuis que nous nous sommes rencontrés, comme si j'étais de moi-même diamétralement opposée. Arrivés à hauteur desdits berceaux, je change consciemment de sujet, pour souligner un détail qui est de première priorité. « J'espère que tu t'y connais, parce que je ne serai pas aimable une seconde fois. » En clair, la vendeuse prendra si elle a le malheur de s'approcher encore de nous deux, presque trois. Mon index suivant avec négligence le dessin d'un ours démodé sur une tête de lit bleutée.


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    Lien du postLun 26 Sep 2016, 15:33
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    Et pendant que je la laisse déjà juger des défauts et qualités de ce qui se trouve au loin, je tente de feuilleter le bouquin de la main, ouvrant un chapitre au hasard pour y découvrir l'art et la manière de combler une future mère. Il y a tout un chapitre sur des exercices de souplesse, seule ou avec son partenaire, choses qui particulièrement m'intéressent. Absorbé, je m'y plonge quelques secondes avec l'idée en tête de repartir - possiblement - avec,  estimant cet ouvrage d'une aide certaine pour les mois à venir. Un peu plus loin, il y a même un exemple d'accouchement avec illustrations et photo en prime. Intéressant, je n'avais jamais la chose sous cet angle... Mais je suis de plus en plus réticent au fait d'assister à ce genre de mise bas, surtout si la sage femme me présente cela par le biais d'un miroir. La page est brusquement tournée d'un coup d'épaule, jouant de mes doigts pour passer à tout autre chose. Ce n'est plus avec intérêt que je décrypte les annotations mais avec dégout et effroi: les malaises et petits tracas associés à la grossesse. Nausées et vomissements passent encore pour les avoir traversés avec elle mais ce que je lis après à le don de me faire camper sur une autre position: reflux gastrique, douleurs et maux de tête, douleurs aux mamelons - çà ce serait très con - , engorgement sévère des seins, constipations/diarrhées, hémorroïdes, infections vaginales à levure... " Mhm " Le bouquin est subitement refermé et l'idée de l'acheter n'est plus à présent d'actualité. Il est donc posé à la va-vite sur la première étagère à portée, que ce soit ou non son rayon d'origine. Tout en marchant à ses cotés jusqu'au premier landau qui trouvera peut-être grâce à ses yeux, je m'imagine son intime assiégé par la vermine. Non, impossible parce que de mon coté, je n'ai pas l'impression de me gratter plus que d'habitude... « Et si c'était toi ? » A te refiler un truc pas très net? Non je ne crois pas. Alors mon attention s'en revient à elle, délaissant de coté les insalubrités que j'ai pu découvrir parmi les joies de la maternité, et aussitôt reste frappé par son geste, ses doigts venus cajoler le doux renflement situé sous son nombril. « Si c'est toi qui ne me supporte pas ? »  Je pense sincèrement avoir traversé le pire sans pour autant l'avoir délaissée alors  même si elle s'est adoucie ces derniers temps, reflets hormonaux de nos débordements, elle n'en reste pas moins la femme pour qui j'ai un soir flanché. " Aucun risque " Un murmure qui devrait la satisfaire elle et ses doutes que je devine aisément constants, bien qu'elle n'ait pas répondu aux miens devant la vitrine.

    Quelques pas encore et nous nous figeons devant la rangée bien alignée des berceaux, allant du plus sobre au plus chic quoiqu'à bien y regarder, les prix indiqués ne sont parfois en rien représentatifs de ce qui est exposé. « J'espère que tu t'y connais, parce que je ne serai pas aimable une seconde fois. » Aimable? C'est un mot sur lequel mes lèvres trouvent plaisir à se dérider. Pour sûr, certaines de ses habitudes n'ont pas changé. Mais la petite figure qu'elle s'amuse mollement à redessiner contredit cette facette audacieuse de sa personne. " Je croyais que c'était cucul, " les ours et compagnie. Alors ce ne sera certainement pas celui-ci mais qui sait, justement, au contraire il irait de pair avec cet ourson tantôt découvert.  Sur la droite se trouve exposé un modèle un peu plus onéreux certes mais d'un point de vue plus pratique, qui s'ouvre sur le coté pour que la mère puisse être au plus près du petit une fois allongée dans son lit. A gauche un autre landau, plus esthétique et au design moderne, tout en rondeur et constitué de tiges de rotin nouées par du fil nylon translucide... qui fait vaguement penser à un nid.  Un peu plus loin un classique revisité, berceau basique dont les pieds ont été posés sur une bascule pour pouvoir le bercer. Et il y a évidemment le célèbre couffin du style romantique, rond et de grande taille à la parure tombante et brodée de toute part qui protège le gamin d'une capote en voile. Un truc pareil jamais, le dernier est immédiatement éliminé de ma liste.

    Alors être calé en la matière ou pas... Ce ne sera qu'une question de gout, de choix. " Pas celui là..." et d'un hochement de tête, je lui fais part de mes réticences concernant le couffin à voilettes.

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    Lien du postDim 02 Oct 2016, 21:24
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    Mes doutes omniprésents, il est vrai que j'ai ce sentiment que la courbe du temps n'a de cesse de s'alanguir tant qu'il ne répond pas. Le pire, c'est que le fait rapidement, et je réagis trop fort, comme à chaque fois. Bien que pour encore quelques mois, j'ai la grossesse comme excuse toute trouvée. Et j'en subis les aléas d'hormones par vagues incontrôlées. " Aucun risque " Tranche sa voix, comme pour clore une discussion dont je n'avais pas évalué correctement la stupidité. Parce que c'est l'évidence, la parfaite évidence lorsqu'on y réfléchit, si je n'étais pas prête à partager avec lui toute une vie, je n'aurai jamais dit à mon père d'aller en enfer, et sûrement que lui, cela fait des mois, qu'il serait parti. Notre affection si peu souvent démontrée par des actes au quotidien, elle se trouve dans ceux qu'on a fait l'un pour l'autre, dans la réalité de nos actions, celles qui changent les choses, qui entremêlent nos destins. Aucun risque, ça me va. J'opine légèrement du visage, souris aussi, de façon si peu discrète que j'espère qu'il va pouvoir constater cet effet délicieux qu'il arrive à injecter dans ma personne et parvient à me faire oublier les mots que mon père à tenu à mon sujet. A défaut d'être sa fille, je préfère, et ce de loin, être la femme que Clay désire en son quotidien.

    Notre couple s'approche alors desdits berceaux, quand je lui confesse le fait qu'on peut très bien s'en sortir tout seul en ce qui concerne le fait d'envisager un de ceux là. Ou plutôt qu'on s'en sortira bien s'il s'y connaît un tantinet plus que moi. Parce que certes, je suis capable de déterminer l'utilité de la chose, faire dormir correctement l'enfant, il est vrai que je ne saurai dire ce qui les différencie les uns des autres. Et c'est sans le voir que je m'attarde sur un dessin estampillé sur le premier, acte manqué de ma part mais pas de celle de Clay. " Je croyais que c'était cucul, " on ne peut plus, c'est vrai et je ne saurai dire pourquoi mes phalanges sont allées s'écraser sur cet ours qui semble concrètement me narguer. Il n'en faut pas plus pour que comme électrisée, j'arrête mon mouvement, et je fais même un peu de recul, histoire de mettre de la distance entre moi et ce machin qui ne m'attire en rien.

    Alors ma vision se calque sur celle de Clay, détaille au fur et à mesure les lits et autres qui nous entourent, cependant je peine à réellement envisager l'un d'eux prendre place dans le bureau précédemment cité. Et lorsque je me perds en délires intérieurs, c'est sa voix qui me sort de ma torpeur. " Pas celui là..." Directement mes yeux vont se placer sur le couffin auquel il pense, et n'en ressort de moi qu'un sourire amusé. « Sur ce point, on est d'accord. » J'approuve simplement en hochant la tête positivement, le fait est que les choses traditionnelles et bien trop … mièvres ne sont pas en tête sur notre liste de choses à revendiquer. Après tout, notre union même est, dans le fond, pas vraiment conventionnelle. « Faut quelque chose de plus ... » Plus quoi ? Comme si je le savais alors que je m'avance entre les lits, les observant un à un sans trop savoir devant lequel m'arrêter. Quand au final la terminaison de ma pensée s'impose en mon esprit. « Plus viril. » Parce que c'est un garçon, à présent on le sait, alors autant de pas se stopper sur une literie un peu trop … gaie. Bien que le jeu de mot soit déplacé. « Tu crois pas que ... » Qu'on s'y prend trop tôt, que je sais pas, on devrait peut-être vider le bureau ou je ne sais quoi. Le truc c'est que c'est toi qui doit guider, et on ne parle pas d'une danse, mais bien de l'avenir d'un bébé. De notre bébé, celui qui devient de plus en plus réalité. Il a des mains, des bras, une contenance, un sexe bordel. Et en plus il est en moi. Un alien en moi masculin. Je suis en train de péter un câble sans savoir pourquoi. « Faut peindre avant. » Je conclue comme si on avait déjà décidé d'acheter quoi que ce soit.

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    Lien du postMar 04 Oct 2016, 17:59
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    « Sur ce point nous sommes d’accord » Remarque qu’il en aurait été autrement, je ne lui aurais certainement pas laissé gain de cause en l’emportant. J’ai beau lui avoir proposé de vivre sous le même toit tous les trois, il n’en reste pas moins dans mon inconscient mon appartement le temps de m’accoutumer aux changements. Mais qu’est-ce que cela changera au final ?  J’ai gagné en responsabilités mais sans les désagréments parce qu’elle a toujours plus moins vécu à mes côtés. « Faut quelque chose de plus…. » Ses yeux ont beau se reporter tour à tour sur les nombreux berceaux étiquetés, rien ne semble vraiment pourvoir à son bonheur mais le fait est là : elle participe activement, se faufile entre les différents modèles afin de les étudier sans même savoir sur quoi particulièrement s’attarder et c’est une vision qui, de là où je me positionne, légèrement en retrait, me plait. « Plus viril » Un gosse est un gosse et il est de coutume que tout son environnement soit de coton et de pastel.

    Pourtant elle dit vrai. Je ne serais pas contre une décoration brisant les clichés déclinants de notre société. Mais Annalynne se fige en plein milieu, le regard brouillé, comme si plus rien n’importait réellement, un peu perdue dans ses pensées. « Tu crois pas que… faut peindre avant » C’est aujourd’hui qu’on m’a confirmé que c’était un fils, micro teub premier du nom, symbole d’une toute nouvelle génération, alors je suis en droit de repartir avec du concret histoire de marquer ce jour. Peu importe ce que ça sera, peluche, berceau, drap ou pyjama, cette chose trouvera sa place aujourd’hui chez moi, chez nous, un pas de plus vers la paternité, parenté, que je souhaite officialiser. Alors de nouveau les mains dans les poches et dossier sous le bras, j’hausse les épaules et me gausse de pouvoir être dans les temps.  « Ne gâche pas mon plaisir. Je suis motivé » à participer au choix, ce qui ne sera peut-être pas toujours le cas. Et pour l’heure ma sélection se fera entre le classique détourné en plusieurs coloris et celui à la tête d'ours dont elle s'est entichée inconsciemment.

    Cependant j'ai beau détailler les nombreux exemplaires déballés, rien ne saurait correspondre à ses exigences parce que bébé à sa première apparition est tout mignon, joues bouffies, regard enjoué, et que la grande majorité des parents ce jour là sont complètement benêts. Alors les concepteurs ne se contentent que de donner évidemment dans le "niais". Un peu plus loin font figure des lits en matière noble et plus imposants, certainement plus chers aussi... Mais trop tard cependant car le petit couple vient de quitter la boutique, nous laissant seuls avec la vendeuse qui se rapproche dangereusement. Il ne lui faudra que quelques secondes pour nous rejoindre et briser notre aparté de sa voix mielleuse: " Vous avez trouvé votre bonheur? " Et puisque la jauge de complaisance d'Anna a touché le fond depuis un petit moment, c'est à moi de lui répondre, avec entrain... " En fait, on n'sait pas quoi choisir ". Réponse typique du couple perdu parmi l'exhibition, liste non exhaustive d'objets en tout genre qu'elle va se faire un plaisir de nous commenter dans trente secondes. C'est la patience d'Anna qui risque d'être mise à rude épreuve et sous peine d'être spectateur de l'un de ses coup de sang, je m'avance: " Nous aimerions quelque chose de plus..." Viril, moins con. Mais je le tournerais à ma façon. " Austère. Pour ne pas jurer avec les meubles " que nous n'avons toujours pas achetés. Elle aussi se met subitement à détailler ses articles et reprend après un moment d'hésitation. " Toute la gamme n'est pas exposée. Mais il est possible de commander si l'un des modèles dans le catalogue vous plait. Attendez. " Et elle repart aussi précipitamment que venue, bien excitée à l'idée déjà de se faire une petite marge sur ce que nous auront exigé.

    Et le temps qu'elle nous laisse à nos réflexions, mon regard vogue entre lits et berceaux, sur leurs différences qui me sautent aux yeux. Alors naturellement et pour avoir une réponse, je vais rejoindre ma moitié entre toutes les horreurs qui la feraient à une autre époque complètement gerber, pour lui souffler: " Mais, les premiers temps, tu ne préfères pas qu'il dorme avec nous? " Pas dans un lit isolé dans un coin de ma chambre mais tout juste à coté dans un berceau à la taille adaptée.



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    Lien du postDim 16 Oct 2016, 21:04
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    Je ne connais pas l'ordre des choses. Je ne sais pas comment on fonctionne dans ces cas là. J'ignore à quel moment il faut acheter une étagère ou bien un tricot. A quelle seconde il faut envisager de se servir d'un pinceau. Ce n'est pas contre Clay que je prononce mes mots, mais c'est plus contre moi, c'est mon ignorance que je déploie. Alors mes prunelles détaillent celui qui représente si bien à présent mon futur, mes sourcils se froncent quand ses épaules oscillent légèrement vers le haut, je le devine en train de me contredire, je le ressens, à la différence de la future maman, presque trop impatient. « Ne gâche pas mon plaisir. Je suis motivé » Ah. Et j'ai du lire, ça et là, qu'il ne faut pas trop rejeter le papa … La grossesse et ses joies. Au moins, il devrait se réjouir, parce que je ne me trouve pas – encore – si excessive que cela. Un demi sourire se place doucement sur mes lèvres quand je fais un pas en sa direction, vers son corps que j'ai quitté, et mes lèvres s'étirent un peu plus quand je remarque le dossier de la dernière échographie, toujours sous son bras, calée, et je la sais incapable de glisser, c'est son Graal personnel, celui que je vais lui donner.

    Et je me fais câline quand j'approche à nouveau, féline quand j'amorce ma phrase, je l'avoue, un brin coquine. « Gâcher ton plai ... » " Vous avez trouvé votre bonheur? " Game over. Je recule même d'un pas, tenant entre Clay et moi, une certaine distance, sous des justifications telle que bienséance. Mais alors que je la regarde ... Instantanément, ça me donne envie de lui cracher à la gueule, mais je n'en fais rien, et je constate qu'elle me plonge à nouveau dans mon mutisme celui là même provoqué par l'inculture qui colle à ma peau depuis que nous sommes entrés. " En fait, on n'sait pas quoi choisir ". Et ce n'est pas peu dire. Un soupir apparenté sans aucun doute à un rire contrôlé s'échappe de ma bouche maquillée, quand mon regard se permet de la jauger, j'essaie même de définir en quoi, elle serait plus qualifiée que moi pour définir ce qui serait bien pour moi enfant ou pas. Est-ce qu'elle en a, elle, des enfants ? Est-ce qu'elle est de ces parfaites mamans ? De celle qui font des gâteaux le dimanche et qui offrent des regards bienveillants ? J'avoue que ses prochaines paroles, je les attends au tournant. Vindicative, vraiment, sans aucune raison … et peut-être qu'elles se trouvent ici, mes hormones en ébullition. " Nous aimerions quelque chose de plus... Austère. Pour ne pas jurer avec les meubles. " Viril, mon amour. Mais on va dire qu'austère me va, c'est plus correct, c'est ça ? Pourtant, ne suis-je pas censée être la fille de bonne famille de notre duo ? Princesse déchue que j'mets de côté. Avec difficulté, mais à ce sujet, je me tais. Si peu expansive, tandis que le monde me voudrait émotive.

    " Toute la gamme n'est pas exposée. Mais il est possible de commander si l'un des modèles dans le catalogue vous plait. Attendez. " J'aimerai bien connaître combien de diplôme elle possède pour pouvoir se positionner en tant qu'experte, meilleure que moi. J'en craque complètement intérieurement, et je me fous à l'envers sans même réaliser qu'elle disparaît. Pourquoi le monde entier semble-t-il plus disposé que moi à avoir un foutu gamin ? Et quand mes yeux heurtent le sol, je me morfonds, je me dis que même si je le souhaite profondément, il n'y a aucune leçon possible à lire et relire. C'est … comment ils disent … L'instinct. Compliqué, lorsqu'on a l'âme aliénée, lorsque même je t'aime semble écorcher langue et palais. Le fait est simple, dans le bordel désorganisé qu'est mon cervelet, j'suis paumée. " Mais, les premiers temps, tu ne préfères pas qu'il dorme avec nous? " Brûlée comme un bétail que l'on vient de marquer, je redresse mon visage pour me contraindre à observer le sien. Piquée à vif, par ses paroles, par mon manque d'instinct.

    Est-ce que je le voudrai en permanence avec moi ? C'est de cette façon que réagissent les femmes une fois l'enfant sorti de  ? Endroit que je regarde maintenant, ventre arrondi, quand mentalement je lui demande à lui ; Tu voudras rester avec moi tout ce temps, tu crois ? Peut-être qu'il me déteste déjà, d'avoir été cette porteuse qui l'a rejeté dans un premier temps. Et quand je ressens de trop la vision de Clay sur moi, je stoppe mon dialogue, qui sonne d'ailleurs comme un fichu monologue, remerciant micro teub pour son silence, et j'amorce à nouveau une sorte de déchéance ; « Je. » N'en sais strictement rien. Alors ça se bouscule à nouveau dans mon cerveau, ça part dans tous les sens, ce sont mes pensées et mes doutes qui s'entrechoquent, quand j'entends les talonnettes de la vendeuse revenir vers nous. De ce fait il n'en faut pas moins pour que je porte toute mon attention sur elle, et délaisse volontairement Clay pour ne pas trop lui montrer qu'en réalité, même si j'ai voulu venir jusqu'ici, je ne sais pas où nous avons mit nos pieds.

    Elle, elle a toujours ce petit sourire sur les lèvres, et à présent le catalogue entre ses mains. « Regardez. » qu'elle nous invite tandis qu'elle ouvre les pages pour nous montrer celle adéquates au sujet. Les berceaux. « Ceux là peuvent mieux vous convenir. » Elle tourne encore, et nous voilà donc sur quelque chose de plus sobre, de moins gaie. Il n'en faut pas plus pour me contenter, et je note tout de même que les prix ne sont pas affichés. Pincement au coeur sur cet argent qui n'est plus mien, sur le fait qu'on se doit de compter à présent, mais autant ne pas soulever ce point maintenant, parce que je suis assez mal à l'aise par tout le reste. Mes phalanges s'élèvent alors, et se posent au fur et à mesure sur plusieurs modèles présentés, pour finalement s'arrêter sur une chambre décorée d'un gris qui paraît me charmer. « Dans le bureau, ça irait ? » Sauf que je me reprends, parce que je suis une idiote, encore une fois. « Dans sa chambre, tu ne crois pas ? » C'est à lui que je m'adresse, évidemment, et je lui glisse, discrètement … « Si jamais … notre lit est assez grand. » Si certains soirs je le désire avec nous, si quelques nuits, il le souhaite aussi.



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    Lien du postJeu 20 Oct 2016, 20:36
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    Les premières nuits, personnellement, je préférerais le savoir à coté, s'il se tient tranquille et non déchainé comme beaucoup de nouveaux parents souvent le répètent, exaspérés de ne pouvoir dormir en paix. Disons quelques fois seulement alors quoique de toute façon, il nous faudra nous lever pour aller voir pourquoi pleure microteub. Annalynne ne sait quoi répondre, stupéfaite on dirait par cette question qui pourtant me paraissait somme toute légitime et bêtement, nous nous observons pour finalement que je puisse en sourire. Puis elle observe le protagoniste de cette conversation sagement blottit encore pour quelques mois derrière son nombril lorsque elle bredouille un « Je », l'amorce d'une incertitude qu'elle n'aura le temps de clairement me faire connaitre. Déjà la petite rouquine revient à la charge, ses talons martelant frénétiquement le dallage de l'allée. Et sans liaison elle impose à nos attentions son catalogue qu'elle prend soin surtout d'exposer à la vue d'Annalynne, se positionnant à coté d'elle pour lui permettre de mieux contempler les différents modèles. « Ceux là peuvent mieux vous convenir. » Effectivement, ceux qu'elle nous présente maintenant sont d'un anthracite plus commode à accorder avec la couleur des murs que nous n'avons toujours pas choisie mais qui sera sans nul doute dans les tons sobres et classiques. Quoiqu'en jetant un rapide coup d'oeil sur les coffrages pastels qui nous entourent, j'avoue avoir un léger faible pour un vert pistache qui apporterait un peu de gaieté entre ces murs.

    Alors le nez replongé dans les pages par dessus l'épaule d'Anna, je me permets un commentaire, " Pas mal ", puisqu'elle ne dit mot de son coté, les doigts flirtant avec les différentes illustrations représentées.  Mais voilà que le vert que je m'étais imaginé sur mes murs semble trouver successeur en la teinte d'un gris souris, les phalanges d'Annalynne s'étant arrêtées sur la photo glacée d'une chambre délicatement décorée. « Dans le bureau, ça irait ? » Bon j'ai peut-être proposé de partager le même toit mais jusqu'à preuve du contraire les murs sont encore à moi... Alors ce sera vert. Et pas vraiment attentif à sa question, je marmonne comme si j'en avais saisi le sens, " Mhmm" , jusqu'à ce qu'elle ne se reprenne pour un détail anodin, trois fois rien. « Dans sa chambre, tu ne crois pas ? » Le lit est assez imposant mais il ne peut en être autrement, alors évidemment qu'il ira dans la chambre et j'ai d'ores et déjà la réponse à ma précédente demande. Ce qui m'interpelle d'avantage sont les mesures qui s'impriment déjà dans mon esprit, du 127 cm par 68 qu'il faudra intelligemment placer parce que d'autres meubles viendront par la suite agrémenter la pièce. Au bas mot j'y vois déjà une étagère, une commode de quoi ranger ses petites affaires, peut-être une bibliothèque afin de disposer les peluches sur lesquelles au fil du temps Anna aura craquée. Quoique... Et tandis que je m'éclaircis la voix, elle me glisse le regard légèrement incliné afin que je ne sois le seul à l'entendre prononcer: « Si jamais … notre lit est assez grand. » Mauvaise idée parce qu'elle a tendance à l'oublier mais " je bouge la nuit." Ce ne serait pas prudent que de le laisser entre nous. Mais rien n'échappe à l'oreille qui nous épie et presque instantanément la vendeuse nous coupe pour nous soumettre une autre alternative. " Dans ce cas " Ses doigts feuillettent à nouveau rapidement le catalogue, en viennent au bout du recueil pour se figer sur un berceau derniers cris. " Pour la chambre parentale, il existe le système co-sleeping, pour que votre enfant reste auprès de vous toute la nuit mais en restant en sécurité dans son berceau. " Ce n'est pas tant une alternative au choix cornélien que jusque là nous nous posions mais plus une nouvelle variable qu'il faut rajouter à l'addition. Soit, si c'est pour son bien. " Le lit et le berceau, faudrait combien de temps pour les avoir? " Mais déjà je sens le regard désapprobateur d'Annalynne s'épandre un peu trop sur moi alors sans perdre une seconde, je me justifie de cette décision prise sans avoir vraiment avoir eu vent de son opinion. " Si c'est pour sa sécurité..." Après tout, elle semblait le vouloir avec nous.

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    Lien du postDim 23 Oct 2016, 14:46
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    Mais la réponse de mon amant à ma proposition ne se fait pas attendre. " je bouge la nuit." Ah, oui. Sauf qu'étrangement dans la vision étriquée de mon esprit je voyais plus micro teub dormir … sur moi. Contre mon ventre et ma poitrine, pour l'avoir au plus proche, et je ne saurai même pas dire d'où me vient cette idée, faut croire que c'est un truc qui s'est naturellement calculé. Mais je m'abstiens de le préciser, parce que j'ai cette incroyable sensation que toute cette histoire m'a réellement plus que changée. Il y a six mois, jamais de la vie j'aurai envisagé de dormir avec un nourrisson tout contre moi. Et puis, de toutes les façons, c'est cette vendeuse qui récupère toute notre attention. " Dans ce cas " C'est juste moi, ou elle commence sérieusement à me taper sur le système celle là ? " Pour la chambre parentale, il existe le système co-sleeping, pour que votre enfant reste auprès de vous toute la nuit mais en restant en sécurité dans son berceau. " Bon d'accord, je lui accorde que pour le coup elle est assez pertinente avec sa proposition, lorsque mes prunelles s'attardent sur ce « lit » qui s'accrocherait au notre… Ouais pas si bête que ça, dans son monde de bisounours elle a réussi à obtenir une once de sympathie de ma part pour ses connaissances. Sauf que … qu'on se le dise, son truc, ça doit sûrement coûter bonbon. " Le lit et le berceau, faudrait combien de temps pour les avoir? " Les deux ? Franchement ? Alors j'en fronce les sourcils, directement, jonglant des yeux pour en arriver jusqu'aux siens. " Si c'est pour sa sécurité..." Dois-je vraiment lui rappeler que notre budget n'est carrément plus le même qu'il y a quelques mois ? Et si j'avais su, je me dis qu'on aurait du faire ça plus tôt, et que mon père aurait – sans le savoir – tout payé pour nous. Ouais, on est aussi cons que fous.

    Alors tout en pensant mes lèvres, je vais me mordre la langue pour ne pas déballer devant une parfaite inconnue que nous n'avons certainement pas les moyens, ou plutôt qu'il faudra nous serrer la ceinture pour pouvoir lui offrir cela. « Un mois et demi, environ. » Dans un mois … Alors derechef, ma question ne patiente pas plus longtemps. « Et on paye à la réception ? » Bon ok, je viens de l'étaler, c'est certain, mais c'était pour souligner à mon accompagnant que ce n'est peut-être pas une si bonne idée. Mais, voilà, je me perds dans la contemplation de l'idée, et je me dis que ce n'est peut-être pas tout ce qu'il y a de plus mauvais. Un rapide calcul, mes pourboires envisagés, et son salaire. Dans ma tête il se glisse même le fait qu'on pourrait mettre en commun notre argent pour ce projet. Enfin, même si un enfant ne se doit pas d'être gratifié d'un tel adjectif, pour l'instant faut dire que sa chambre l'est, en projet. Putain, je déraille complètement, mais le pire n'est pas cela, non, non, ce qui me surprend encore plus au confins de tout ça, c'est ce que s'apprête à articuler ma langue pour moi. « C'est ok. » Qu'importe le prix, qu'importe l'argent, c'est ce que je veux, ce que je vois. Une envie peut-être contrôlée par mon cerveau aliéné par la grossesse, mais tant pis. Elle, elle sourit, fière sûrement d'avoir pu aider deux pauvres paumés. « Le lit et le berceau donc ? » Oui, oui, un pour sa chambre à l'attendre, et l'autre pour la notre, accolé à nous, en sécurité, c'est bien ce qu'on est en train de te dire, pas vrai ? J'opine simplement tout en patientant pour voir s'il veut rajouter quoi que ce soit. « Vous avez d'autres achats à faire ? Avant de passer à la commande ? » J'en sais rien … Faut dire que c'est son plaisir, pas le mien. Enfin, pas tout à fait, j'avoue que cet intermède me fait du bien.

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    Lien du postJeu 10 Nov 2016, 10:27
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    Qui ne dit mot consent et Annalynne n'affiche aucune réticence pour le moment, du moins jusqu'à ce que la vendeuse nous gratifie du fameux renseignement. « Un mois et demi, environ. » La réponse a le mérite d'être claire et concise bien que le délais soit à mes yeux un peu trop long. Faut-il vraiment tout ce temps pour faire venir deux cartons? Bien sur que nous avons le temps mais il me tarde déjà de voir s'empiler les colis et le bureau se meubler.  « Et on paye à la réception ? » Une question un peu inconvenante qui nous rappelle à notre condition de couple modeste. Merde Anna, si j'ai pris l'initiative de les acheter, ce n'est pas pour que tu te sentes obligée d'y contribuer. Pas avec tes quelques pauvres deniers... Et puis comment font les autres, à bien y regarder, avec un seul salaire? Son changement de statut l'a bouleversée au point d'être effrayée pour un rien. Et bien que je ne pensais que cet argument ne pèserait pas tant en ma faveur, elle accède à ma requête en approuvant la commande, chose que la vendeuse s'empresse de valider en nous faisant répéter. « Le lit et le berceau donc ?  Vous avez d'autres achats à faire ? Avant de passer à la commande ? » C'est parfaitement çà mais c'est Anna qui, d'un hochement de tête, se donne la peine de confirmer notre choix. Dans un mois et demi nous serons donc presque prêts à l'accueillir, un peu plus de cinq semaines pour faire place nette, choisir et rédécorer la pièce complète afin d'en faire un nid douillet. Et quand on voit la gueule de mon bureau, austère et sombre, à mon image, cela relève du pur miracle mais j'ai tout de même bon espoir d'y parvenir, avec son soutien et ses encouragements. A son approbation suit la mienne, non sans préciser un dernier détail cependant:" Peut-être oui, " suffisamment sûr de moi quant à un autre achat parce que j'en ressens le besoin. Je ne ressortirais pas d'ici sans quelque chose en main, le symbole palpable de son arrivée et quoi de mieux que quelque chose de bleu pour le concrétiser.

    Et c'est bien parce que je sais Anna contre cette idée que je me dérobe de la compagnie des deux femmes, le visage marqué par une euphorie bridée, en direction des rayons précédemment passés. Merde où est-il... Ce fameux poupon de bonne qualité, de manufacture française, le premier sur lequel mes yeux se sont posés.  Et lorsque je le retrouve parmi les nombreuses peluches multicolores toutes aussi ridicules les unes que les autres de part leur simplicité, c'est impulsivement que mes doigts l'agrippent et le soulèvent au-dessus de l'étalage pour dévoiler ma prise à Anna. Fier pour si peu, pour une connerie trouvée sur mon chemin, je retourne auprès d'elles en pelotant l'ourson pelucheux et confie à son oreille une fois contre elle:  " Mon prix de consolation " avant de le remettre en main propre à la vendeuse. Un bras autour des hanches de ma brune en guise de placebo et avec un sourire affirmé, je vais mettre un terme à ses craintes concernant mon état dilapidateur, " On peut y aller "...pour la journée. Nos emplettes pour aujourd'hui sont belles et bien terminées mais bientôt, il nous faudra penser aux vêtements, biberons, à cette machine infernale aussi qui prend la place de deux consoles de jeux, ce truc qui sert à stériliser, les matelas, les draps... Et encore, je dois certainement en oublier. De grosses dépenses qu'il serait intelligent d'étaler sur les mois qui nous sont comptés.

    Nous suivons, au soulagement d'Annalynne j'imagine, la vendeuse jusqu'à passer en caisse et c'est ma main qui la première délaisse sa silhouette pour plonger sous ma veste et en ôter un portefeuilles. " Alors un lit évolutif contemporain coloris bouleau gris et un berceau next to me en gris/silver." Elle pianote rapidement sur le pc mis à sa disposition sans même nous adresser un regard et ses yeux brillent déjà lorsqu'elle enfonce la souris, valide rapidement l'ordre passé d'un seul clic. Puis elle fixe curieusement la peluche déposée sur son comptoir pour ajouter: " Disponibles le 20 septembre. Vous voulez déposer un acompte dessus ? " Et pourquoi pas, j'imagine que les 15 malheureux dollars du doudou ne sont pas d'un grand intérêt pour elle.  La carte bleue est glissée avec mon acquiescement afin d'être sauvagement débitée.
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    Lien du postDim 20 Nov 2016, 09:26
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    Mon regard se porte alors sur mon compagnon de fortune sans pour autant lui préciser que nous n'en possédons plus aucune, s'il veut acheter quelque chose qu'il le fasse, je ne m'interposerai pas, je ne jouerai plus les rabat joie, qu'il prenne ce qu'il veut et ne vais pas mentir sur le fait que ça pourrait me faire sourire. Cette grossesse, dans tous les cas, il la vit mieux que moi. " Peut-être oui, " Comme si j'avais pu en douter, pourtant, je ne comprends que maintenant à quel point il a besoin que ça devienne concret, plus vrai. Acheter quelque chose pour son officiel héritier, ce fils qu'il semble déjà tellement aimer. Ce cadeau que j'ai bien voulu lui donner. Qu'importe on pensera à l'argent demain, et je l'entends bien, puisqu'il se faufile déjà rapidement dans les allées, me laissant avec mon mal être, mon défaut de courtoisie lorsque je suis avec autrui. Et pour l'heure je pense bien à la caissière. Voilà que d'ailleurs, elle me gratifie d'un sourire toujours aussi serein, bienveillant et qui me rend nauséeuse. Sauf que je ne me plongerai pas dans une discussion inutile avec elle, pour dire quoi … ? Que je suis pressée de me faire vieille de quelques mois ? Très peu pour ma personne, c'est pour ce manque d'interactivité que je me concentre sur les rayons desquels ressort bientôt une main armée d'un truc quelque peu pelucheux.

    Sa trouvaille précieusement en main, il rebrousse chemin et s'en retourne vers nous, mes paupières plissées lorsque je balance le visage de gauche à droite, jauge de ce qu'il veut et vacille entre consternation et attendrissement, lorsqu'il s'explique des plus calmement. " Mon prix de consolation " Ah oui, je vois. Posé sur le comptoir, j'accueille sa main retenant mon corps proche du sien en un faible regard de biais … l'affection en public, c'est foutrement compliquée. " On peut y aller " Qu'il me dit en balançant un sourire de toutes ses dents. J'en lève les yeux au ciel tandis que j'opine tout de même du visage, oui, sortant d'ici, je pense qu'on a prit assez de pastel dans le visage pour la journée. Quand je pense que j'ai voulu entrer … Aussi bien que l'affection devenir mère semble me faire délirer. " Alors un lit évolutif contemporain coloris bouleau gris et un berceau next to me en gris/silver." Elle récapitule, et je hoche encore la tête, pensant que c'est sûrement trop, mais que c'est mieux que pas assez. " Disponibles le 20 septembre. Vous voulez déposer un acompte dessus ? " Un … acompte. Le mot ne fait pas parti de mon vocabulaire, j'ai toujours tout payé cash. Et avec des intérêts. Je suis comme hallucinée lorsque je le vois tendre sa carte bleue afin de lui donner ce qu'elle attend. Ca me fait grincer des dents. J'en veux à mon père, à la terre entière. Et bien que je sais sa déception, j'avais eu la stupide illusion qu'il puisse envers sa fille porter une once d'émotion.

    Je n'avais qu'à sortir des chèques, des billets, des cartes gold que j'avais pas dizaine. Mes pupilles sur Clay, sur le fait d'entendre au loin la vendeuse prononcer « Vingt pour cent de la somme, ça ira ? » ça me déconnecte, et peut-être bien que ça me fait réaliser de ce que j'ai pu faire il y a quelques jours. Instant où j'ai voulu croire en l'amour. Il tape son code, et elle dans un petit sachet glisse le doudou, premier présent d'un grande lignée. Ou plutôt de celle qu'on pourra lui offrir. Soucieuse de tant de choses, de ses sensation qui se mélangent sans cesse, qui sans arrête m'agresse, on sort finalement côte à côte du magasin. Une fois à l'air libre je prends une longue respiration, une dose de liberté … « Je suis fatiguée, je veux rentrer chez nous. » Vicieuse en un sourire quand je lui dis, ce n'est pas le doudou ou le lit le point le plus important de cette journée, ou encore le fait que ce soit un petit mec que je suis en train de porter. Mais bel et bien le fait que de façon officielle on va vivre sous le même toit.

    Spoiler:
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