Son regard tomba sur sa main et il regarda l’intérieur de sa paume. Il sourit à voyant la petite cicatrice qui se trouvait à l’intérieur. Quand ils étaient enfants, Jordan et Nate s’étaient légèrement coupé, au même endroit. Ils avaient appuyé leur deux mains l’une contre l’autre pour devenir «  des vrais frères et sœurs » selon leur dires, et ils avaient fait un pacte ! Ils s’étaient juré de toujours tout ce dire, même quand c’est dur et de toujours être là l’un pour l’autre. Il lui suffisait de regarder sa cicatrice pour s’en souvenir… Il n’avait pas le droit de mentir à Jordan. Il avait prêté serment et s’était important, malgré toutes ces années, loin l’un de l’autre. «  Tu es sûre que tu veux avoir cette conversation maintenant ? » Il n’essayait pas de se défiler. Elle lui avait dit elle-même «  elle n’était pas vraiment d’humeur ». Il ne voulait pas lui sapé d’avantage le moral. «  Pourquoi tu pleuré ? Quelqu’un t’a fait du mal ? J’peux lui pété la gueule tu sais ! » dit-il, comme un vrai grand frère.

Et peut être que ça ne comptait plus pour lui. Que les promesses qu'ils avaient fait quand ils n'étaient encore que des enfants n'étaient plus d'actualité. Après tout, il était partit pendant longtemps. Trop longtemps. Et en même temps que Nate, elle regardait la fine cicatrice ornant sa main. Petite, blanchit par le temps. Il était là le pacte mais comptait-il toujours ? «  Tu es sûre que tu veux avoir cette conversation maintenant ? » Elle hochait la tête en signe de confirmation. Bien sûr qu'elle le voulait, elle en avait même besoin. Y avait eu trop de temps, pas assez de réponse et elle avait besoin de connaître les pourquoi du comment, de savoir. C'était de Nate dont on parlait, pas de n'importe qui. «  Pourquoi tu pleuré ? Quelqu’un t’a fait du mal ? J’peux lui pété la gueule tu sais ! » Et instinctivement, elle souriait. Peut être étais-ce parce qu'elle avait la sensation de le retrouver au moins un peu en entendant ses mots. T'inquiète pas, je suis juste stupide. Et Jordan, elle avait toujours eu la mauvaise habitude de faire confiance aux mauvaises personnes. Un cercle vicieux. C'est tellement compliqué, même toi tu vas avoir l'impression de regarder une série de mauvais goût. Parce que le contexte, il était digne d'une série b.

« T'inquiète pas, je suis juste stupide » Nate haussa un sourcil. Il n’aimait pas que Kaya se dévalorise comme ça. Elle était loin d’être stupide. Kaya était intelligente et pleine d’esprit, il n’avait aucun doute sur ce fait. « J’aime quand c’est compliqué » lui dit-il en souriant pour l’incité à se confier et n’ayant pas du tout peur de s’ennuyé. De toute façon ça concernait Kaya donc ça ne pouvait que l’intéressait. « Raconte. » avec un regard bienveillant, soucieux de son bien être. « Après j’te raconte les détails de ma vie sordide et de la raison de mon départ. Promis. Mais… Permet moi d’être là pour toi ce soir. » Dit-il de nouveau avec un sourire. Il n’avait pas été là pour Kaya toute ces années, ce soir, il comptait bien se rattrapé si elle le laissait faire.

Puis la rousse, elle maîtrisait pas vraiment l'art des mots alors au fond, elle serait peut être même pas capable d'expliquer correctement. Puis elle savait pas si c'était une bonne idée. En parler ne ferait que remonter chaque détail à la surface et cela voulait dire qu'il aurait sûrement à essuyer une nouvelle crise de larme. Parce que c'était douloureux et que Kaya, elle avait du mal à faire face à tout ça. «  J’aime quand c’est compliqué » Pas elle. Pour une fois, elle aurait préféré que les choses soient beaucoup plus simple. Que rien ne vienne lui prendre la tête de la sorte et qu'elle puisse avoir le droit elle aussi à un vrai bonheur. Pas un truc éphémère qu'on se contentait de lui arracher à chaque fois. Ca la fatiguait tout ça Kaya. «  Après j’te raconte les détails de ma vie sordide et de la raison de mon départ. Promis. Mais… Permet moi d’être là pour toi ce soir. » Elle haussait les épaules capitulant finalement. Elle avait toujours eu l'habitude de tout lui raconter, peut être que pour une fois, elle pouvait recommencer. J'avais quelqu'un.. Qui n'existait pas. Et ça, c'était pas clair du tout. Disons qu'en fait, je savais rien de lui. Il m'avait dit s'appeler Mason et pendant des semaines et des semaines, il a joué au parfait petit ami. Ouais, voilà. Tout ça n'avait été qu'un jeu, une supercherie où elle avait été la victime numéro une. Mais au final, c'était juste pour blesser son cousin et j'étais la parfaite idiote dont il s'est servit. J'étais juste un.. Divertissement, un dommage collatéral dans toute cette histoire. Et c'était putain de blessant de se faire utiliser de cette manière..

J'avais quelqu'un.. Qui n'existait pas. Nate arqua un sourcil, perplexe, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle voulait dire. Fort heureusement Kaya prit la peine de se justifier. Le regard de Nate se durcit quand la rousse lui expliqua qu’on lui avait mentit. Il n’aimait pas du tout apprendre qu’on s’était joué d’une fille à qui il tenait. Pas Jordan. Pas elle. «  Et en vrai il s’appelle comment ? » demanda-t-il par curiosité et aussi, avouons le, pour lui tomber dessus et lui dire sa façon de penser si l’occasion se présenté. Elle finit de lui raconté ce qui c’était passé et Nate s’approcha de Kaya pour la serré de nouveau contre lui, car elle semblait avoir bien besoin de réconfort. Et pour cause ! Qui n’en aurait pas eu besoin à sa place ! «  Ce crétin ne te mérite pas. Oublie-le. Je suis 100% sur que tu peux trouver deux fois mieux. J’peux même te présenté des Winthrop si tu veux. »

Elle en avait assez Kaya de se faire avoir de cette sorte. Tout le monde semblai penser que sa gentillesse légendaire lui permettait de tout pardonner. Qu'on pouvait l'utiliser sans état d'âme parce qu'ele n'en tiendrait rigueur mais le gens semblaient oublier qu'elle était humaine la rousse. Qu'elle était terriblement humaine et que chaque coup reçu la détruisait un peu plus. Alors ouais, elle avait mal, terriblement mal et elle avait l'impression que cette douleur ne cesserait jamais. Parce qu'elle avait été trahi d'une manière inimaginable et fallait être complètement tordu pour faire subir ça à quelqu'un qui n'avait rien demandé. Parce que non, elle avait certainement pas mérité cette situation. «  Et en vrai il s’appelle comment ? » Elle fermait ses paupières finissant par murmurer Nicholas.. C'était ça son vrai nom et elle avait été stupide d'avoir pu être bernée de la sorte. Et doucement, elle sentait les bras de Nate se refermait autour d'elle. Mon dieu ce qu'elle avait besoin de ce genre d'attention. De savoir que malgré tout, y avait encore des gens pour tenir à elle. «  Ce crétin ne te mérite pas. Oublie-le. Je suis 100% sur que tu peux trouver deux fois mieux. J’peux même te présenté des Winthrop si tu veux. » Elle souriait faiblement avant de secouer négativement la tête. J'veux pas rencontrer quelqu'un d'autre.. Elle voulait plus personne de toute façon. J'veux plus tomber amoureuse et ressentir ça. Parce que c'était comme si on venait de lui arracher le coeur de la poitrine et la douleur était insurmontable.

Nicholas. Nate nota ce prénom dans un coin de sa tête, se promettant de surveiller tout les Nicholas qu’il croiserait au campus. Une petite conversation entre homme pour faire savoir à cet idiot qu’il y avait des gens qui aimait Kara et qui ne laisserait personne lui faire du mal, ça pouvait lui faire du bien à ces abrutis. Quand la jolie rousse déclaré ne plus vouloir tomber amoureuse, Nate déposa un bisou sur ses cheveux. Elle était au creux de ses bras, il la serrait comme un vrai grand frère et ce geste était plein l’air d’affection, l’air de dire «  tout va s’arranger ». Ce bisou sur ses cheveux c’était comme un bisou magique, ce bisou qu’on vous fait quand vous être gosse et que vous vous blesser. Il eut un sourire avant de la regarder dans les yeux. «  Je sais ce que tu ressens. » Oh oui ! Oh ça oui, il savait ! Quand il avait quitté Boston et Millie, il avait eu l’impression qu’on arrachait son cœur en pleine poitrine et il ne voulait plus être amoureux. Jamais. De toute façon on est toujours séparé des personnes qu’on aime. Nate en était convaincu. «  La logique voudrait que j’te dise : mais non, tu verras la douleur passe avec le temps, c’est merveilleux d’être amoureuse. Mais… j’avoue que j’ai moi-même du mal à y croire. » avoua-t-il en toute sincérité.  

Et puisque aimer était synonyme de souffrir, elle refusait que ça lui arrive encore. Elle ne voulait plus jamais faire face à la peine qu'elle mangeait en plein visage à ce moment précis. Puis le pire, c'est qu'elle ne savait même pas si elle serait capable de remonter la pente. De réellement faire une croix sur ce qui venait de se passer. C'était douloureux quand on avait été utilisé de la sorte et Kaya, c'était pas le genre de fille à la façade incassable. Elle pourrait même être facilement rangée dans la catégorie des personnes fragiles. Alors forcément, c'était d'autant plus dur quand on savait qu'il en fallait peu pour briser toutes ses barrières. «  Je sais ce que tu ressens. » Vraiment ? Parce que ça, elle n'en était pas convaincu. Personne ne l'avait utilisé de la façon dont elle avait été utilisée. Peu importait la peine de coeur à laquelle il devait faire face, ce n'était pas comparable à la manière dont on avait pu se jouer de la rousse. «  La logique voudrait que j’te dise : mais non, tu verras la douleur passe avec le temps, c’est merveilleux d’être amoureuse. Mais… j’avoue que j’ai moi-même du mal à y croire. » Elle poussait un soupir avant de reprendre dans un murmure. Tu sais, Millie tient toujours autant à toi. Elle savait pas vraiment où ils en étaient mais ça, elle pouvait le certifier. Millicent n'avait jamais réellement tirée un trait sur lui.