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I LOVE HARVARD
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    I wanna die, like the fucking bitch i am - Amanda
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    Lien du postSam 30 Juil - 11:32
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    ✧ Plage, 30.07.16, 19h✧Amanda et Noah


    Cogne. Cogne plus fort enfoiré. Ma gueule au sol éclaté. On rembobine.

    J’étais dans ma chambre. Anéantis. Je crois qu’il n’est plus besoin de le préciser. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, je ne saisis pas le fin mot de l’histoire. Qu’ais-je bien pu faire au ciel pour le voir se moquer de moi à ce point ? J’ai perdu ma mère, je suis sur le point de perdre Sage. Cette connasse de Méline aura gagné sur ce tableau, et moi, et mon cœur, brisé. Même pas pour de faux. J’ai envie d’étrangler ma gueule d’abrutis. C’est la première fois de ma vie que ma rage et ma haine se condense et se concentre sur ma misérable personne. Mis à nu, je me vois tel que je suis. Lâche et soumis. Incapable de bonne fois. Ma mère était malade, je le savais tout ce temps. Et pas une seule fois je lui ai rendu visite. Je n’étais pas là à son chevet à lui porter des verres d’eau, pas là à lui raconter des histoires ou lui chanter des berceuses comme elle le faisait quand j’étais grippé ou malade. Je n’étais pas là. Et je m’en veux plus que je n’en ai jamais voulu à qui que ce soit. Plus que j’en veux à mon père, à Dieu, ou à tous ces connards qu’ont croisé ma route. Je m’en veux et je voudrais m’étriper. Pour ressentir, pour pleurer, enfin laisser la tristesse m’envahir. Mais j’en suis incapable, parce qu’il y a cette putain de culpabilité qui m’étouffe et qui, dans un mouvement de cercle vicieux, engraine encore plus ma haine. J’ai cassé tous les miroirs de ma chambre, tous les cadres photos, même la chevalière de la famille, je l’ai enlevé et jetée sur le bureau. La rage au ventre, la faim au cœur, je suis encore ivre, comme toutes les heures depuis deux jours. Mon sang, du whisky. Mon visage, des larmes séchés qui ne savent même plus par où couler. Froid, fermé, je suis sortie de la suite avec la furieuse envie de crever. Alors quand je suis arrivé sur cette plage, quand j’ai vu cette bande de cinq garçons boire des bières autour d’un feu, je n’ai pas pu m’en empêcher. D’avancer droit sur eux, comme un connard inconscient. Et sous leur regard abasourdi, qui ne comprennent rien tant tout se passe vite, j’attrape l’un d’entre eux par le col et me met à le cogner. De toutes mes forces, mon poing dans sa gueule, sentir les os craquelés, la mâchoire s’épuiser sous la pression. Il leur faut bien quelques secondes à tous pour réaliser ce qui est entrain de se passer. Sorti de nulle part, comme ça, qui est ce fou qui vient les déranger ? Et tous se jettent sur moi, venge leur copain atterré. Je fais mine de me défendre, mais je n’ai pas envie de sauver ma peau. Alors, je les insultes, j’allume la mèche, plus fort encore : « C’est tout ce que vous avez dans le ventre bande d’enfoirés ! ». Ma tête qui tremble, mon nez qui saigne, à quatre sur moi, ils me flagellent. Je suis allongé sur le dos, un d’entre eux et sur moi et m’enchaine de coup de poings au visage. Je souris. Je ris. A pleine voix. Enfin, je ressens quelque chose. Enfin je localise la douleur. Il se relève, un autre prends le relai, m’enchaine de coup de pied dans l’estomac. Au moins je sais d’où me vient mon envie de vomir maintenant. Au moins, j’arrive à me cerner.



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    Lien du postSam 30 Juil - 12:29
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    Parfois les journées semblaient bien longues, tellement longues que je n’osais pas sortir de mon lit pour devoir affronter ce qui nous attendait. Je logeais avec Isaiha dans un cottage au Keltic Lodge sans compter que sa grande sœur y avait été conviée aussi. Certes, c’était un moment très agréable mais je commençais à m’ennuyer au Summer Camp, comme toutes les fois où les vacances devenaient bien trop longues. J’adorais me promener, explorer et bronzer, ce n’était pas la question, mais je ressentais le besoin de retrouver Boston de temps à autres et peut-être commencer à construire quelque chose de plus concret avec l’homme qui allait partager certainement un bon bout de chemin avec moi. Pour l’heure, je devais rejoindre mon équipe pour boire un verre et discuter de nos stratégies pour gagner la compétition qui rythmait nos vacances. J’adorais mon équipe, il y avait Landry et les autres que j’avais appris à connaître mais dès lors que je quittais Isaiha, quelque chose en moi le réclamait et je n’arrivais jamais à en faire abstraction. L’amour avait toujours eu raison de moi et chaque fois il m’avait semblé tellement difficile de m’éloigner de l’être aimé qu’une pierre rongeait toujours le creux de mon estomac. Vivre d’amour et d’eau fraîche était certainement l’adage le plus adapté à ma personne, dès que l’amour me tombait dessus, plus rien ne passait et mon estomac ne réclamait plus la moindre nourriture. C’était fort étrange mais les sentiments n’en faisaient jamais à moitié lorsqu’il s’agissait de moi.

    Je me retrouvais donc entourée de mes coéquipiers, chacun parlait et parfois ils me faisaient rire. Je me trouvais à côté de mon ami Landry et nous discutions parfois mais mon cocktail et moi étions bien trop préoccupés à penser à d’autres choses. Lui je ne savais pas vraiment, mais moi, toutes mon attention était portée sur l’horizon et mes pensées vers mon petit-ami qui manquait déjà à ma personne. Jamais je n’avais connu un tel sentiment de dépendance, comme le fumeur et sa cigarette ou le toxico et ses amphét. Mes yeux se posèrent sur un petit groupe de garçons qui buvaient et rigolaient, ils semblaient être de bons amis et leur amitié me donnait envie. Je connaissais la même chose avec Bonaventure et Summer mais tous deux menaient leur vie et moi la mienne désormais partagée avec un amish. Cette impression d’avoir manqué quelque chose était de plus en plus prenante, j’avais l’impression de n’avoir compté que pour peu de personnes durant ma misérable vie et parfois je ressentais le besoin de me faire aimer par grand nombre de personne. Ainsi, j’en avais conclu que mon enfance avait été gâchée par des parents absents, des camarades moqueurs et une scolarité menée à la maison. Je n’avais pas pu connaître les joies de la classe verte ou de la classe de neige. Ou encore des bals de fin d’année. Un gros manque semblable au grand canyon s’était creusé dans le cours de ma vie et aujourd’hui, cela s’en ressentait.  Pourquoi devais-je toujours être nostalgique dans ce genre de moment où tout le monde riait autour de moi ?  Le côté pessimiste de mon caractère était toujours bel et bien présent et c’est ainsi que tout cela s’en ressentait. J’en avais marre d’avoir loupé un épisode fatidique de la vie d’une enfant paumée pour présentement me retrouver à reproduire des scènes n’ayant jamais existées dans ma tête.

    Bref, je regardais donc ces jeunes hommes, tous plus pompettes les uns que les autres lorsques soudain j’aperçus un garçon s’approcher d’eux. Il était grand, brun et ténébreux. Terriblement maigre et parsemé de tatouage. Je ne réalisais pas encore qu’il s’agissait de Noah. J’observais simplement la scène sans penser et sans m’imaginer que la personne qui s’était retrouvée au sol, se faisant tabasser comme un moins que rien était mon ex. Ex avec qui j’avais bien entendu essayé de garder un léger contact. Nous nous étions mis d’accord sur le fait qu’il fallait que nous restions amis et que nous comptions l’un pour l’autre. Cependant, je n’avais eu aucune nouvelle depuis la fois  qu’il avait dû partir en trombe à Belin. Et là, tout me fit tilt, les tatouages, la maigreur, la noirceur. Mon Dieu, c’était Noah. Noah que j’avais complètement laissé de côté depuis notre dernière rencontre, Noah qui ne ressemblait plus à Noah. Noah que j’avais aimé. Et mon cœur se resserra autant que mon estomac l’était. Mes poings se nouèrent sur eux même et mon esprit se bloqua complètement. Je me redressai et partis en trombe jusqu’au petit chemin où il gisait. Mes lèvres s’entrouvrir pour hurler son nom, pour hurler de désespoir, qu’était-il en train d’arriver, pourquoi, que s’était-il passé ? Mes mains se mirent à trembler arrivée à leur hauteur. Ils lui crachaient dessus et le laissèrent là, quasi inconscient. Du moins c’est ce que j’avais cru voir. Choquée, troublée, la vision qui se tenait en face de moi était incommensurable, impensable. « Mon Dieu » murmurai-je tandis que mes genoux tombèrent à terre, créant des abrasions sur ma peau fragilisée. Mes doigts tremblants s’approchèrent du visage de Noah et le prirent entre mes mains. Ma peau se teintait de la couleur de son sang et se badigeonnèrent de liquide physiologique que je n’arrivais pas tellement à identifier. « Noah, Noah, tu m’entends ?! » Dis-je alors que je ne savais même pas ce que je devais faire. Je ne savais rien des gestes de premiers secours mais j’identifiais assez bien ce que je devais faire s’il ne me répondait pas. D’un geste rapide je détachai mon gilet de mes hanches et le lui déposa sous le crâne tandis que je pris l’une de ses mains pour la serrer. Mon visage se releva et regarda autour de moi. Les gens passaient à côté de nous sans se rendre compte de la détresse que j’avais. Ils nous regardaient mais ne s’arrêtaient pas. Mes yeux étaient le miroir de ce que je ressentais, j’avais peur et j’étais complètement perdue. « Noah je vais appeler une ambulance. » Dis-je la voix rauque, bloquée par une boule énorme se retrouvant dans ma gorge, créée par l’angoisse de perdre une autre personne qui m’était chère et c’était seulement maintenant que je réalisais que je tenais réellement énormément à ce garçon. « Noah répond moi ! » Dis-je, élevant la voix pour qu’il finisse par réagir…
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    Lien du postSam 30 Juil - 13:01
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    ✧ Plage, 30.07.16, 19h✧Amanda et Noah


    Mon cœur lourd. Je n’ai pas de cœur. Lente agonie des sens en déliquescence sous une chaire morne, ravagée. La seule chose que je parviens à saisir, c’est l’énorme brouhaha incompréhensible et rauque des garçons qui me flagellent. Je ne les vois pas. Je me sens … léger. Transporté. Comme si je planais sur le sable. Les coups me font sourire, me font rire. Je distingue néanmoins le fracas avec lequel ma peau s’ecchymose, mes muscles qui se contractent, mes os qui s’entrechoquent. Le bruit d’un coup de poing sur le visage. Je crois que je n’ai jamais rien trouvé d’aussi réconfortant. Léger. Je flotte. Mes membres, par réflexe, tentent de protéger mon entre-jambe. Mon visage exposé face au ciel, dénis total. Comme si je défiais les étoiles. Qu’est ce que tu vas faire maintenant ? Qui vas-tu m’enlever ? Tu m’as déjà tout pris, qu’est ce qui me retient de te détester ? Un nouveau coup, mes dents qui claquent. Je crache du sang au sol et le garçon me rattrape par le col avant de frapper de nouveau. Non, je n’arrêterais pas. Pas tant qu’ils ne m’ont pas épuisé. Pas temps qu’ils n’ont pas transformé la douleur horrible dans mon ventre en mal de crâne forcé. Je les nargue encore. De toute mon arrogance, je les nargues. Et je jurerais les voir prendre plaisir à me défigurer. Ma tête enfoncée dans le sable, je manque de m’étouffer. Rit encore, en avale même un peu. Avant de les sentir s’éloigner. Je voudrais les supplier, les implorer, de ne pas me quitter. De ne pas me laisser là, comme ça, insatisfait. Les gars, je vous paye même pour continuer. Mais ils partent, en courant. Et tout s’arrêtent. Je ne sens plus mon corps, ma tête enfoncée dans le sable, de biais. Ma bouche et mon nez plein de sang et de grains de sable, je suffoque. J’ai envie de vomir. Je voudrais chialer. C’était trop bon, je veux recommencer. De nouveau je me sens lourd, et j’ai envie de crever. Je reste là, allongé, aucune envie de bouger. Tant pis, faisons comme si je n’avais jamais existé. Une sorte de mollard glisse le long de la joue. J’en conclue qu’ils m’ont humilié de crache. Tant mieux, c’est tout ce que je mérite. Et je n’entends pas les supplications d’une voix fluette. Je ne veux pas me lever, parce que je n’ai pas envie de vivre. Je n’ai juste pas envie. Peut-être que si je reste là, comme ça, assez longtemps, la nature finira par m’oublier, peut-être que je disparaitrais. Juste que tout s’arrête, d’un coup, comme ça. Mes yeux ouverts, je vois des pieds féminins s’approchaient de moi. Pour autant, je me refuse encore à esquisser le moindre geste. Elle prend mon visage dans ses mains, la fille que je ne connais pas. Que je ne reconnais pas encore. Aucune réaction. Vide et livide. Mais sans le savoir, sans comprendre pourquoi, sa présence me rassure. J’entends mon prénom. Par deux fois. Ça ne me surprend même pas. Si cette jeune fille me connait, elle doit se délecter du spectacle puisqu’aucune de celles qui m’appellent comme ça ne m’apprécie vraiment. Et comme seul signe de vie, je cligne les yeux. Très fort. Très très fort. A tel point que des larmes s’en échappent. Des larmes de je ne sais pas trop quoi, je n’arrive pas à pleurer. J’ouvre les yeux, humides, le regard affreusement triste. Et me met à tousser. Comme si je revenais à la réalité, crachant tout le sable et le sang qu’il y avait dans ma bouche. Je sentis ma tête se lever et ce fut affreusement douloureux. Quand elle se repose sur ce tissu moelleux, je me sens soulagé. Je sens la main de la jeune fille qui me sert et je daigne enfin tourner les yeux vers elle. La fixer. Toujours sans rien dire. Amanda. Evidemment. Qui d’autres auraient pu venir à mon secours ? N’importe quel autre personne m’aurait laissé crever. Amanda. Et j’ai le ventre qui se tord de douleur en la regardant là, face à moi. Et je m’en veux de la voir si paniquer, je m’en veux de provoquer cette inquiétude. Je suis vraiment un enfoiré. Résigné, je finis par esquisser un sourire, difficilement, tant j’ai mal au visage : « J’ai encore une fois gâché ta soirée jolie Amanda ». Sarcastique, faussement plaisantin. Le garnement qui ne réalise pas sa détresse, se moque de sa situation.



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    Lien du postDim 31 Juil - 9:10
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    Délicatement sa tête reposée sur le gilet, je criais, je m’enquis de son état de santé, il ne répondait rien et restait prostré ce qui me paniquais plus qu’autre chose. Puis quelques secondes plus tard, il me répondit, enfin. L’articulation des mots semblait douloureuse à son visage et le sourire qu’il arborait était faux. J’avais du mal à comprendre ce qu’il se passait à ce moment précis, est-ce qu’il voulait me rassurer ou bien voulait-il simplement montrer qu’il avait eu ce qu’il voulait ? Mais qui en cette Terre aurait apprécié ou voulu que l’on le frappe jusqu’à ce point ? Seules les personnes masochistes aimaient ce genre de choses. Noah était dans un état purement second à cet instant bien précis et je ne l’avais jamais vu ainsi. Cela provoquait en moi une peur indéterminée et incommensurable. Puis soudain ses mots atterrir enfin à mon esprit. Comment pouvait-il dire ce genre de choses ? Il n’avait pas gâché ma soirée, loin de là, j’étais heureuse d’avoir été cette personne qui allait lui apporter mon secours et j’étais on ne peut plus réjouie du fait qu’il soit conscient, cela était déjà une bonne chose. Je me mis à soupirer, un soupir long et profond qui désignait toute ma déception. Pourquoi devait-il dire de telles choses ? Mes yeux se plantèrent dans les siens et mon visage s’inclinait machinalement sur le côté de droit. Mes sourcils retroussés montraient toute ma compassion qui se transformait petit à petit en véritable tristesse. « Ne dis pas n’importe quoi… » Dis-je la voix rauque presque tremblante. « Tu n’as rien gâché. » Ajoutai-je pour tenter de le raisonner. Il était certainement dans un état second, je sentais l’odeur de l’alcool mélangée à l’odeur du fer qui émanait du sang qui commençait à sécher partout sur son visage, ses mains et ses avants bras. L’odeur était répugnante mais je résistais, je n’avais aucune envie de le laisser et de me répugner pour si peu. Alors, je me redressai en lui attrapant la main gauche et essayait de le tirer quelque peu. « Aller, viens, relève toi. Reste pas allongé comme ça. » Insistai-je tout en le tirant vers moi. J’étais bien consciente qu’il allait être difficile de le ramener, d’ailleurs, je ne savais même pas où le ramener. Il avait besoin de soin et j’avais envie de m’occuper de lui, j’avais besoin de le materner, c’était plus fort que moi. Le lien qui nous avait unis auparavant m’avait mené à vouloir protéger ce garçon, plus que n’importe qui d’autre et je sentais que ce dernier persistait même si nous n’étions plus ensemble.

    Je tirais le garçon de toutes mes forces, je voulais qu’il marche et qu’il me montre qu’il en était surtout, toujours capable. Je réussis à le relever sur ses jambes avec l’aide minimale qu’il m’avait donnée et le rattrapai en passant son bras autour de moi. « Est-ce que tu es capable de marcher ? Ou est-ce que tu loges ? » Demandai-je au garçon que je soutenais du mieux que je pouvais. « Je vais te ramener chez toi et je vais te soigner. Demain tu iras voir un docteur. » J’étais incisive et je lui donnais des ordres parce qu’il semblait tellement perdu qu’il avait besoin de quelqu’un pour lui dire ce qu’il avait à faire, en tout cas, c’était ainsi que je voyais les choses. « Qu’est-ce qui t’a pris bon sang ? Je sais que tu te bats souvent, mais là… Je t’ai vu les provoquer ; t’as frappé ce gars pour rien, normal qu’ils se soient déchainés sur toi. » Je parlais certainement peut-être un peu trop à son goût mais il fallait que je comprenne ce qu’il était en train de se passer, c’était très fort et je sentais que quelque chose n’allait pas chez lui. « Tu veux pas m’en parler ? Je sais que tu n’en as peut-être pas envie mais j’ai envie de t’aider… » Avouai-je tandis que nous marchions doucement côte à côte, moi portant le poids de Noah sur mes épaules, en tout cas, tout ce que je pouvais. « On va prendre un taxi. » Ajoutai-je arrivant sur le bord de la route et patientant qu’une voiture prévue à cet effet passe. Je me mordais l’intérieur des lèvres et des joues, stressées comme jamais je ne l’avais été. J’imaginais des tas de choses concernant Noah ; les coups, les blessures… Peut-être qu’il n’allait pas aussi bien qu’il en donnait l’air, et s’il faisait une hémorragie ? Je jetai un coup d’œil au garçon et m’assurai qu’il tenait pour le moment. Je priais également pour qu’une voiture arrive le plus vite possible.
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    Lien du postMar 2 Aoû - 13:42
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    ✧ Plage, 30.07.16, 19h✧Amanda et Noah


    Ma tête posée, loin d’être reposée, sur le tissu moelleux, je contemple le ciel. En me demandant qu’est ce qu’il avait contre moi. Lui la, tout là-haut. J’ai toujours été très pieux, éduqué dans le protestantisme le plus stricte. Alors Dieu, bien sûre que j’y ai cru, bien sûre que je l’ai questionné. Bien sûre que je l’ai prié d’apaiser mon cœur, de faire taire les cris et la douleur. Et bien sûre que je lui en veux. Je voudrais le tuer. Comme Nietzche l’a fait. Vous savez ce que dit Marx, « la religion est l’opium du peuple ». C’est pas une phrase anodine, elle n’est pas là juste pour dire que la religion est une folie. C’est plus que ça. La religion c’est une question de conviction, on peut se convaincre d’une idée, même quand on l’a sait pertinemment fausse, juste parce qu’elle nous réconforte. Et moi, j’ai besoin d’en vouloir à quelqu’un. Alors j’en veux à Dieu, à ses tours de passe à passe, à ses mauvaises blagues, à son sort sordide et ses faux sourires. J’ai été obéissant, toute ma vie, j’ai été obéissant et soumis. Ça ne lui a pas empêché d’enlever ma mère, ça ne lui a pas empêché de m’enlever Sage. Je suis là comme un con à défier le ciel, je voudrais pouvoir monter, le prendre en tête à tête et lui dire : Vas-y, donne tout ce que t’as pour de bon, arrête de te jouer de moi, fous moi la paix. Ouai, je me réconforte dans cette idée parce qu’il me faut un coupable. Parce que j’ai tellement de rage en moi, qu’il faut la diriger. La diriger contre moi ? Je le fais déjà, mais ce n’est pas assez. Pas suffisant. Même quand je me sens flotter à cause de l’endorphine et de l’adrénaline, même quand j’ai mal à chaque parcelle d’épiderme, dans chaque muscle, à chaque respiration, ce n’est pas assez. Et j’ai envie de chialer tant je ne sais plus quoi faire pour sortir de cette immonde torpeur. Je tourne les yeux vers Amanda et finit par lui répondre. Le sourire mélancolique, les yeux vides. Je lui en ai fait baver à cette fille. Elle ne méritait rien de tout ça. Et c’est vrai, elle a vraiment été ma paix dans ma vie de guerrier. Evidemment, ça ne pouvait qu’être elle. Là encore, je fabule sur les idées religieuses, je fabule parce que c’est réconfortant de faire comme si, de faire semblant. Qu’elle est une sorte d’ange qui tombe toujours au pire de mes moments. Elle m’a sauvé d’Echo, même si j’ai replongé. Et là, elle vient encore me sauver. J’ai le cœur qui se sert, le gout ferreux du sang dans la bouche, une envie affreuse de gerber mes tripes endolories : « C’est toi qui dit n’importe quoi, je gâche souvent tout, et t’es la mieux placée pour le savoir ». Incisif. Acerbe. Pourquoi ? J’en sais rien, peut-être parce que je suis convaincu de ne mériter aucune compassion. Peut-être pour la provoquer, la pousser à être dure avec moi, après tout, c’est tout ce que je mérite. Et ce n’est même pas misérabiliste, c’est comme ça que je le ressens. Je ne veux ni pitié, ni bons sentiments, des coups de poings, des claques dans ma gueule, c’est tout ce que je comprends. Je soutiens son regard et je sens que je la blesse. Que la situation la rend triste. Pourtant je ne détourne pas les yeux. Même malgré mon cœur qui se pince et la boule noir amère au fond de ma gorge. Comme si je savais que je faisais n’importe quoi mais ne pouvait m’en empêcher. Et je peinais à attraper sa main, encore plus à me relever, lâchant quelques gémissements de douleur au passage, avant de me retrouver presque affalé sur elle : « Ne te sens pas obligé de faire tout ça Amanda », dis-je avant de me mettre à marcher. A peine deux pas, et ma tête se met à tourner de manière vertigineuse. Je la lâche, réussit à faire quelques autres pas dans le sens opposé, m’écroule à genoux sur le sable, et me met à vomir. Que du liquide, que du whisky. Et ça brûle affreusement. Mes mains appuyées sur mes cuisses, je ferme les yeux. Et finis par me relever. Bizarrement, je me sens à peine mieux. J’essuie ma bouche avec la manche de ma veste et revient vers Amanda. Mon dieu, ce que je dois être pathétique et mal odorant. Mon bras autour de son coup, je continue d’avancer, sans trop réaliser ce qu’il se passe : « J’habite … », et la fuite de mémoire, trou noir, « Je ne sais plus ». Je ne savais vraiment plus. Et je levais la tête vers elle, presque furieux : « Je n’ai pas envie d’être enfermé ! ». Pour autant, je continuais de marcher : « J’en sais rien Amanda, je fais des trucs cons tout le temps, c’est comme ça, y a pas de raison ! ». En étant méchant, je me défends. Je me défends d’avoir à dire la vérité, d’avoir à prononcer les mots « ma mère est morte et moi, je cherche juste à ressentir quelque chose ». Je sais que j’use sa patience, même elle ne peut pas me supporter à ce point. Pourtant elle reste, pourtant elle insiste. Je ne sais pas si je trouve ça réconfortant ou si je la déteste parce que dans ma tête, franchement, tout ce que je mérite c’est être abandonné de tous et crever comme une merde dans un coin sombre et humide : « Tu ne peux pas m’aider … ». Dis-je à voix basse en baissant les yeux au sol. Que je relevais quand j’entendais la suite de la conversation : « Un taxi ? Pourquoi ? Pour aller où ? ». Sur le bord de la route, je finissais par m’arrêter, regarder autour de moi, prenant conscience de la marche qu’on venait d’effectuer. Et je finissais par aller m’asseoir au bord du trottoir, les pieds dans le caniveau : « Je vais bien Amanda, arrête de t’inquiéter, j’ai déjà encaissé pire ». Et complètement inconscient, je sortais une cigarette de ma poche et l’allumait à mes lèvres : « Tu faisais quoi ici ce soir ? ». Peut-être qu’en parlant d’autre chose, elle finirait par oublier la situation.



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    Lien du postMar 2 Aoû - 17:30
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    Noah avait la prétention de gâcher toujours tout et apparemment j’étais la mieux placée pour le savoir… Certes, il avait gâché notre histoire mais je ne lui en tenais pas rigueur, c’était du passé et j’avais passé l’éponge là-dessus. Je n’étais pas rancunière et il était inutile de remettre ce genre de souvenirs sur le tapis, surtout à cet instant. Son arcade saigne, sa lèvre inférieure et son nez aussi. Ses paupières commencèrent lentement à se teinté d’un pâle violet qui tournerait bientôt au mauve foncé, révélateur de collection sanguine sous-cutanée. Ses joues fabriquèrent également des œdèmes qui le défiguraient. Je détestais le voir dans cet état lamentable et mon cœur se serrait à chaque fois que je croisais son regard bleuté, teinté de noir pour l’occasion. Je n’avais pas l’habitude de m’occuper des blessés, j’étais loin d’être une bonne infirmière et je ne connaissais rien en pansage alors Noah était bien mal tombé mais certes, cette difficulté n’allait pas m’arrêter, comme une mère, j’allais le protéger et le soigner du mieux que je pouvais. C’était mon devoir en tant qu’amie, en tant que véritable amie… Je le savais bien entendu quelque peu fou, voir même déjanté. Noah était Noah comme j’étais moi et je l’avais cerné depuis un bon bout de temps. Ses folies parfois presque meurtrières, ses pensées aussi sombres que la nuit et ses sautes d’humeur constamment prononcées. Il était lui et à chaque rencontre je le découvrais un peu plus, sauf qu’à cet instant bien précis, je savais que l’équilibre qu’il avait eu tant de mal à acquérir venait de s’effondrer. Quelque chose clochait et bien sûr la curiosité m’habitait forcément mais le moment était bien mal choisi pour lui montrer ce défaut-ci. Je me tus et me contentait d’être attentive et de l’écouter. « On s’en fout, peu importe ce que t’as gâché, viens. » Insistai-je alors. Je n’avais pas envie de rentrer dans de grands conversations qui n’avaient de toute manière ni queue ni tête. Je voulais simplement qu’il se lève et point barre. Qu’il ne reste pas allongé ainsi comme un dépravé. Il finit par se relever, avec toute la difficulté du monde. On aurait dit les premiers pas d’un veau qui venait de naître et Dieu que cette image m’attristait. Je soupirai afin d’évacuer la peine qui m’envahissait un peu plus chaque seconde et le tins enfin contre moi, le bras enroulé autour de mes épaules et je le soutenais. « Je me sens obligée de rien. » Répondis-je, froidement alors que j’essayais de débuter la marche. A peine deux mètres effectués, il me lâcha et s’éloigna un peu plus loin, commençant à vomir le contenu de son estomac certainement trop endolori pour supporter le moindre poids. La scène me toucha sans aucun doute, qu’était-il arrivé à Noah pour qu’il se retrouve ainsi ? Je n’arrivais pas à faire face à tout cela, je n’arrivais pas à trouver la moindre solution pour qu’il aille mieux instantanément. C’était triste et la boule qui s’était coincée au fond de ma gorge ne cessait de grandir, vertigineusement. « Ça va ? » Demandai-je maladroitement au jeune homme tout en m’approchant de lui, posant la paume de ma main chaude sur son dos trempé de sueur et d’autres liquides dont je ne connaissais pas l’origine. Il ne me répondit pas et me reprit comme appui pour recommencer notre marche. Je voulais le ramener chez lui, comme il l’avait fait avec moi des mois auparavant. Sauf qu’il ne savait plus, l’alcool faisait son effet et malheureusement, il allait être un sacré obstacle pour moi. Je soupirai inconsciemment alors qu’il me criait qu’il ne voulait pas être enfermé pour ensuite me dire assez impoliment et avec nonchalance qu’il faisait des choses insensées tout le temps et qu’il n’y avait aucune raison à cela. « Ok, très bien. Comme tu voudras. » Dis-je, gardant mon calme et bien consciente qu’élever la voix dans ces circonstances ne servirait strictement à rien. « Un taxi pour aller ailleurs… » Dis-je tout en le regardant s’éloigner de moi et aller s’asseoir sur le bord du trottoir. « Ok… Allons-nous asseoir sur le bord de la route. » Dis-je tout en le suivant finalement et m’asseyant à côté de lui, mon sac à main sur les jambes. « Je sais que quelque chose ne va pas, si tu ne veux pas m’en parler, c’est pas grave mais j’ai aucune envie de te laisser comme ça. » Ajoutai-je, ouvrant mon sac pour en chercher un paquet de mouchoir que je devais forcément avoir. « Je prenais un verre avec mon équipe. » Lui dis-je tout en fouillant alors que mes narines repérèrent l’odeur d’une cigarette allumée. « Je vois que tu ne perds pas les bonnes habitudes, même le visage ensanglanté. » Je venais de trouver mon paquet et j’en sortis immédiatement quelques mouchoirs pour les déposer à leur tour sur mes cuisses, en en gardant un dans la main que j’humidifiai avec ma salive. « Viens par-là. » Dis-je tout en tournant son visage vers le mien avec ma main gauche et appliquait le papier mouillé sur son visage pour en retirer les traces de sang. Je m’appliquais à la tâche et avais des gestes très doux et délicats ; je ne voulais absolument pas le traumatiser plus qu’il ne l’était déjà. « Je préfère te voir avec les joues rouges que les joues violettes. » Commentai-je en esquissant un petit sourire, retirant le mouchoir teinté de son visage le déposant sur le côté et passant mon bras autour de lui pour rapprocher nos deux corps. L’étreinte était pudique, presque détachée mais non dénuée de sens. Je voulais lui montrer à quel point je tenais à lui et à quel point il pouvait compter pour moi. J’étais bien décidée à ne jamais le laisser et encore moins dans ce genre de circonstances…
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    Lien du postMer 3 Aoû - 9:57
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    ✧ Plage, 30.07.16, 19h✧Amanda et Noah


    Comment elle faisait Amanda ? Pour avoir cette empathie, cette gentillesse presque énervante tant elle est pure, tant elle n’est pas jouée. Comment elle fait pour me supporter, pour passer outre mes frasques, même là, quand je m’énerve, quand je parle avec colère pour ne pas être pris avec pitié, elle reste. Elle ne lâche pas. Amanda ne m’a jamais lâché. Je passe mon temps à pleurer sur mon sort, me focalise sur ceux qui m’abandonnent. Mon père, l’abandon alpha tant il n’y a pas de lien paternel, mon frère, quand il a foutu le camp me laissant seul avec ce monstre, Solveig, Dean, Echo, mes soi-disant amies qui n’ont pas hésité une secondes à me tourner le dos, ma mère, seule lumière dans mon ciel noir, et Sage. Même elle, même celle qu’avait promis de ne jamais me laisser tomber, était partie. Je passe mon temps à pleurer de l’acide lacrymale dans ma tête, le gout amer des regrets, la conviction de n’être qu’un attardé qu’on rejette. Et Amanda elle, elle est là. Elle n’a pas fait comme les autres, alors qu’elle était la plus à même à le faire. Je ne l’ai pas vu, je ne l’ai pas regardé. Peut-être parce qu’au-delà de ma peur irrationnel du rejet et de l’abandon la chose que je déplore le plus, celle qui me tétanise le plus, c’est que quelqu’un puisse sincèrement et avec toute la pureté du monde se soucier de moi. Peut-être que je n’ai pas envie d’être sauvé. Peut-être que je n’ai pas envie d’être aimé. Parce que moi je me déteste. Moi je le connais le mec banal sous ses dorures, ses cravates et ses tatouages. Je le connais le mec qui n’a rien à dire, le mec inintéressant, le mec inutile. Je ne réponds à aucune de ses premières phrases me précipitant sur le sable pour gerber mes tripes. Ça me gêne quand elle pose sa main sur mon dos trempé, sérieux, je ne sais même plus quand est-ce que j’ai pris une douche pour la dernière fois. Je racle ma gorge d’un bref « ça va », avant de me redresser, m’appuyer sur elle, reprendre la marche chaotique. Je sens que je l’ai vexé, ses Ok en témoignent. Je voudrais lui dire que je suis désolé, mais j’en suis incapable. Incapable de faire preuve de bons sentiments, incapable de ne pas laisser la carapace parler. La carapace c’est tout ce que j’ai. Pendant que l’embryon humain de moi s’asphyxie dans son liquide amniotique nécrosé. Je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas être enfermé. Et je finis par m’asseoir sur le bord du trottoir. Elle est toujours là, elle ne lâche pas. Peut-être qu’inconsciemment, je la teste. Voir jusqu’où elle peut tenir avant, d’elle aussi, m’abandonner. Je ne sais pas, c’est con, absurde. J’ai du sang plein le nez, le visage ravagé. Anesthésié dans l’âme. Morphine encéphale. Et en fixant mes pieds dans le caniveau tandis que ma main peine à attraper le paquet de cigarette, je lui réponds d’une voix morne, terne, dénuée de toute émotion : « Tout va bien Amanda. Tout va foutrement bien ». Je finis par allumer ma clope et l’écoute me raconter ce qu’elle faisait ce soir : « Ah oui ? T’es dans quelle équipe ? ». Et j’esquisse un rire léger à sa remarque sur la cigarette, mes avants bras appuyés sur mes genoux, la clope au bout des doigts qui se consume : « C’est peut-être la seule constante qui me caractérise », un brin ironique, me moquant de moi-même. Et à son « viens par là », je tourne le visage, un peu circonspect, je regarde tour à tour Amanda et le mouchoir. Bon sang, même là, elle est mignonne. C’est incroyable d’être aussi … bon. Fondamentalement bon. Je m’exécute, me penche à peine vers elle. Je grimace quelques fois et lance des petites onomatopées de douleur quand je sens la douleur de mes plaies. Et je finis par m’habituer. Je souris à sa dernière remarque, ne réponds rien pour l’instant. Laissant quelques secondes passer, avant de reprendre. Un peu plus sérieux, un peu plus sincère : « Qu’est ce que tu me trouve Amanda ? Je veux dire … t’aurais eu toutes les raisons du monde de me lâcher, de déguerpir quand tu m’as vu être comme j’étais. Qu’est ce qui te fait croire qu’il y a quelque chose à sauver ? Qu’est ce qui te fait croire que je mérite d’être sauvé ? ». Et je repousse délicatement sa main la fixant dans les yeux.



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    Lien du postJeu 4 Aoû - 17:12
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    Je n’avais aucune explication quant à l’importance que je donnais à la conservation de l’amitié que j’avais avec Noah. C’était compliqué car d’un côté, il m’avait fait du mal, je ne pouvais pas le nier et d’un autre côté, ce garçon avait amené en moi assez d’empathie pour que je ne le laisse jamais tomber. C’était un peu comme si le lien que nous avions eu avait été tellement fort que peu importe les événements qu’il y avait eu, il restait intact malgré les cicatrices. Noah était pour moi un ex parmi d’autres mais d’une certaine manière, il m’avait suffisamment touchée pour rester au sein de mon cœur en tant que personne importante.

    Il avait vomi ses entrailles, en tout cas, tout ce qui jonchait dans son estomac un peu trop vide. J’imaginais que c’était l’alcool qu’il avait bu en abondance qui l’avait maltraité ainsi. Le garçon s’assit sur le bord du trottoir et je le suivis bien évidemment. Je m’enquis de lui, je savais que ça n’allait pas mais je n’allais pas insister s’il ne voulait pas parler, ça ne servait strictement à rien. Il me répondit alors que tout allait foutrement bien et évidemment, je ne le croyais guère. Il avait dans la voix cette intonation qu’il n’avait jamais eue avec moi, je ressentais une peine véritablement enfouie et une certaine colère qu’il retenait sans arrêt. Parfois même le ton qu’il prenait était tremblotant et cela me faisait mal de voir autant de souffrance inavouée en lui.

    « L’orange. » Répondis-je simplement lorsqu’il me demandait l’équipe dans laquelle je me trouvais. Il essayait de changer de conversation, d’enfouir le fait qu’il n’allait pas bien mais je gardais dans un coin de ma tête qu’il ne fallait pas que je perde de vue le réconfort que je lui devais. « Si seulement cette constante pouvais être plus saine pour ta santé… » Ajoutai-je lorsqu’il se mit à fumer, désignant la cigarette comme une constante de sa vie. J’avais l’habitude de le voir fumer, ce n’était pas quelque chose qui me répugnait et il le savait mais je n’aimais pas savoir qu’il écoulait des paquets et des paquets simplement parce qu’il avait la prétention que fumer lui faisait du bien.

    Maternelle comme j’étais, je voulais panser ses blessures et lui nettoyer le visage. Alors, c’est ce que je fis, utilisant ma salive comme désinfectant naturel, peu certaine de l’efficacité que cela avait. Mes yeux s’attardaient sur les coupures et les traces de sang qu’il avait sur le visage et je sentais ses yeux frôler le miens d’un simple regard. L’intimité que nous avions était mignonne plus qu’autre chose et j’avais l’impression que toute cette scène était en train de nous rapprocher à nouveau. Lorsque j’eus fini, nous sourions tous les deux à la remarque que j’avais osé lui faire et doucement, je me mis à regarder mes mains stressées. Noah commença un monologue qui lui ressemblait, pourquoi, pourquoi, pourquoi. J’avais envie de lui répondre : Parce que, et point barre. Mais j’étais bien plus diplomate que ça, je ne pouvais pas le laisser sans réponse. Je savais qu’il était quelqu’un de bien et j’étais persuadée du caractère bienveillant qu’il possédait. Noah était torturé plus qu’il n’était méchant et ça, il ne l’avait pas compris. Il repoussa ma main et je me mis à jouer nerveusement avec le mouchoir usagé. « Le problème n’est pas qui tu es Noah mais à qui tu veux ressembler… » Je relevais le visage avec délicatesse et me mis à le rassurer du simple regard que je lui lançais. « Je t’ai vu sous tous tes jours, Noah le garçon gentil et attentionné. Noah le gros dur qui se bat aussi souvent que je ne le fais pas et Noah … Noah perdu comme je te vois là. Et à chacune de tes facettes il y a quelque chose qui fait que tu es comme ça… Je n’arrive pas à définir pourquoi je t’apprécie et pourquoi je tiens à toi, mais telle que tu me vois là, je ne briserai pas la promesse que je t’ai faite l’année dernière. » Dis-je avec toute la sincérité du monde dans la voix et les yeux coincés dans les siens. J’avais envie de le prendre présentement dans les bras, de lui susurrer qu’il n’avait pas à s’en faire et que tout irait mieux dans quelques temps. D’ailleurs, ma main prit la sienne et mutuellement elles se tinrent pendant de longues secondes ainsi. Je ne dis plus rien durant un moment et regardais désormais l’horizon. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi Noah ? » Lui demandai-je par la suite, reportant mon attention sur lui désormais.

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    Lien du postVen 5 Aoû - 15:56
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    ✧ Plage, 30.07.16, 19h✧Amanda et Noah

    Je ne sais pas ce que ça aurait donné notre histoire si on ne s’était pas arrêté en pleine lancée. Peut-être que j’aurais été heureux, peut-être que j’aurais été bien. J’ai été bien avec Amanda, vraiment bien, pas de colère ou de rage, j’avais l’impression d’être dans un monde que je n’avais encore jamais connu. Tout était doux, tendre, léger, je me sentais … reposé. De toute la fatigue accumulée tout au long de ma vie, je me sentais reposé. Mais ce n’était pas moi. Du moins, pas le moi entier. Alors, oui j’aurais été bien, foutrement bien, on aurait pu avoir la petite Lily-Rose et je l’aurais trouvé encore plus belle que sa mère. Mais sa mère, je l’aurais fait souffrir. Chaque fois qu’elle m’aurait vu en colère, chaque fois qu’elle m’aurait vu différent. Chaque fois qu’elle m’aurait vu sous mon vrai jour, ma vraie nuit infernale, je l’aurais faite souffrir. Et si ce n’était pas ça, alors j’aurais passé ma vie à culpabiliser. Encore une fois. Culpabiliser de ne pas être assez bien, de ne pas être celui qu’il faut. Peut-être que même si ça s’est mal fait, c’était une bonne chose d’en terminer. Parce qu’au moins, maintenant, j’ai moins peur de la décevoir. Au moins maintenant, j’ai moins honte de moi, je ne me cache pas. Et ce qu’il y a de plus beau, c’est que même là, elle ne part pas. Je n’accepterais pas qu’elle parte de ma vie, elle est bien trop importe pour moi.  

    Assis sur ce trottoir je lance une discussion banale sur son équipe histoire de ne pas avoir à m’expliquer sur ce qui se passe, sur ce qui ne va pas chez moi. Je sens bien à ses réponses froides que je l’agace, qu’elle n’a pas envie de faire comme si de rien n’était. Pourtant j’enchaîne, comme si de rien n’était : « Orange, visiblement, c’est une couleur qui t’aura marqué à Harvard », faisant référence à la Quincy en un sourire timide tandis que j’allumais ma clope : « Tu sais bien, je n’ai jamais été accoutumé aux choses très saines », répondant à sa phrase en fixant la rue devant moi. Le regard effacé. Avant qu’elle ne se mette à me soigner. C’était presque trop mignon comme moment, je sais pas, je crois qu’il y aura toujours une complicité entre Amanda et moi. J’ai l’impression qu’elle est comme une seconde maman … Maman. Ouai maman. Maman est morte. Ouai, maman est morte. Et tout à coup j’ai envie de hurler. Je baisse la tête, ne la relève que quand elle me fait comprendre avec son mouchoir que je ne dois pas bouger. Je ne la regarde qu’à moitié avant de plonger mes yeux dans les siens. Lui posant une ribambelle de question, toujours les mêmes, toujours celles de l’enfant en manque de confiance, du garçon qu’a besoin d’être rassuré. Et elle me dit cette phrase qui fait l’effet d’un coup de marteau dans ma tête. Le problème n’est pas qui tu es mais ce à quoi tu veux ressembler. Le problème, je crois, c’est ce à quoi je n’ai pas voulu ressembler. A mon père, à ce qu’il attendait de moi. Et à force de le faire, j’ai finis à l’opposé. A lui ressembler à lui avec ma colère, ma violence, toutes ses choses néfastes dont j’ai été victime, j’en devenais coupable. Et le plus triste, c’est que j’adorais ça. Me faire casser la gueule, j’adorais ça. Et je baisse les yeux au reste de sa phrase, quand elle me dit qu’elle ne briserait pas la promesse qu’elle m’avait faite. Putain mais cette fille … Ce n’est pas humain d’être aussi … humain : « Je ne regretterais jamais d’être venu t’aborder au festival l’an dernier … ». Simple réponse. Pour lui faire comprendre à quel point elle me fait du bien, à quel point je la remercie. Sans avoir à le dire vraiment. Et je fus quelque peu choqué par son geste, je n’étais plus du tout habitué à sentir ce contact, surtout venant d’elle. Je regardais sa main, fixement pendant quelques secondes. Avant de relever la tête, et de la serrer encore plus fort : « Je crois que t’as déjà fait tout ce qu’il fallait … ». A ses mots, je finis par détacher mon regard de son visage. Clope au bec, je me laissais tomber en arrière, allongé sur le trottoir face au ciel. Un ciel étoilé, comme quand on s’est rencontré : « Tu te souviens de Persée ? ».




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    Lien du postVen 12 Aoû - 5:10
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    Avec un peu d’imagination je pouvais facilement entrevoir ce qu’aurait été ma vie si notre relation avait durée avec Noah. J’aurais été heureuse, sans nul doute, j’aurais eu tout ce dont j’avais besoin et je ne pensais pas uniquement à l’argent. Noah était de ceux qui savait faire plaisir, en tout cas, nos sorties des débuts avaient été magnifiques et il avait su toucher en plein dans le mille ce que j’aimais. Néanmoins, tel qu’il était à la fin de notre relation, je ne savais pas vraiment si j’aurais pu supporter ses sautes d’humeur bien longtemps. Noah était un garçon charmant mais avec un caractère bien à lui, on ne pouvait absolument rien lui dire et malgré toute sa gentillesse, il pouvait être un homme infernal. Son crédo était la bagarre si on ne le respectait pas et il se renfermait sur lui-même dès que quelque chose n’allait pas. Alors, le temps était passé et j’avais passé l’éponge sur ce qui était arrivé, ce qu’il m’avait fait en dernier, ses insultes, ses regards noirs et la haine qu’il m’avait montré alors qu’il n’en possédait même pas. Il ne méritait néanmoins pas que je le déteste, au fond, c’était un garçon perdu qui cherchait encore à quelle partie des êtres humains il voulait appartenir. Ceux qui terrorisaient les autres ou les terrorisés. Bien sûr, il n’était pas obligatoire qu’il choisisse une catégorie, mais inconsciemment il l’avait fait et malheureusement ce n’était certainement pas le choix le plus judicieux qu’il eut fait dans sa vie.

    La discussion était devenue banale, légère et presque désintéressée. Certes, on ne voulait pas vraiment revenir sur son malaise ou sur ce qui s’était passé entre nous, mais de là à aborder des sujets telles que mon équipe, c’était vraiment étrange. Tant pis, j’avais répondu, sans trop m’étaler et il commenta de façon plus ou moins normale. « Oui effectivement. Ce n’est pas vraiment une couleur que j’aime mais c’est pas grave. » Lui répondis-je tout simplement, le regardant toujours dans les yeux. Ce n’était pas quelque chose qui me faisait peur ou qui me dérangeait. J’aimais regarder les gens dans les yeux lorsqu’on se parlait et quand il s’agissait d’une personne que j’appréciais, l’exercice était d’autant plus facile. Noah avait le visage défiguré et d’une certaine manière, cela tordait mon cœur et mon estomac. Je l’avais déjà vu se battre mais se faire battre, jamais. C’était exactement à partir de ce moment que je savais que je ne l’abandonnerais pas et que malgré tout, j’allais l’aider.

    J’avais fait un commentaire sur la cigarette et fis remarquer que ce n’était pas très sain ; ce à quoi il me répondit qu’il n’avait jamais été accoutumé aux choses très saines et j’acquiesçais d’un signe de la tête ; il avait raison. Je le soignais, d’une manière plus ou moins stérile, je faisais attention à tout, à ne pas lui faire mal, à ne pas repasser là où j’étais déjà passé, tamponnant ses blessures qui saignaient encore, priant pour que ça s’arrête ; la vue du sang ma donnait bizarrement le tournis depuis quelques mois…  D’ailleurs, j’affichais sans crainte les stigmates que j’avais gardés aux bras et personne ne m’en avait fait la remarque, pas même Isaiha. Avec le bronzage, les cicatrices étaient devenues blanchâtres et brillantes, comme si la peau était toute neuve à ce seul endroit de mon corps. J’avais peur d’en parler à mon petit-ami, dans sa religion, porter atteinte à son existence devait être quelque chose d’honteux, ou un truc comme ça. Alors, je n’avais rien dit et caché mes bras quand je voyais le regard du garçon trainer un peu trop sur mes membres supérieurs.

    Puis ses mots, faisant l’effet d’un coup de poignard dans mon cœur déstabilisé. Il ne regrettait pas d’être venu me voir. Heureusement, je n’en doutais pas mais là, sur le coup, je ne m’y étais pas du tout attendu. Je retirai le mouchoir de son visage et me mis à le triturer de mes mains agitées. « Je ne l’ai jamais regretté non plus et ça ne risque pas d’arriver tu sais. » Répondis-je simplement tout en relevant les yeux sur lui, essayant d’être la plus rassurante et calme possible. Rien de plus mauvais était le comportement stressant de la personne avec qui nous partagions un moment. Alors,  j’essayais de rester la plus impassible possible. Ne montrant pas mon angoisse pour un sou. Le mouchoir déposé sur le côté, j’attrapai sa main avec vigueur et la serrai dans la mienne comme pour lui faire comprendre qu’il était loin d’être seul et que jamais ô grand jamais je ne le laisserais. Un simple d’accord se décrocha de mes lèvres lorsqu’il me dit que j’avais déjà fait tout ce qu’il fallait, mais sauf que je n’y croyais pas un traitre mot.  Il pouvait me dire ce qu’il voulait, j’étais intimement persuadée que jamais rien ne pourrait égayer son cœur meurtri de sanglantes ouvertures. Nos mains étaient toujours emboitées l’une dans l’autre et plus je le regardais et plus je prenais pitié pour lui. C’était bête, il ne fallait pas, je détestais que les gens prennent pitié de moi, alors j’imaginais que c’était pareil pour lui. Et là, je me rendis compte que ce n’était pas de la pitié, mais plutôt une sympathie profonde pour ce garçon ; quelque chose de tellement fort qu’empathiquement, il était dur pour moi de ne pas souffrir avec lui. Il se laissa retomber en arrière, posant son dos sur le trottoir, les yeux rivés sur le ciel noir. Je l’observai quelques secondes, prenant une inspiration lorsqu’il me demanda si je me souvenais de Persée et un sourire se déclara sur mon visage mutin. Je m’allongeai à ses côtés, toujours sa main dans la mienne et me mis à observer les étoiles, de nouveau avec lui, les cheveux éparpillés tout autour de mon visage.  « Je me souviens de Persée, Andromède et même Cassiopée. Je me souviens aussi que j’avais dit que je devais me faire tatouer une de ces constellations mais je ne l’ai jamais fait. Je garde un excellent souvenir de cette nuit-là tu sais, je ne regretterai jamais ce qu’il s’est passé et je te suis reconnaissante d’être venu me trouver. Parce que pendant quelques semaines j’étais vraiment heureuse. » Mes mots étaient sincères et jamais je n’aurais pu éprouver le contraire de ce que je venais de lui dire. J’avais été heureuse l’espace de notre relation et même si c’était terminé, j’en gardais un excellent souvenir parce que j’avais aimé tellement fort que j’avais redécouvert ce qu’était la définition exacte de l’amour. J’avais d’ailleurs encore le goût de nos nuits blanches sur les lèvres et parfois, quand j’y repensais, je m’estimais vraiment chanceuse d’avoir connu Noah, malgré tout ce qu’il s’était passé. Mes doigts se mêlèrent aux siens et mon visage se tourna vers lui, il regardait sans cesse cette nuit étoilée et sur mes lèvres se dessina un sourire franc et attendri. « Je suis avec quelqu’un Noah. » Lui dis-je, sans vraiment penser aux conséquences que cela pouvait avoir à l’instant précis. Je ne savais pas vraiment ce que cela pouvait lui importer mais j’avais l’impression qu’il fallait que je lui dise, comme si une entité invisible m’avait poussée à le faire. « Je suis vraiment heureuse. » Ajoutai-je, comme auparavant, très peu assurée de l’effet que cela ferait à ses oreilles. Peut-être allait-il me jeter la première pierre, me reprochant de lui jeter mon bonheur en pleine face. Ou allait-il être content pour moi, sachant que je n’avais plus eut aucun pilier après lui. Tout ce que je voulais à ce moment-là était d’avoir une conversation posée entre deux amis qui essayaient de se retrouver…


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