« Toute ma vie, j'ai dû être parfaite. Parfaite physiquement au point devenir anorexique tant je ne mangeais pas puis parfaite socialement. On ne m'a jamais appris à être parfaite mentalement. Commençons par le commencement. Je m'appelle Wendy Wayne, je suis anglaise, mais j'ai des origines italiennes par ma mère. Je ne sais pas pourquoi ils m'on appeler Wendy, parce qu'ils étaient fans de Peter Pan ? Je ne pense pas, au fond, j'adore mon prénom même si parfois, il y a trop de jeux de mots dessus. J'ai passé ma vie au manoir de mes parents. Ma mère est une grande chirurgienne plastique et mon père est le PDG d'une grande entreprise américaine ainsi que de plusieurs grands hôtels dans le monde entier ainsi que député. Toute ma vie, j'ai dû apprendre à me tenir bien, à être parfaite physiquement.

Pour cela, je devais suivre des cours de bonne manière. Je ne suis jamais allé à une école normale, toute mon éducation s'est faite dans des propriétés ou manoirs à mon père. On me donna une gouvernante parce que ma mère n'avait pas le temps de s'occuper de moi. Celle-ci m'apprit l'étiquette à sa manière. Je me souviens que si je faisais un seul faux pas, je me prenais une gifle ou alors je ne mangeais pas pendant deux jours entiers. Mes parents s'en fichaient alors elle avait le feu vert pour tout. Lorsque j'ai commencé à grandir, vers l'âge de douze ans, ma mère prit conscience qu'elle avait une fille et elle décida de m'apprendre à avoir un corps qu'elle aimait. J'avais un poids moyen à l'époque, mais ça ne suffisait pas à ma mère. Celle-ci me donna à manger très peu de viande et beaucoup de salade ou alors, elle ne me faisait pas manger du tout. C'était pendant la période où elle avait été obligée de déménager en Amérique et qu'elle n'avait pas trouvée de travail. Elle avait donc tout le temps pour m'apprendre ça. Puis vers quinze ans, je me fis vomir, tous les jours après les repas. Face aux nombreux reproches qu'elle me faisait, je voulais devenir comme elle le voulait alors j'ai commencé à faire cette technique avec du sport. Elle ne faisait pas attention à moi, mais à partir de ce moment-là, elle ne me fit plus de reproches.

Mon adolescence a été tumultueuse, j'avais le problème dit précédemment puis j'ai commencé à vouloir avoir des amis autres que ceux de mon père. Alors un jour, pendant la nuit, je suis sorti de la maison. J'ai commencé à marcher sans but précis. Puis je suis tombé sur une boite de nuit, j'avais seize ans. J'ai adoré danser et je suis devenu ami avec un groupe d'amis. Je leur ai menti sur mon identité parce que je ne voulais pas qu'il m'aime pour mon argent, mais pour ce que j'étais vraiment. Toutes les nuits, j'allais avec eux. C'est eux qui m'ont convaincu que j'étais parfaite telle que j'étais et donc que je devais arrêter de me faire vomir. J'ai arrêté. Puis j'ai découvert le chant et chanter seule m'a libéré. Je me souviens que je restais des heures dans ma salle de musique à chanter tout ce qu'il me passait par la tête. Je me mis à composer nuit et jour. Composer des trucs sur tous les instruments dont je savais jouer ; le violon, le piano et la guitare. Je me mis à apprendre à danser, recopiant tout ce que les danseurs faisaient à la télé.C'était et est encore aujourd'hui une vraie passion.

J'étais aussi excellente à l'école et l'école d'Harvard me voulait chez eux. À ce temps-là, j'habitais encore à Oxford ( oui, ma famille déménage souvent ). Je ne voulais pas y aller puis j'ai vu qu'il y avait un cursus et une maison pour la musique. Je suis entré en conflit avec mes parents parce que je voulais me spécialiser dans la musique, mais qu'eux ne voulaient pas. Alors, on a fait un marché ; je prenais en majeur, la neuroscience et en mineur la musique. Ils acceptèrent. Vous devez sûrement vous demander pourquoi je n'ai pas parlé de mon père durant tout ce texte. Tout simplement qu'il a toujours été absent. Seulement, lorsqu'il était là, il était le seul qui me montrait son amour alors je l'aime quand même, malgré tout.
Harvard, lorsque je suis arrivé dans cette université, j'ai été bouche-bée. Tout était tellement grand et exigeant. Il y avait toute sorte d'étudiant et j'ai tout de suite adoré l'ambiance qui régnait ici. Depuis que je suis ici, je ne vois presque plus mes parents et c'est mieux comme ça. J'ai l'impression d'être enfin moi-même, j'adore cette école.»