Un lourd silence plane depuis deux jours, aucune nouvelle de Noah, triste journée quand il n'est pas près de moi surtout après les derniers moments qu'on a pu passer ensemble.. Des moments inoubliables, parfaits, tellement qu'on pouvait les comparer ces images de nous deux réunis tel une peinture populaire, un vrai chef d'œuvre que de nous voir réunis, belle analogie n'est ce pas. Mais, voilà, après le soleil vient le mauvais temps, la pression est trop dure à supporter, je dois lui dire, il faut que je lui dise. Après avoir faire les cent pas dans ma chambre, telle un pantomime inerte et sans vie, rongé par l'angoisse, je file dans mon armoire, m'enguignôcher des premiers bouts de tissus qui me passent sous la main avant de filer jusqu'à sa chambre. Me mordant anxieusement la lèvre, comme si j'étais dans la peau d'un uxoricide, que l'heure de mon jugement était en approche. C'est un truisme de dire que j'appréhende sa réaction, j'imagine de là son regard noir, son visage crispé sous la colère de la dissimulation de vérité dont je suis l'auteur. J'appuie de manière frénétique sur le bouton portant le numéro de l'étage et j'attends, lourdement, je sens mon ventre gargouiller et se tordre sous la pression de cet échange qui risque d'être vilain à voir.. Je n'avais plus le choix, je détestais lui mentir, je me détestait de lui faire ça. Et tant pis, je prenais le risque de le perdre, qu'il me file entre les doigts. La sonnette aiguë retentit et les portes métalliques s'ouvrent devant moi. On y est, c'est le moment, j'ai du mal à respirer en avançant dans ce long couloir silencieux. Annonce anxiogène. Lourde à porter au fur et à mesure que j'approche de sa porte, un bruit sourd de campaniforme qui se brise, je sursaute malgré moi et je fronce les sourcils. Incompréhensive, je pense à un vol et j'empresse le pas jusqu'au palier. Doucement, je pose la main sur la porte, la poussant petit à petit, mes yeux rivés sur le sol, des vêtements qui jonchent le sol, une odeur délicate de parfum féminin me chatouille les narines. Je déglutis, j'ai envie de faire demi tour, j'ai envie de fuir, posant un pas sur la moquette, mon regard perdu sur les vêtements d'une femme par ci, par là, j'ai une boule qui se forme entre mes amygdales.. J'ai du mal à comprendre, je veux pas comprendre, je prie pour que ça ne soit pas ce que je pense et mes membres en trembles. Les battements de mon cœur s'accélèrent quand mes yeux se posent sur ses pieds nus, levant petit les yeux vers son corps de dos. - Noah.. ? Dis-je d'une faible voix, entrant totalement dans la suite dévastée, je baisse les bras, comme si toute la douleur du monde venant de me tomber dessus. Les yeux brillants, je le fixe, je ne cesse de le fixer, voulant à tout prix avoir des réponses que je ne supporterais probablement pas.. Qui me tueront sur place, je le sens, je le voit, et je veux me convaincre que ça peut pas être ça.. Pas après ces derniers jours passés, c'est pas possible ! Non.. C'est pas ça.
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L'hécatombe. Au pied d'une vérité que je ne peux encaisser, une vérité dont je connais le prix, dont je sais que je goûterais au sang, pire que si on m'arraché les membres un à un, la douleur bien pire que si on m'enlevé la peau, que si on m'arraché les dents, les ongles un à un.. Bien plus pire que la mort, que la vie, que l'enfer, bien plus affligeant que tout ça réunit ! Je découvre sa suite sans dessus dessous, mes yeux ont du mal à se détacher de ses chemisiers de dentelles qui ornent le sol, imaginant mille visage, mille corps magnifique qui pouvait entrer là-dedans, les verres tracés de rouge à lèvre couleur sang. Une réalité amer, une chute mortelle au fur et à mesure que mes font s'enfoncent dans la pièce, apercevant Noah, à moitié nu au beau milieu de ce foutoir. Je l'observe d'à quelques mètres d'écart, citant son prénom, la seule chose que ma gorge s'accepte de laisser passer. Un doux prénom, harmonieux, simple, glissant entre mes lèvres, je sens mon visage rougir, l'eau salée monter petit à petit, mon cœur battre au ralentit. Je maintiens la bouche fermée fermement, m'empêchant d'hurler de toutes mes forces, de crier, de crier le plus fort possible et il se retourne. Le temps s'arrête, il fonce à mes lèvres, déposant des milliers de baisers, je reste de marbre, je ne bouge pas d'un cil comme pétrifié. Je n'arrive pas à faire un geste, ni à le repousser et je ferme les yeux, je ferme les yeux tellement fort pour espérer qu'en les ouvrant de nouveau.. Ce soit un rêve, un simple rêve comme il le dit. Mes mains se lèvent, restent en lévitation avant de partir à la rencontre de la peau de ses bras. Je trouve la force de le repousser, tournant sur moi-même pour dévisager une dernière fois la pièce. - Noah.. Je t'en supplie.. Je t'en supplie Noah, dit moi que c'est pas ça.. Je n'arrive plus à retenir mes larmes de couler, je ramène la paume de ma main à mes lèvres, mordant dans le bout de tissu en sanglotant avant de baisser la main. - Je t'en prie.. Dit moi que c'est pas ce que je pense.. Que.. Ma bouche se ferme automatiquement en pensant à la fin de ma phrase, je ferme les yeux en fondant en larmes. - Noah.. S'il te plait Noah.. Dis-je dans une voix devenue aiguë par les pleurs.
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L'enfer dont on pouvait parler à nos débuts, l'enfer qu'on a pu citer maintes et maintes fois, l'enfer que je pensais avoir connu en me laissant m'amouracher de lui.. C'était rien. Absolument rien face à ce qui me tombe dessus maintenant, là, vraiment, je venais de passer le palier de l'antre de Satan. Tout se brise en mille morceaux à l'intérieur de moi, j'ai envie de crever, je souhaite crever à cet instant précis pour ne pas avoir à ressentir cette douleur insupportable, que je n'arriverais jamais à surmonter. Je sentais la trahison en dessous de ce parfum de rose fraîche, moi, je venais de me faner, de perdre toute la vitalité que j'avais pu acquérir pendant ces derniers jours frôlant la perfection. Je le savais, putain, je le savais, c'était trop beau pour être vrai ! Comment j'ai pu être aussi bête, aussi stupide juste de penser qu'il y aurait eu une chance pour qu'il accepte ce bébé, pour qu'il aime ce bébé. Je n'étais qu'un putain de jeu pour lui, une pauvre abrutit de Mather qu'il avait détourné sans le moindre mal. Mon cœur en miette, les larmes qui coulent le long de ma joue, je l'imagine bien rire de mes aveux, de mes je t'aime sincère quand les siens n'étaient que mensonges, perfides. J'aurais dû m'en douter, bordel, j'aurais dû le sentir ! Mais non.. Trop occupé à rêver d'un amour sincère qui n'était qu'à sens unique apparemment. Je sens ses lèvres contre les miennes, ses baisers me brûlent la peau, c'est douloureux.. Tellement, tellement douloureux, j'ai l'impression qu'un acide mortel se déverse sur moi et que je me dissous à petit feu, m'irritant jusqu'à l'os. Noah, je t'aurais tout donné, j'aurais pu crever le monde entier pour tes beaux yeux, grimper la plus haute des montagnes pour ton sourire, m'abandonner corps et âme pour ton bonheur. Tu étais tout pour moi, je t'aime d'un amour inconditionnel et tu viens de tout détruire en un claquement de doigt, de ME détruire. Je trouve le moyen de le repousser avec force, la dernière qu'il me reste sûrement. Ma mâchoire se contracte sous son air faussement naïf, je grimace de dégoût envers un homme que je pensais connaître. Les yeux qui rougissent de haine, de honte, de peine. - Arrête de jouer au con ! Hurlais-je en venant tout envoyer valser sauvagement ce qui se trouvait sur la table basse, les verres, les cendriers remplis, tout. Je voulais tout saccager, tout arracher, tout mettre à feu et à sang pour refléter un semblant de ce que je pouvais ressentir. - Tu me doit au moins la vérité Noah. Lançais-je en me redressant, serrant les poings, la voix tremblante et je venais planter mon regard remplit de larmes dans le sien.
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Ma salive devient amer, c'est le goût de l'humiliation, une nouvelle humiliation, encore une autre. Je n'était pas faite pour être aimer, seulement pour passer le temps de ceux qui s'emmerdent dans leur putain de vie trop parfait ! J'en avais fait l'expérience une fois, aujourd'hui, je pensais que c'était différent, que tout était différent avec Noah. Mais ça n'était qu'illusion débile qui m'aidait à mieux dormir la nuit, à essayer de me convaincre que je valais quelque chose parce que souvent dans ses yeux.. J'avais l'impression d'être quelqu'un, d'exister, de me sentir important au moins une fois dans ma vie. J'applaudis le jeu d'acteur. Vraiment. Je suis née poussière et je redeviendrais poussière. Plus rien n'a de sens, plus rien, ni cette vie qui grandit au fond de mes entrailles, ni l'amour que j'éprouve pour cet homme qui m'est redevenu inconnu. Au fur et à mesure que les secondes s'écoulent, la plaie béante dans ma poitrine s'agrandit, je veux tout oublier. Tout de nous, jusqu'à son prénom, jusqu'à mes rêves que j'avais bâtit toute seule dans mon coin, jusqu'à l'espoir que j'avais placé en lui, je veux tout oublier pour ne pas souffrir autant, pour ne pas me sentir me déchirer là, tout au fond. J'voulais suffoquer, laisser couler le sang de mes veines, j'aurais dû en finir depuis longtemps avec cette putain de vie de pute mais.. Au moment où j'allais le plus mal, il est apparut, m'a redonné goût à la vie, m'a fait connaître l'amour et ses plus beaux jours, m'a fait croire en un paradis somptueux juste pour mieux m'écorcher après. C'est comme s'il venait de m'assassiner, je sentais la vie s'évaporer, me quitter. Le regard vide, sombre, perlé, je l'écoute bégayer sous le poids de la pression, comme un gosse qu'on venait de prendre sur le fait, comme un coupable qu'on venait de découvrir.. Et là, je sais que c'est mort. Que c'est terminé. Le peu d'espérance que j'avais pour que ce soit tout sauf ça venait de disparaître. Je le supplie de mon regard de me dire ce que j'attends, d'assumer ses actes, d'assumer la fin de ses promesses non tenues, plus grosses que lui. Il est incapable d'aimer quelqu'un d'autre que lui, égoïste, j'aurais dû le voir. C'était trop tard maintenant, trop tard pour les regrets, je l'aime déjà trop pour ne pas avoir mal. Et je m'effondre, là, devant lui alors qu'il ose me dire être amoureux de moi, qu'il ose me demander de rester, putain Noah je te déteste.. T'as pas le droit de me faire ça, t'as pas le droit de me faire tout ce mal. T'as pas le droit.. Je le regarde avancer, tétanisé par celui qu'il est vraiment, un inconnu. Je ne peux pas bouger, je me sens prise des vertiges, les jambes engourdies, plantés au sol. Je souffre de chacun de ses mots, il avance et je n'arrive plus à le regarder, mes yeux fixant le mur blanc face à moi, il pose sa tête sur mon épaule et j'ai juste envie de gerber à son contact. Je me dégage violemment, reculant, tapant sur son torse pour qu'il se redresse, me fasse face. - Je t'interdis ! Je t'interdis de me dire que t'es amoureux de moi, arrête tes conneries, arrête de jouer, t'as plus à faire semblant maintenant.. Je levais les paumes de mes mains vers le ciel, jetant encore un coup d'œil à sa chambre. Je comprenais pourquoi il me fuyait, pourquoi il avait toujours un prétexte débile pour ne pas que je vienne et, je me rends compte à quel point j'ai pu être conne. - Parle ! Parle putain ! Lui criais-je de toutes mes forces, les larmes qui ne cessent de couler. Et j'attrape une jupe au sol, la remuant frénétiquement sous son nez. - C'est à toi peut-être ?! Hein ? C'est à toi ça Noah ? Incontrôlable, je me baisse pour récupérer la moitié d'un verre tracé de rouge à lèvre. - Et c'est toi qui a bu dedans, pas vrai ?! C'est toi ?! Je renchéris sans pouvoir me calmer, je tremblais, je n'arrivais plus à contrôler quoi que ce soit, ma respiration rapide, j'avais l'impression d'être bonne pour l'asile. - Je le mérité Noah ? Tu lui a dit que tu étais amoureux d'elle à elle aussi ? Tu lui a dit qu'elle était belle ? Qu'elle sentait bon ? Tu l'a emmené en balade aussi ? Tu l'embrasses comme tu m'embrasse ? Tu lui a fait l'amour comme avec moi Noah ? Les mots sortaient de ma bouche sans pouvoir m'arrêter, je venais essuyer les larmes au fur et à mesure qu'elles coulaient. - Dit moi la vérité maintenant, dit moi ce qu'il s'est passé ici et ensuite je disparais.. Je parlais plus doucement, la voix cassée par les cris et les pleurs, à l'agonie je voulais qu'on achève ma souffrance. - Complètement.
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J'aurais jamais dû venir, jamais dû voir ça parce que ça marque la fin de tout. Absolument tout. Je savais dès le début que c'était une histoire vouée à l'échec, je te l'avait dit Noah, "on est foutu" mais t'était pas censé me faire ça, j'étais pas censé découvrir tout ce qu'il s'est passé ici ! J'étais venue pour te parler du fruit de notre union, d'envisager la possibilité de construire une famille tous les deux même si tout nous opposé.. Je le voulait vraiment moi, Noah, je voulais vraiment passer le reste de ma vie avec toi, près de toi. Je n'avais d'yeux que pour toi Noah, ne voyait qu'à travers toi, ne vivait que sur tes lèvres. Mon cœur se tord, se serre, termine en lambeau, je sens mes os se briser et l'envie de vomir qui monte petit à petit. Et ses mots qui percutent mon cerveau, ses mots qui ne veulent plus rien dire sortant de sa bouche, auxquels je ne croit plus ! Je lève un regard noir vers lui, et fonce jusqu'à lui pour le plaquer contre le mur derrière, je ne contrôle plus rien du tout, je perds toute notion avec la réalité, j'ai juste envie qu'il crève sous mes mains et je colle violemment mon front contre le sien, ma main autour de son cou que j'enroule, frénétique. - FERME LÀ !!! TU NE M'AIME PAS ! TU M'AS JAMAIS AIMÉ ! Et mon front s'appuie un peu plus fort contre le sien, mes doigts exercent une pression plus ferme et je hurle ma peine avant de taper mon poing contre le mur, n'y laissant qu'un trace de sang salissant la blancheur de la peinture. La main broyée sous là colère, même cette douleur je ne la ressent pas avec ce que j'ai en moi là, maintenant. Je le relâche, la main tremblante et me recule doucement en secouant la tête, fermant les yeux en priant pour que ce soit que mon imagination. Que tout ça ne soit pas réel. - Je te déteste.. Murmurais-je les yeux baissés vers le sol délabré. Je l'entends s'agiter en face de moi, incapable de le regarder, tout ça est trop douloureux, vraiment trop douloureux et je n'arrive pas à croire à ses fausses lamentations absurdes. Et je n'arrive plus à respirer quand j'entends des explications, le souffle coupé, en apnée, mes yeux se lèvent finalement. Incohérence, trahison, peine, rage, le tout mélangé au fond de mes pupilles, de mes yeux larmoyant. - Tu l'as quoi ...? Et je recule encore, comme si le fait de l'entendre me le dire vient me ramener à la réalité, comme si tout était plus clair, comme si tout s'écroulé sur moi d'un seul coup. Je me laisse tomber au sol, les mains sur mon visage, imaginant les scènes salaces entre lui et cette fille. J'imagine son corps contre le sien, ses yeux qui se ferment quand il est près de l'explosion, je l'imagine effleurer son corps de ses doigts et ses gémissements doux au creux de son oreille. Je l'imagine lui faire l'amour sur ce lit là-bas, dans la salle de bain en face ou encore contre ce mur sur lequel je viens de laisser mon ADN. -Pourquoi ?.. Noah, Pourquoi ?.. Je t'aimais tellement, tellement.. Dis-je dans une voix aiguë, pleurant toutes les larmes de mon corps, genoux au sol. - Tu étais tout pour moi, tout, tout, tout.. Je n'arrivais plus à arrêter les larmes qui coulent à flot, la voix qui dégringole.
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