Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityUne image vaut mieux que mille mots | Noalilah
I LOVE HARVARD
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    Une image vaut mieux que mille mots | Noalilah
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    Lien du postVen 17 Juin - 14:31
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    Le calme de la chambre noire me fait légèrement frisonner, tandis qu'une faible lueur rouge m'éclaire, me permettant ainsi de développer mes photos, sans être totalement plongé dans l'obscurité complète, que je ne supporte pas. La magie de la photographie fait rapidement effet. D'une main assurée je plonge le négatif dans l'eau de la cuve, à l'aide d'une pince. À première vue, il est possible de croire que l'eau ronge le négatif, mais ce n'est qu'une illusion. La photo se développe, l'image apparaît lentement ; les détails ne sont pas encore dévoilés, mais déjà je peux reconnaître de quelle photo il s'agit. La rose, ses pétales s'ouvrant jour après jour, jusqu'à devenir resplendissante et d'une couleur éclatante, mais cette dernière n'est pas encore visible, tout comme les goûtes d'eau brillante présente sur le pétale en premier plan. Je reste encore quelques secondes, sans bouger, avant de sortir le négatif pour le plonger dans une autre cuve, rempli d'un produit sensé révélé les couleurs : le rouge éclatant, se rapprochant du bordeaux, la tige verte commence également à apparaître, tout aussi splendide. Immortaliser la beauté de la nature, tellement éphémère . Je répète le processus plusieurs fois, pour chacune de mes photos, souvenirs gardés sur le papier glacé. Une cuve, une seconde, et la dernière pour fixer l'image ; avant de finalement les accrocher pour les faire sécher . Cela peut prendre du temps , pour certains c'est même une perte de temps, préférant le numérique, mais chaque être est différent. Je vais devoir patienter avant de pouvoir les récupérer et les rapporter dans mon loft Je range mon téléphone, et mes différentes affaires éparpillées un peu partout dans la chambre, ne gardant que mon appareil photo dans la main, tandis que de l'autre j'éteins la faible lumière.  Je cherche à tâtons la poignée de la porte, essayant de garder mon calme malgré le noir. Cette dernière trouve finalement ma main, tirant lentement dessus, le déclic m'indiquant que la porte est ouverte . Je me faufile dans l'ouverture, laissant la chambre noire derrière moi, que je referme une nouvelle fois . Encore une pièce plongée dans le noir , un sas, pour éviter que toute lumière ne filtre et ne gâche nos pellicules. Brillante astuce, mais terrible angoisse pour ma part . Je cherche une nouvelle fois la poignée, je ne suis même pas capable de dire si j'ai les yeux ouverts ou non, je ne vois même pas ma propre main devant moi, cherchant l'ombre d'un objet, d'une présence, du bois de la porte. Une nouvelle fois, il rentre en contact avec la paume de main, que je pousse, me libérant enfin de cette obscurité oppressante, m'obligeant à plisser les yeux sous cette lumière vive . Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres, tandis qu'une sorte de plainte s'échappe de derrière la porte, me faisant froncer les sourcils. Je m'écarte d'un pas, pour pouvoir refermer la porte, et voir apparaître une personne, se tenant le visage. «  Oh pardon, je suis désolé, je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un derrière... » Tellement pressé de sortir, que j'ai poussé cette porte trop violemment. Les cours terminées, je ne m'attendais pas à ce qu'il y est quelqu'un dans le couloir . Je m'approche de cette personne, ayant peur de la voir blessé, ou même de lui avoir cassé quelque chose . «  Noah ? » le rouge me monte de suite au joue lorsque je le reconnais, me sentant encore plus honteuse, peut-être autant que lors de cette fameuse nuit, lorsque je lui ai avoué la vérité . «  est-ce-que ça va ? Tu veux que je regarde ? »
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    Lien du postVen 17 Juin - 23:48
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah

    J’avais passé la journée en salle d’étude, manière d’essayer de réviser un peu mon examen d’économie. J’ai pris un retard monstre avec toutes les merdes qu’il m’est arrivé cette année, et je dois bien avouer que je galère. J’aurais pu demander à quelqu’un de m’aider, mais je suis bien trop fier pour ça. Alors, comme un abruti, je disparais de la circulation et squatte les bibliothèques et les salles d’étude du campus pour essayer de sauver mon année. Mes notes du premier trimestre n’étaient pas très bonnes et si je ne passe pas à deuxième année, c’est retour direct à Amsterdam. Mon père m’a prévenu. J’avais toujours été plutôt bon élève, mais là, je ne sais pas. Harvard c’est difficile, ajouté à ça toutes mes relations foireuses, ça fait un tableau un peu épique dans lequel je me fais fusiller à chaque fois. Mes affaires sous le bras, je sors de la salle, un peu las, un peu blasé, marche dans les couloirs quelques minutes histoire de décompresser. J’ai le cerveau en feu, un mal de crâne affreux et je meurs de faim. Je m’arrête devant une porte, machinalement, pour lire le panneau qu’était affiché dessus. Sans m’en rendre compte en fait, je suis complètement ailleurs, un rien attire mon attention qui transite vers mon inconscient. Et boum. Elle s’ouvre et j’entends le bruit du coup à retardement quand mes yeux eux se ferment pris de surprise. Je reviens à moi, je reviens à la réalité, et ressort derechef de mes rêveries quand une douleur lancinante me prend tout le visage. J’ai mal au nez putain. Et je comprends ce qu’il vient de se passer : quelqu’un a ouvert la porte un peu trop fort, comme un con j’étais derrière, comme un con je me l’a suis prise. Je mets ma main sur mon nez par réflexe et en la retirant je remarque quelques gouttes de sang. A peine ais-je le temps de lever les yeux vers mon agresseur que je reconnais la voix douce et mignonne de Khalila. Je me fige, instantanément, perdant tous mes moyens, là, comme ça. Khalila c’est cette fille que j’avais connu quand j’étais plus jeune, je devais avoir onze ans. Mon père était en poste au Caire et elle est égyptienne. On s’était rencontré lors d’une réception et je me souviendrais toujours de ce qu’elle dégageait ce soir : une espèce de douceur éblouissante, elle avait l’air tendre, agréable, et je l’ai trouvé terriblement belle. Le Noah de mes onze ans était fougueux et poétique. Il s’était pris d’amour pour cette jeune fille comme on attrape un rhume. D’un coup, sans savoir pourquoi ni comment s’est arrivé. Il l’avait regardé et il était tombé amoureux. Je me souviens du sourire niais qui figé mon visage, de mon mutisme, presque incapable de lui parler, et de son rire angélique. Ce soir là, nous avions échangé un baiser. Je ne sais pas pourquoi elle m’avait apprécié moi et pas mon frère, mon frère le beau garçon, intéressant et charmant. Pourquoi elle m’avait préféré moi le petit brun frêle qui arrivait à peine à aligner deux mots cohérents. Et je l’ai encore plus aimé pour ça. Ce premier baiser échangé avec Khalila était le premier de toute mon existence. Je me souviens de mes tremblements, de la sensation étrange que ça m’avait fait au cœur, au ventre, de ma maladresse et de mes joues rougies par la gêne. Khalila c’est mon premier amour d’enfant, la première fille que j’ai regardé avec des yeux pétillants. Et dix ans plus tard, comme par enchantement, je l’ai recroisé à Harvard. C’était marrant de voir comment le Noah de 21 ans régressait en sa présence. Noah l’assuré, l’arrogant, le prétentieux, perdait tous ses moyens dès que Khalila s’adressait à lui. Elle était plus belle encore que dans mes souvenirs et quand je l’ai vu, je me suis sentie de nouveau comme un petit garçon. Je ne sais pas pourquoi. Il y a cette part de magie qui ne disparait jamais je crois, quand on a connu la pureté de l’amour pour la première fois. Et nous avions couché ensemble. C’était tendre, sensuel, beau. On a couché ensemble dix ans après s’être aimé. Je me suis sentie tout bizarre pendant l’acte et après. Surtout quand elle m’a avoué qu’elle était vierge et que je venais de la transformer en femme. Je ne sais pas si je dois m’en sentir honoré ou triste, la vérité, c’est que je me connais assez pour savoir que je ne suis pas quelqu’un de bien pour elle. J’ai l’impression d’avoir abimé la pureté de ce qu’on avait été et, depuis, j’ai cherché à l’éviter. Par gêne, par honte, par … je ne sais pas. Je suis un connard, pour tout le monde, je suis le salaud de service. Et je n’ai pas envie qu’elle me voit comme ça. Ma tête relevé, ma main glisse le long de mon visage et tombe vers le sol. Je suis surpris, et je ne sais pas quoi dire : « Je … ». Balbutiement, bagayement. Je ne m’attendais pas du tout à la voir, si bien que j’en oublie mon nez qui saigne. C’est elle qui me le rappelle quand elle me demande si j’ai besoin d’aide : « Non non, ne t’inquiète pas, ça va aller ». Je sors un mouchoir de soie de la poche de ma veste et m’essuie un petit peu le nez, en silence, le temps de reprendre mes esprits. Avant de poursuivre : « Co… Comment tu vas … Khalila ? ». Pour être gêné, j’étais gêné.








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    Lien du postSam 18 Juin - 17:09
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    Je ne sais pas ce qui m'a pris d'ouvrir aussi brusquement la porte. Ce n'était pas dans mon attention, d'ordinaire j'ai une force de mouche, malgré les exercices de sport de musculation que je m'efforce de faire. Mais la panique de me retrouver dans le noir complet, l'impression de suffoquer, le besoin d'oxygène, de sortir, de pouvoir voir la lumière naturelle ou artificielle, étaient bien trop présents . Je n'ai pas calculé ma force, ni la vitesse à laquelle j'ai ouvert cette porte ; oubliant durant cet instant le plaisir que j'ai éprouvé en voyant se développer mes photos sous mes yeux, de voir apparaître le visage des personnes qui se sont laissé aller devant mon objectif, la beauté de la nature lorsqu'elle n'est pas piétinée par l'homme. Toutes ces choses se sont envolé de mon esprit, lorsque je constate que la personne qui se trouve derrière la porte n'est autre que Noah . Je me sens de suite rougir, mes joues de colorant d'un rouge quelque peu écarlate. Ce n'est pas vraiment dans mes habitudes. Je suis devenu une jeune femme forte, sûre d'elle, avec un caractère quelque peu prononcé, même fort prononcé selon les dires de mon grand frère. Et pourtant lorsque je croise son regard, tout cela s'efface, comme une main qui tiendrait une éponge, viendrait effacer toutes les écritures à la craie sur une ardoise. Le voir me fait revenir quelques souvenirs en mémoire, comme notre premier baiser. C'est une scène qui est aussi précise dans mon esprit que si elle avait eu lieu il y a seulement quelques heures. Lui et moi nous promenant main dans la main dans cette grande salle, rempli de personnalités venant des quatre coins du monde . De simple enfant, tombé amoureux en un seul regard, on nous lançait des regards attendris que nous n'avions que faire, bien trop occupé à nous sourire, à n'être obsédée que par l'autre . Déjà à 11 ans, je ne voulais pas d'un avenir déjà tout tracé, je ne voulais pas qu'on me dicte qui je devais aimer ou non. Et le destin à fait que cela tombe sur Noah, que ce soit lui que mon coeur choisisse pour être mon premier amour, celui qui reste à jamais graver en nous, qu'on n'oublie pas, pour qui notre coeur continuera toujours à battre d'une certaine manière. Celui qui vous procure des papillons dans le ventre lorsque vous le voyez, lorsque vos regards se croisent . Je me souviens de ce premier baiser échangé, cette fois-ci à l'abri des regards indiscrets. Faufilé à l'arrière de la scène/ estrade, celle où chaque personnalité montait pour prononcer un petit discours aussi barbant que rasoir. . La sensation de ses lèvres sur les miennes, les premières à oser s'y aventurer, à oser les caresser . Ça ne s'oublie pas . Noah a eu mon premier baiser, mais ce n'est pas seulement ça. Un premier amour, recroisé dix années plus tard . Cela peut paraître stupide, mais il était évident pour moi, que, Noah serait l'homme pour qui je m'offrirai pour la toute première fois, le seul auquel je pourrai laisser la pleine possession de mon corps pour la première fois. Ma première relation sexuelle . Ma virginité envolée entre ses bras, entre deux baisers échangés . Un instant magique, passionnée nullement douloureux . Je n'aurais pu rêver mieux. Mais depuis ce soir, depuis cette révélation, je ne l'ai pas revu . Aurai-je fait quelque chose de mal ? Mon inexpérience l'aurait-elle fait fuir ? Je n'aurais peut-être pas dû lui dire la vérité, mais… j'avais besoin qu'il sache, qu'il avait fait de moi une femme et non plus une petite-fille, qu'il avait fait de ce moment, qui peut parfois être stressant, un moment formidable. Mais je ne sais pas, quelque chose s'est passé dans son esprit à ce moment-là, et depuis… j'ai l'impression qu'il me fuit. « Tu es sûr . Tu saignes... » dis-je en constatant du sang sur son mouchoir. Bordel je m'en veux de l'avoir blessé, j'avance d'un pas vers lui, espérant que le rouge de mes joues se soit un peu dissous. « Viens ... je vais essayer de nettoyer ça. » je lui adresse un sourire rassurant, avant d'attraper sa main dans la mienne. Ce frisson lorsque je touche sa peau me parcourant la colonne vertébrale, tandis que je le tire doucement à ma suite, vers la porte d'un des laboratoires que j'utilise en cours. Avec un peu de chance, la porte sera ouverte et, je sais que je peux y trouver une trousse de premier soin. « Je… vais bien … je me sentirai mieux si je ne t'avais pas blessé. » J'actionne la poignée de la porte, cette dernière cédant sans mal, tandis que je pénètre dans la pièce appuyant sur l'interrupteur . Je pose mon appareil photo, que je tiens toujours à la main, sur la première table venue, avant de l'entraîner vers un petit lavabo, où je trouve rapidement une trousse de secours dans le placard à côté . J'attrape un morceau de papier, permettant de nous essuyer les mains d'ordinaire, mais cette fois-ci, je le passe sous l'eau, lâchant enfin la main du jeune homme, avant de me tourner doucement vers lui. Lorsque je croise son regard, je ne peux m'empêcher de sourire. Ce sourire sans explication qui m'apparaissait déjà sur le visage, il y a dix ans. J'appuie doucement le papier imbibé d'eau glacé sur son nez, espérant ne pas lui faire mal . « tu m'as évité ces dernières semaines n'est ce pas ? » demandai-je, en baissant quelque peu les yeux . C'est à cause de ce que je lui ai avoué, je n'aurais vraiment pas dû me montrer si bavarde.
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    Lien du postLun 27 Juin - 11:32
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah

    Il y aurait des livres et des livres à écrire sur mon ressentis présent. La manière étrange dont je change de personnalité dès que je me trouve confronté à un fantôme du passé. Le tourbillon dans mon ventre qui me rappelle à quel point je suis gêné. Les mains moites qui cherchent une échappatoire. J’en finis même par me dire qu’heureusement cette porte m’a défoncé le nez. Au moins j’ai une raison de baissé la tête, une raison de ne pas regarder Khalila de trop prés, quelque chose sur lequel me focaliser pour ne pas me retrouver là comme un con, face à elle. Je ne sais pas pourquoi cette timidité enfantine ressurgit quand je la vois. J’ai le souvenir de mes joues chaudes, de ses lèvres mouillées, de mon cœur qui rate un battement pour la première fois, de sa robe de princesse, de mon nœud papillon violet. Tout est pareil aujourd’hui encore, excepté les vêtements. Et comme s’il n’y avait pas assez de bruits dans nos silences figés, le fait que nous ayons couché ensemble m’a complètement remué. Quand ça s’est passé, l’autre soir, il y a quelques mois maintenant, c’était … beau. Vraiment beau. C’était poétique. Il y avait quelque chose d’affreusement tendre, une complicité résignée au souvenir, des gestes lents, des baisers à moitié. Comme si même dans l’acte nous étions gênés, de mal faire, de déplaire. C’était beau, parce que c’était pur. Pour moi, ça changeait de toutes mes parties de jambes en l’air qui depuis mes seize ans ne sont qu’une suite infernale de violence, de brutalité, ou de consommation d’hygiène. Je n’avais jamais fait l’amour dans la douceur avant Khalila. La douceur pure, presque romantique. Et ça avait été agréable et … touchant je crois. La raison pour laquelle lorsqu’elle m’a avoué qu’elle était encore vierge avant notre aventure, je me suis braqué. Je me suis senti con, lâche, stupide et bête. J’avais l’impression d’avoir salit une chose sublime de mes mains crasseuses de vices. J’avais l’impression de l’avoir transformé, d’avoir volé un passage important de sa vie alors que foncièrement, je sais ne pas le mériter. Khalila est belle, douce, gentille. C’est comme ça que mon esprit la conçoit parce que quand je la vois, elle est toujours la petite fille dont je suis tombé amoureux, et moi le petit garçon qui aurait fait des envieux. Moi je ne suis qu’un connard arrogant, prétentieux et vicieux. Je salis tout ce que je touche par instinct de destruction. Par instinct de connerie. C’est plus fort que moi, je ne peux pas vivre autrement. Et comme je suis conscient de ma condition, j’ai pris honte et peur vis-à-vis de Khalila que j’ai cherché à fuir tout ce temps juste pour ne pas avoir à assumer ce que j’ai fait. La manière dont je l’ai gâché. Elle méritait mieux que moi pour une première fois et moi … dans le fond, je détesterais qu’elle me voie comme tout le monde me voit ici. Alors je me cache : « Oui ça va, je t’assure …. », je balbutie, tête un peu baissée, tandis qu’à l’aide de mon mouchoir en soie, j’essuie ma bouche et mon nez. Je n’ose pas vraiment croiser le regard de Khalila. Je me sens empoté. Je bouge à peu prés dans tous les sens en fuyant à tout pris ses yeux ou son visage. Tout à coup, mes mains deviennent moites, j’ai chaud, je suis gêné, j’en oublie presque la douleur au nez tant c’est plus dérangeant dedans. Et elle s’avance vers moi et je me bloque, me redressant à peine penché en arrière comme si j’appréhendais quelque chose. Je ne peux plus fuir, mes yeux croisent les siens, je l’écoute me dire qu’elle va arranger ça, et pendant quelques fractions de seconde je ne prononce plus rien. Je la regarde et ça me fait le même effet. Elle est belle et je suis con, je suis con et elle est belle. Je finis par me résigner en un hochement de tête. Je la laisse attraper ma main, la regarde furtivement, et avance vers elle : « T’as pas à te sentir mal, ça aurait pu arriver à n’importe qui. Puis c'est ma faute, j'avais la tête ailleurs, j'ai pas vu que j'étais devant une porte ... », dis-je, me voulant rassurant, en la suivant. Et nous nous retrouvons dans ce qui ressemble à un labo photo. Je regarde rapidement autour de moi, me sens pris d’un vertige, et quand elle m’arrête devant le petit lavabo je me concentre sur ses gestes pour ne pas réfléchir. Je la regarde prendre le papier, la trousse à pharmacie et le reste. Elle commence à appliquer le papier mouillé sur mon nez, quand elle me sourit, je rougis presque, répondant à son sourire par un léger rire nerveux. Je lève les yeux au ciel pour ne pas avoir à la regarder et la laisse me soigner. Mon cœur bat vite : « Je … j’ai été un peu occupé, avec les cours, les examens ….. ». Heureusement que je ne l’a regardais pas, ça se voit tout de suie dans mon regard quand je mens je ne sais pas mentir. Et comme pour changer de sujet, l’éviter, je poursuis : « C’est dans ce genre de labo que tu travaille ? »








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    Lien du postMer 29 Juin - 14:12
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    Je ne peux m’empêcher de sourire à la vue de Noah . La situation a de quoi être comique, lui qui se prend une porte, et moi qui me trouve derrière et qui suis la responsable de ces blessures . Rien qu'à la vue de son visage, je ne peux qu'être transporté de joie. C'est un sentiment un plus difficile à exprimer et encore plus difficile à être expliqué. Avec Noah, je remonte le temps, me retrouvant de nouveau à l'âge de onze ans ; ignorant tout du monde des adultes, jouant encore avec des jeux d'enfants, et pourtant, je suis tombée amoureuse comme une adulte. Tout le monde voyait cela comme une amourette de cours d'école, un amour de jeunesse, quelques bisous échangés par-ci, et on passe rapidement à autre chose, comme on change aussi facilement de jeux… Mais c'était différent de ça. Noah a réussi à capturer quelque chose en moi ; cette sensibilité, cette douceur, cette jeunesse, qui ressurgit lorsque je le recroise, même dix ans plus tard. Et il y a quelques mois, malgré les restrictions de ma religion, de mon pays, je n'ai pu lui résister, lui offrant, après mon premier baiser, ma virginité . Je n'aurais pu rêver mieux, Noah était tout ce dont je désirai . Un premier amour qu'on n'oublie jamais . J'étais à l'aise avec lui, comme si, nous ne nous étions jamais quitté au final. Contrairement à moi, il avait l'expérience. J'étais maladroite dans mes gestes, quelque peu hésitante en lui enlevant ses vêtements, et pourtant il avait su me mettre en confiance, me faire profiter pleinement de ce moment qui aurait pu être un moment d'appréhension pour beaucoup.Et je n'ai pas hésité à lui avouer la vérité me concernant : qu'il était ma première fois ; qu'il venait de me voler ma virginité et que je n'en étais aucunement honteuse, contrairement à ce que je pensais . Ce n'était pas quelque chose de superflu, c'est un moment précieux que je lui ai offert et je ne le regrette pas. ; contrairement à cette blessure que je viens de lui infliger. Un nouveau sourire timide s'installe sur mes lèvres, tandis que j'attrape sa main dans la mienne. Ce contact réussit toujours à me faire frisonner, en me faisant rougir, tandis que je serre sa main moite dans la mienne « Dans ce cas… on coupe la poire en deux et on est tous les deux coupables. » lui dis-je avec un clin d'oeil .Je ne suis pas difficile à vivre, je ne veux pas qu'il pense être le seul responsable alors autant équilibrer la chose : il n'aurait pas dû se trouver derrière cette porte, et je n'aurai pas dû l'ouvrir aussi brutalement. J réussis à ouvrir la porte, cette salle n'est pas fermée, fort heureusement pour nous . Je le tire à ma suite doucement dans le laboratoire, jusqu'à un lavabo. Je ne peux pas le laisser dans cet état, le sang continuant de couler de son nez, m faisant quelque peu grimacer tandis que j'appuie ce pauvre papier mouillé sur ce nez, n'étant pas certaine que ça fait vraiment effet . «  je suis désolé, d'ordinaire ce sont les animaux que je soigne ! » même si avec les humains, c'est à peu près la même chose, face à Noah, je ne sais plus trop ce que je dois faire, baissant les yeux sur la trousse de secours, cherchant ce que je pourrai appliquer pour le soigner.J'attrape un morceau de coton, que j'arrache en petit morceau avant de me tourner vers lui. Je lui pose cette question qui me brûle les lèvres, voulant savoir si c'est à cause de moi, un geste déplacé, une parole, je ne sais pas, qu'il m'éviterait… Moi qui suis si sûre de moi d'ordinaire, avec lui … tout est différent et je perds facilement mes moyens «  c'est vrai ce mensonge? » lui demandai-je, en laissant apparaître un sourire timide sur mes lèvres tandis que j'applique le coton dans une de ses narines. J'attrape son visage délicatement entre mes mains que je pose sur ses joues, lui faisant baisser de quelques centimètres la tête . «  reste comme ça. » cela l'oblige à me regarder en même temps à me regarder. J'aime tellement ses yeux son regard si profond dans lequel j'aime me perdre. Je ne peux vraiment pas m'empêcher de sourire en le regardant. Je laissais tomber une de mes mains, mais garde la seconde encore quelques secondes sur sa joue laissant la marque d'une caresse avant de la faire retomber à son tour lentement, avec une certaine amertume. «  Non pas vraiment, les labos de médecine sont dans un autre bâtiment… mais je viens souvent ici pour mes photos. » dis-je avec un sourire, en lui montrant d'un signe de la main mon appareil photo , posé plus loin. «  je suis venue ici pour développer ma pellicule … mais je me demande ce que toi tu faisais... »
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    Lien du postLun 4 Juil - 17:12
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah

    La virginité, c’est quand même un symbole fort. Je me souviens encore dans les moindres détails de ma première foi. Du stress, du cœur qui bat, de cette sensation étrange de se retrouver nu contre un autre corps. C’est quand même le grand passage de la vie, le grand saut, là où tout individu comprend qu’à deux, dans le plaisir, il forme une unité plus forte encore que tout ce qui existe sur cette planète. C’est comme ça que je vois le sexe quand il est pur : une fusion, comme une étoile projeté dans l’espace qui nous renvoie à notre condition sociale. Jamais nous n’aurons plus de plaisir, de peine ou de vie qu’en étant accompagné. C’est le passage obligé, le grand saut, l’instant T d’une vie qui prend conscience de son insuffisance solitaire. Et c’est parce que j’y accorde une importance particulière que je me suis sentie gênée quand Khalila m’a avoué que j’étais sa première fois. Dans d’autres circonstances, ça aurait pu être une belle histoire. Dans d’autres circonstances et avec quelqu’un d’autre que moi. Je suis si vicieux, si machiavélique, si inconstant. Je déteste l’idée que c’est moi le premier à avoir conditionné le rapport au sexe et à l’amour de Khalila. J’ai vraiment l’impression d’avoir salit un souvenir merveilleux, de l’avoir ternis. Et mes mains sont seules coupables. Alors j’ai fuis. Khalila, son regard, le reste. Je suis incapable d’assumer ce qu’on a fait, incapable d’assumer celui que je suis. Mais là, coup du sort, c’est elle derrière la porte qui m’explose le nez. Je n’ai pas d’échappatoire, que celle de me débattre avec mes pensées intimes et essayer, tant bien que mal, d’affronter la situation. Je souris nerveusement quand elle dit qu’il faut couper la poire en deux. Même là, elle est mignonne, adorable. Elle me voit encore comme l’enfant que j’étais et je déteste l’idée qu’elle puisse découvrir un jour ce à quoi je ressemble aujourd’hui. Je déteste quand le passé et le présent se retrouvent dans la même pièce. Elle prend ma main et j’ai un mouvement de crispation avant d’essayer de me détendre. Le contact est doux, c’est ce qui le rend difficile à supporter. Nous entrons dans le labo et je la laisse me guider jusqu’au lavabo. Elle me soigne et … je ne sais pas, c’est étrange comme moment. La pièce est sombre, il n’y a pas de bruit, je suis gêné. Je fuis son regard et la laisse faire. Esquisse un sourire lorsqu’elle me dit que d’ordinaire, elle soigne les animaux : « Je peux miauler comme un chat si tu veux », dis-je un brin amusé, histoire de détendre l’atmosphère. Je suis tellement mal à l’aise, que j’en oublie même la douleur de mon nez, trop concentré sur mes émotions. C’est vrai ce mensonge. Voilà que je rougis. Trop, beaucoup trop. Je ne sais pas quoi répondre, alors je me contente d’un : « Non … », que je ne développe pas, trop honteux de moi-même. Et elle m’attrape le visage pour l’incliner, m’obligeant de par cette position à la regarder. Je tourne les yeux, regard fuyant, je suis mal à l’aise comme un putain d’enfant. Et je croise de nouveau son regard, et je la vois sourire. Je souris à mon tour, par mimétisme. Elle me fait rire, nerveusement, et ça me décontracte un petit peu. C’est ridicule d’être aussi nerveux face à elle. Après tout, c’est Khalila, je veux dire, elle me connait mieux que personne dans cette ville puisqu’elle sait mon innocence et le visage d’enfant que j’eu jadis porté : « Je me sens nul, je ne savais même pas que tu faisais de la photo … ». Amer, je me redresse lorsqu’elle baisse ses mains, sans reculer. Etrangement, la promiscuité me rend présentement plus triste que paniqué. Je baisse les yeux au sol avant de les relever vers elle. C’est bon Noah, secoue toi ! : « Je trainais dans les couloirs, j’avais un dernier examen à réviser et … je me suis trouvé au mauvais endroit au mauvais moment … ». J’hausse les épaules avant d’enfin prendre mon courage à deux mains, d’enfin oser lui faire face. Je ne vais pas fuir. Et je tente désespéremment de retrouver la fraicheur et la spontanéité de nos rappots : « Tu me montres ce que tu fais ? … », un brin timide, j’essaye d’amorcer le dialogue, des retrouvailles moins rigides.








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    Lien du postMar 5 Juil - 17:51
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    C'est tellement étrange cette sensation qui s’empare de nous lorsque l'on pose les yeux sur une personne chère à notre coeur. On avance seul, affrontant les obstacles un à un lorsqu'ils se dressent devant nous. On peut être fort, capable de résister à la pression, de soulever un certain nombre de kilos, de toujours garder la face, même face à certaines remarques, mais… Face à cette personne, toutes ces choses s'évanouissent. Nous ne sommes plus capables de rien que de le regarder, de plonger notre regard dans le sien, et de sourire bêtement... Ce sourire niais que j'ai au visage depuis que la porte de cette chambre noire s'est ouverte pour venir le percuter, le blessant au nez. Je suis incapable de dire quelle émotion domine l'autre : si la culpabilité de lui avoir fait mal prend le dessus sur le plaisir que j'ai de le revoir, après ces mois sans nouvelle … Sans aucune explication, aucune raison… Je sais que je devrai me sentir blesser ou vexée qu'il ne m'ait pas donné de nouvelles après cette nuit, que je devrai peut-être même lui en vouloir pour m'avoir évité comme la peste … mais je ne peux pas, j'en suis incapable. Noah reste une personne très importante pour moi. Ce n'est pas pour rien que je l'ai choisi, d'une certaine façon, pour être ma première fois. Ce fut un moment important pour moi, voulant me donner à une personne chère à mon coeur, que j'aimais… plutôt que de me faire souiller par un futur mari que je connaîtrai à peine . Au diable, ses foutues traditions. Je voulais connaître, au moins une fois, ce que cela faisait de faire l'amour avec des sentiments puissants, un amour pur, et non par arrangement. Et je ne le regrette aucunement, mais je suis incapable d'affirmer que c'est la même chose du côté de Noah, et je n'ose pas lui poser la question, me contentant simplement de le soigner pour le moment. « J'aurai affaire à un sacré chat alors … tatoué et pourtant sauvage. »dis-je avec un sourire amusé, tandis que je jette la compresse remplie d'eau froide dans le lavabo. J’amènerai le tout à la poubelle, lorsque j'en aurai fini avec sa blessure. J'ai toujours aimé Noah pour ça, malgré son apparence et son éducation, enfant il avait déjà cette ferveur de la liberté, prêt à faire sa vie comme un loup solitaire . Je ne sais pas si cela à beaucoup changer avec les années, s'il est resté dans les rangs de la société, ou s'il a préféré s'en éloigner quelque peu , tout en continuant de suivre le chemin qui lui était destiné. Je croise son regard, tandis que je vois ses joues rougir, même comme cela, il est craquant. Mais ce petit mot, me fait perdre mon sourire, l'espace de quelques secondes. « Tu … » commençai-je, ne sachant pas vraiment quoi dire au final, tandis que je baisse les yeux, soufflant légèrement, avant de relever les yeux pour lui faire incliner la tête « j'ai fait quelque chose… De mal ? » demandai-je, à mi-voix , n'osant pas entendre la réponse. Je ne sais pas du tout comment réagir face à ça, face à lui. S'il m'en veut réellement, qu'il me fuit... serai-je l'accepter, et ne plus le voir ? Je n'attends rien de spécial venant de lui, faire ma première fois avec lui, ne l'oblige en rien, à devenir mon époux… loin de là. Je détourne mon regard, pour reprendre une certaine contenance, et mon sourire, faisant abstraction de ce petit moment, avant de lui adresser de nouveau un sourire. Noah reste Noah, rien ne réussira à gâcher un moment que je passe avec lui. « J'ai commencé il n'y a que quelques années ... tu ne pouvais pas être au courant...Je n'ai pas eu l'occasion de lui en parler la dernière fois, tout comme je ne sais pas quelles sont ses passions à lui à présent. Je hoche la tête face à son explication . Les examens, le mauvais endroit au mauvais moment... je dirai plutôt que c'est le destin, rien n'est coïncidence, mais je me retiens de le dire, préférant tourner mon visage vers mon appareil photo posé plus loin, hochant la tête avec enthousiasme, lui prenant de nouveau la main tandis que je nous dirige vers la première table où je prends mon appareil dans mon autre main. « C'est un argentique...la pellicule est encore en train de se développer mais on peut en faire des nouvelles. » lui dis-je en tournant mon regard vers lui. « j'aimerais beaucoup te prendre en photo... »
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    Lien du postJeu 7 Juil - 10:44
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah

    Je crois que j'appréhende. Je crois qu'une partie de moi, la partie rationnelle, consciente d'elle-même, regrette d'avoir couché avec Khalila. Regrette d'avoir été sa première fois. Parce que du coup je l'ai marqué, je l'ai sali. Tout en sachant pertinemment que je n'aurais rien de mieux que nos souvenirs à lui offrir. Le petit garçon qu'elle a connu était probablement doux, tendre, attentionné, presque trop mignon de gentillesse et de sympathie. Mais le temps a passé et je ne me reconnais plus dans son visage. J'ai l'impression d'avoir menti à Khalila, de l'avoir trahis. Regarde ce que je suis devenu, je ne suis pas celui que tu crois. Et quand je la vois sourire là, ça me torture et me partage entre deux émotions contradictoires : la joie de la revoir, parce que mine de rien et malgré tout, elle reste une figure importante dans ma vie. Et l'envie de déguerpir en courant avant que je lui fasse du mal. Ou avant qu'elle ne m'en fasse en découvrant le visage que je porte aujourd'hui, celui-là même qui me rend détestable et au combien méprisé par tous les gens censés de l'université. Et nous sommes là tout les deux, devant ce lavabo, je la laisse me soigner tentant quelques traits d’humour pour me détendre, détendre l’atmosphère. Qu’elle relève et renchérit aussitôt, ça me fait foutrement sourire comme un gamin : « Sauvage ? Je me trouve au contraire un peu trop domestiqué », dis-je dans l’autodérision alors que je levais les yeux au plafond la laissant soigner mes plaies. Et sans m’en rendre compte, par mégarde, en baissant la tête je croise le regard de Khalila. Et je rougis comme un mioche. Ça l’a fait rire, ce qui me gêne terriblement, ce genre de situation assez inconfortable dont je me passerais bien, moi le grand tatoué arrogant au cœur de pierre. Et la question fatidique. Est-ce que j’ai fais quelque chose de mal. Non, bien sur que non, tu n’as rien fait de mal, c’est moi le mal. Je baisse légèrement la tête, me grattant machinalement l’arrière de la nuque : « Mais … pas du tout », avant de relever le visage vers elle, « Tu n’as rien fait de mal, c’est juste que …. ». Ouai, là j’étais définitivement gêné. Je laisse mon bras tomber ballant au côté de mon corps, soupirant de dépit : « C’est plus compliqué que ça n’y parait et … je n’avais pas envie de te faire entrer dans cette complexité ». Encore trop évasive pour être clair, trop fuyant pour être sincère. Je saisis l’excuse de ses activités et me montre intéressé. Un brin blasé : « Je ne pouvais pas être au courant mais ça ne m’aurait rien couté de demander … ». Des fois, même pour moi, mon égocentrisme est surprenant tant j’ai l’impression de ne pas vivre dans le même monde que les autres. Elle m’attrape de nouveau la main et nous nous approchons de la table où se trouve son appareille. J’examine l’objet quand tout à coup je me fige. Quoi ? Me prendre moi en photo ? Ne sait-elle pas qu’il n’y a pas plus empoté, plus physiquement crispé, moins naturel que Noah Arjen d’Aremberg : « Je ne sais pas si … », et je lève la tête vers elle en esquissant un léger rire : « Je serais un modèle vraiment lamentable ! »








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    Lien du postJeu 7 Juil - 18:30
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    ✧ Une image vaut mieux que mille mots. ✧Noah & Khalilah
    Je ne sais pas pourquoi avec Noah… tout semble si facile, comme si, cela coulait de source. Lorsque je l'ai revue, cette impression que rien n'avait changée, que 10 ans ne s'était pas écoulé depuis nos dernières retrouvailles, mais seulement quelques heures. Nos sujets de conversation revinrent d'eux-mêmes ; certes ns centres d'intérêt a changé, mais notre complicité n'avait en rien été perturbée. Mes paroles n'étaient en rien calculées avec lui...et mes gestes, moi novice en la matière, je n'étais en rien gêné de le laisser découvrir mon corps nu, première personne à y poser ses yeux, à y poser ses mains. Ses caresses sur ma peau, si légère, si douce, ne pouvaient que me prouver que je n'avais aucune raison de m'en faire pour la suite, pour cette première fois, ce passage à l'âge adulte . Mais aujourd'hui . Le bonheur de le revoir est présent, mais je sens comme un malaise de son côté, l'idée qu'il m'a évité tous ces mois, m'effleure l'esprit, mais je n'ose pas réellement y croire. Noah n'est pas le genre de personne à laisser tomber ses amies … Du moins, je ne crois pas . Il a peut-être changé depuis le temps, 10 ans… ce n'est pas un claquement de doigt . 10 ans où l'on passe de statut de petit -garçon, à adolescent, pour finalement devenir un adulte, qui se veut responsable… enfin ça, ce ne sont que des mots, bien loin de la vérité. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je me prends à le comparer à un chat. « Ah oui ? Je peux changer ça si tu veux... » dis-je en transformant mon sourire aux coins des lèvres. « je suis loin d'être aussi sage que je l'étais avant… « lui avouai-je en haussant les épaules. Bien moins inoffensives, bien moins respectueuses des règles La preuve encore avec ma présence ici aujourd'hui... Les études sont le plus souvent réservés aux Hommes dans ma famille, malgré tout, je les ai défié en envoyant mon dossier à Harvard. Je doute rarement, et pourtant lorsque je me retrouve face à lui, face à ce petit non, je ne sais plus quoi dire ou penser. Est-ce-qu'il m'a réellement fui … qu'ai-je pu faire qui lui aurait déplu ? Mes sourcils se froncent légèrement, ayant du mal à interpréter ce qu'il me dit, cela reste confus . Je vois sa gêne, et je ne me sens que plus honteuse d'avoir à lui demander ça. « Ce n'est pas grave…je veux juste que tu saches…que je ne regrette pas » dis-je en laissant apparaître un léger sourire sur mes lèvres. Je ne sais pas ce qui le met si mal-à-l'aise , mais j'aimerai que ça cesse. Nous avons grandi, nous ne sommes plus des gamins, j'ai changé et lui également . Notre relation ne peut plus être comme avant… mais ce n'est pas pour autant que je veux faire une croix dessus. Je lui adresse un sourire tandis qu'il nous permet de nous échapper de ce sujet de conversation, qui est loin d'être joyeux, pour s'intéresser plutôt à mon appareil photo, vers lequel je l'emmène, prenant ce dernier dans ma main. Un vieil appareil, comme on n'en fait presque plus, remplacé par le numérique, que j'affectionne beaucoup moins. « qu'est-ce que tu aimes faire toi, comme activité ? »lui demandai-je, un brin amusé par son air blasé . Moi non plus, je n'ai pas pensé à lui demander ce qui l'intéressait . Tandis que je le regarde, je ne peux que rire en voyant son visage se décomposer à ma proposition « il n'y a que le photographe qui peut être lamentable. » lui dis-je avec un clin d'oeil, avant de porter mon appareil à mon regard, avant de le redescendre, grimaçant légèrement. « il n'y a pas assez de lumière ici, on peut en faire dehors… Si tu n'as pas peur de mon objectif... » dis-je en souriant, avant d'actionner la poignée de la porte, passant mon appareil autour de mon cou, et attrapant de nouveau sa main, entremêlant mes doigts aux siens, de manière naturelle pour moi… comme lorsque nous étions enfant... « Enfin si tu veux...je ne veux pas faire quelque chose qui te mette mal à l'aise. » dis-je en sortant lentement du laboratoire, les couloirs étant toujours déserts.
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    Lien du postDim 10 Juil - 12:18
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    ✧ Université, 7 juin 2016. ✧Khalila & Noah

    Je me demande ce que ça représente pour elle. Le fait que nous ayons couché ensemble. Je me demande ce que ça représente. Est-ce que c’est important ? Est-ce qu’elle y pense souvent ? Oui, bien sure que oui, c’est toujours important une première fois. Est-ce qu’elle y tient beaucoup ? Est-ce que ça compte au point qu’elle nous imagine aller plus loin tout les deux ? Je me pose un tas de question car, à mon esprit, la situation n’est pas clarifiée. Nous n’avons jamais pris le temps de vraiment discuter de tout ça tout les deux. Et si nous nous trompions ? Si nous n’étions pas sur la même longueur d’onde ? Je veux dire, j’ai aimé cette fille. Je l’ai aimé quand j’étais petit, énormément. Mais c’était quand j’étais petit. Aujourd’hui, elle ne sait pas elle, que je suis incapable de m’attacher vraiment à une personne. Que je fuis les relations sérieuses, les sentiments, les émotions, tout ce qui fait de nous des humains. Elle ne sait pas à quel point je suis différent, à l’opposé, du garçon mignon que j’ai pu être. Et là, devant elle, j’ai à la fois peur qu’elle le découvre, et à la fois peur qu’elle ne le comprenne pas. Qu’elle s’attende encore à parler avec le petit Noah et non avec le Méphistophélès qu’elle a devant les yeux. Elle continue de me soigner et nous nous balançons des petites vannes, histoire de détendre l’atmosphère. Je suis loin d’être aussi sage qu’avant, me dit-elle. Je rougis légèrement, reste une fraction de secondes interloqué. Qu’est-ce –qu’elle veut dire par là ? Je ne saisis pas tout à fait la subtilité. Et mon sourire malicieux s’élargit : « Khalila ? Pas sage ? J’ai du mal à le croire … », je la défie presque. Et malgré moi. C’est mon naturel qui revient au galop quand j’arrête de réfléchir à mon attitude vis-à-vis de Khalila. Je regrette d’avoir lancé ça comme une provocation à l’instant où la phrase sort de ma bouche. Mais, c’est fait. Tant pis. Et je me racle la gorge, et je reprends mon sérieux quand la conversation elle-même devient sérieuse, tandis qu’elle finit de me soigner. Elle me dit qu’elle ne regrette pas et ça me trouble encore plus. Je lève les yeux vers elle, la fixe cette fois : « Peut-être que moi je regrette. Peut-être qu’on n’aurait pas du ». Oui, peut-être que je regrette de t’avoir fait ça alors que là, dehors, tout le monde me prête une réputation de coureur et que tu mérite bien mieux que l’étiquette « une des conquêtes de Noah ». Peut-être que je regrette parce que je t’ai salit, parce que t’aurais pu vivre mieux, avec n’importe qui, à la place de quoi j’ai agit comme un égoïste. Et je continue de la fixer le plus sérieusement du monde sans rien ajouter à ma phrase. Toujours aussi évasif, aussi confus. Et je secoue la tête, et je change de sujet de conversation, nous allons vers ses appareils : « Je ne sais pas … jouer de la guitare, au golf, au squash … des trucs pas très intéressant », dis-je en haussant les épaules tandis que je lâchais la main de Khalila pour prendre son appareil photo : « Je peux ? », et je le prenais et je le regardais de prés. Ça m’a toujours fasciné la micromécanique. Je lui rends son appareil et elle me propose de me photographier. Moi, l’empoté, crispé, incapable de se relâcher. Encore moins devant un objectif. Elle pointe la caméra vers moi et je fais mine de la repousser d’un geste de la main : « Non arrête, je t’assure, c’est moi qui suis le plus lamentable de nous deux », et je ris et tournant légèrement le visage pour être caché. Elle me dit qu’il lui faut aller dehors pour la lumière et j’ai à peine le temps d’ouvrir la bouche pour parler que je me retrouve déjà ma main dans la sienne entrain de marcher derrière elle, trainant légèrement des pieds. Je regarde nos mains et ça me gêne, ça me dérange. La promiscuité me dérange. Je détache ma main l’air de rien, raclant ma gorge, avant de venir enfoncer mes mains dans les poches et de marcher à côté d’elle : « Je suis un très mauvais modèle. Mais j’accepte de jouer le jeu si tu m’apprends à te photographier ».








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