Sage&Caïn

• C'est quoi ce bordel ? Que quelqu'un vienne m'expliquer. J'suis au Summer Camp, on m'a promis des soirées de malades, on m'a assuré qu'ici, tous les soirs c'était une orgie alcoolique, qu'on ne rentrait pas dans notre chambre dans le meilleur des états qu'il soit... Et pour le moment, j'ai pas dépassé mes limites, jamais je ne me suis retrouvé complètement déchiré grâce aux soirées organisés ici, j'ai poussé moi même la chose, la sur-consommation, l'abus d'alcool et autres petites pilule pour me tenir éveillé jusqu'au petit matin. Une fois de plus, je me retrouvais à une soirée où l'ambiance était bonne... Mais seulement pour des fêtards de base en fait. Si t'es là pour danser, boire un coup sans trop abusé quoi, sauf que moi j'suis un mec qui est dans l'abus. Alors, attrapant la bouteille que je venais de commander au bar, je décida de m'éloigner un peu plus loin sur la plage, j'entendais toujours la musique, j'entendais toujours les rires de tous ces abrutis, mais, j'étais au calme, j'allais pouvoir boire tranquillement pour ensuite rejoindre cette soirée et m'y sentir à l'aise. Alors, m'asseyant sur un rocher, j’allumai une cigarette, posant mon paquet à mes côtés, et, je bus une gorgée du whisky. Attendez, vous n'aviez quand même pas cru que j'avais commandé de la bière ? Boisson de pd ça, c'est pas pour moi. Suis-je alcoolique ? Peut-être... J'me dis que je suis jeune, alors la notion d'alcoolisme et toutes ces merdes, je connais pas, je laisse ma jeunesse s'écouler, j'en profite, jusqu'au jour où j'arrêterais... •

• Je ne bois pas pour oublier. J'ai des images qui resteront à jamais gravé dans ma tête, ces mauvaises images, ce sang, cette bave, ces cris... J'ai rapidemet compris que l'alcool était un moyen de s'évader, de se libérer complètement l'esprit. J'ai compris qu'en ajoutant de la drogue, ton esprit libre planait et voyager un peu partout, allant d'histoire en histoire, de souvenirs en souvenirs, une belle réalitée qui n'était présente que lorsque ce mélange avait lieu. J'étais conscient d'avoir des problèmes avec l'alcool et la drogue, mais j'en avais complètement rien à foutre. J'avais choisi cette vie, j'avais pris la décision d'être comme je suis, et je l'assumais, petit à petit, je me détruisais de l'intérieur pour mieux renaitre de mes cendres. Assis sur ce rocher, l'alcool me tenait compagnie ainsi que mon paquet de clope. Je fermais les yeux un instant, laissant l'air venir caresser mon visage, et, ouvrant les yeux l'espace d'un instant, je remarqua une personne non loin de moi, une jeune femme... Elle avait vraiment l'air d'être ailleurs, comme lorsque j'étais vraiment défoncé. Mais, ce qu'elle fit... Ce n'était pas moi. Moi, j'avais choisi de vivre et de me défoncer, pas de me défoncer pour mourir. Petit à petit, elle s'aventura dans l'eau, petit à petit, elle avança, comme si c'était la solution. "Putain." J'ai hésité un instant à jeter ma bouteille en sa direction pour la faire réagir, mais j'ai vite compris que gâcher une bouteille d'alcool ne serait pas la solution. Je me suis levé, soupirant comme si je venais de faire le plus gros effort de ma vie. "OH !" Et je me suis retrouvé à devoir mettre les pieds dans l'eau, continuant de l'appeler, mais rien y faisait, non, elle continua, laissant son corps entrer entièrement dans l'eau. Putain, merci de me niquer ma soirée et mes vêtements toi. J'finis par rentrer dans l'eau, par nager en sa direction, l'attrapant, lui mettant par la même occasion une gifle pour la réveiller. On m'a toujours dit que la violence servait à résoudre les problèmes, là, c'était pour la réveillé, lorsque je vis qu'elle était limite endormie. Nageant en la trainant avec moi jusque sur la plage, je me laissa tomber dans le sable. "T'as pas l'impression que t'étais en train de te noyer non ?" Quelle ne cherche même pas à vouloir y retourner, je t'ai aidé une fois, pas deux. •

• Décider de mourir, de mettre fin à ces jours, c'est la solution de facilité. Décider de se détruire à petit feu, de s’enflammer de l'intérieur tout comme moi, ce n'est pas non plus la meilleure solution. L'unique solution est de choisir la vie, est de choisir le bonheur et d'arrêter de se plaindre pour un rien, mais honnêtement, j'en ai complètement rien à foutre de ces discours de pseudos pacifiste sauveur de la planète et des baleines. Ce n'était pas une baleine que je venais de sauver, non, c'était une jeune femme plutôt agréable à regarder, mais, dès qu'elle ouvrit la bouche, tout son charme partie en fumé. "Mon putain de problème c'est que t'étais en train d'essayer de clamser pour je ne sais quelle raison !" Et même si c'est la première fois que je te croise, choisir la mort c'est faire preuve de faiblesse. Je ne pu m'empêcher de rigoler lorsqu'elle me dit avoir juste eu envie de nager, je vais même pas répondre à sa phrase. Quand tu nages, tu bouges les bras, tu bouges les pieds, pas tu marches dans l'eau jusqu'au moment où elle va recouvrir tout ton corps et ton visage. "Par contre tu vas éviter de me parler comme ça, d'accord ?" Les dégage, c'est pas à moi qu'on les dit. "Parceque si tu veux nager, j'vais te faire nager moi, et ça sera encore plus rapide que ta fausse tentative de suicide raté là !" Me prendre pour un con, ça sert à rien, c'est mon passe temps favoris. Alors, je me redressa doucement, m'asseyant sur le sable pour tendre le bras et ramasser la bouteille que j'avais fait tomber plus tôt. Putain, elle au moins, elle ne me lâche pas, elle au moins, c'est moi qui me noie dedans. •

• Une énigme. Cette fille est une énigme. Je connais cette sensation de n'avoir rien à faire sur cette terre, cette impression d'être perdu, d'avoir la tête sous l'eau sans pouvoir la relever, sans pouvoir en sortir et respirer une vrai bouffée d'air. J'ai jamais été quelqu'un de très sain, de bien dans sa peau, mais ça ne m'empêche pas d'avancer dans la vie. Peut-être est-ce parceque je suis à la limite d'être un surdoué, peut-être que toute cette intelligence qui fuse dans mon cerveau me fait relativisé, je ne sais pas. Je sais juste que ouais, elle m'a niqué ma soirée, mais je n'allais pas la laisser se noyer, et ça, même si je ne la connais pas, comme elle me le fait si bien remarquer. "T'aurais choisi d'aller faire ça ailleurs, je ne t'aurais pas vu et tu serais surement en train de nager avec les requins là, c'est toi qui a mal choisi ton endroit." La prochaine fois que tu veux faire une connerie, vérifie bien qu'autour de toi, tout est vide, qu'autour de toi, aucune personne ne pourra t'aider. "T'es complètement déchirée, t'es trempé, et tu viens d'essayer de te suicider, alors jouer la meuf forte ça sert à rien pour ce soir..." Elle était faible, peut-être à cause de l'alcool, à cause de sa vie, à cause d'un évènement, je n'en avais aucune idée, mais ce soir, elle n'était pas forte, non. Buvant une gorgée de la bouteille d'alcool que j'avais entre les mains, je ramassa par la même occasion mon paquet de clope avant d'en attraper une que je porta à mes lèvres pour l'allumer. "Tient..." Avais-je laissé sortir des mes lèvres en jetant le paquet de cigarette à ces côtés. J'sais ce que c'est d'être mal, j'sais ce que c'est, d'être dans son état... •

• J'avais l'air de m'y connaitre... C'était ces mots, pas les miens. Ouais, je m'y connaissais, la vie ne m'avait pas fait de cadeau, j'ai vu des choses qu'un enfant n'auraient jamais du voir, j'ai vécu des évènements que personne au monde, enfant ou adulte, n'aurait du vivre. Sauf que jamais je n'ai voulu en finir, jamais je me suis dit que la solution était la mort. Disparaitre, tout recommencer oui, mais pas mourir. Je buvais pour être libre, je prenais de la drogue pour planer, pas juste pour me défoncer, non, c'était un moyen d'évasion, une méthode que j'utilisais depuis des années pour me sentir bien. "Disons qu'on traine chacun une histoire..." Une belle histoire pour certaines personnes, et pour d'autres, pour des gens comme moi, comme elle, une histoire faites de malheur et de souffrance. Je lui avais jeter mon paquet de cigarette, et, lorsqu'elle en attrapa une et me le rendit, je la vis greloter. Tu m'étonnes, tu viens d'aller te baigner. "J'aurais eu pitié de toi, j'aurais appelé les flics ou les pompiers, pour qu'il puisse t'examiner et t'enfermer pour la nuit." C'était pas de la pitié, c'était plus de la compassion. "Et je t'aurais bien passé ma veste, sauf qu'elle est mouillée, elle aussi..." J'attrapa mon briquet lorsqu'elle porta la cigarette à ces lèvres pour lui allumer. "J'te laisse deux choix... Soit j'te passe la bouteille, ça t'aidera à te réchauffer, mais tu fais pas d'autres conneries, soit... Soit tu me suis jusqu'à ma chambre, j'te passe des vêtements sec, tu te réchauffes un peu, et je te laisse tranquille." C'était à elle de voir, personnellement, les deux cas me convenait, tant qu'elle ne buvait pas tout... •

► Feat Sage&Caïn

Fiche de réponse créée pour ILH ®

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