Mather house.
Ma principale règle : ne pas en avoir.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été une grande idéaliste, une rêveuse, une anticonformiste;j'ai toujours eu besoin de remettre en cause les règles. Je crois qu'en fait tout part du fait que je suis particulièrement attachée à mes libertés , ouais on peut dire que toute ma vie tourne autour de ca : la liberté . Pousser les limites un peu plus loin, me battre pour ce qui me semble juste.
Vous voyez cette lycéenne qui fait grève une bière à la main ? Celle la c'était totalement moi.
Mon père disait que je gâchais mon potentiel par mes agissements, sous étendu mon manque de discipline ; je le rassurais comme je pouvais en disant que les plus grands génies ont toujours étaient les plus grands incompris * rire* . Quoi qu'il en soit c'est devenu presque une blague entre nous, surtout depuis que j'ai été admise à Harvard. Il n'y croyait pas , ma mère encore moins d'ailleurs; ils pensent que je suis une éternelle flemmarde, mais au fond je sais que je suis portée par de l'ambition. Celle qu'un jour je puisse parler au noms de gens qui croient en les mêmes choses que moi, et quelle meilleure manière de me préparer à ca qu'en allant dans la meilleure université du pays ?
Mon père me rétorquait toujours que j'étais un grand cliché , la fille qui dessine pendant ses insomnies, boit , se drogue et refuse toute forme d'autorité.
Mais après tout si j'ai une voix pourquoi ne pas la faire entendre ?
Il m'a semblé évident dès la première fois que j'en ai entendu parler que la Mather house portait mes valeurs, que ces gens étaient comme moi, insoumis et grande gueules. C'est pour ces raisons que je ne me vois que là-bas.

Lowell house
Si il faut un deuxième choix, alors c'est  bien sûr la Lowell house; presque trop évident. Mais pourquoi juste un deuxième choix ? Tout simplement car la seule chose en laquelle je me reconnais dans cette maison est l'art , plus particulièrement le dessin. La seule chose mais pas des moindres , j'ai arrêté de compter les heures passées à dessiner sur mon lit, les mains pleines de peinture, des morceaux gommes partout sur le sol ou encore des crayons dispersés dans toute la pièce . Le dessin c'est un de mes piliers, et ce, depuis mon enfance; c'est le support qui me permet d'exprimer mes valeurs, de critiquer ce qui me parait injuste , de faire passer ce qu'on ne peut exprimer par des mots.
Mais cette liberté dont je parle plus haut, je me l'accorde aussi et surtout dans le dessin. Pas uniquement dans la manière de traiter un sujet et le choix du sujet, mais aussi dans la régularité par exemple. Je peux passer des mois sans dessiner et me réveiller un matin et ne plus vouloir m'arrêter pendant des semaines. C'est aussi pour ça que cette maison est mon choix numero deux : Je suis une grande amoureuse de l'art, mais dans la Lowell house j'aurais peur d'en faire une overdose .