Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Wedding day. » Clay et Annalynne.
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le Deal du moment : -20%
    Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
    Voir le deal
    399 €

    « Wedding day. » Clay et Annalynne.
    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 2 Juil - 14:14
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Je n'ai que très peu dormi, deux heures à tout casser, et le reste passé à le regarder, dans ce même lit qui a maintenant si souvent été le témoin de notre lubricité. Mais pas seulement, il est aussi le recueil de nos sentiments. De cette histoire adultérine que je n'aurai jamais pensé vivre un jour. Lui et moi, après ce qu'on a traversé, malgré nos différences de caractères, niveau financier, de monde et d'univers. Mais c'est à ses côtés que j'ai eu envie de graviter. Aimantée à Clay. Dépendante et droguée. Ce n'était qu'après le levé de soleil que je me suis décidée à me lever, sortir de la chambre et observer son appartement que j'avais – a l'époque – directement apprécié. Le reflet de sa vie imparfaitement colorée face au terne de la mienne. Et les minutes se sont enchaînées sans que je ne le vois sortir du lit, alors j'ai fais une chose que jamais encore je n'avais osé avant aujourd'hui, j'ai pris le parti de rentrer chez moi, comme une amante honteuse de cette faite prendre toute une nuit. Traversant le couloir séparant nos destins diamétralement opposés.

    Lorsque je pousse ma porte, j'en suis heurté par le sentiment d'être esseulée. Je ne pourrai jamais y arriver. Et mes pas me mènent à ma salle de bain, je fais couler l'eau de ma douche avant de me déshabiller afin d'aller dessous me noyer. Il est un sujet que nous avons volontairement mis sur le côté. Quelque chose d'énorme pourtant, qu'on ne peut pas oublier, mais c'est ce qu'on a fait. Malgré mes rendez vous, mais implications de plus en plus évasives, le fait est que mon mariage est toujours prévu. Aujourd'hui. Samedi 16 juillet. Hier soir, j'aurai du faire acte de présence lors d'un grand dîner, le départ de la plus grande arnaque de mon paternel. Il me voulait en train de feindre le bonheur et compter au monde des douceurs. Mais lorsque je l'ai eu au téléphone, j'ai annulé. Lui ai fait comprendre qu'il pouvait toujours crever pour que je me montre, faire une apparition entourée de tous ses pauvres cons et même face à son « Et qu'est ce que je vais dire aux gens ? La future mariée a du s'absenter ? Annalynne, allons. » Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, rien ne pouvait me faire changer d'avis, et je suis têtue, il le sait, comme il a su m'apprendre à l'être.

    Et sortant de la cabine de douche, j'attache mes cheveux en un chignon rapide, tout de même cintré. Les mauvaises habitudes d'une éducation stricte à souhait. Un tailleur attend dans ma penderie, je l'enfile, en silence, toute à mes pensées. Et sur mon lit ? Ma robe de mariée, fraîchement changée en compagnie de Cole pendant une séance de shopping improvisée. J'en ai la nausée chose qui ne m'était pas encore arrivée en cette matinée. A croire que le bébé s'est calmé. Qu'il a bien voulu me laisser tranquille, le temps que je réflexionne et rumine sur ma condition plus risible que jamais. C'est en soupirant que j'attrape la housse la protégeant enfilant des chaussures plus plates qu'a l'accoutumée. Retour dans le couloir, j'hésite, appréhende sa réaction, les mots qu'il pourrait me cracher. Et je me maudis parce que … Merde, on aurait du en parler.

    Sa porte, je l'ouvre encore une fois, et constate qu'il n'est plus dans le lit, mais bel et bien dans sa cuisine à farfouiller un je ne sais quoi dans le frigo. J'en pense … Qu'il est beau. Je racle ma gorge pour lui indiquer que je suis à nouveau là, mais je suis attendu, à onze heure bien loin de toi. Il se retourne, me jauge un peu, avant de sur ce que je tiens en main, poser ses yeux. « Clay ... » Il y a trop de choses que j'aimerai avoir la force de te dire. Mais soudainement c'est comme si tous les mots s'étaient enfuis. J'en ai perdue la capacité à parler. Tout en moi semble obstrué. Je suis le pantin de mon père, totalement désarticuler. Une marionnette que toutes les fées ont oublié. Mais c'est pour lui que je me reprends, parce que je lui dois, pour tous ces mois, pour tout ce qu'il a su faire naître en moi. « Faut que j'aille régler ça. »
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 3 Juil - 17:15
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    Une place délaissée dans mon lit passé les 9 heures est une chose assez courante dans ma chambre mais en général, il s'agit plus de mon coté que du sien. Aussi lorsque j'ai ouvert les paupières ce matin et que ma main est venue rencontrer la fraicheur des draps froissés, preuve qu'elle les a depuis longtemps quittés, je me suis redressé la vue voilée pour me vautrer lorsque j'ai cru apercevoir son collier qui trainait sur la commode un peu plus loin. Sachant pertinemment combien elle y tient, elle ne doit se trouver bien loin et reviendra très vite végéter à mes cotés. Alors pour le moment, je reste avachi à l'écoute des bruits que sa présence pourrait engendrer mais ne sais si c'est à cause de la fatigue que je n'entends rien de particulier. Il me faudra une bonne dizaine de minutes pour totalement immerger de ma torpeur et me lever, frissonnant au contact glacé du planché sous mes pieds. Il ne fait pourtant pas mauvais et les températures sont au-dessus de la normale de saison mais je dois couver quelque chose depuis quelques jours, trois fois rien certainement, pas grand chose, qui me fait dormir plus que d'ordinaire.

    Alors la première pièce visitée est la salle de bain bien évidemment où je me rince rapidement. Putain, je ne me suis plus observé depuis décembre dernier et certains de mes traits se sont accentués, plus particulièrement ceux qui trahissent la course du temps. Mon index malaxe péniblement cette ride au centre de mon front, celle du lion, comme pour tenter de la gommer mais vainement, forcément... Çà, c'est à force de s'injurier, chose que nous n'avons pourtant plus faite depuis un bon moment. Essoufflé, j'observe ce reflet que me renvoie le miroir d'où ruissèlent quelques éclaboussures que j'ai la flemme d'essuyer. Pour une fois, de nous deux, je serais celui qui ne se donnera la peine de nettoyer derrière lui. Ma main tâtonne à l'aveugle l'intérieur des premiers tiroirs rencontrés pour effleurer des doigts une boite qui ranime de bons souvenirs. Pilules et capotes, tout un éventail de sécurité qui aujourd'hui dans notre couple n'a plus vraiment de son utilité.  A coté, c'est une boite d'efferalgan que j'empoigne et direction la cuisine. Je traine les pieds jusque là et mal luné, j'ai fais abstraction de son absence, n'ai même pas remarqué le silence. Main droite posée sur la table à coté du verre où se désagrège le cachet, je scrute le mobilier, le canapé qui n'a l'air de ne pas avoir été essayé. Même dans l'évier elle n'a rien laissé, pas de verre sale ni de couvert. Elle n'a visiblement pas pris son petit déjeuner puisque même la cafetière n'a pas été lancée. Là, c'est un détail pour le moins troublant puisque d'habitude, même lorsqu'elle va rendre, les rares fois qu'elle me précède dans la cuisine, elle a toujours cette pensée pour moi tout comme je l'ai pour elle. C'est donc à moi de la programmer et d'une pression du pouce, le bruit assourdissant de mon antiquité bourdonne jusqu'à mes tympans.

    Vibrations insupportables, j'ai l'impression d'avoir la gueule de bois de mes 20ans alors que pourtant je n'ai rien bu hier soir. Et en attendant que le cacheton ne se dissolve complètement, je jette un coup d'oeil rapide dans le frigo quand un bruit derrière moi, une présence désireuse de faire connaitre s’éclaircit la voix. Au moins avais-je raison sur un point, elle est bien revenue et soulagé de ce fait me retourne pour la dévisager. " T'as pas..." Ma phrase avorte à la vue de ce qu'elle détient entre les mains, sous cette poche de plastique transparente. De si bonne heure elle est déjà prête et porte à bout de bras une housse contenant une draperie d'un blanc nacré, surpiquée ici et la de perles et ornée de fine dentelle. « Faut que j'aille régler ça. » Pardon...  Attends. Deux secondes que j’émerge... J'ai pas encore toute ma lucidité là... Immobile dans un premier temps, je l'observe elle et son foutu bagage avant de me redresser complètement. " On est le 16..." déjà et je n'ai vu passer le temps. Une réflexion à mi-voix, prenant conscience très lentement des implications de cette date. C'est effectivement aujourd'hui que tout devait s'arrêter s'il n'y avait eu l'enfant, c'était notre arrangement. Mais il est là et même si son père est un con, difficile de lui faire croire qu'il est le produit de l'immaculée conception. Alors du coup, elle est bien obligée de rester avec moi et pourtant, j'ai cette impression une fois mis devant les faits qu'elle va me faire faux bond. Parce que si elle avait voulu contrer son père, pourquoi ne pas le lui avoir dis plus tôt, quand elle a décidé de le garder par exemple? Je referme du pied la porte du frigo un peu brusquement pour aller chercher ce verre d'où crépitent les derniers dégagements gazeux. " C'est un peu tard pour aller la rendre, non? "

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 22 Juil - 22:01
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    Je n'ai pas fait les choses, de la bonne manière, j'ai cru jusqu'au bout que j'allais pouvoir sauver ma place chez Omnicom. J'ai pensé, que ce contrat signé il y a des années j'allais réussir à le casser, connaître de mon père tous ses secrets, le faire tomber, une bonne fois pour toute, afin d'accéder à ce qu'il m'avait toujours promis. Ce que j'aurai eu de base, si je n'étais pas un jour tombée sur Clay. Sur Clay et son monde, sur son côté brusque, sur sa véracité. Si je ne m'étais pas accrochée à lui avec férocité. Au point de décider de lui donner un enfant, de voir à quel point mon amour pour lui pouvait être grand. J'aurai du, bien évidemment, dire à mon père la vérité. Faire exploser au grand jour, à son visage, la nature de la relation que j'entretiens avec lui, bien plus qu'amant à présent. Encore une fois, j'ai cru pouvoir jouer avec les gens, je n'ai peut-être pas assumé jusqu'au bout aussi, pas assez tôt, c'est certain, en faveur de mon addiction à l'argent.

    J'ai des envies de lui faire part de mes peurs, de celles de ne plus avoir rien, de peut-être ne plus lui plaire quand je ne serai plus cette grande héritière. Mes appréhensions au sujet d'un monde dans lequel je n'aurai plus de repaires. Plus d'ambition. J'en perds par avance mon élégance. J'accuse ma prochaine déchéance. Mais je n'ai jamais été assez douée pour parler de ce que je ressens, jamais capable de le dire à haute voix, et il a – malgré cela – toujours tout compris. Priant intérieurement pour qu'il soit de même en cette journée. Alors j'attends, je me tais, je le sais en train de réaliser lorsque de ses lèvres il échappe la dure vérité. " On est le 16..." Oui. Irrémédiablement, on est le seize juillet. Et aujourd'hui est le jour où j'aurai du te quitter. J'en hoche le visage, de façon positive, tandis qu'il se retourne vers moi, fermant le frigo dans le même temps, et le bruit sourd de la porte heurtant son point d'enclave me force à clore les paupières, pour les rouvrir sur lui, se dirigeant de l'autre côté, afin de récupérer un verre.  

    " C'est un peu tard pour aller la rendre, non? " Certes, mais ce n'est pas en boutique que je compte le faire, c'est à la gueule de mon père. J'en plisse les lèvres, avant de les humidifier, je crois bien que j'ai du mal à savoir sur quel pieds danser, que j'ai presque une envie de vomir, pour changer. Celle là provoquer par autre chose que notre enfant, forcément. Je ne saurai expliqué pourquoi, mes doigts vont, hésitants, vérifier la tenue de mes cheveux, j'ai perdu toute contenance, et c'est assez affligeant de le réaliser. Alors suite à cela, je fais un pas en sa direction, encline à une tentative de lui faire comprendre ce que je veux faire. La housse plastifiée émet un son qui me dérange au milieu de notre silence improvisé, alors j'en soupire, resserrant l'emprise de mon bras sur ma robe de mariée, avant de m'adresser à lui. « Je vais pas au magasin. » Rendre la robe, s'entend. « Je vais chez moi. » Et je ne parle pas de la porte à côté dans le couloir de notre pallier, mais bel et bien du manoir familial que je ne suis plus certaine de pouvoir appeler de cette façon là, une fois que je reviendrai vers toi.

    Un autre pas que j'effectue pour me rapprocher un peu plus de sa personne, mes prunelles oscillant sur lui, le détaillant, gravant sa silhouette dans mon esprit. Ce sera lui mon courage aujourd'hui. « La … mhm. » je racle ma gorge, dérangée par les mots que je vais prononcer. « Cérémonie est prévue à onze heures, ce matin. » Je m'en vais braver mon père, ma mère, et les quelques centaines d'invités. « Il faut que je puisse arriver avant. » Même si annuler sera pour eux compliqué, mais peu importe puisque ce n'est déjà plus mon argent qui a été dépensé pour cet événement.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 23 Juil - 12:24
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    Les phalanges étreignant vigoureusement le verre dans l'attente de sa réponse, je patiente tout en le portant à mes lèvres lorsqu'elle débite la première qui fige mon geste, les dernières bulles crépitant sous mon nez et dont je ne fais subitement plus cas, trop axé sur les siennes et sur comment elle va se justifier même si elle semble vouloir se rapprocher. « Je vais pas au magasin. Je vais chez moi. » Je m'en doutais un peu déjà tu vois mais merci de confirmer mes craintes. Encore un et j'ai ce réflexe de me redresser, de plus en plus tendu, lorsque ce qu'elle veut étaler sous mes yeux se froisse aux mouvements de ses pas. « La … mhm. » Gênée, elle se focalise donc sur son timbre de voix pour reprendre dans la foulée: « Cérémonie est prévue à onze heures, ce matin. Il faut que je puisse arriver avant. » Pour te préparer naturellement. C'est que cela doit prendre du temps de se faire coiffer, peinturlurer, habiller par une flopée de connasses toutes aussi sournoises les unes que les autres à te féliciter, te complimenter à propos du beau parti que tu vas épouser...   " La cérémonie? " Éreinté et le visage obliqué puisque je ne viens que de réaliser à l'instant ce qu'elle tente depuis ces dernières minutes de maladroitement m'avouer,  j'ai encore bien du mal à ne serait-ce que l'imaginer. Pas après ces derniers mois et certainement pas après la décision de le garder. " Tu ne l'avais pas annulée..." Ce n'est pas une question mais plutôt une constatation amère car déjà mon attention flotte par delà sa silhouette sur tout ce que recèle la pièce.  

    Il faudra certainement blâmer mon état de fatigue avancée mais je me fais subitement toutes sortes de films tous aussi abjects les uns que les autres. Elle est donc, malgré ses airs affectés, déterminée à en finir et a choisit l'argent plutôt qu'une vie de famille en ma compagnie. Il est vrai que je ne peux pas lui proposer ce que lui sera en capacité de lui donner: pas de nouvelle berline tous les mois, pas de fringues Gucci et Prada, pas de grands joailliers tels que Chaumet et la maison Cartier. Et pourtant Dieu sait que j'ai tenté de dépasser ma condition, mes autarciques habitudes en lui offrant ce qui était à ma portée. Mais ce n'était pas suffisant faut croire. Et c'est cette pression en milieu de poitrine qui supplante celle qui me martèle le crane présentement, une douleur qui s'amplifie à mesure que les secondes cheminent. Un moins que rien qui a cru le temps de quelques mois pouvoir toucher à un bonheur qu'il ne méritait pas, c'est cette vérité qui m'apparait petit à petit et me fait courber peu à peu l'échine. Et c'est parce que c'est à mon tour aujourd'hui d'être malade comme un chien que je me passe la main sur le front pour la faire lourdement chuter sur ce visage que je ne souhaite lui montrer, plus dépité qu'irrité.

    Alors une question en entrainant une autre, je suis curieux de savoir comment elle lui annoncera dans un ou deux mois, lorsque cela se verra, qu'elle est pleine d'un autre et qu'il lui est impossible de reculer, qu'elle est obligée d'aller jusqu'au terme de sa grossesse indésirée... Mais peut-être était-ce prémédité, ne pouvant avoir lui de descendance de son coté, impuissant, un juste retour des choses je dirais même si j'espère ne pas avoir été le pauvre con qui le lui a donnée. Non, tous ces moments passés avec elle étaient sincères, j'en jurerais. Et c'est à cette pensée que mes yeux oscillent vers son bras et sur cette putain de housse qui occulte de ma vue ce que j'ai pu planter en elle. La robe et ce mariage arrangé auront eut décidément raison de ce que j'ai pu semé. " Grossir pendant neuf mois..." Et se déchirer pour le sortir de là, "... Mais pas pour moi. " Et Omnicom dans tout çà? Ah oui c'est vrai... On se débrouillera.




    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 29 Juil - 13:28
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    " La cérémonie? " Oui … Mais à défaut d'être celle de mon mariage, elle signera la fin d'une partie de ma vie. Ma renonciation à tout ce qui peut concerner l'argent et Omnicom. Et ça me tord les tripes, je me dois de l'avouer, et j'ai encore peur de ce qu'il va se passer après. Une fois que je ne ferai plus partie de ce qu'on appelle la haute société. Passer d'être une héritière capable de lui acheter une voiture dernier cri, à une simple serveuse, comptant les dollars à la fin du mois. Je ne suis pas certaine à l'impact que va provoquer sa réalité, mais le fait est que je n'ai plus le choix, que je l'ai déjà fait, en mai dernier, j'ai juste eu du mal à réellement l'affronter. C'est difficile de dire adieu à ce dont on a toujours rêvé. Songes remplacés par de nouveaux idéaux qui maintenant collent à ma peau. " Tu ne l'avais pas annulée..." J'aurai du, dans le fond, je le sais, mais j'ai toujours espéré pouvoir trouver une solution, quelque chose me permettant de garder ma future place à la direction. Ca vient de mon tempérament de Malcolm, totalement entêtée, voulant toujours tout garder. Une volonté extrême de gagner.

    Mais j'ai échoué. Et c'est cuisant de le constater, ça me fait mal, partout, dedans. Je dois tirer un trait, et aujourd'hui est le dernier créneau qui me donne cette possibilité. Quand mes prunelles cherchent les siennes afin de lui répondre, je constate avec une étrange sensation qu'il regarde tout sauf celle que je suis. J'en fronce les paupières, comprenant à mesure des secondes silencieuses qui défilent, qu'il tend à penser, que si je m'en vais, c'est pour l'épouser. Comme si je pouvais envisager encore de m'enchaîner à Alan en faveur de mon entreprise – bientôt plus mienne – alors que je suis pleine de lui, de presque quatre mois complets. Sa main va alors balayer son visage, quand il repose à la suite de cela, ses pupilles bleutées sur moi, et j'avoue que je n'en reviens pas. Certes j'aurai du le faire avant, j'en suis consciente, vraiment, mais le voir avoir si peu confiance en moi est déroutant. Peut-être que mes mots ont été bancals, choisis de manière stupide et mauvaisement calculés, mais j'en viens à me demander à quel moment j'ai pu lui laisser penser que j'allais le quitter.

    Il me détaille encore, avant de s'exprimer, j'en reste choquée. " Grossir pendant neuf mois..." Mes mots dans sa bouche, transformés en arme, je le vois. "... Mais pas pour moi. " Touchée. Si peu foi en moi. Mon hésitation court soudainement à se perte, face à ce constat cuisant. Si j'étais gênée de lui dire ce que je m'apprêtais à faire, je réalise qu'à défaut d'être mon courage, il est, une fois encore, l'un de mes bourreaux. La nuit où j'ai décidé d'avoir cet enfant, déjà, il l'avait été, à rester taciturne, à ne pas franchement se prononcer. A me dire qu'il m'aime une fois le plus difficile pour moi de passé. De par son caractère, il m'abandonne toujours au moment où j'ai le plus besoin de lui. Et la sensation que je suis la seule à me battre pour lui, à me sacrifier, commence à poindre dans mon être tout entier. Je connais mes erreurs, les élans difficiles de mon coeur, ma capacité suprême à ressentir de la rancoeur. Je sais mes paroles tranchantes, me rappelle de toutes celles prononcées pour le blesser, toutes les fois où j'ai cherché à le rattraper. Et face à cette haine nouvelle, c'est tout ce que j'arrive à entrevoir dans les abysses étriqués de mon esprit prêt cependant à renoncer à ce qu'on m'a un jour inculqué.

    Quand lui m'imagine en train de dire oui, moi, je me questionne, est-ce qu'un jour il m'a vraiment dit « Anna, ne l'épouse pas, reste avec moi. », ne m'a jamais démontré combien il m'aime, ne m'a jamais demandé clairement d'abdiquer face à mon père, ou lui de l'affronter. Et si je sais que je devrai lui dire que je ne m'en vais pas répondre à la positive à la question qu'on est censé me poser lors d'une cérémonie du genre, je préfère, irritée, l'interroger dans un premier temps « C'est franchement ce que tu penses ? » Que je pourrai être ce monstre capable de t'enlever ton enfant, être cette personne qui ne veut plus de toi, après tout ce qu'on a vécu pour en arriver là ? Mon coeur bat trop vite, face à la peur de ce qu'il pourrait répondre, oppressée par les films qu'il semble s'être imaginés. A ses yeux, moi, je suis quoi ?




    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 30 Juil - 13:16
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    « C'est franchement ce que tu penses ?» " J'en sais rien ", dis-moi à quoi te sert la robe présente à ton bras dans ce cas. Si c'est pour tout annuler, inutile selon moi de t'en encombrer. Je reste cependant après çà muet, préférant la dévisager que de nous embarquer dans un nouveau débat futile et stérile puisque qu'elle a, de toute évidence, encore fait son choix et bien évidemment, sans m'en avoir fait part encore une fois. Elle prend depuis le premier jour ses propres initiatives sans au préalable me consulter, que ce soit pour l'avortement, son mariage qu'elle a jusque-là soigneusement dissimulé. Avec Annalynne, c'est à sens unique et elle ne me confronte à la chose qu’une fois son choix arrêté.   " Tu les prends toujours seule tes décisions " bien que nous soyons deux maintenant, voire presque trois. Après avoir bu une seule gorgée du fluide acide, le verre retrouve sa place initiale quand je me décide à terminer ce que j'ai commencé, le gout âpre toujours présent dans ma bouche pâteuse ce qui fait par la même occasion grogner : " Alors ce que j'en pense.... ne doit pas trop t'intéresser. " Sinon, tu te confierais avant de te lancer.

    Mais soit, prenons les choses un peu plus calmement et analysons les faits : elle ne semble pas particulièrement réjouit de se rendre au plus beau jour de sa vie, quoi de plus normal puisqu’elle lui réserve à lui dans les deux cas une belle surprise. Soit elle annule ce contrat et perd tout ce à quoi elle a toujours prétendu, soit elle lui donne un enfant qui ne lui ressemblera pas et qu’il n’a jamais voulu. La main fébrile encore sur le verre, c’est celle-ci que je contemple tout en méditant sur les différents faits exposés, sur son attitude, sur son intention de vouloir jusque ici me le cacher. Partons alors du principe qu’elle n’a jamais souhaité m’en parler afin d’éviter une énième dispute quant à cet épineux sujet, j’aurais tout de même préféré en être avisé. Elle a donc gagné un léger sursit avant que la situation ne prenne une tournure dramatique.

    Une œillade en aval sur ce que je porte autour du coup, croix d'argent qui reflète tout ce que je suis et tout ce en quoi je crois, et je déglutis un instant à l'idée de ce qu'elle s'apprête à commettre. Je ne l'ai jamais empêchée une seule fois de s'agenouiller devant ce ridicule statuette mi-homme mi-bête, d’allumer son encens à la con qui a toujours eu le don de me foutre un mal de tête. Alors qu'elle ne me demande surtout pas de lui pardonner un tel blasphème alors qu'elle s'apprête à se lier avec un autre lors d'un sacrement aussi sérieux. Le mariage n'est pas une démarche anodine. Il est depuis toujours dans ma famille un évènement saint, de bon augure qui plus est et c'est sans doute pourquoi je n'ai jamais accepté celui de ma sœur qui fut bâclé, caché pour au final être démembré. Lorsqu'un Cooper consent à se lier, c'est ad vitam aeternam comme l'on dit, à l'image de mes parents et grands-parents qui le sont encore aujourd'hui. Le choix du ou de la partenaire est murement réfléchis. Alors si elle choisit aujourd'hui d'enfiler cette robe et de marcher jusqu'à l'hôtel aux cotés de son père, même pour à la fin lui rire au nez, ce sont mes convictions qu'elle foulera par la même du pied. Et même si je lui ai pardonné le coup de l'avortement qu'elle m'a imposé, là je ne saurais le lui excuser puisque je demande la même droiture à ma compagne que celle que j'afficherais le moment venu. Je ne serais pas la "seconde fois" pour un tel acte, certainement pas. Je ne ramasse pas les miettes d'une alliance échouée, je vaux - même si elle m'a fait ressentir le contraire il y a quelques mois - bien plus que cela. Alors déposant le verre sur la table qui me fait face plus vigoureusement et faisant fi de ses desseins quels qu’ils soient, j'appose mes mains de part et d'autre sur le meuble et plantent mes yeux dans les siens. " SI tu y vas, c'est terminé. Tu le sais... " Impose ma volonté parce que je ne ferais pas d'autre concession à ce sujet.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postSam 30 Juil - 14:20
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    " J'en sais rien " Ca, ça fait mal, bon sang. C'est tranchant. Ca me lacère, un poignard. Il m'éviscère. Et je hoche la tête, sans trop savoir à mon tour quoi penser. Il n'en sait rien, j'ai comme le ressentiment qu'il est déjà intimement persuadé que mon choix est fait, et que c'est en sa défaveur qu'il l'est. Il m'observe, longuement, tout en restant muet, et j'en fais de même parce que je réalise bien que je suis à deux doigts d'exploser. Tout ce que je pensais être est en train de se briser. " Tu les prends toujours seule tes décisions " Parce que c'est vrai que tu te montres souvent éloquent quand j'en ai besoin, ou pour me démontrer ce que toi tu désires. A croire qu'au final ça te convient que ce soit moi qui décide. Même ton gamin, t'as jamais dit clairement que tu le voulais. Alors je ne me ferais pas pardonner pour avoir fait traîner l'annulation de la cérémonie, d'éradiquer la plus grosse part de mon ancienne vie. " Alors ce que j'en pense.... ne doit pas trop t'intéresser. " Automatisé, mon visage hoche toujours, constatant avec aigreur la dureté de ce que m'expose son coeur. « De toutes façons ... » Je commence en essayant de ne pas trop m'énerver même si je le suis déjà, je le sais. « Tu dis jamais ce que tu penses, comme si les mots pouvaient écorcher ta belle gueule. » Au moins, on est deux à être borné. Lui à se taire, moi à décider.

    Il boit une gorgée, pose le verre.
    Et ma peine.
    " SI tu y vas, c'est terminé. Tu le sais... "
    Et ma haine.
    Me crève. C'est mon coeur qui se serre.

    La sentence tombe. Dure. Me heurtant. De toutes parts. Et je me promets de ne pas pleurer, parce que pour lui, je l'ai déjà trop fait. A quoi ça sert d'aimer si c'est pour souffrir à ce point ? Je commence à penser que c'est mon père qui avait raison depuis le début du chemin. Les sentiments, c'est bien pour les chiens.
    Mes tripes se retournent, souffrant de tout, plus que de rien. Je ne peux pas, vivre sans lui, affronter une grossesse sans lui. Je n'arrive même pas à imaginer l'instant où de sa présence, j'en éviderai mon quotidien.

    « C'est donc ça ? » Aussi facilement. Tu te débarrasses de moi. Je me demande qu'elle image il a de ma personne. Comment il me voit. Si je me suis sentie unique plusieurs fois entre ses bras, c'est une des rares fois, où je me sens comme une sous merde. C'est bien, j'apprécie. Et mes mots le traduisent, aigris. « On en est là ? » Tu poses ton putain d'ultimatum, ici et maintenant. Tu veux peut-être que j'envoie un simple texto à mes parents ? Mais le problème n'est pas le fait que je stoppe la cérémonie, que je me décide à tout envoyer paître. Le vrai souci, c'est qu'il ose penser que je pourrai dire oui.

    C'est soudain, comme je suis prise d'hystérie. Grandiose à quel point j'ai changé d'état d'esprit. A l'appréhension de sa réaction à l'idée que j'aille chez moi tout laisser tomber, remettre mon mariage sur le tapis craignant d'entacher l'équilibre minime de notre quotidien. J'en suis rendue au point de comprendre que quel que soit le cas, il ne se bat jamais pour moi. « Ôte moi d'un doute, à quel moment, déjà, tu as essayé de me garder avec toi ? » Où est ce qu'elles sont les phrases destinées à me convaincre qu'une vie avec toi ça vaut mieux que tout ce qu'un jour on m'a inculqué ? Je poursuis ma lancée, parce que je vais de travers, je suis à l'envers. « Quand, hein, quand le grand Clay s'est mouillé pour me dire de foutre ma vie en l'air pour lui ? » Après tout, c'est vrai, jamais il ne l'a fait. Jamais bordel. « Où ils sont tes putains d'arguments ? » Il est où, ce moment, celui qu'on voit dans les films, tu sais ? Celui où tu vas affronter mon père, celui où tu lui dis que t'aimes sa fille, et que c'est injuste ce qu'il me fait ? Et si j'ai réagit comme une gamine en attendant le dernier moment, au moins, je suis prête à le faire maintenant. Je vais tout envoyer valser, pour un homme qui ne semble même pas croire en moi.

    « Tu serais prêt, toi ? A tout sacrifier pour moi ? » C'est quoi que tu as laissé tomber pour celle que je suis ? Un peu de fierté, parce que je t'ai demandé de rester cacher ? « Ton job si précieux, tu le lâcherais pour rester avec moi ? T'aurais les couilles de faire ça ? » A abandonner ce pourquoi tu t'es toujours battu ? Sans aucune hésitation, sans te dire que c'est con ? Je n'ai jamais voulu d'Alan, que d'Omnicom. Mais ça, c'était avant toi, et je pensais que tu l'avais compris. En relevant le visage, éraflant une mèche de mes cheveux s'étant détaché de mon chignon durant mon questionnement irrité, je pince mes lèvres, serre mes dents, quand je me retrouve plus Malcolm que jamais. Mon assurance, il faut le croire, décuplée. « Si tu penses réellement, ne serait ce qu'une seconde, que tu y crois vraiment, qu'aujourd'hui je suis prête à aller chez moi pour en épouser un autre que toi. Alors, j'imagine que tu as raison ... » Il faut croire que c'est terminé, bien que ce soit ma phrase que j'ai du mal à achever.

    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 5 Aoû - 19:47
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    L'ultimatum est planté et je reste là à la reconsidérer, très peu conscient de la bombe à retardement que je viens de déclencher puisque je suis presque sûr qu'elle fera le bon choix: rester et endosser le rôle qu'elle a jusque là accepté sans encore une fois me contrer moi et mes convictions personnelles.  « C'est donc ça ? On en est là ? » Ta faute, pas la mienne, si nous en sommes arrivés au point de non-retour. C'est toi qui compte par-dessus tout enfiler une robe que tu n'as jamais soi-disant souhaitée pour te présenter devant eux. Je sais qu'elle tient à son héritage et dans ma tête se peaufinent déjà les brides du plan qu'elle aurait pu tramer afin de le récupérer: dire oui à ce mariage pour finalement une fois le pactole touché et à la tête de son entreprise divorcer sans que sa grossesse ne soit découverte. Le pire dans tout çà, c'est que cette idée supplante celle de la nuit de noce par laquelle elle devra passer, à simuler comme elle sait si bien le faire, et moi, bon con que je suis, je l'attendrais. Encore une fois je passerais après Omnicom alors que je pensais en être une fois pour toute débarrassé. Pire que çà elle va bafoué l'un des sacrements que j'estime être le plus sincère et le plus réfléchi dans une vie partagée...

    Alors quand mon visage se baisse finalement, plus par lassitude que par la fatigue, elle explose subitement et crache à flot continu une suite de questions. Non, plutôt des reproches auxquels je n'ai même pas le temps de répondre. « Ôte moi d'un doute, à quel moment, déjà, tu as essayé de me garder avec toi ? » Et bien que je sois dans les vapes, la réponse je la réalise. Elle a la mémoire visiblement sélective. J'avoue que ce n'était pas vraiment très clair mais ce jour là, quand t'es partie de mon appart pour reprendre tes quartiers dans celui qui venait fraichement d'être rénové, je n'ai pas été impassible. Je me redresse lentement alors que la deuxième question fuse, expirant mon besoin de me contenir face à ses agressions verbales, mes phalanges se contractant peu à peu sur la table. « Quand, hein, quand le grand Clay s'est mouillé pour me dire de foutre ma vie en l'air pour lui ? » Attention, tu frises le mépris à juger que cette vie que je veux t'offrir ne vaut pas mieux que çà. « Où ils sont tes putains d'arguments ? »

    C'est bon. J'exulte à mon tour dans un coup de sang, perds mon calme bien trop facilement dans mon état de fatigue et crache subitement : " Parce que je n'voulais pas que tu puisses me le reprocher! " C'est vrai, tout était depuis le début arrangé, planifié, elle et sa grande destinée. Sans le môme, elle m'aurait déjà largué alors déjà qu'elle m'a suffisamment reproché de l'avoir engrossée - son T'espérais quoi ? Que je lâche ce pourquoi je me suis battue toute ma vie pour « çà » toujours en mémoire - je n'allais pas me risquer à le lui demander.  

    Mais cela ne suffit pas à me justifier à ses yeux puisqu'elle continue sur sa lancée et cette-fois-ci tente d'inverser les rôles. « Tu serais prêt, toi ? A tout sacrifier pour moi ? » La réponse est facile, je n'ai rien dans ma vie qui ne fasse contrepoids. Je n'ai qu'elle et lui, et mes parents que je vais certainement me foutre à dos durant un long moment pour n'avoir ne serait-ce qu'enfreins l'un de nos principes fondamentaux. « Ton job si précieux, tu le lâcherais pour rester avec moi ? T'aurais les couilles de faire ça ? » J'ai les couilles pour bien des choses et la fusillant, ma main droite s'élève pour claquer contre la table. " Aucun rapport. " A aucun moment mon travail n'a affecté notre vie privée, je ne vois pas en quoi il vient la déranger. Je n'ai jamais craché sur le sien bien que pourtant dégradant, barmaid en tenue légère à se faire alpaguer presque tous les soirs et à subir des avances déplacées. Alors qu'elle ne vienne pas me parler du mien qui est des plus respectables. Et pendant qu'elle remet en place la mèche venue s'échouer devant son visage, je vois un peu plus clair dans son jeu, dans son petit manège mal mené. La comparaison est malvenue, mal trouvée. La réponse est bien évidemment négative puisqu'il n'est question que d'un job, pas comme sa carrière qui va de paire avec Suttler. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi elle me demande de faire un choix si elle semble en connaitre la réponse déjà.

    « Si tu penses réellement, ne serait ce qu'une seconde, que tu y crois vraiment, qu'aujourd'hui je suis prête à aller chez moi pour en épouser un autre que toi. Alors, j'imagine que tu as raison ... » Elle a de nouveau cette étincelle nichée au plus profond de son regard, cette assurance qui empiète sur le peu que je pouvais avoir. Un long silence pesant sépare sa dernière tirade de mes prochains agissements, me décidant subitement à terminer mon verre, hochant nerveusement de la tête sous le poids de ce qui y germe lentement. " Tu veux que je me batte..." à ta façon, ouvertement et en faisant preuve d'émotion, loin de mes habitudes d'indépendant enclin au silence et au détachement. Les yeux légèrement vitreux, abattu je vais pourtant la braver une dernière fois, " si c'est ce que tu veux ", avant d'agripper, après deux reprises foireuses, le verre et le jeter dans l'évier, le bruit m'accablant à moitié. Ayant présumé de mes forces, se sont mes paumes qui se plantent lourdement sur le rebord, maugréant contre mon emportement qui m'a valu ce soudain désagrément.  " Deux minutes " . C'est tout ce que je te demande. Dans ta matinée chronométrée, deux minutes seulement. Le visage braqué vers elle sans pour autant en apercevoir les traits, toujours cloué sur mon point d'encrage, je lève une paume vers elle les doigts écartés en espérant l'arrêter quelques secondes avant qu'elle ne reparte de son coté.  

    Certains risquent de ne pas apprécier ce qui germe dans mon esprit éreinté mais si elle souhaite réellement me voir agir afin de la "garder", je suppose que le moment est des mieux choisis pour assumer mes responsabilités. Je me redresse sans l'observer, commence quelque pas en direction de la chambre à coucher, ne faisant fi du mur que je heurte de l'épaule au passage, bien trop secoué. Dans mon armoire c'est le costard trois pièces que j'empoigne et le lâche aussitôt sur les draps, pas vraiment conscient de ce que je fais et chancelle jusqu'à la salle de bain le pas lourd.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 25 Aoû - 22:10
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    " Parce que je n'voulais pas que tu puisses me le reprocher! " Rire étouffé. Visage secoué. L'excuse est belle, je me dois de l'avouer. Presque parfaite, à la vérité. Mais il n'en résulte que la même chose au milieu de ma colère. Le fait qu'il n'a rien dit. Qu'il n'a rien fait. Même son amour, j'ai du le supplier de me l'avouer, le jour où j'ai presque tué la plus précieuse chose qu'un jour, j'ai, on a pu créer. Et dans mes paroles je ne parviens pas à me stopper, j'aimerai lui hurler tant de choses que tout tend à se mélanger. Prenant conscience du monstre qu'il pense avoir à affronter en ma personne, celle qui pourrait lui reprocher d'avoir osé attendre un geste, des mots, plus significatifs que tout ceux auxquels il a pu m'habituer. Qu'on ne s'y trompe pas, des déclarations d'amour, je suis loin d'en vouloir tous les jours, mais aussi Malcolm que je puisse être, je suis comme toutes les autres, et  j'ai mit du temps à l'entrevoir, mais j'ai besoin de savoir. De connaître ses espoirs. Ses volontés, au sujet de notre histoire. Je ne peux la vivre seule, et si son silence souvent me charme, il possède aujourd'hui toutes les armes.

    Alors je continue, l'accule de paroles assassines au sujet de son travail pour lequel il a toujours été dévoué, après tout lui aussi s'est caché il y a quelques années afin d'obtenir ce qu'il voulait j'ai juste plus de mal à affronter la réalité, celle dans laquelle je ne serai plus héritière. " Aucun rapport. " Oh d'accord. Mais en un sens sûrement qu'il a raison la comparaison n'est pas loyale puisqu'entre Omnicom et autre chose il n'y a pas d'égale. Et sa main qui vient de claquer sur la table m'arrache un soupir, me convainc aussi d'arrêter de l'attaquer. Plus que jamais nous en sommes au point de non-retour. A ce tournant. Et je sais, dans le fond, que si je vais plus loin dans mes paroles, certaines choses seront dites et impossibles à pardonner. Comme je sais que nos rancoeurs se nourrissent des paroles qu'un jour mes doutes m'ont forcé à prononcer, autant ne pas voir ces dernière s'accentuer.

    On s'engouffre dans le silence, et j'en perds quelque peu ma contenance. Mon regard ne le quitte pas, alors que je me devrais de sortir de la pièce maintenant, le chauffeur m'attendant. Et malgré cela, je suis toujours là, à l'observer finir son verre, enclin à la véhémence. " Tu veux que je me batte..." Je ne suis pas certaine de ce que sa phrase signifie, étant donné que c'est trop tard, pour dire vrai. Le combat, même s'il ne l'a jamais mené, il l'a déjà remporté, à plates coutures. Ce qui nous a conduit à cette situation est seulement son peu de confiance en moi, confiance que depuis le temps je pensais lui avoir donné des raisons de ressentir à mon égard. " si c'est ce que tu veux " Ce dont j'ai besoin, c'est plutôt de soutien, de ne pas me sentir seule au moment opportun. Mais statique je le regarde toujours, tremblant de colère, ramant pour envoyer son verre valser dans l'évier. J'en ai mal au ventre, appréhendant presque ce qui va arriver. Il s'appuie sur le lavabo, reprends de sa prestance, réalise de ce qu'il vient de faire, ou mieux, de ce qu'il s'apprête à me demander, chose qui ne tarde pas à arriver. " Deux minutes " Et bien que je hais les ordres, lorsque sa main se relève vers moi, je sais que je me dois de ne pas bouger durant les secondes d'attente qu'il vient de m'imposer.

    Et sans plus de cérémonie, il disparaît. Esseulée dans son salon, un mal être emplit mon être. J'en crache un soupir, des suites à notre joute verbale, presque monologue quand on y pense. Moi a toujours vouloir le pousser plus loin, à lui imposer des situations dont il ne semble pas vouloir. Mes pupilles s'abaissent, sur le sol de son appartement tandis que dans ma tête un bordel s'impose, incessant. Evidemment, je vais annuler le mariage. Bien sur que je vais dire à mon père que je ne veux plus rien. J'en imagine les invités, cette liste que j'ai vu s'accroître au fil des mois, tous les mondains seront là. Je sais mon père capable du pire pour garder son patrimoine, mais j'avoue ignorer les gestes ou paroles qu'il se permettra une fois qu'il me verra arrivée déterminée à en terminer. Je ne suis pourtant pas impatiente de le faire, cependant, après quelques secondes à broyer le mutisme de l'instant, je relève le regard en direction de l'horloge digitale se trouvant sur l'un des appareils électroniques trônant sous la télévision. Acte maqué qui me fait me dire que s'il ne réapparaît pas, je vais devoir aller le chercher. J'ai précisé que je voulais arriver avant le début des festivités.

    L'apparition qui suit le fil de mes pensées m'arrache le coeur. Fronçant les sourcils, je l'étudie, de haut en bas, mes paupières vacillant, plus d'une fois. Mirage en costume, apprêté. J'en déglutis, sans savoir comment parler. J'en ai perdu la capacité. Et soudain j'entends finalement le sens de ses dires. Si je veux qu'il se batte. Il va m'accompagner. Moi qui me voyais gérer cela seule, comme toujours, comme à chaque fois, j'avoue ne pas en revenir. Perturbée. Poison qui parcourt mes veines et m'arrache à ma haine. Je ne serai plus seule. Jamais. Clayton Fitzgérald Cooper, prêt à « se battre » à mes côtés. Dents serrées. Avec lenteur, mesurée, j'en ferme mes poings, jusqu'à ressentir mes ongles s'implanter dans mes paumes, j'en respire, expire. Je me cherche, moi, au milieu de tout ça. Je me questionne sur le comment se serait passée cette journée, si je ne l'avais jamais rencontré. Et lorsque je détends mes mains, je sais que même si je ne vaux plus rien, il est là. Et je suis totalement incapable de savoir comment je prends cela. Parce qu'il y a tout qui crève en mon intérieur. « Bien. » Sans en connaître moi-même la véritable signification. Juste pour me donner un regain d'assurance. Parce qu'il n'est pas la peine d'en dire plus. Je sais ses prochains mouvements. Et j'en tourne les talons, lui à ma suite. Ce n'est pas la guerre, et pourtant, à chaque escalier descendu, je m'essaie à une nouvelle prière. Même l'extérieur ne me donne pas assez d'air. Mon tailleurs m'étouffe, me serre. M'enterre. Dans quelques minutes, quelques heures, je vais tout perdre.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 7 Sep - 14:42
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Wedding Day
    ft. ANNALYNNE & CLAY


    Je n'ai jamais eu à montrer les crocs pour une femme et aujourd'hui, pour moi une première, il faut que je sois le spectre de moi-même. Épuisé par cet ennemi sans visage qui afflue dans mon sang par ce chemin pernicieux jusqu'à mon crane,  je me traine jusqu'à la salle d'eau où j'aurais plaisir à m'égarer sous un jet bouillant si je ne lui avais précisé... deux minutes, seulement. Ce ne sera jamais assez suffisant pour me délasser un bref moment alors j'entame une ablution, perché devant ce gars aux traits tirés, connard qui vient de douter d'elle alors qu'elle a jusqu'à présent gardé. Flanqué sur le marbre de l'évier tout aussi creusé que ne le sont mes pensées, du pouce et de l'index le mitigeur est relevé, donnant droit à un jaillissement de flotte aérée. En quelques secondes seulement le niveau de la surface frôle la fosse du trop plein, dégorge à l'intérieur ce qui signe la fin du ruissellement. Une pression de la paume venue se vautrer sur le robinet et elle reprend sa place à l'autre bout de la plate-forme en pierre veinée.

    Mais avant de m'y enfoncer, je me laisse quelques secondes encore de destinées à cette étude, examine les faits et ce gars là, qui va ruiner les si beaux projets d'une putain de lignée ayant tout misé sur une progéniture purement intéressée. D'ailleurs ont-ils toujours leur place dans son cœur et à quel niveau peut-on jauger l'affection qu'elle leur porte? Serait-elle capable de reprendre sa place auprès d'eux... Au final je préfère me noyer lentement, plonger la tête la première plutôt que de penser qu'elle pourrait, à la dernière minute, accepter de vivre aux cotés de cet éphèbe qu'on lui a choisi pour compagnon. Et libéré par la douce fracture du liquide m'astringent, j'en oublie les secondes, complètement absent. Seul les battements sourds de mon palpitant lassé m'étreignent et me rappellent à la réalité. Alors comme pris par un regain de vitalité, je me redresse pour faire de nouveau face à mon reflet, dépossédé de cette amertume qu'elle a su engendrer en me rappelant si indifféremment que nous étions le 16 juillet. Date fatidique que j'avais trop facilement enterrée.

    S'attachant à l'une des serviettes suspendues sur le coté, mes doigts effleurent un coton bien trop duveteux. Sa serviette et non la mienne et qui pourrait, tout comme le reste de ses affaires personnelles, retrouver sa place chez elle.  Elle aura beau m'attester vouloir rester, je ne peux malgré moi y songer, à tous ces moments, ses petites habitudes horripilantes mais auxquelles je me suis fait, sa façon le matin de pester dès son réveil contre ses nausées, tout cela... à oublier.  Entérinant ces doutes qui ne cessent de persister, ma main s'élève pour aller s'enquérir de celle qui m'est destinée, en amont de la sienne, pour me sécher. Je n'aurais le temps de me raser mais qu'importe, je suis tel que j'ai toujours été et resterait à leur yeux, même correctement apprêté, celui qui n'a sa place dans leur salope de société. Le costard est rapidement enfilé, gilet et veste soigneusement boutonnés, pompes cirées et cravate nouée. J'aurais peut-être mis un peu plus de temps que si elle ne m'avait aidé mais je suis finalement prêt à l'accompagner pour ce dernier levé de rideau.

    A peine le pied dans le salon que son regard se fait pesant, comme si elle ne m'avait jamais dans cet accoutrement auparavant. Il est certes vrai que mis à part pour mes 30 ans, je n'ai jamais pris la peine de le sortir, surtout pas pour les week-ends passés ensemble, son domaine étant le siège de trop nombreux et mauvais souvenirs. Je n'y ai jamais été le bienvenu sauf peut-être en l'absence de ses parents et encore... Même sans eux, nous n'étions jamais à l'abri d'être surpris, soupçon de saveurs interdites que nous nous sommes pourtant permis de gouter. « Bien. » C'est tout ce qu'elle a trouvé avant de tourner les talons, toujours encombrée par cette robe qu'elle tient tant à emporter. Je n'en vois pourtant pas l'utilité si ce n'est pour en faire des lambeaux devant son con de père malgré la somme qu'elle doit représenter. Avant de lui emboiter le pas vers la sortie, les miens m'amènent et me conduisent jusqu'à la fenêtre qui surplombe l'avenue tandis que je fignole mon allure. Sa berline de luxe en contrebas, le contraire m'aurait étonné, n'est pas sans éveiller chez moi un mal-être encore insoupçonné. J'ai comme la certitude qu'elle me cache encore un détail et sans chercher à comprendre, je quitte mon appartement. Advienne que pourra, il est trop tard pour reculer puisqu'elle est déjà dans la cage d'escaliers, soi-disant pressée mais qui, et peut-être inconsciemment, prend son temps pour les descendre du haut de ses haut-perchés. Et de mon index je détends, fiévreux, le nœud qui pèse sur ma trachée pour mieux tenter d'inspirer cet air nauséeux, embrumé par les effluves de son parfum qui flotte sur son chemin. Elle s'est apprêtée avec soin comme si ce jour réellement comptait et de cette déduction je ralentis ma marche jusqu'à débouler sur le palier de notre édifice.

    Sa limousine... Le chauffeur qui en sort et qui dans sa grande impatience agrippe sa robe pour la délester de ce fardeau avant de lui ouvrir la porte. Il attend patiemment que sa maitresse ne daigne s'exécuter à sa silencieuse demande et me jette un regard, surpris, parce qu'Annalynne ne lui a certainement pas précisé que nous serions deux. J'en conviens, ce n'était et de loin ce que je m'étais imaginé pour programme de la journée en m'éveillant seul ce matin. Et alors qu'elle pose un pied à l'intérieur de l'habitacle pour s'y lover, ma paume s'écrase sur la carrosserie juste à coté, soudain en proie à une éventualité. " J'prends la mienne. "  S'il faut me plonger dans son monde de perfection corrompue, autant que ce soit le plus tard possible. Je préfère de loin, même dans mon état, être au volant de la sportive qu'elle m'a offerte malgré ce qu'elle symbolise. Me faire trainer tout comme le tombeur qu'elle est censée épouser... Jamais.


    Spoiler:
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum