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    Une image vaut mieux que mille mots | Noalilah
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    Lien du postJeu 14 Juil 2016 - 14:43
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    Il fut un temps où je me contentais de peu, où il suffisait de m'offrir un câlin, de déposer un baiser sur mes joues pour sécher mes larmes. Un pansement avec de petits animaux dessus pour recouvrir une blessure due à mon sur-plein d'énergie, m'ayant poussé à courir un peu trop vite, à monter à un arbre n'était pas assez solide. Une époque où trouver un cadeau qui me fasse plaisir était simple : une peluche, des bonbons, une poupée, un nouveau jeu de société, le tout dernier film d'animation à la mode… Cette époque me semble si lointaine, où aucun souci ou problème d'adulte, ne venait effleurer mon esprit. J'aimerais revenir à ce moment-là, où ma simple préoccupation reposait à savoir où j'allais pouvoir me cacher à la prochaine partie de cache-cache. C'est à cette période que Noah a fait son apparition dans ma vie, un garçon comme un autre, un parmi les milliers, et pourtant c'est lui qui a réussi à toucher mon coeur. Comment a-t-il fait? Je n'en sais rien . J'aurai tendance à définir ça plutôt comme un coup de foudre, un seul regard et je me suis senti envoûté, incapable de le sortir de mon esprit, ce dernier s'étant installé sans choisir de date de sortie. Et dix ans plus tard, c'est toujours la même chose. Il est présent là, dans un coin de ma tête, sans que je sache réellement ce qu'il représente pour moi. « Et pourtant… il est loin le temps où je me contentais d'un baiser sur la joue de la part d'un homme , que l'alcool était une abomination pour moi… » je relève mon regard vers lui avec un haussement de sourcils. « après je ne me qualifierai pas non plus de rebelle ou de bad girl… ce n'est pas mon intention de toute façon... je veux juste profiter de cette escapade dans ma vie, avant mon retour en Égypte. »Un retour qui sera un jour, inévitable, je le sais. Ce petit tour de passe pour venir étudier ici aura un jour atteint sa limite, et le retour à la case départ se fera. Mais en attendant, je souhaite profiter de chaque seconde, ne voulant rien regretter. Comme le fait d'avoir couché avec Noah, non je le regrette pas, malgré ce qu'il me dit, je garde mon sourire, rien ne me fera changé d'avis là-dessus, au contraire. « pourquoi tu regrettes alors ? Tu regrettes d’avoir fait de moi une femme, de m'avoir permis d'avoir une première fois inoubliable, de m'avoir rendu heureuse . C'est tout ça que tu regrettes ? » dis-je, sans décrocher son regard du mien, tandis qu'un sourire en coin se forme sur mes lèvres. Non, je ne pense pas qu'il regrette tout ça, mais j'aimerai pouvoir lui prouver, qu'il n'a pas à regretter, que c'était un moment réellement magique pour moi, dont il ne doit pas avoir honte ; Je finis par baisser les yeux pour lui tendre mon appareil photo qu'il souhaite regarder de plus près. « pourquoi tu te dévalorises comme ça ? La guitare c'est super… j'aimerais beaucoup apprendre à jouer d'un instrument... et tu es plus quel genre de musique ? » demandai-je, reposant mon regard sur lui avec un sourire quelque peu timide après cette conversation. Mais dès que j'ai un appareil photo entre les mains, le naturel revient rapidement, et la simplicité avec, tandis que je lève mon appareil pour le prendre en photo. « Fais-moi confiance, je te promets qu'elles seront magnifiquestout comme lui, un sourire et c'est le paradis. Mais de toute façon, ce n'est dans ce laboratoire que je peux faire des photos, il faut sortir, la lumière naturelle rend tout magnifique, même les contre-jours ont quelques choses de poétique. Je nous fais donc rapidement sortir, ne faisant pas attention au fait que ça peut le déranger, même lorsqu'il fait glisser sa main hors de la mienne, me tournant légèrement vers lui, sans vraiment comprendre son comportement. Suis-je trop collante ? Trop entreprenante peut-être ? « ça marche… tu fais le modèle sur quelques photos, et tu seras photographe sur d'autres. » lui dis-je avec un sourire, espérant réussir à lui apprendre mon savoir. Je pousse finalement la porte menant à l'extérieur, heureusement de constater qu'un soleil étincelant à fait son apparition dans le ciel, quelques nuages épars par endroits. J'avance sur le sentier, me retournant par intermittence pour vérifier que Noah me suit . À proximité d'n parterre de fleurs je m'arrête m'accroupissant près d'une tulipe, avant de porter mon appareil à mon visage. « Tu vois … même une fleur peut-être modèle, il n'y a aucune raison que tu sois lamentable. » dis-je avant de prendre en photo les pétales rouges de cette fleur symbolisant l'amour
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    Lien du postJeu 14 Juil 2016 - 19:10
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah


    Je ris malgré moi quand elle me donne les raisons de sa rébellion. Elle n’est plus si sage. J’ai du mal à le croire et je trouve ça très attendrissant. Et je nous revois petits, timides, gênés, avec les yeux d’illuminés. Je me revois lui demander de danser à l’ambassade d’Egypte, ramasser toutes les pâquerettes que je trouve pour lui en faire des bracelets de fleur. Je me revois garder tous les bonbons rouges pour les lui donner, et notre premier baiser, maladroit, d’enfants. Elle dans sa robe de princesse le regard lumineux et moi dans mon costard de mioche les joues rougissants : « Les filles étaient bien plus gentilles à cette époque ». Et je dis ça d’un ton amusé, comme pour lui faire comprendre subtilement que oui, un tas de choses ont changé, et que mon cœur s’est endurcit, à force de vie, de survie et de filles mal polies : « Jamais je ne pourrais te voir comme une rebelle ou une bad-girl ! Je n’arrive pas à enlever de ma tête le souvenir de toi en robe de princesse », et je ris de bon cœur avant de tiquer sur la fin de sa phrase : « Tu as l’intention de retourner là bas ? Tu n’as pas l’air faite pour ce monde là … », étriqué, machiste, qui ne laisse aucune place aux femmes épanouies les traitants tout de suite comme des hérétiques. Non, Khalila jure avec le décor de l’Egypte. Et puis, l’idée de la voir partir me déplait quelque part. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me déplait. Et nous en venons à parler du sujet tabou. Celui qui me tord le ventre, qui me fait honte, parce qu’admettre les raisons de mes regrets c’est lui avouer ce que je suis devenue. Et je ne veux pas que Khalila me voit comme les autres me voient, connard insensible : « Non, ce n’est pas ça, arrête … ». je sens des reproches dans sa tonalité, et je baisse les yeux, et je les relève vers les siens : « Je regrette que ce fut moi parce que … parce que. », et j’arrête ma phrase là, incapable de prononcer le reste des mots pensés. Elle sourit en coin et ça me perturbe. Elle est encore plus libre et libéré que ce je pensais. Quoi, moi qui m’obstine à vouloir la protéger, me serais-je trompé ? Peut-être que je devrais faire comme elle, ne pas le regretter, le transformer en beau souvenir, et c’en est un. Et passer à autre chose, arrêté de la fuir, de me fuir. Et nous dévions de sujet. Et je prends son appareil photo, je l’examine. Je me dévalorise ? Je ne m’en suis pas rendu compte. Et c’est peut-être la première fois que quelqu’un me dit « arrête de te dévaloriser ». Habituellement c’est l’inverse, « arrête d’être aussi prétentieux ». Ça me surprend encore la manière qu’elle a de me regarder : « Je ne me dévalorise pas ! Je sais quand une activité est intéressante ou non. Je joue plutôt du rock, j’aimerais bien me mettre à la guitare électrique si j’ai le temps. Et si tu le souhaite, je pourrais t’apprendre quelques trucs ? ». C’est sorti naturellement, avec la certitude que nous nous reverrons, que je ne pourrais plus l’éviter. A quoi bon. Et je lui rends son appareil avant qu’elle n’essaye de me prendre la main. Souriant comme un enfant, je tends la main pour empêcher l’objectif de me viser : « C’est ce que tu crois ! Tu ne m’as jamais vu devant un appareil photo, attend toi au pire ». Je la suis dehors, enlève ma main de son emprise et quand elle me regarde de son air qui ne comprends pas, je détourne les yeux. Tous les contacts physiques m’ont toujours dérangé. Je n’y peux rien. Encore plus quand ils me mettent mal à l’aise, comme maintenant : « Tu es bien plus jolie que moi de toute façon », compliment léger, et nous voilà dehors. Et je la suis, la regarde s’accroupir pour prendre une tulipe en photo. Je m’arrête deux mètres derrière elle pour ne pas la déranger : « C’est facile pour une fleur, elle n’a pas d’expression de visage, ni ne bouge ». Et je viens vers elle, m’accroupit derrière elle, passe mes mains derrière ses épaules et attrape doucement l’appareil qu’elle tient : « Laisse moi essayer ».








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    Lien du postLun 18 Juil 2016 - 0:00
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    La gentille Khalilah, princesse, s'endormant dans un lit à baldaquin rempli de peluches, toutes plus grands qu'elle. Cette Khalilah a disparu lorsque j'ai compris la dure réalité de la vie, la réalité de mon pays où le droit des femmes est loin d'être respecté ; ou pour avoir quelques libertés, il faut être un homme. Et dans ma famille, les femmes n'ont pas le loisir de choisir leur époux, choisi plutôt par le chef de famille, choisissant une personne digne de confiance, avec un patrimoine important, capable d'apporter des richesses à la famille Heruben . Alors ce séjour aux États-Unis, ces quelques années où je peux faire des études, sont un véritable échappatoire pour moi, je souhaite profiter de chaque seconde qui me sont offerts, lors de la tyrannie. « Elles le sont encore… il suffit de tomber sur les bonnes... » dis-je avec un petit sourire, accompagné d'un haussement d'épaules. Il y aura toujours des manipulatrices tout comme des manipulateurs . Le monde n'est pas un conte de fée, mais il reste toujours les bons d'un côté... Et le reste de l'autre. « J'ai encore des robes de princesses… et je reste une femme capricieuse … comme toutes les princesses. » dis-je avec un clin d'oeil face à son rire avant de reprendre. « j'aimerais beaucoup te revoir avec ton nœud papillon pour ma part. » lui dis-je. Ça lui donnait un côté très chic et classe, malgré son jeune âge, impossible de ne pas craquer. Je suis surprise lorsqu'il relance la conversation sur mon départ, que je disais comme cela. Je ne sais pas trop quoi dire sur le moment, laissant un petit silence s'installer avant de reprendre. « Oui… il faudra que j'y retourne un jour ...c'est déjà un exploit que j'ai réussi à avoir l'autorisation de faire mes études ici…." c'est surtout grâce à mon frère, déjà présent que mon père a certainement accepté, pensant que Nekho réussirait à me canaliser et garder un œil sur moi « je ne suis pas pressé d'y retourner… je sais qu'arriver là-bas… un mari m'attendra... » dis-je en baissant les yeux, je n'en veux pas… je suis venue ici, retardant ainsi l’échéance, mais je ne pourrai pas l'éviter éternellement, je le sais. Si mon frère n'a pu l'éviter, je ne vois pas comment je le pourrai. Je relève lentement les yeux vers lui, souhaitant mettre un terme à ce malaise en mettant les choses au clair, cartes sur tables d'une certaine façon . Je ne regrette pas il regrette… je veux juste comprendre, savoir ce qui lui a déplu ce qu'il regrette dans cette nuit. Tout ce que moi j'ai apprécié . Ou autre chose ? Au final, je ne suis pas sûr que je réussisse à lui tirer plus d'informations, malgré ma ferme intention. « parce que tu crois qu'un autre homme aurait été capable de me procurer autant de sensations ? » demandai-je, ne pouvant m'empêcher d'hausser un sourcil en accompagnant ma question. Je ne parle pas que de plaisir sexuelle, mais également de bonheur de pouvoir sentir son corps contre le sien, de respirer son odeur, mais tout ça… je ne suis pas sûr qu'il en soit réellement conscient, de savoir qui est le seul à me faire cet effet pour l'instant . Malgré les quelques partenaires que j'ai pu avoir depuis cette nuit… aucun n'ont réussi à l'égaler à ce niveau-là. Je le laisse même toucher à mon précieux : mon appareil photo . Je ne suis pas du genre partageuse, encore moins avec les choses qui me tiennent particulièrement à coeur, comme ce simple appareil, avec qui il est si facile de capturer les émotions et sentiments, un petit instant de pur bonheur, ou au contraire, de tristesse infinie. « Moi je peux te dire que toutes tes activités que tu m'as cité son intéressante… sauf peut-être le golf. » dis-je en riant. Taper dans une balle et attendre qu'elle atterrisse à plusieurs mètres de là…je ne trouve pas ça très sportif ni amusant, contrairement à la guitare. « si tu n'es pas un professeur sévère... j'adorai ça. » un énorme sourire se dessine sur mes lèvres, cela étant toujours une bonne excuse pour le revoir, passer du temps en sa compagnie, et apprendre à connaître le nouveau Noah, celui qui a grandi, de 22 ans et non plus de 11 ans. Je récupère au bout de quelques secondes mon appareil avant de nous sortir de la salle, pour profiter d'une lumière naturelle provenant de l'extérieur. Il n'y a rien de plus beau que la nature. Je tourne mon regard vers lui, lui adressant un sourire face à son compliment, qui réussit à me faire rosir les joues. « j'ai dit que tu serais photographe... pas que je serai modèle par contre. » lui dis-je avec un clin d'oeil. Il y a tellement de belles choses à prendre en photo dans ce parc, que je m'en voudrais d'accaparer l'objectif. Je m'accroupis d'ailleurs proche d'une tulipe, pour faire la première photo de la pellicule de cette dernière, avant de sentir le souffle de Noah dans mon cou. Je tourne légèrement mon visage vers lui, mes lèvres ne se trouvant qu'à quelques centimètres des siennes. Je ne peux m'empêcher de sourire, une envie irrésistible de poser de nouveau mes lèvres sur les siennes . « tu peux zoomer ou dézoomer ici... » je détourne le regard pour éviter cette tension, lui montrant le bouton sur mon appareil avant de le laisser le tenir par lui-même, restant tout de même au creux de ses bras qui m'entourent. Un espace restreint où rien ne semble pouvoir m'atteindre, si ce n'est lui.
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    Lien du postMar 19 Juil 2016 - 19:51
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah


    Je fais mine d’être choqué quand elle me dit qu’il suffit de tomber sur les bonnes personnes : « Alors je n’attire que les mauvaises ! ». C’est vrai, ma vie sentimentale est un cauchemar ambulant, même pour le meilleur des cinéastes. La seule relation à peu prés normal que j’ai eu, c’était avec Amanda, la jolie Quincy. Avant, qu’évidemment, je ne foute tout en l’air pour Echo. Une autre de ces garces qui m’a tordu les boyaux. Avec le recul, je ne sais même pas si j’en ai été amoureux. Je crois que je ressens une fascination morbide pour les filles qui me maltraitent, une sorte d’érotisme sadique. Rien à voir avec le sentiment amoureux. C’est peut-être même ce qui est entrain de se passer avec Sage, je ne sais pas. Il y a quelque chose en elle qui m’attire, indépendamment de tout le reste. Ça ne m’a jamais fait ça auparavant, et encore une fois, je tombe sur une fille qui cette fois, me tord le cœur. Comme la chanson, « que les filles sont méchants quand elles jouent à faire semblant ». Je souris de plus belle quand elle me dit qu’elle reste une princesse capricieuse. Allez savoir pourquoi, j’ai toujours adoré les filles capricieuses. Les mijaurées imbus d’elles-mêmes, elle transpire une sorte d’incandescente flamme qui me donne terriblement envie de les dompter. Et je secoue la tête en y pensant, parce que ce n’est pas avec ces yeux là que je voudrais regarder Khalila : « Je ne mets plus de nœud papillon depuis … mes quatorze ans ? », amusé, riant, « mais la cravate ne me va pas si mal, tu verras », un brin malicieux, un brin provocateur. Oui, en fait, une fois calmé, je ne peux jamais cesser de jouer les séducteurs. Et elle me parle de cette parenthèse de sa vie, de son obligation à retourner en Egypte un jour. Je n’ai pas envie qu’elle y retourne. D’un point de vue égoïste, je voudrais quand même qu’elle reste dans mon environnement, dans mon monde, tout à côté. Et d’un point de vue un peu plus altruiste, je reste intimement convaincu qu’elle n’est pas faite pour le genre de vie qui l’attend là bas. Je soupire quand elle me parle de mari, c’est vraiment désolant : « Rebelle-toi ! Je veux dire … pourquoi ne pas te battre pour changer les choses ? Ce n’est pas normal d’être à ce point spectateur de son existence, ils n’ont pas le droit … ». Féministe ? Probablement. Derrière mes allures de faux prétentieux, j’ai une affection toute particulière pour la cause féminine. Peut-être à cause de l’amour et de l’admiration inconditionnelle que je porte à ma mère et à ma petite sœur. Et d’un malaise à l’autre, elle m’entraine sur la pente glissante de nos ébats passés. Perturbé, d’un signe de la main qui voulait dire, je ne veux plus en parler, je stop net ses interrogations : « Arrête Khalila ! ». Je ne sais pas ce qui me dérange le plus, repenser à mes regrets ou bien l’imaginer avec un autre homme. Mon estomac se noue, et fort heureusement, on arrive à passer outre cet égarement et poursuivons sur une autre lignée. Plus légère, moins tumultueuse. Je fais mine de faire les gros yeux quand elle critique le golf : « Ah non, tu n’as pas le droit de dire ça ! Moi je peux critiquer le golf, mais pas toi, alors ta punition sera de m’accompagner jouer la prochaine fois », et je lui rends son appareil photo d’un rire léger, faussement offusqué : « Je suis le plus terriiiible des professeurs », dis-je en plissant les yeux d’un air menaçant. Enfin pour rire, évidemment. Et on sort dehors à la recherche d’un meilleur cadre, et quand elle se refuse à être mon modèle, j’avance : « Hors de question, si je dois prendre quelque chose en photo, c’est toi et ton sourire ! ». Elle finit par s’accroupir prés d’une tulipe, je la regarde de loin ne voulant pas la déranger, avant de la rejoindre. Accroupi derrière elle, passant mes bras par delà ses épaules pour attraper l’appareil photo. Et je vois son visage se tourner vers moi, ses lèvres tout prés. Je fais comme si de rien n’était, esquissant un sourire avant de me concentrer sur l’appareil et sur la fleur, ne la regardant plus, yeux devant moi : « ça fait perdre de la qualité à l’image de zommer non ? Vaux mieux s’approcher ». Et je me penche par delà son épaule, portant l’objectif à mon œil avant qu’un petit click n’en surgisse. Je recule, comme un enfant amusé avant de lui tendre l’appareil photo et de faire semblant de parler à la fleur : « Magnifique posture jolie demoiselle ».








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    Lien du postMar 26 Juil 2016 - 14:07
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    C'est toujours difficile de cerner une personne, d'apprendre à la connaître vraiment, alors que des sentiments amoureux commencent à naître également. Souvent on se laisse aveugler par l'amour, on ne réfléchit pas plus que cela. On aime tout simplement, c'est naturel c'est humain. Mais l'amour est destructeur, il sème autant de plaisir, de bonheur, que de malheur et de peine. « mais non regard… tu as moi. » lui dis-je avec un clin d'oeil avant de rire . Il faut toujours voir le positif, certes nous n'avons jamais vraiment eu de relation amoureuse. Je n'ai jamais pu considérer Noah comme un véritable « petit ami » . Quelques baisers partagés dans l'ombre d'une cérémonie, quelques lettres envoyées un amour de jeunesse qui n'a jamais pu vraiment s'épanouir. Mais si cela peut lui faire remonter le moral de savoir qu'il m'a dans sa vie, et je ne pense pas être une mauvaise femme, bien au contraire, un coeur sur la main, je ne suis pas du genre à me foutre de la gueule des personnes, proche de moi ou non. Si j'ai quelque chose à leur dire, je préfère le faire en face que dans leur dos… car de toute façon, ils finiront d'une façon ou d'une autre par le savoir. La franchise n'est pas forcément une qualité, mais je sais l'utiliser à mon avantage, tout comme la plupart de mes défauts. Je ne cache pas le fait que je suis une femme capricieuse, je l'ai toujours été, depuis mon enfance. Être têtue prouve que je vais jusqu'au but de mes convictions non . « C'est dommage, tu étais tellement craquant et innocent avec cet accessoire … la cravate fait bien plus stricte... » dis-je avec un petit sourire triste. Le temps passe vite, trop vite, je regrette de ne pas avoir pu en passer plus avec lui durant notre jeunesse. « pour ça … il faudrait que tu m'invites à une soirée »dis-je avec un sourire se formant aux coins de mes lèvres, quelque peu charmeuse. Une soirée entière en sa compagnie… sans possibilités de m'échapper ne serait-ce qu'une seconde. Oui j'avoue que cela me tente énormément, contrairement à mon retour en Égypte. J'aime ce pays, j'aime ma famille, mais la vie qui m'attend là-bas est loin de me faire rêver, alors que celle en Amérique… Je pousse un léger soupir, levant même les yeux au ciel avant de lui adresser un doux sourire. « J'essaie tu sais… à mon âge, je devrais déjà être marié. J'ai dû ruser pour pouvoir avoir le droit de venir étudier ici … mais je ne fais que retarder l'échéance... » C'est une issue inévitable… sauf si je me trouve moi-même un mari entre-temps, capable de convenir aux exigences de ma famille . Non ils n'ont pas le droit, je ne peux qu'être de son avis, personne n'a le droit de dicter sa vie à une autre personne, même s'il s'agit d'une femme. « le droit des femmes est loin d'être respecté en Égypte … J'aimerais pouvoir changer cela...c'est également pour cela que j'ai pris l'étude des femmes en mineur, pour étudier leurs conditions de vie, leurs droits et libertés dans d'autres pays... » Je sais que je ne finirai jamais présidente d'Égypte, ou même dans la politique, mais en ayant les connaissances, il n'est pas très difficile de réunir quelques personnes pour me soutenir dans cette cause plus tard. . Je constate que parler de nos ébats le gêne, qu'il regrette pour je ne sais quelle raison, qu'il refuse toujours de me dire . Peut-être qu'avec mes dires j'essaie de le provoquer légèrement, il est vrai, mais je dois avouer que ça me plaît de le voir aussi … perturbé face à moi. « Moi je peux t'assure qu'aucun n'a réussi à t'égaler jusque-là... »Un sourire au coin des lèvres, je me détourne pour me rapprocher de mon appareil photo, partant sur un sujet plus large, moins personnel comme le golf par exemple. Je ne peux réprimer une légère grimace, ce sport, car oui c'est tout de même un sport, ne m'a jamais intéressé. Je laisse échapper mon rire cristallin en voyant le regard qu'il me lance ; comme si je venais de profaner une chose terriblement sacré pour lui. « Ah non-pitié, la seule chose qui doit être cool c'est de conduire la voiturette » dis-je en riant, ce serait mentir que de dire que c'est passionnant de regarder une personne tapé dans une petite balle et ne même pas voir où elle atterrit, même si c'est lui qui joue . Je récupère mon appareil, lui adresser un petit rictus, repassant mon appareil autour de mon cou, pour garder mes mains libres, le temps de sortir. Moi et mon sourire en photo, je tourne mon regard vers lui, haussant légèrement les épaules . « si je peux te prendre en photo… Tu le pourras aussi… donnant donnant. » dis-je avec un sourire amusé aux lèvres avant de le laisser s'approcher pour prendre en photo, une simple tulipe, mais qui représente tout de même la beauté de la nature, une simple goutte d'eau sur un de ses pétales, réchauffé par le soleil, permet de faire refléter la lumière, tel un cristal face à un rayon lumineux . C'est ce genre de chose que j'aime immortaliser . « ça dépend l'appareil photo, mais avec celui-ci , oui il n'est pas très puissant. » Mais parfois le rendu est intéressant. J’essaie de me reculer légèrement pour lui laisser l'espace pour prendre comme il souhaite la photo, me cognant malgré tout à son torse derrière moi . Je tourne mon regard ver s lui, le regardant prendre en photo la fleur, avant de récupérer mon appareil. « à mon tour ! » un sourire amusé aux lèvres, je porte l'appareil à mon œil, fixant l'objectif sur Noah, m'approchant de lui, pour bien cadrer son visage, son expression. « Regarde- moi. » ordonnai-je , voulant capturer cet instant , son regard , les traits de son visage lorsque son regard se pose sur moi .
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    Lien du postSam 30 Juil 2016 - 14:39
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah


    « Alors, peut-être que je suis devenu plus stricte », dis-je , le regard insistant, quand elle me parle de la cravate. Accessoire anodin certes, mais je saisis la perche pour lui faire subtilement comprendre que j’ai changé, que je ne suis plus du tout le même. Du mignon au nœud papillon on passe au sacripant à la cravate. Une partie de moi voudrait qu’elle garde la première image. L’autre, résignée à sa condition, voudrait lui enfoncer dans la crâne la vérité de mes tribulations. Qu’elle me voie tel que je me vois, tel que tout le monde me voit. L’hautain, insolent, insensible Noah qu’il faut fuir à tout pris tant il manque d’empathie : « Oh mais, je n’en porte pas qu’en soirée. D’ailleurs, je ne vais que très rarement aux soirées, je préfère de loin … rester tranquille, loin de la foule ». Une manière tout aussi subtile de mettre un coup de frein, on se laisse beaucoup trop aller là, beaucoup trop de promiscuité, alors … doucement Khalila, doucement. Et le sujet dévie sur quelque chose de plus sérieux, sa condition en Egypte. La condition de toutes les femmes là-bas, une chose qui me révolte. Une cause qui m’importe vraiment, même si je ne l’avoue pas. Me montrer engagé et concerné ? Jamais ! J’aime autant que les gens me pensent méprisant et moi, dans l’ombre, faire mon chemin de conscience à l’abris des regards suspicieux : « Peut-être qu’un jour tu trouveras le courage de juste … disparaitre. C’est vrai quoi, ils vont faire quoi si tu ne rentres pas ? Venir te chercher ? Si ce n’est que ça, j’ai des contacts, je te fais une fausse identité, te donne des papiers, et tu fais une nouvelle vie où tu veux ! ». Un peu délinquant sur les bords, je l’admets. Mon frère a eu recours à ce genre de procédé lorsqu’il a disparu de la circulation. Moi-même quand, plus puérilement, j’avais besoin d’une carte pour aller en club érotique. Je dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais une partie de moi le pense vraiment. S’il faut, je l’aiderais à disparaitre, pourvu qu’elle ne se résigne pas au sort qui l’attend là-bas. Et à mon grand damne, on dévie sur le sujet épineux de nos ébats. Et je me braque, littéralement : « Khalila s’il te plait …. », ne la regardant pas dans les yeux. C’était gênant mais pas amusant de l’entendre dire ça, j’avais envie de partir en courant : « Arrête, tu veux. », intransigeant, je mettais un point définitif au propos. Heureusement, nos hobbies respectifs viennent nous détendre : « Ne critique JAMAIS le golf ! », dis-je faussement menaçant, avant de me mettre à rire et de la suivre dehors, là où on aurait tout le loisir de jouer aux apprentis photographes. Accroupi derrière elle, je me concentrais à prendre la photo avant d’en avoir finit et de lui rendre l’appareil, sourire aux lèvres : « J’ai fais de mon mieux ». Haussement d’épaule, et voilà qu’elle se met à me viser. De tout prés, trop prés. Je rougis instantanément, remue le visage pour ne pas qu’elle me voit, avant de regarder l’objectif un bref instant : « Ne me donne pas d’ordre ! », un brin amusé, un brin sérieux. Et au même moment, elle prend la photo. Et j’éclate de rire en repoussant l’appareil de la main avant de me laisser tomber en arrière sur les fesses : « C’est bon, t’as eu ce que tu voulais ... Madame la capricieuse ». Et je me relève riant encore, tapotant mes fesses et mes genoux pour en enlever la terre avant de relever la tête vers elle : « La prochaine fois on prendra plus de temps ». Et je me redresse définitivement avant de regarder ma montre : « Mais là je vais devoir y aller. Tu vas au Summer Camp ? »







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    Lien du postLun 1 Aoû 2016 - 15:44
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    Noah, le jeune homme strict, costume noir avec la cravate intégrée, le regard dur et froid. Je fixe l'homme en face de moi ; essayant de l'imaginer ainsi, bien loin de ce qu'il était avant. Mais les années ont passé, le visage enfantin à laisser place à un tout autre visage, je ne peux pas lui reprocher ça . Je hausse légèrement les épaules à ses dires, un léger sourire venant éclaircir malgré tout les traits fins de mon visage. « ce que tu es devenu… c'toi qui l'a choisi ... alors si tu aimes cette image que tu renvoies de toi, libre à toi ce n'est pas moi qui vais te faire changer. » je lève légèrement les yeux au ciel, sans quitter mon sourire. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis capable de le changer. Après tout, Noah, je ne le connais pas réellement . Quelques jours passés ensemble durant une enfance qui me paraît lointaine, une soirée ou deux lorsque je suis arrivé à Harvard, cette fameuse nuit… et l'histoire s'arrêtent là. Par contre je ne peux m'empêcher d'hausser un sourcil à la suite de ses paroles. Il ne sort pas . Il se fiche simplement de moi j'ai l'impression là . Je pousse un léger soupir posant mon regard clair sur lui. « Au pire… tu me le dis franchement si tu ne veux plus me voir… il est inutile de tourner autour du pot » Je ne sais pas, mais je le prends comme ça, lui proposant de l'accompagner à une soirée, et il me dit qu'il ne sort pas … je laisse échapper un rire nerveux d'entre mes lèvres, relevant légèrement les yeux vers le plafond de la salle . À l'entendre c'est tellement simple de disparaître, comme si nous étions dans un film d'action . « mais j'aime ma famille Noah, je ne peux pas les abandonner, ce n'est pas parce qu'un mariage arrangé me dérange que je dois foutre le camp aussi simplement. Je ne suis pas seule, j'ai mon grand frère ici qui est déjà fiancé, et deux petites sœurs qui suivent… Si je disparais sans me battre, qui sera là pour elles ? » La famille, c'est vraiment quelque chose de précieux pour moi, pour qui je serai prête à donner ma vie. Nekho est la raison principale de ma venue ici, ne voulant pas l'abandonner à devoir subir la pression de nos parents pour la reprise de l'affaire familiale, ainsi qu'un mariage avec une vague inconnue. ET j'aimerais faire pareil avec mes jeunes sœurs, lorsque l'âge viendra pour elle, j'aimerais me battre pour qu'elles puissent venir ici, étudier leurs passions, profiter de la vie, de leur liberté, le temps de trouver un moyen d'échapper à notre destin. Découvrir le monde, une autre culture, comme celle américaine. Le golf notamment, ce n'est pas vraiment pratiqué en Égypte, mais pourtant, ça ne m'attire pas plus que ça, contrairement à la guitare, instrument que joue Noah . De magnifiques mélodies peuvent sortie de cette caisse grâce à la vibration des cordes . Des notes qui sont malheureusement invisible, impossible à immortaliser avec un appareil photo, comme il vient de le faire avec cette fleur. « je suis sûr que pour une première c'est déjà pas mal… Je pourrai t'apprendre à utiliser les ombres et la lumière si tu le souhaites. »C'est assez compliqué de jouer avec ces derniers. Il est si facile de tomber dans le contre-jour qui vient tout gâcher. Je cadre son visage dans l'objectif, zoomant d'un poil, me fixant son profil droit, la courbe de sa mâchoire, son nez et ses lèvres . J'appuie finalement sur le déclencheur, avant de retirer mon œil du viseur, souriant en entendant son rire ! « Ouais… et je suis sûr qu'elle sera parfaite avec toi comme modèle ! » Mais il faut attendre, c'est le désavantage de ces appareils photo, il faut attendre que la pellicule soit pleine . Je repose mon regard sur lui lorsqu'il me dit qu'il doit y aller, hochant doucement la tête. « Oui… si tu veux, je peux t'attendre pour les développer … et oui je vais au Summer camp. » un sourire éclaire doucement mon visage, je ne rate jamais l'occasion de voyager, de visiter de nouveaux paysages et pays. « je suis contente de t'avoir revue. » dis-je sincèrement, même si...cela reste quelque peu tendu entre nous je trouve.
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    Lien du postMer 3 Aoû 2016 - 12:41
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah

    C’était … dérangeant. Toute cette promiscuité, cette facilité à converser. C’était dérangeant. Je gardais bonne figure, parce que j’aime bien Khalila. Aussi loin que je me souvienne, je l’ai toujours apprécié. Mais je suis mal à l’aise. J’ai du mal à parler, du mal à répondre. Quand elle semble me faire des avances, quand elle me dit  qu’elle a apprécié notre nuit. Je ne veux pas en parler, je refuse. Je ne veux même pas la regarder quand elle en parle. Et comme un lâche qui tente de fuir la réalité, je ne réponds presque rien, me répétant à moi-même les paroles d’un dessin animé que j’avais adoré étant petit: « Supercalifragilisticexpialidocious,  Supercalifragilisticexpialidocious, Supercalifragilisticexpialidocious ». C’est ridicule n’est-ce pas ? Je suis là à vouloir effacer l’image de petit enfant qu’elle a gardé de moi, et dans ma tête, là où personne ne le voit, je continue de réagir comme tel. Me répétant ce mot pour me rassurer, parait qu’il a le pouvoir de nous sortir de la misère. Alors vas-y Mary, sors moi de mon malaise actuel.

    Je me déguise, j’évite de jouer les rabats joie froids au regards noirs. Mais ça me dérange. Ses allusions, l’intimité qu’elle réinstaure dans nos rapports et … je suis peut-être un salaud. Peut-être un vrai salaud. Probablement hypocrite. Mais je ne peux pas faire comme si de rien n’était, je ne peux pas passer ad vitam aeternam pour le mec charmant alors que sur mon corps, un frisson froid me parcourt à chaque fois qu’elle m’effleure. D’où me vient cette haine du toucher ? Je n’en sais rien, c’est comme ça. C’est apparu du jour au lendemain, probablement une terreur incohérente de la proximité. Loin des papillons et des vestes colorées. Je me vois tout les jours dans mes costumes noirs, mes cols clergyman, mes cravates en soie, ma prestance quasi ecclésiastique. Non, c’est certain, Khalila aurait du mal à me reconnaitre si elle me croisait en société : « On ne choisit pas forcément. Souvent, c’est par la force des choses qu’on devient ce qu’on est … ». Et j’abrège le propos qui sentait les sous-entendus à des kilomètres. De simples échanges épistolaires enfantins, on en vient aujourd’hui à parler comme deux frustrés très intimes et complètement inconnus à la fois. Ouai, c’est vraiment dérangeant. J’ai de plus de plus de mal à taire mon malaise, plus en plus de mal à cacher mes yeux fuyards. Et quand je lui dis que je n’aime pas sortir, elle semble se mettre en colère. Quelque part, c’est tant mieux, je réponds toujours mieux à la colère qu’à la mignonnerie : « Qu’est ce qui te prends ? Je te dis que je n’aime pas les soirées, je n’aime pas la foule, et je n’aime pas me mélanger, pourquoi je mentirais ? Ce n’est pas mon genre de tourner autour du pot. Tu devrais essayer d’arrêter de parler au Noah que t’as connu il y a dix ans et prendre conscience de la personne qui se tient face à toi aujourd’hui ». Je devenais vindicatif. C’est plus fort que moi. Tout le malaise retenu se condense et s’exprime en quasi violence verbale dès qu’elle ouvre la porte à la colère et aux reproches. Et je soupire, comme si j’étais d’avance blasé par cette discussion. Et heureusement, on réussit à se rattraper sur plus de tendresse discutant de sa vie en Egypte, de mon refus catégorique de la voir retourner là-bas. Face à sa réponse, je ne trouve rien à dire, un peu con, un peu simplet, abutyrotomofilogène, je la ferme et n’esquisse qu’un soupire résigné.

    Nous voilà dehors, un peu plus légers. Face à cette tulipe qui pose comme la plus belle des muses. Et je m’amuse à la photographier : la juxtaposition des couleurs, la lumière dynamique, je la regarde chatoyer dans l’objectif. Je suis presque à contre-jour, imagine déjà l’artefact qui viendrait abimer la pellicule quand Khalila l’aura développé. Mais soit, c’était marrant d’essayer : « Je veux bien, j’aime bien les jeux de clair/obscur, surtout dans le noir et blanc ». Et presque contre ma volonté gamine, je me fais prendre en photo, me mets à rire quand je retombe en arrière sur mes fesses : « Ouai, c’est cela, tu ne viendras pas te plaindre quand tu exposeras la photo et que les gens s’exclameront « mais qui est ce laideron ?! » ». Et je finis par me relever, tapotant mes fesses et mes genoux pour les nettoyer, ramassant mes affaires avant de prendre congé : « Je suis content aussi de t’avoir revu, même si mon nez l’est un peu moi », dis-je un sourire amusé aux lèvres, avant de reprendre plus sérieusement : « J’espère te croiser au Summer Camp alors. Ça me ferait plaisir … », très sincèrement. Et je finis par lui dire au revoir d’un signe timide de la main, avant de partir vaquer à mes occupations pressantes.







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