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Okay. C'était horrible tout ce que je pouvais déchiffrer derrière ce simple mot. De la colère, de la déception, du mépris. Une blessure aussi, car même si elle ne le montrait pas, je savais que j'étais en train de lui faire du mal. Je repensais à l'attitude qu'elle avait eue quelques mois plus tôt quand elle avait été convaincue que je l'avais trompée. Comment avait-elle pu penser un instant que j'aurais pu lui mentir de la sorte, en la regardant droit dans les yeux ? Ça me paraissait encore plus dérisoire quand je voyais la situation actuelle, moi assis à cete table en train de lui dire qu'Ivy et moi on s'était embrassés. Que je l'avais trompée, puisque c'était un fait. Bri ne disait toujours rien alors que de mon côté, j'attendais presque avec désespoir d'entendre ces mots que je redoutais depuis plusieurs jours qui m'annonceraient que c'était terminé entre elle et moi. Je ne voyais pas comment ça pouvait en être autrement, sachant pertinemment qu'à sa place, c'est ce que je ferai. Je pense qu'on va partir toi et moi sur quelque chose de très simple. On continue ensemble pour le bébé et d'habiter sous le même toit, de partager les frais. Pour le bébé uniquement. Le reste c'est chacun pour soi. Je refuse que mon bébé naisse et que j'ai à m'en occuper toute seule. Il aura ses deux parents présents, de façon égalitaire. Lentement je me redressais sur le dossier de ma chaise, presque inconsciemment, attendant la suite bien que pour l'instant je sois assez d'accord avec elle. De toute façon, il était hors de question que j'abandonne mon enfant. Et puis... même si c'était égoïste après ce que j'avais fait, je ne voulais pas m'éloigner de Briony non plus. Pour notre couple à proprement parlé, je pense que le temps que t'auras pas baiser Ivy, seul s'entend, on pourra pas avancer. Pendant quelques secondes je buggais, avant du mal à assimiler ce qu'elle était en train de me dire. Hein ? What the fuck ? Si vous ne concrétisez pas, votre cercle vicieux va perdurer. Alors couchez ensemble. Après c'est quitte ou double. Soit ça va tout assouvir et peut-être que toi et moi on pourra reprendre. Soit, le bébé aura une belle-mère dès le début de sa vie. Elle était réellement en train de... me pousser à aller coucher avec Ivy là ? Halluciné, je la regardais sourcils froncés, dans la désapprobation la plus totale. Mais arrête, je vais pas aller coucher avec Ivy dis-je toujours dans l'incompréhension. Elle pétait un câble ou quoi ? C'était parce qu'elle était enceinte c'est ça ? Elle perdait la boule ? *pan* Mais en attendant, toi et moi, je pense que t'es d'accord qu'il vaut mieux qu'on mette en pause ? Car passer derrière une autre nana, c'est pas forcément bon pour notre équilibre. J'avais l'impression de me prendre une gifle en l'entendant me dire qu'elle "passait derrière", comme si je venais de m'enfiler Ivy et que je m'apprêtais à faire la même chose avec elle. Je comprenais sa réaction. Mais je comprenais pas ce qui lui passait par là tête là, à cet instant. Je le voyais se lever d'un coup, titubant légèrement et je me relavais à mon tour par réflexe pour m'assurer qu'elle allait bien, elle qui faisait toujours la fière pour ne pas montrer que ça n'allait pas. Ca me faisait mal de la voir comme ça. Ca me faisait mal de voir qu'en si peu de temps, qu'avec si peu de chose, j'avais brisé énormément. J'avais mal de me dire que j'avais pas été capable de luter contre ça. Bri.. commençai-je en me mettant face à elle, sans pour autant trop l'approcher. Je ne veux pas partir, je ne veux pas te laisser seule avec notre enfant. Parce que je l'aimais, lui aussi, même si il n'était pas encore là. Je ferai ce que tu veux, mais.. je vais pas aller coucher avec Ivy, c'est ridicule ! Et puis même si tu vas sûrement te foutre de ma gueule.. j'en ai pas envie. Et c'était vrai. Oui je désirais Ivy, oui depuis le threesome l'idée de coucher avec elle m'obsédait.. Mais je ne voulais pas passer ce cap, tout simplement parce que j'avais pas envie de perdre celle qui se tenait là, face à moi. J'allais pas aller coucher avec elle juste à cause d'une putain de pulsion sexuelle, merde. Ça avait déjà fait assez de dégâts comme ça..

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J’avais envie de pleurer, de craquer. Le flot d’émotions était en train de commencer à venir à la surface et je sentais que j’allais devoir faire un effort surhumain pour ne pas laisser tout sortir. Car il était hors de question que Wade voit à quel point il venait de me briser. A quel point il venait de ressortir toutes les insécurités que j’avais eu suite à ma rupture avec Andy et dont j’avais mis du temps à les calmer avec Wade. Et maintenant que c’était fait, maintenant que j’avais appris à lui faire totalement confiance à voir qu’il me remonte les bretelles à ce propos.. il me trompe. Merveilleux, c’était très encourageant. Et il reveut que j’lui fasse confiance par la suite ? Comment exactement il veuille que j’y arrive ? Je ne pourrais pas. Finalement, le mather était avec moi comme il avait été avec toutes les autres filles, même comportement, même manque de respect. Il avait juste mis plus de temps à trouver quelqu’un d’autre vers qui se tourner. Après tout, c’est vrai, j’étais une baleine, pas du tout attirante, c’est normal qu’il aille voir ailleurs d’une certaine façon. Je commençais à lui expliquer ce que j’avais pu imaginer en l’espace de quelques instants pour la suite entre nous et si la première partie n’avait pas l’air de le gêner, celle où on est un couple sans l’être en fait, la seconde le faisait beaucoup bugger. Alors qu’il y avait rien de particulier. Juste qu’il aille assouvir ses pulsions chez Ivy et on en parle pu. Mais arrête, je vais pas aller coucher avec Ivy J’le laissais échapper un souffle qui voulait dire « si tu savais, si seulement tu pouvais comprendre ». Sauf que non, le jeune homme n’avait pas l’air de comprendre ce que je voulais faire passer comme message, il n’arrivait pas à voir les enjeux qu’il y avait derrière cette « coucherie ». C’était plus qu’une simple relation sexuelle. C’était une façon de soulager notre couple d’une ambigüité qui allait nous tuer à petit feu. Et désormais, y avait pu que nous deux. Le bébé était également avec nous, on était une famille. Fallait qu’il prenne le temps de réfléchir. Je me mettais debout, bien trop rapidement, me faisant tituber et quand j’aperçus Wade se lever également, je ne pouvais m’empêcher d’être exaspéré par son attitude qui se voulait protectrice alors qu’il avait même pu le droit de me toucher désormais. Bri.. Restes loin de moi enfoiré, n’essaies même pas d’approcher plus que là où tu es, sérieusement. Je ne veux pas partir, je ne veux pas te laisser seule avec notre enfant. Oh bah tiens, il avait intérêt. Sinon, j’lui fous la justice aux pattes, ou même juste Alaska. C’était toujours bizarre entre nous deux mais j’pense qu’elle défoncerait Wade si jamais ce dernier se dérobait à ses responsabilités. Je ferai ce que tu veux, mais.. je vais pas aller coucher avec Ivy, c'est ridicule ! Et puis même si tu vas sûrement te foutre de ma gueule.. j'en ai pas envie. Je laissais échapper un ricanement à cette affirmation. T’as pas l’impression que tu m’as déjà assez humilié pour oser sortir ce genre de conneries ? La vitre de glace que j’avais imposé était en train de se fissurer car humainement, je ne pouvais pas tenir le choc, c’était pas possible, surtout avec les hormones que j’avais dans le sang. T’as pas envie de coucher avec une meuf qui t’attire et dont t’arrives pas à résister dès qu’elle commence un peu à te chauffer ? Mais vas t’faire foutre Wade, casses toi. On pouvait parler, mais il avait pas à me dire comme ça, alors qu’il venait de détruire toute la confiance que j’avais en lui à propos de la fidélité. Je commençais à partir, posant une main sur mon ventre. Est-ce que tu te rends compte de l’ampleur de ta connerie ? Est-ce que tu te rends compte que notre famille elle est déjà à la dérive parce que t’arrives pas à contrôler tes putains de pulsions sexuelles ? Que notre bébé n’aura même pas de parents unis à son arrivée ? Que tout est détruit par ta faute ? Tu t’en rends compte de ça ? J’voulais le claquer, j’voulais qu’il se sente tout petit. J’aurai dû me douter que c’était trop beau pour être vrai, que tu ne pouvais pas être différent de tes autres couples. J’suis finalement pas l’exception. Donc retournes avec ta pute, baises la un coup pour que tout le monde soit content et qu’elle reste pas en orbite autour de nous, puis non, juste casses toi, j’veux pu voir ta gueule. J’allais au salon, au niveau du balcon, pour me caler, loin de lui.

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J’étais sérieux. Je voulais pas coucher avec Ivy, pas alors que j’étais avec elle et puis, c’était quoi cette idée putain ? Elle essayait de me piéger ou quoi ? Elle essayait de voir si j’allais sauter sur l’occasion pour me dire « cool, j’vais baiser Ivy et en plus ma meuf est d’accord » ? Je la comprenais pas. Et je voulais pas rentrer dans ce truc tordu. T’as pas l’impression que tu m’as déjà assez humilié pour oser sortir ce genre de conneries ? T’as pas envie de coucher avec une meuf qui t’attire et dont t’arrives pas à résister dès qu’elle commence un peu à te chauffer ? Mais vas t’faire foutre Wade, casses toi. Sauf que je me cassais pas. Je pouvais pas, je voulais pas rester comme ça. Je savais que tout ce qui allait sortir de ma bouche allait mal passer à ce stade, c’était comme ça. Rien de ce que j’allais pouvoir dire pourrait la calmer. Mais j’essayais quand même de m’expliquer. J’ai pas envie de coucher avec elle parce que j’ai pas envie de te perdre définitivement ! Merde Bri, tu pourrais encore m’aimer si je couchais avec une autre ?! J’étais halluciné, interloqué par ce qu’elle me demandait. Je regrette de ne pas l’avoir repoussée. Mais je coucherais pas avec elle parce que ça pourrait soit disant résoudre nos problèmes. J’avais trop peur de la perdre pour ça. J’avais trop peur de me perdre. Et me servir d’Ivy de cette manière me dégoûtait. Est-ce que tu te rends compte de l’ampleur de ta connerie ? Est-ce que tu te rends compte que notre famille elle est déjà à la dérive parce que t’arrives pas à contrôler tes putains de pulsions sexuelles ? Que notre bébé n’aura même pas de parents unis à son arrivée ? Que tout est détruit par ta faute ? Tu t’en rends compte de ça ? Ces paroles me blessaient au plus profond de mon être, tout simplement parce que je savais qu’elle avait raison. J’avais tout fait foirer. Notre situation était déjà bancale avant ça, prête à s’enflammer, et j’avais déclenché l’étincelle qui était en train de tout cramer sur son passage. Je sais. Je sais tout ça, et je m’en veux Bri… Mais tu sais autant que moi que toi et moi, c’était le bordel. Ça n’excuse rien, et je cherche pas à me dédouaner de quoi que se soit puisque c’est moi qui ai merdé, et bien comme il faut. C’est de ma faute. J’aurais du repousser Ivy une fois de plus, et encore une fois si elle avait encore tenté de me faire plier. J’aurais du être plus catégorique, l’envoyer chier quitter à la blesser. J’avais joué au con.. Mais ça fait longtemps qu’on a plus confiance l’un en l’autre dis-je en la regardant dans les yeux, sachant qu’elle aussi au fond d’elle, elle savait que j’avais raison. Ça faisait des mois qu’on ne se faisait plus confiance. Qu’un jour on s’aimait et l’autre, on se déchirait. Qu’elle ne croyait pas en moi, comme je ne croyais pas en elle. Suffisait de voir que les mêmes sujets finissaient toujours par revenir sur le tapis : Andy, Maëlys, Ivy. Le fait qu’elle m’avait quitté et qu’elle avait retrouvé Andy le lendemain même. Le fait que j’avais trompé pas mal de mes exs avant elle. Et que je venais de la tromper elle. Tout ça me donnait la gerbe. Mais je crois en nous, je crois à cette famille et je suis prêt à faire ce qu’il faut pour que tu me pardonnes, et que nous trois ça fonctionne dis-je néanmoins. Parce que je croyais en tout ça, et que je ne pouvais que m’y raccrocher.

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J’avais des envies de meurtres. J’voulais le taper, lui faire mal, qu’il soit blessé lui aussi, qu’il sente ce trou béant comme je l’avais en ce moment même. Ce n’était qu’un baiser que certaines personnes pouvaient dire. Mais autant lui que moi, on savait que c’était un baiser au début et qu’après ça partait en freestyle. On était au courant l’un comme l’autre de comment la tromperie fonctionnait et quel point c’était malheureusement additif. L’adrénaline, l’envie de changement, l’envie de prendre des risques. Ouai, vraiment, c’était mal parti pour nous deux et j’étais dépitée que Wade soit allé dans cette direction, alors que je pensais qu’il était.. heureux et comblé. Mais non, j’me suis bien plantée. Bravo Briony, tu la mérites cette claque dans la gueule finalement. J’ai pas envie de coucher avec elle parce que j’ai pas envie de te perdre définitivement ! Merde Bri, tu pourrais encore m’aimer si je couchais avec une autre ?! Yep. Oui, bien sûr que j’l’aimerai encore parce que j’ai fait la connerie de lui donner mon cœur alors que je n’aurai juste pas dû. Mais arrêtes de penser qu’à ta gueule et au fait que je continuerai ou non de t’aimer, c’est pas possible d’être aussi égoïste que ça bon dieu. Penses juste au fait que ça pourrait sauver notre couple d’une implosion putain. Il m’énervait. Il m’énervait vraiment très fort et c’était plutôt compliqué de garder son calme. Je regrette de ne pas l’avoir repoussée. Mais je coucherais pas avec elle parce que ça pourrait soit disant résoudre nos problèmes. Je levais la main en l’air en mode « j’abandonne, fais ce que tu veux, sois libre de tes bêtises ». On verra bien si un jour tu comprendras. Après tout, y a que les abrutis qui ne changent pas d’avis. Dans tous les cas, il m’avait suffisamment gavé que je finissais par pêter un vrai plomb en lui disant que je pensais. Je sais. Je sais tout ça, et je m’en veux Bri… Mais tu sais autant que moi que toi et moi, c’était le bordel. Ca n’excuse rien, et je cherche pas à me dédouaner de quoi que se soit puisque c’est moi qui ai merdé, et bien comme il faut. C’est de ma faute. De quoi c’était le bordel ? D’où est-ce que c’était le bordel ? Tout allait bien quand il est parti, juste que j’étais malade et que ça me faisait chier qu’il s’en aille de moi pendant autant de jours alors que j’étais dans mon dernier trimestre de grossesse ? Faut qu’il arrête d’essayer de se trouver des excuses vraiment à la con qui ne tiennent pas la route. Mais ça fait longtemps qu’on a plus confiance l’un en l’autre C’était vraiment dégoûtant comme attitude. Vous savez pourquoi ? Parce qu’en UNE SEULE phrase, Wade venait de balancer à l’eau tous les efforts que j’avais fait. Aussi bien au cours des derniers mois, même si ça avait été très compliqué, que ces dernières semaines, après avoir compris que c’était Cole qui avait tout manigancé avec la culotte. Oui, bien sûr que j’avais craqué avec cette dernière dans le lit, mais tout allait contre le mather, alors forcément que j’y ai pas cru. Mais là, avec Ivy, ouai, j’suis bien tombée dans le panneau, comme une bleue, j’me suis fait bien avoir car je voulais lui faire totalement confiance de A à Z. Sauf que c’était une erreur monumentale que je n’étais pas prête de refaire croyez moi. Mais je crois en nous, je crois à cette famille et je suis prêt à faire ce qu’il faut pour que tu me pardonnes, et que nous trois ça fonctionne Je le regardais dans les yeux, toujours ce coup dans le ventre qu’il venait de m’assener. Yep, ça faisait mal, malgré ces beaux mots qu’il sortait en conclusion mais qui n’avaient pas de sens. Déjà pour que ça fonctionne, faut observer l’autre et voir les efforts faits, pas les balayer comme si c’était des trucs complètement cons. T’as pas vu que j’t’avais fait confiance ou tu rigolais derrière ton téléphone quand j’te croyais totalement pour toi et Ivy, que j’me moquais de cette pauvre conne de blogueuse en m’disant qu’elle avait dit n’importe quoi ? Je restais sur le balcon, ayant besoin de prendre l’air, car j’me sentais définitivement pas bien, proche du malaise presque tellement je donnais de moi et à quel point j’étais exténuée. Avoir continué le boulot aussi longtemps m’avait épuisé et j’en ressentais les conséquences là maintenant. Faut croire à cette famille pour le bébé. Uniquement pour lui. Il a rien demandé, il voulait pas avoir des parents aussi merdiques que nous. Autant qu’on aille voir ailleurs désormais tous les deux. La discussion est terminée désormais. Et j’me tournais. J’sentais des sueurs sur mon corps, c’était désagréable, des vertiges aussi, comme si il allait me lâcher et je détestais cela. J’aimais pas être faible et je ne voulais pas que Wade le voit, ni le sente.

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Mais arrêtes de penser qu’à ta gueule et au fait que je continuerai ou non de t’aimer, c’est pas possible d’être aussi égoïste que ça bon dieu. Penses juste au fait que ça pourrait sauver notre couple d’une implosion putain. Elle s'énervait, de plus en plus, et j'imaginais à quel point elle pouvait me haïr à cet instant. Elle s'énervait et au fond même si j'insistais, je savais que ça ne servait à rien qu'on se lance dans des explications maintenant. Parce qu'elle m'en voulait trop pour entendre quoi que se soit, et c'était bien normal. Parce que je me sentais bien trop mal et dépité pour pouvoir choisir les bons mots pour continuer à avoir une place dans son coeur. Ouais, j'étais égoïste. J'étais égoïste parce que je l'aimais, et ce sentiment simple était la définition même de l'égoïsme. Je la voulais, pour moi. Elle m'était indispensable, et je savais que je ne pouvais pas faire sans elle. Mais sa solution n'était pas la bonne putain, elle perdait complètement les pédales. Mais c'est pas CA qui peut sauver notre couple ! Tu débloques ! m'exclamai-je malgré moi, la colère commençant à me gagner à mon tour. Je pouvais juste.. pas. Je pouvais pas coucher avec Ivy. Je ne pouvais pas perdre Briony... J'essayais de lui expliquer mon ressenti. Tout ce que je pensais au fond de moi. Est-ce qu'on pouvait vraiment dire que tout allait bien entre elle et moi alors que la première chose que nous avions fait tous les deux lorsque nous n'étions plus ensemble avait été de se tourner vers quelqu'un d'autre ? On s'était pardonnés mais au final, j'avais simplement enfoui ma rancoeur pour la laisser me bouffer petit à petit par la suite. Déjà pour que ça fonctionne, faut observer l’autre et voir les efforts faits, pas les balayer comme si c’était des trucs complètement cons. T’as pas vu que j’t’avais fait confiance ou tu rigolais derrière ton téléphone quand j’te croyais totalement pour toi et Ivy, que j’me moquais de cette pauvre conne de blogueuse en m’disant qu’elle avait dit n’importe quoi ? Si, justement. Et j'avais eu l'impression qu'on me découpais en mille morceaux en comprenant que je venais de briser tout ce que j'avais toujours souhaité depuis des mois, voire des années. Que Briony me voie. Qu'elle oublie ce putain d'Eliot pour me voir, moi. Pour m'aimer, pour construire quelque chose avec moi. Qu'elle me fasse confiance. Je me sentais nul, déchiré de l'intérieur de voir que j'avais réduit en miette mon propre bonheur. Tout seul, comme un grand. Peut-être qu'au final, c'était Ivy qui avait raison. Je n'étais bon qu'à passer ma vie à me détruire. Je suis désolé Bri.. murmurai-je inutilement. Faut croire à cette famille pour le bébé. Uniquement pour lui. Il a rien demandé, il voulait pas avoir des parents aussi merdiques que nous. La discussion est terminée désormais. Je la laissais s'éloigner, parce que je savais que mes mots ne parviendraient pas à la faire revenir vers moi. Pas maintenant. Alors je restais là, comme un con assis à cette table en enfouissant mon visage entre mes bras, sans avoir aucune notion du temps qui s'écoulait.