Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityNoage - You know why i'll leave you alone ? Because i care about your feelings more than mine.
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    Noage - You know why i'll leave you alone ? Because i care about your feelings more than mine.
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    Lien du postMer 3 Aoû - 20:17
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    ✧ Suite de Noah. 29 juillet 2016. ✧Sage et Noah


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    Noah, je m’appelle Noah. Avec un N comme haine. Je m’appelle Noah. Je m’appelle Noah. Leit motiv frénétique, refrain rébarbatif, infatigable. Dure besogne que celle d’essayer de se rappeler qui on est. Salive amère quand on n’y arrive pas. Je fixe mon reflet dans la glace ternie, les mains appuyées sur le lavabo, torse nu, essoufflé. Je m’appelle Noah, je m’appelle Noah. Hier ma mère est décédée. Je n’ai même pas péter les plombs. Je n’ai même pas cillé. Pauvre pantomime filandreux sans personne pour le diriger. Je ne sais pas ce qu’il se passe, j’ai l’impression de sombrer dans de noirs abysses encore inconnues. Comme si la véritable détresse était celle que j’expérimentais là. Celle de vouloir à tout pris ressentir, et pourtant, rien ne se passe. Une vacuité sans limite, vertigineuse, étouffante. Qu’est-ce qui pourrait être pire que ce silence morne à l’intérieur de moi ? Dans ma tête, dans mon corps, rien ne se passe. Je suis Noah, putain je suis Noah. Avec un N comme haine, je suis Noah. Un coup de poing dans le miroir qui vacille, mon reflet qui tremble, mes pupilles qui se dilatent. Ce visage méconnaissable. Plus je le regarde, plus il m’échappe. Chattemite insolent, te voilà pris à ton propre jeu. Te voilà rendu à ta pauvre condition de miséreux. Mutique, stoïque, tu ne sais même plus te regarder. Tu ne sais même plus qui est le brun tatoué que tu fixe dans ce miroir. Méline est partie, je ne sais pas trop où. Mais tout ici empeste son odeur. Je reviens dans le salon, toujours ravagé. Je n’ai pas voulu la contenter après ses frasques, je n’ai pas appelé d’agents d’entretien ni n’ait démentit mon ergophobie pour faire le travail à sa place. Tout est encore sans dessus dessous, un vrai dépotoir, ses affaires jonchées ça et là, les miennes complètement brisées. Je marche dans les décombres de mes souvenirs. Un cadre au sol, retourné. Je ne vois pas la photo mais la devine, c’est celle de ma mère qui me tient bébé. Je le reconnais. Un coup de pieds furieux et voilà les morceaux de verre épars. La porte de la suite entrouverte, je n’ai plus d’intimité. Aucune. De toute façon, je n’en veux pas. Je sens que mon corps est entrain de disparaitre, je perds la tête, je voudrais crever. Peut-être que je suis déjà crevé. Ma mère est morte hier, peut-être que je suis parti avec elle. Peut-être que je suis un monstre incapable de pleurer. Un vrai monstre en camisole de plomb.  Je n’ai même pas appelé Sage. Je ne sais pas où elle est, ce qu’elle fait. Je ne sais pas ce que je fais. Et dans ce vacarme rocambolesque, élan de rage, j’attrape un campaniforme vide que j’envoie s’exposer contre la porte d’entrée. Boum. Tout l’inverse de mon cœur éteint.



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    Lien du postMer 3 Aoû - 22:06
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    Un lourd silence plane depuis deux jours, aucune nouvelle de Noah, triste journée quand il n'est pas près de moi surtout après les derniers moments qu'on a pu passer ensemble.. Des moments inoubliables, parfaits, tellement qu'on pouvait les comparer ces images de nous deux réunis tel une peinture populaire, un vrai chef d'œuvre que de nous voir réunis, belle analogie n'est ce pas. Mais, voilà, après le soleil vient le mauvais temps, la pression est trop dure à supporter, je dois lui dire, il faut que je lui dise. Après avoir faire les cent pas dans ma chambre, telle un pantomime inerte et sans vie, rongé par l'angoisse, je file dans mon armoire, m'enguignôcher des premiers bouts de tissus qui me passent sous la main avant de filer jusqu'à sa chambre. Me mordant anxieusement la lèvre, comme si j'étais dans la peau d'un uxoricide, que l'heure de mon jugement était en approche. C'est un truisme de dire que j'appréhende sa réaction, j'imagine de là son regard noir, son visage crispé sous la colère de la dissimulation de vérité dont je suis l'auteur. J'appuie de manière frénétique sur le bouton portant le numéro de l'étage et j'attends, lourdement, je sens mon ventre gargouiller et se tordre sous la pression de cet échange qui risque d'être vilain à voir.. Je n'avais plus le choix, je détestais lui mentir, je me détestait de lui faire ça. Et tant pis, je prenais le risque de le perdre, qu'il me file entre les doigts. La sonnette aiguë retentit et les portes métalliques s'ouvrent devant moi. On y est, c'est le moment, j'ai du mal à respirer en avançant dans ce long couloir silencieux. Annonce anxiogène. Lourde à porter au fur et à mesure que j'approche de sa porte, un bruit sourd de campaniforme qui se brise, je sursaute malgré moi et je fronce les sourcils. Incompréhensive, je pense à un vol et j'empresse le pas jusqu'au palier. Doucement, je pose la main sur la porte, la poussant petit à petit, mes yeux rivés sur le sol, des vêtements qui jonchent le sol, une odeur délicate de parfum féminin me chatouille les narines. Je déglutis, j'ai envie de faire demi tour, j'ai envie de fuir, posant un pas sur la moquette, mon regard perdu sur les vêtements d'une femme par ci, par là, j'ai une boule qui se forme entre mes amygdales.. J'ai du mal à comprendre, je veux pas comprendre, je prie pour que ça ne soit pas ce que je pense et mes membres en trembles. Les battements de mon cœur s'accélèrent quand mes yeux se posent sur ses pieds nus, levant petit les yeux vers son corps de dos. - Noah.. ? Dis-je d'une faible voix, entrant totalement dans la suite dévastée, je baisse les bras, comme si toute la douleur du monde venant de me tomber dessus. Les yeux brillants, je le fixe, je ne cesse de le fixer, voulant à tout prix avoir des réponses que je ne supporterais probablement pas.. Qui me tueront sur place, je le sens, je le voit, et je veux me convaincre que ça peut pas être ça.. Pas après ces derniers jours passés, c'est pas possible ! Non.. C'est pas ça.    
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    Lien du postMer 3 Aoû - 23:26
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    ✧ Suite de Noah. 29 juillet 2016. ✧Sage et Noah


    Je suis Noah. Je suis Noah. Ça ne veut plus rien dire. Tellement rien dire. Ce prénom doux que ma mère m’a donné, qui jure avec ma putain de dureté. Dur comme un roc, contre moi, contre le monde. J’ai l’impression d’être mon père dans cette chambre. J’ai l’impression d’être devenu lui. Dans mes yeux, je lis la haine envers ma propre personne. Je vois à quel point je me déteste. Tout ce que mon père hait de moi est là. Et je le comprends. Je comprends pourquoi il m’a tabassé tant de fois. Lâche, pathétique, ignoble raclure. Je ne sais pas ce que je mérite mais certainement pire que tout ça. L’enterrement est demain. D’avance, je sais que je n’irais pas. Parce que j’en suis incapable, parce que je ne suis qu’un putain de trouillard inapte à réaliser la vérité crue quand elle se présente à lui. Et je tourne en rond comme un buffle en cage, sans savoir quoi faire de mon corps ni de mes poings qui se serrent. Je n’ai même pas envie de tout éclater. Putain, mais je suis léthargique, complètement psychotique, dans une illusion merdique. Est-ce que c’est entrain de se passer ? Est-ce que mon père vient vraiment de m’appeler pour me dire que ma mère est décédée ? Tout semble me fuir à une allure déconcertante. Le monde entier semble me congédier, me rejeter en arrière, comme si je n’étais plus digne de l’habiter. Et je fulmine et rage en voyant les affaires de Méline dans la chambre. J’aurais dû y mettre le feu. La tuer quand j’en avais l’occasion. Le vase éclaté contre la porte d’entrée je reviens au milieu de ce capharnaüm. Toujours aussi perdu. Le visage fermé, aucune émotion, aucune réaction. Sérieux, ça fait froid dans le dos un homme qu’a perdu toute son âme. Un homme qui ressemble à une sorte de robot, un cadavre encore chaud. Et y a cette voix qui m’interpelle. Je la reconnais, je la reconnaitrais entre mille. Non pas elle, pas maintenant. Je ne voulais pas qu’elle vienne dans ma chambre. Je ne voulais pas qu’elle découvre ma bassesse, mon incapacité à refuser le jeu, mon narcissisme forcené. Quoiqu’il en coute, toujours gagné. Je suis incapable de laisser quelqu’un gagner face à moi. Je ne voulais pas qu’elle vienne là, pas qu’elle voit ça. Et je me tourne, ahuris, les yeux plein de rage, violent malgré moi. C’est le premier mot que je dit aujourd’hui, la première fois que je parle de la journée. Ma voix, mon accent, ma façon d’articuler, tout me surprend. Comme si elle n’était pas à moi. Qui est ce gars au milieu de cette pièce, torse nu dans ce carnage ? Sérieux, je ne le connais pas : « Sage ». Premier mot que j’ai prononcé de la journée, même là, dans ma voix, il y a de la violence. Et sans réfléchir, parce que je ne peux pas réfléchir, je fonce à elle, attrape son visage, et dépose des baisers comme un loup affamé partout sur son visage. Son front, sa joue, son menton, sa bouche. Comme si c’était là l’acte le plus douloureux du monde. Je ressens. Là, juste là, je l’ai senti. Mon cœur vient de battre. Il vient de me brûler le thorax. Je ne lâche pas le visage de Sage : « Pince moi, dis moi que je suis entrain de rêver ». Un fou à lié. Méconnaissable, complètement paumé.



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    Lien du postJeu 4 Aoû - 0:20
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    L'hécatombe. Au pied d'une vérité que je ne peux encaisser, une vérité dont je connais le prix, dont je sais que je goûterais au sang, pire que si on m'arraché les membres un à un, la douleur bien pire que si on m'enlevé la peau, que si on m'arraché les dents, les ongles un à un.. Bien plus pire que la mort, que la vie, que l'enfer, bien plus affligeant que tout ça réunit ! Je découvre sa suite sans dessus dessous, mes yeux ont du mal à se détacher de ses chemisiers de dentelles qui ornent le sol, imaginant mille visage, mille corps magnifique qui pouvait entrer là-dedans, les verres tracés de rouge à lèvre couleur sang. Une réalité amer, une chute mortelle au fur et à mesure que mes font s'enfoncent dans la pièce, apercevant Noah, à moitié nu au beau milieu de ce foutoir. Je l'observe d'à quelques mètres d'écart, citant son prénom, la seule chose que ma gorge s'accepte de laisser passer. Un doux prénom, harmonieux, simple, glissant entre mes lèvres, je sens mon visage rougir, l'eau salée monter petit à petit, mon cœur battre au ralentit. Je maintiens la bouche fermée fermement, m'empêchant d'hurler de toutes mes forces, de crier, de crier le plus fort possible et il se retourne. Le temps s'arrête, il fonce à mes lèvres, déposant des milliers de baisers, je reste de marbre, je ne bouge pas d'un cil comme pétrifié. Je n'arrive pas à faire un geste, ni à le repousser et je ferme les yeux, je ferme les yeux tellement fort pour espérer qu'en les ouvrant de nouveau.. Ce soit un rêve, un simple rêve comme il le dit. Mes mains se lèvent, restent en lévitation avant de partir à la rencontre de la peau de ses bras. Je trouve la force de le repousser, tournant sur moi-même pour dévisager une dernière fois la pièce. - Noah.. Je t'en supplie.. Je t'en supplie Noah, dit moi que c'est pas ça.. Je n'arrive plus à retenir mes larmes de couler, je ramène la paume de ma main à mes lèvres, mordant dans le bout de tissu en sanglotant avant de baisser la main. - Je t'en prie.. Dit moi que c'est pas ce que je pense.. Que.. Ma bouche se ferme automatiquement en pensant à la fin de ma phrase, je ferme les yeux en fondant en larmes. - Noah.. S'il te plait Noah.. Dis-je dans une voix devenue aiguë par les pleurs.


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    Lien du postJeu 4 Aoû - 1:26
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    ✧ Suite de Noah. 29 juillet 2016. ✧Sage et Noah


    Et au milieu de tout ça, au cœur de ce chaos indéfinissable, quand j’aperçois Sage, je retrouve Noah. Je me souviens, ça y est. Je suis Noah, je suis à toi. J’oublie l’état de la pièce, les décombres au sol, même les affaires de Méline, je les oublie. En fait, je n’y ai jamais vraiment pensé. C’est comme si en dehors de ce jeu stupide et infernal qu’on avait lancé, comme si en dehors de cette pièce, elle n’avait jamais existé. Je ne sais pas comment Sage aurait réagit si elle avait su ce qu’il se passait ici. Je ne peux pas me mentir, si je l’ai autant de fois empêcher de me rejoindre à ma suite, c’est bien que quelque part j’étais conscient de la bêtise que je faisais. Sans pour autant pouvoir la stopper. Parce que je suis Noah, ce grand con un peu salaud, incapable de résister à la guerre, incapable de résister à la lutte, incapable de perdre quand on le défie de sombrer. Alors, évidemment, quand la voix de Sage m’interpelle, je ne fais que peu de cas des chemisiers fleurissant le sol, des traces de cocaïnes sur la table que la poupée s’est tapé maintes fois, des verres rougis par le maquillage. Je n’en fais que peu de cas, parce que ce n’est pas important. Parce qu’à l’instant présent, tout ce qui compte, c’est Sage. Sage qui d’une simple apparition a répondu à la question qui me martèle depuis l’annonce de la mort de ma mère. Qui est Noah ? C’est moi. Je suis ce cancre de Noah. Je fonce à elle, la couvre de baisers, comme si c’était la seule chose qui pouvait me sauver. Et elle ne répond pas. A rien. J’insiste. Moins frénétiquement. Encore une fois. Une autre encore. Je m’arrête et lève un regard dépité vers elle. Sans comprendre. Pourquoi tout à coup je la sens aussi loin. Pourquoi tout à coup tout semble s’évanouir. Mes bras tombent de part et d’autre de mon corps et je sens les larmes monter à mes yeux. Comme si tout d’un coup, absolument tout venait de s’écrouler. Je ne sais pas dans quel monde on est, qui du rêve ou de la réalité me fait jouer dans un tel cauchemar. Et je l’interroge de mes yeux. Qu’est ce qu’il se passe ? Sage ? Réponds-moi, fais quelque chose, n’importe quoi. Elle me repousse fermement, se met à tourner comme un chien en cage. Et je sens la mort entre mes dents, la panique me gagner, une détresse innommable, un spleen abyssale. Ma voix chevrotante, cassée par la boule amère qui se loge dans ma gorge, j’esquisse un fébrile : « Sage, de quoi est-ce que tu parles ? Qu’est ce qu’il y a ? », Foutrement paumé. Et je la suis du regard avant de m’en détacher. Comme une violente claque dans la gueule, putain de crash de bagnole, mes yeux se posent sur les affaires de Méline éparpillées. Celles-là même que Sage venait de remarquer. Je balaye des yeux le foutoir me rendant petit à petit compte de l’enfer dans lequel je suis. De l’enfer dans lequel je vis. Me complaisant d’un jeu idiot, j’en avais oublié la réalité. Dans ma tête, tout s’était passé comme dans une autre dimension. Et là c’est l’entrecroisement. Le choc brutal de deux météorites en fusion. Lentement, je balaye la pièce des yeux avant de me stopper net. Les fermant aussi fort que possible, pour m’endormir, me réveiller, n’importe quoi, pourvu que ça ne soit pas ce que je vis là. Et les supplications de Sage me parviennent à l’oreille. Je crois que je n’ai jamais rien entendu d’aussi triste. Je crois qu’aucune voix, aucune phrase, ne m’a jamais autant ému que celle qu’elle est entrain de prononcer. Pas même celle qui m’annonçait la mort de ma mère. Maquillée de désespoir. Cruelle de vérité. Je la blesse. Et je me pince les lèvres. Je n’ose plus la regarder. J’ai envie de m’effondrer, mourir sur place, n’importe quoi. Pourtant je reste là comme un con, paralysé. Repoussant l’échéance de ce que je sens d’avance arriver. Je viens tout juste de la perdre.



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    Lien du postSam 6 Aoû - 0:28
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    L'enfer dont on pouvait parler à nos débuts, l'enfer qu'on a pu citer maintes et maintes fois, l'enfer que je pensais avoir connu en me laissant m'amouracher de lui.. C'était rien. Absolument rien face à ce qui me tombe dessus maintenant, là, vraiment, je venais de passer le palier de l'antre de Satan. Tout se brise en mille morceaux à l'intérieur de moi, j'ai envie de crever, je souhaite crever à cet instant précis pour ne pas avoir à ressentir cette douleur insupportable, que je n'arriverais jamais à surmonter. Je sentais la trahison en dessous de ce parfum de rose fraîche, moi, je venais de me faner, de perdre toute la vitalité que j'avais pu acquérir pendant ces derniers jours frôlant la perfection. Je le savais, putain, je le savais, c'était trop beau pour être vrai ! Comment j'ai pu être aussi bête, aussi stupide juste de penser qu'il y aurait eu une chance pour qu'il accepte ce bébé, pour qu'il aime ce bébé. Je n'étais qu'un putain de jeu pour lui, une pauvre abrutit de Mather qu'il avait détourné sans le moindre mal. Mon cœur en miette, les larmes qui coulent le long de ma joue, je l'imagine bien rire de mes aveux, de mes je t'aime sincère quand les siens n'étaient que mensonges, perfides. J'aurais dû m'en douter, bordel, j'aurais dû le sentir ! Mais non.. Trop occupé à rêver d'un amour sincère qui n'était qu'à sens unique apparemment. Je sens ses lèvres contre les miennes, ses baisers me brûlent la peau, c'est douloureux.. Tellement, tellement douloureux, j'ai l'impression qu'un acide mortel se déverse sur moi et que je me dissous à petit feu, m'irritant jusqu'à l'os. Noah, je t'aurais tout donné, j'aurais pu crever le monde entier pour tes beaux yeux, grimper la plus haute des montagnes pour ton sourire, m'abandonner corps et âme pour ton bonheur. Tu étais tout pour moi, je t'aime d'un amour inconditionnel et tu viens de tout détruire en un claquement de doigt, de ME détruire. Je trouve le moyen de le repousser avec force, la dernière qu'il me reste sûrement. Ma mâchoire se contracte sous son air faussement naïf, je grimace de dégoût envers un homme que je pensais connaître. Les yeux qui rougissent de haine, de honte, de peine. - Arrête de jouer au con ! Hurlais-je en venant tout envoyer valser sauvagement ce qui se trouvait sur la table basse, les verres, les cendriers remplis, tout. Je voulais tout saccager, tout arracher, tout mettre à feu et à sang pour refléter un semblant de ce que je pouvais ressentir. - Tu me doit au moins la vérité Noah. Lançais-je en me redressant, serrant les poings, la voix tremblante et je venais planter mon regard remplit de larmes dans le sien.


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    Lien du postSam 6 Aoû - 1:06
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    ✧ Suite de Noah. 29 juillet 2016. ✧Sage et Noah


    Ce bruit strident. Comme une craie qu’on grince sur un tableau d’ardoise. Comme une fourchette qu’on traine sur une assiette de céramique. Ce bruit strident, gênant, étourdissant, qui martèle vos tempes d’un affreux résonnement. Même quand la craie s’arrête, le bruit continue. Même quand la fourchette se pose, le bruit s’accentue. Je crois que c’est le son que fait une relation qui se casse. Un lien qui se rompt. Un déchirement. Brutal, incisif. Qui résonne là encore comme une guitare désaccordée, un cœur étouffé. C’est ce qui se passe quand j’entends Sage m’implorer. Quand je devine dans sa voie chevrotante les morceaux de mon nom évaporé. Il s’efface mon nom, de ses lèvres, il s’efface. Il laisse place à un visage amère, un gout de dégout, l’écœurement de nous. Je ne peux pas me retourner. Je ne peux pas la regarder. Je veux attendre, que même la fin soit terminée. La faire durer. Parce que c’est tout ce qu’il me reste. Je le sais, je le sens, partout dans mon corps. Je viens de la perdre. D’un coup, comme ça, j’ai senti son cœur se détacher du mien, ils ne battent plus de la même façon. Le mien s’est arrêté, le sien m’a repoussé. Quel con. Je ferme les yeux, les fermes fort, je ne veux pas me rendre compte. Je veux figer le temps. Pitié non, mettons pause, revenons en arrière, recommençons. Je le sais, c’est une illusion. Il va falloir que j’ouvre la bouche, il va falloir que je suive le mouvement de la terre, que moi aussi je continue de tourner. Mais je ne peux pas. Je suis tétanisé. Tu ne peux pas, tu ne peux pas t’en aller. Il a fallut son hurlement pour me faire sursauter. Pour me faire me retourner. Lui faire face, toute la honte du monde sur le visage. Toute l’incompréhension du monde dans les yeux. Elle a souvent dit qu’elle me détestait à nos débuts. Elle a souvent dit qu’elle me haïssait. A l’époque, ses yeux mentaient. Ils disaient tout l’inverse de ses mots. Là face à moi, elle n’a même pas besoin de mot. Elle est loin, si loin, trop loin. Je la vois s’envoler, je tends le bras, elle ne veut pas l’attraper : « Sage, je .. ». Balbutiais-je à peine. Je me fiche des objets envoyés valser, de la crasse, des tasses, de ma gueule et du reste. Même ma mère qu’est morte, je m’en fiche. Je ne peux juste pas poursuivre cet instant, parce que si je me remets à respirer, ça veut dire que le temps continu de tourner. Ça veut dire qu’à la seconde d’après je la perds. Je préfère être entrain de la perdre que de l’avoir perdu pour de bon. Je ne peux pas la perdre pour de bon. Et elle me regarde avec des yeux qui me font me détester. Je me sens m’écrouler. Lentement, doucement, dans le fracas le plus lourd qui existe. Je m’écroule à l’intérieur de moi : « La vérité ? », soufflais-je en reniflant, une voix presque fluette posé sur ce mot, presque enfantin : « Quelle vérité ? ». Et sans que je ne puisse le contrôler, mes yeux se remplissaient de larmes à mesure qu’elle me regarde comme elle était entrain de le faire : « Celle que tu connais ? Celle qui te dit que je suis amoureux de toi, que je ne peux pas te perdre, que je ne peux pas m’imaginer une seule seconde vivre sans toi ? ». C’est la première fois que je suis aussi calme. Un enfant effrayé. Et j’essaye de faire un pas vers elle me pinçant les lèvres pour retenir les sanglots qui arrivent : « Sage … j’ai besoin de toi … ». Et j’arrive devant elle, laissant ma tête tomber sur son épaule raide, à la recherche d’un contact, n’importe quoi, pourvu que ça soit juste un cauchemar : « Tu ne peux pas me laisser ».



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    Lien du postSam 6 Aoû - 1:39
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    Ma salive devient amer, c'est le goût de l'humiliation, une nouvelle humiliation, encore une autre. Je n'était pas faite pour être aimer, seulement pour passer le temps de ceux qui s'emmerdent dans leur putain de vie trop parfait ! J'en avais fait l'expérience une fois, aujourd'hui, je pensais que c'était différent, que tout était différent avec Noah. Mais ça n'était qu'illusion débile qui m'aidait à mieux dormir la nuit, à essayer de me convaincre que je valais quelque chose parce que souvent dans ses yeux.. J'avais l'impression d'être quelqu'un, d'exister, de me sentir important au moins une fois dans ma vie. J'applaudis le jeu d'acteur. Vraiment. Je suis née poussière et je redeviendrais poussière. Plus rien n'a de sens, plus rien, ni cette vie qui grandit au fond de mes entrailles, ni l'amour que j'éprouve pour cet homme qui m'est redevenu inconnu. Au fur et à mesure que les secondes s'écoulent, la plaie béante dans ma poitrine s'agrandit, je veux tout oublier. Tout de nous, jusqu'à son prénom, jusqu'à mes rêves que j'avais bâtit toute seule dans mon coin, jusqu'à l'espoir que j'avais placé en lui, je veux tout oublier pour ne pas souffrir autant, pour ne pas me sentir me déchirer là, tout au fond. J'voulais suffoquer, laisser couler le sang de mes veines, j'aurais dû en finir depuis longtemps avec cette putain de vie de pute mais.. Au moment où j'allais le plus mal, il est apparut, m'a redonné goût à la vie, m'a fait connaître l'amour et ses plus beaux jours, m'a fait croire en un paradis somptueux juste pour mieux m'écorcher après. C'est comme s'il venait de m'assassiner, je sentais la vie s'évaporer, me quitter. Le regard vide, sombre, perlé, je l'écoute bégayer sous le poids de la pression, comme un gosse qu'on venait de prendre sur le fait, comme un coupable qu'on venait de découvrir.. Et là, je sais que c'est mort. Que c'est terminé. Le peu d'espérance que j'avais pour que ce soit tout sauf ça venait de disparaître. Je le supplie de mon regard de me dire ce que j'attends, d'assumer ses actes, d'assumer la fin de ses promesses non tenues, plus grosses que lui. Il est incapable d'aimer quelqu'un d'autre que lui, égoïste, j'aurais dû le voir. C'était trop tard maintenant, trop tard pour les regrets, je l'aime déjà trop pour ne pas avoir mal. Et je m'effondre, là, devant lui alors qu'il ose me dire être amoureux de moi, qu'il ose me demander de rester, putain Noah je te déteste.. T'as pas le droit de me faire ça, t'as pas le droit de me faire tout ce mal. T'as pas le droit.. Je le regarde avancer, tétanisé par celui qu'il est vraiment, un inconnu. Je ne peux pas bouger, je me sens prise des vertiges, les jambes engourdies, plantés au sol. Je souffre de chacun de ses mots, il avance et je n'arrive plus à le regarder, mes yeux fixant le mur blanc face à moi, il pose sa tête sur mon épaule et j'ai juste envie de gerber à son contact. Je me dégage violemment, reculant, tapant sur son torse pour qu'il se redresse, me fasse face. - Je t'interdis ! Je t'interdis de me dire que t'es amoureux de moi, arrête tes conneries, arrête de jouer, t'as plus à faire semblant maintenant.. Je levais les paumes de mes mains vers le ciel, jetant encore un coup d'œil à sa chambre. Je comprenais pourquoi il me fuyait, pourquoi il avait toujours un prétexte débile pour ne pas que je vienne et, je me rends compte à quel point j'ai pu être conne. - Parle ! Parle putain ! Lui criais-je de toutes mes forces, les larmes qui ne cessent de couler. Et j'attrape une jupe au sol, la remuant frénétiquement sous son nez. - C'est à toi peut-être ?! Hein ? C'est à toi ça Noah ? Incontrôlable, je me baisse pour récupérer la moitié d'un verre tracé de rouge à lèvre. - Et c'est toi qui a bu dedans, pas vrai ?! C'est toi ?! Je renchéris sans pouvoir me calmer, je tremblais, je n'arrivais plus à contrôler quoi que ce soit, ma respiration rapide, j'avais l'impression d'être bonne pour l'asile. - Je le mérité Noah ? Tu lui a dit que tu étais amoureux d'elle à elle aussi ? Tu lui a dit qu'elle était belle ? Qu'elle sentait bon ? Tu l'a emmené en balade aussi ? Tu l'embrasses comme tu m'embrasse ? Tu lui a fait l'amour comme avec moi Noah ? Les mots sortaient de ma bouche sans pouvoir m'arrêter, je venais essuyer les larmes au fur et à mesure qu'elles coulaient. - Dit moi la vérité maintenant, dit moi ce qu'il s'est passé ici et ensuite je disparais.. Je parlais plus doucement, la voix cassée par les cris et les pleurs, à l'agonie je voulais qu'on achève ma souffrance. - Complètement.


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    Lien du postSam 6 Aoû - 2:13
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    ✧ Suite de Noah. 29 juillet 2016. ✧Sage et Noah


    Quand elle est rentrée dans cette pièce, je me suis reconnu dans ses yeux. D’un coup, par sa seule présence, elle avait répondu à la question qui me martyrisait depuis ce matin. Qui suis-je ? Je suis Noah. Dans ses yeux, je savais ce que j’étais parce que … parce que c’est Sage et moi. Parce que je suis ce qu’elle a fait de moi. L’homme amoureux, obsédé, obstiné, par la seule idée de passer chaque seconde de sa chienne de vie à ses côtés. Même si c’était dur, même s’ils étaient d’avance condamnés de part leur simple situation sociale, c’était ce qu’il était. Ce mec perdu, paumé, qu’avait toujours obéis à tout le monde et qui pour une fois s’était rebeller contre son sort : je n’ai pas le droit d’être avec elle, mais j’en suis amoureux. Et ça, personne n’y peut rien. C’est comme ça. Ça ne s’arrêtera jamais. Je me suis reconnu dans ses yeux quand elle est rentrée dans cette pièce. Et là, à la manière dont elle me dévisage, j’ai la sensation d’être devenu un inconnu. Un parmis les autres. Un de plus. Un lambda. Je ne suis plus rien, même pas Noah. Parce que Noah sans toi, ça ne veut rien dire. C’est juste un mot, quatre lettre, assez inutile, sans projet ni évidence. Et ça me tue. Je le sens que je meurs. Je veux dire, c’est ça que ça fait non ? Le cœur qui s’arrête, les yeux qui pleure, le ventre qui se remplit de vide, les muscles qui se fige, la tête qui tourne, et cette sensation horrible de se regarder de l’extérieur. De voir toute cette scène de l’extérieur. Parce que je donnerais n’importe quoi pour ne pas avoir à la vivre. Je sers les poings tant j’ai envie de lui éclater la gueule a ce connard imbus de lui-même qu’a tout gâché. A ce connard imbus de lui-même qu’a pas su mettre son orgueil puéril de côté pour se consacrer à la seule chose qui vaille le coup dans sa putain d’existence ennuyeuse. A ce connard qu’a la bouche fermée, les yeux plissés, qu’est là à implorer le temps de s’arrêter, à quémander un regard complice qui ne viendra plus jamais. Je l’ai perdu, putain je l’ai perdu. Et c’est pire que si elle était morte. Parce que maman au moins, si elle ne m’écrit pas, c’est qu’elle n’a pas le choix. Sage, elle l’aura le choix. Sage, elle ne le fera pas. Je le vois dans ses yeux, je ne me reconnais pas. Qui suis-je ? Qui suis-je ? Cet abrutit de Noah qu’a jamais appris comment aimer. Cet imbécile de Noah qui vient de perdre la seule chose à laquelle il tenait. Son tout et sa moitié. Alors quand ça s’arrête c’est tout Noah qui part en fumée. Et Noah, Noah il a envie de pleurer, de se mettre à genoux, de supplier, pourvu qu’ils ne tuent pas le « nous ». Ma tête tombe sur son épaule en un pathétique supplique, l’enfant qui quémande la pitié, qui quémande l’amour de celle qu’il n’arrêtera jamais. Et son geste de recul, quand elle me repousse avec violence, me … foudroie. Littéralement. Mes yeux grands ouverts la regarde incompris, les larmes perlent pour de bon, ma voix change de ton. C’est atroce la sensation de ne plus être désiré par elle, atroce d’être repoussé. Et ça m’émeut tellement que je me mets à hurler de toutes mes forces : « Je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi, je suis amoureux de toi ! ». Comme si je voulais que cette phrase vraie masque toute la mascarade de mon existence, comme si je voulais qu’il n’y ait plus qu’elle qu’existe, plus qu’elle qu’on retienne, rien d’autre. Et ça me tord le cœur, ça me fait mal, de l’acide dans ma bouche quand je vois qu’elle ne me croit pas, quand le lien entre nos yeux s’étiole et s’évapore comme des cendres jetées aux vents. Je pleure. Devant elle je pleure, impuissant. Conscient de mon impuissance. Je l’ai perdu. Quand elle se met à m’hurler de parler je n’arrive plus à bouger. Quoi dire ? Par où commencer ? Tout ce que je veux moi, c’est en terminer avec ça, la prendre dans mes bras, et disparaitre, comme on l’a toujours fait. Je pleure dans mon coin quand elle s’agite dans tous les sens, ne regardant même pas les objets qu’elle agite sous mes yeux. Et plus fort encore, je me mets à crier : « Tais- toi ! », pleurant en même temps, mes poings sur mes tempes comme si je voulais m’éclater la tête. Et quand j’entends le mot « disparait », je m’arrête instantanément. Me fige. Tourne brusquement la tête vers elle, la regarde dans les yeux : « Non ! ». Pris de panique, je suffoque : « Non ! Non ! ». Et je fais encore un pas vers elle, encore à la recherche de notre cocon, incapable de me résigner à l’idée qu’il venait de se casser : « Tu ne peux pas, tu ne pas disparaitre, ce n’était qu’un jeu rien d’important, rien d’intéressant, ça n’était rien, elle était là, elle voulais gagner, je l’ai baisé comme … comme on se vide, Sage c’était rien, c’était pas vrai, ça ne représente rien », pris de panique, je balbutie de brèves explications, incapable d’aller plus loin tant le mot « disparait » résonne encore dans ma tête : « Tu ne peux pas disparaitre, non Sage, tu ne peux pas me laisser», et mes yeux se perdent dans le vide, mon visage baissé vers le sol, mes mains sur mes oreilles comme si je ne voulais plus rien entendre : « T’avais promis … », doucement, comme un enfant, un lent sanglot. « T’AVAIS PROMIS ! », hurlé, tout à coup, à plein poumon.



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    Lien du postSam 6 Aoû - 17:40
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    J'aurais jamais dû venir, jamais dû voir ça parce que ça marque la fin de tout. Absolument tout. Je savais dès le début que c'était une histoire vouée à l'échec, je te l'avait dit Noah, "on est foutu" mais t'était pas censé me faire ça, j'étais pas censé découvrir tout ce qu'il s'est passé ici ! J'étais venue pour te parler du fruit de notre union, d'envisager la possibilité de construire une famille tous les deux même si tout nous opposé.. Je le voulait vraiment moi, Noah, je voulais vraiment passer le reste de ma vie avec toi, près de toi. Je n'avais d'yeux que pour toi Noah, ne voyait qu'à travers toi, ne vivait que sur tes lèvres. Mon cœur se tord, se serre, termine en lambeau, je sens mes os se briser et l'envie de vomir qui monte petit à petit. Et ses mots qui percutent mon cerveau, ses mots qui ne veulent plus rien dire sortant de sa bouche, auxquels je ne croit plus ! Je lève un regard noir vers lui, et fonce jusqu'à lui pour le plaquer contre le mur derrière, je ne contrôle plus rien du tout, je perds toute notion avec la réalité, j'ai juste envie qu'il crève sous mes mains et je colle violemment mon front contre le sien, ma main autour de son cou que j'enroule, frénétique. - FERME LÀ !!! TU NE M'AIME PAS ! TU M'AS JAMAIS AIMÉ ! Et mon front s'appuie un peu plus fort contre le sien, mes doigts exercent une pression plus ferme et je hurle ma peine avant de taper mon poing contre le mur, n'y laissant qu'un trace de sang salissant la blancheur de la peinture. La main broyée sous là colère, même cette douleur je ne la ressent pas avec ce que j'ai en moi là, maintenant. Je le relâche, la main tremblante et me recule doucement en secouant la tête, fermant les yeux en priant pour que ce soit que mon imagination. Que tout ça ne soit pas réel. - Je te déteste.. Murmurais-je les yeux baissés vers le sol délabré. Je l'entends s'agiter en face de moi, incapable de le regarder, tout ça est trop douloureux, vraiment trop douloureux et je n'arrive pas à croire à ses fausses lamentations absurdes. Et je n'arrive plus à respirer quand j'entends des explications, le souffle coupé, en apnée, mes yeux se lèvent finalement. Incohérence, trahison, peine, rage, le tout mélangé au fond de mes pupilles, de mes yeux larmoyant. - Tu l'as quoi ...? Et je recule encore, comme si le fait de l'entendre me le dire vient me ramener à la réalité, comme si tout était plus clair, comme si tout s'écroulé sur moi d'un seul coup. Je me laisse tomber au sol, les mains sur mon visage, imaginant les scènes salaces entre lui et cette fille. J'imagine son corps contre le sien, ses yeux qui se ferment quand il est près de l'explosion, je l'imagine effleurer son corps de ses doigts et ses gémissements doux au creux de son oreille. Je l'imagine lui faire l'amour sur ce lit là-bas, dans la salle de bain en face ou encore contre ce mur sur lequel je viens de laisser mon ADN. -Pourquoi ?.. Noah, Pourquoi ?.. Je t'aimais tellement, tellement.. Dis-je dans une voix aiguë, pleurant toutes les larmes de mon corps, genoux au sol. - Tu étais tout pour moi, tout, tout, tout.. Je n'arrivais plus à arrêter les larmes qui coulent à flot, la voix qui dégringole.


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