They don't care about us
ft. OLIVER & CLAY

Les heures se sont écoulées et toujours pas de nouvelle de Jason qui est parti sur ordre du grand patron dans les quartiers chauds de Boston. A croire qu'il n'est pas très futé le gradé pour envoyer l'un de ses meilleurs éléments seul sur le terrain ces temps où la criminalité a fortement augmenté. C'est principalement dû à un afflux grandissant du trafic florissant mais comme il n'a pu m'y envoyer faute de n'être l'un de ses souffres, il s'est déchargé de l'enquête sur le premier venu. Jimenez son adjoint, d'astreinte pour la nuit, s'est tout de même inquiété lorsque les aiguilles ont annoncé 22h00, soit trois heures après le départ précipité du frère d'Oliver et nous a chargé, ou plutôt nous a demandé à nous, brigade superflue comme souvent il aime nous dénigrer, d'aller reconnaitre les lieux et de le prévenir de tout élément suspect.

Mais les docks sont déserts et personne à l'horizon pour étayer la moindre piste. Sa voiture néanmoins a été retrouvée qui stationnait non loin, dans un entrepôt désaffecté qui ne sert strictement plus à rien. Évidemment, les quelques sdf présents n'ont rien vu ou garderont le silence même contre quelques billets habilement proposés. J'en tire lentement la première taffe de la soirée, frustré de ne pouvoir retrouver ce collègue porté à présent disparu quand c'est la sonnerie de mon téléphone qui retentit. Un coup d'œil rapide sur l'écran: Ducon. C'est Jimenez qui vient tout de même aux nouvelles... " Depuis tout ce temps.... " Je sais pourquoi il appelle: sans doute pour me demande un rapport détaillé sur ce que nous avons trouvé. Autrement dit, rien, rien de très concret. Alors j'hésite à répondre un bon moment, au plaisir de l'imaginer s'enfiler nerveusement l'un de ces cafés qu'il apprécie tant.  Au rythme qu'il se les envoie, il doit souvent aller se soulager d'un besoin pressant et rien que cette idée me fait sourire connement. Quelques tonalités plus tard mon pouce s'octroie le droit de déverrouiller l'écran et j'en porte ledit appareil à l'oreille pour l'entendre brailler gaiement. Visiblement, il a encore abusé de la caféine. C'est sa concubine qui va trinquer - parce qu'il parait qu'il a une petite amie à présent, bruit de chiottes qu'il est toujours intéressant d'écouter - et il m'informe que mes services ne sont plus " appréciés "...comme d'habitude, très poliment. " J't'en foutrais des bonnes soirées..." Ce sont les derniers mots qu'il a prononcés: bonne soirée. Mais le plus important est qu'ils ont retrouvé Jason, salement amoché, qui déambulant à quelques rues de notre position il y a moins d'une heure environ.

Allons bon. Très rapidement je congédie mon partenaire qui se prendra un taxi pour rentrer, tous frais payés bien sur par le service de Jimenez, faut pas déconner. Quant à moi, je me dirige à présent vers le centre ville où a été envoyé le Lieutenant Davis. Et bien que je ne sache exactement dans quel état il se trouve, il me faut faire une chose qui va à l'encontre de tout ce qui m'est permis: prévenir son petit frère qui est aussi mon ami. A cette heure? Mon tableau de bord affiche les 23h30. Tant pis, j'estime qu'Oliver doit être avisé de cet incident. Téléphone à l'oreille, c'est sur sa boite vocale que je tombe pour y laisser le message suivant: " Oli', c'est Coo...Clay. C'est au sujet de ton frère. Viens me rejoindre au general hospital. Rien de bien grave certainement mais amène-toi. " Voilà, j'ai tenté d'être aussi rassurant que possible et me connaissant, l'effet a forcément dû foirer. " J't'en foutrais des bonnes soirées. " Ma main s'écrase sur mes traits tirés par la fatigue, me malaxe violemment le visage, irrité, à l'approche des quartiers bondés du centre ville où l'hôpital a été construit.

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La fin du trajet se passe sans encombre si ce n'est cette vieille d'un âge mûr qui devrait depuis bien longtemps déjà être calfeutrée dans une chambre de l'hospice du coin. Son antiquité me bloque le passage durant quoi... quelques minutes parce qu'elle aussi semble vouloir se rendre au même endroit. Les vieux, faudrait les tuer à la naissance... Encore une bonne centaine de mètres à rouler au pas, à faire preuve de patience lorsque finalement elle enclenche à mon grand soulagement son clignotant. Et avec cette même lenteur qui la caractérisait jusque là, flash mcqeen s'engage sur la bretelle de droite en manquant de peu de se faire arracher un rétro par un motard ayant décidé de bruler les priorités, visiblement empressé de nous cramer tous deux et franchement y'a de quoi le comprendre. J'aurais embouti moi-même le pare-choc de la vieille si cette voiture n'appartenait pas à un autre service que le mien, histoire de la faire avancer.

La distance peu à peu s'amenuise et le hall d'entrée est à portée de vue lorsque je réalise subitement qu'il n'y a plus personne devant, trop focalisé sur ce qu'on va bien pouvoir m'avouer sur l'état de Jason. Un regard dans le rétro et je la vois, la petite coccinelle sous les réverbères, en train de se garer à raison de plusieurs manœuvres ratées. Il devrait y avoir une remise à niveau obligatoire passé les 60 ans, avec retrait du permis en cas d'échec cuisant. Une condition sine qua non qui devrait, j'en gage, abaisser le nombre d'accidents. Combien de petits vieux se permettent de griller les priorités, les stops et les feux? Parce qu'ils ont l'âge de la sagesse pour eux et que personne ne tient spécialement à leur tenir tête, ils s'enlisent dans la loi du "un, deux, trois, c'est à moi " sans même se soucier de savoir s'ils en ont le droit. A vrai dire, ils s'en foutent royalement et ne se préoccupent plus, à leurs âges, des conséquences.

Tentant vainement de me calmer derrière mon volant, c'est en pensant à mon collègue que je me gare également et prends le soin de bien claquer la portière, geste trahissant clairement mon irritation, avant de me diriger vers les admissions.  Là, on me fait clairement comprendre que je ne suis plus dans les horaires de visite, qu'il me faudra revenir demain à partir des heures autorisées, chose tout simplement inadmissible. Passablement irrité, ma main sous ma veste vient chercher ce pourquoi j'ai longtemps trimé et lui montre l'écusson qui soudainement lui fait perdre son petit sourire à la con. L'infirmière me donne donc les renseignements souhaités mais rien de plus qui n'est nécessaire et j'en tire moi-même, peut-être hâtivement, des conclusions. Si Jason se trouve dans l'une des chambres à peine arrivé, c'est que son cas ne doit pas être si désespéré.

J'allais pour faire un pas dans la direction indiquée quand un détail me saute à l'esprit: Oliver n'aura pas les mêmes faveurs que moi si je pars devant en premier. Il me faut donc attendre quelques minutes, patientant tout en profitant de ce moment de solitude pour envoyer un texto à ma brune lorsqu'on court devant moi. Mouvement de recul face à cette tignasse d'une rose pétant qui vient m'interpeller, apposant sa main sur moi par la même occasion. - Clay! Qu'est-ce qui s'est passé? Un moment stupéfait par la tournure qu'a pris Oliver, je reste dubitatif devant sa coiffure sans dire de mot. Néanmoins petit à petit je regagne mes esprits et les lèvres mi-closes, lui fais part de ce qui m'a été dit un peu plus tôt. " Ton frère..." Y'a rien à faire, je bloque sur cette foutue teinte flamant rose. " Ton frère a eu un petit accident " Petit est un euphémisme mais il est hors de question pour le moment d'évoquer les circonstances de l'incident et quand bien même, je n'ai plus vraiment bien conscience de l'impacte de mes mots. " Je ne l'ai pas encore vu. " D'un mouvement de tête vers le couloir opposé, je lui intime de me suivre sans plus discuter et chemin faisant le long du couloir menant à sa chambre que je suis le seul à connaitre, cela me démange fortement de savoir pourquoi il s'est travesti de la sorte et bien que ce ne soit vraiment le moment opportun, ma langue fourche pourtant: " Tu sors d'une gay pride ?"

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D'un geste habile il redissimule sous sa casquette la couleur rose flashy comme gêné et j'en déduis rien qu'à cette tentative qu'il doit s'agir encore d'une connerie très vite regrettée. Chemin faisant, il est tout de même question de me donner quelques éclaircissements quant à sa situation qui risque d'en surprendre un autre, je gage. Non, d'une guerre de bizutage entre la Cabot et la Winthrop. Et, non, ta mémoire ne te fais pas défaut, je n'appartiens pas à l'une de ces deux maisons. Je suis toujours un Lowell. S'il n'a pas migré dans la Winthrop, cela signifie qu'il s'est fait embringué par l'autre emmanché pour qui son cœur a flanché.  S'ils sont toujours ensemble d'ailleurs parce que cela fait un moment que je n'ai pas demandé de nouvelles à Crevette, surtout pas depuis le léger quiproquos au bal de fin d'année. Cela ne me regarde pas évidemment mais je n'en pense pas moins et continue de croire qu'il n'est pas digne de lui, qu'il ne fera que de lui apporter, malgré les courts instants de bonheur, que des ennuis. Pourquoi un président de fraternité s'attacherait-il d'un coup subitement à un artiste de autre fraternité alors qu'il est censé être fiancé et s'entiche de femmes à coté... Instable, et c'est au fond une idée qui me dérange surtout envers Oliver.  

Mais je ne dirais rien sur son nouveau look puisque je serais susceptible de repartir là dessus et continue d'errer dans le couloir en vue du but que nous nous sommes donnés. La chambre n'est plus qu'à quelques mètres lorsqu'une vieille sort de sa chambre en nuisette et bon sang... J'espère qu'Annalynne sera un peu mieux conservée qu'elle dans quelques temps. Elle nous passe à coté sans même dénoter notre présence, agrippée à son déambulateur comme une moule à son rocher pour faire quelques pas à la minute. Quelle vigueur... Bref, continuant notre chemin, l'envie me prend pourtant de lui demander des nouvelles du monde étudiant que je ne côtoie plus vraiment hormis pas le biais de Kyla qui en ce moment doit faire face à son lot de problèmes. " Et sinon? " Mais quelques pas et nous arrivons à sa chambre, le numéro 15 en vieux chiffres brossés sur sa porte. Un moment d'hésitation et nous pénétrons à l'intérieur pour le découvrir allongé sur un lit aux draps dix fois trop courts pour sa grande taille. Il a sourit mollement en nous voyant arriver, j'en jurerais même si sa figure de ne ressemble plus à grand chose, parsemée d'hématomes. Ce n'est qu'une fois face à lui, attrapant le gobelet sur sa tablette où devaient se trouver ses calmants que je plaisante à son sujet, fichant le récipient en papier sur son orteil dans l'unique but de le réanimer un peu. " Finalement, c'est pas si moche. Moins qu'avant.... " Détendons un peu l'atmosphère avant qu'il ne demande à son frère de se décoiffer à l'intérieur et ne fasse un infarctus en voyant l'horreur.

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Ma petite intervention n'est pas sans passer inaperçue aux yeux du plus jeune de nous trois qui scotchait sur son ainé jusque là. C'est bon, il n'a rien hormis quelques hématomes et une jambe dans le plâtre mais il a bien ressentit le bout de carton recomposé venir se ficher sur ses doigts de pied. Y'a de l'espoir. Comment tu te sens?  Tiens, je n'ai pas pensé à la poser celle là... Et tandis que la crevette se rapproche de son frère pour l'examiner de plus près et juger en parfait néophyte de l'étendue des dégâts, lui se permet un reproche que je vas devoir endosser, j'en suis certain. Comme si j'étais passé sous le rouleau compresseur... qu'est-ce que tu fais là? Tu devrais dormir. Ça va encore être de ma faute... J'aurais peut-être dû le laisser se reposer et à cette pensée, je détourne presque fautif le regard vers sa table de chevet. Évidemment qu'il aurait souhaité qu'on laisse Oliver dans l'ignorance pour ne pas l'alarmer mais le concept de famille étant chez moi très poussé, j'estimais qu'il était en droit de savoir ce soir. Oliver semble lui aussi du même avis et le prouve d'un soupir presque exaspéré. - C'est pas moi qui est étendu sur un lit d'hôpital, alors chut. C'est Clay qui m'a appelé, Ça y'est c'est officiel. Dès demain j'aurais le droit à un sermon concernant le secret professionnel que je n'ai, dans les grandes lignes, pas respecté au pied de la lettre. Merci d'ailleurs. Surprenant, au moins l'un des deux m'est reconnaissant et c'est d'ailleurs pourquoi mon attention regagne le lit d'hôpital, hochant brièvement de la tête pour accueillir ces remerciements.  

Mais Jason quant à lui se met à me toiser avant bien évidemment de me le reprocher. J'hausse les épaules, ne trouvant rien à redire quant à ce que fut ma première réaction en apprenant son accident, c'est-à-dire prévenir son cadet et le conduire jusqu'à son chevet. C'est le plus jeune qui se permettra de le calmer, les liens du sang primant sur ceux de la vie active.
Je t'en colle une si tu continue de râler. Presque autoritaire le petit "blond" qui cache sous sa casquette les déboires de ses victoires. Les mains sur les hanches, il se permet cependant de troubler la quiétude de l'accidenté en lui effleurant les flancs endoloris et lui tire de ce fait un pincement, un rire jaune qui s'efface presque aussitôt. De mon coté, les voir s'emmerder l'un et l'autre n'est pas sans me rappeler ces jeux de gamins auxquels ma sœur et moi nous nous adonnions durant nos jeunes années passées. Elle est aujourd'hui bien loin, m'ayant laissé moi ainsi que nos parents sans la moindre nouvelle suite à son mariage raté afin de regagner les terres australiennes. C'est une complicité que je leur envie profondément, étant seul à présent puisqu'il m'est impossible de me rendre chez les parents sans Annalynne à mes cotés. Et leur expliquer qu'elle est enceinte de plusieurs mois, hindoue qui plus est, risque de mal passer auprès d'un patriarche pratiquant qui n'accepte pas les croyances autres que la sienne.

" Tu sors bientôt? " Que les choses soient claires, je ne m'alarme pas pour lui, parce que ce serait afficher une faiblesse dont je suis dépourvu. " Pas que je sois inquiet... Pour Jimenez. " Bien entendu, pour notre supérieur qui l'a envoyé seul dans ce quartier. " Et pour le rapport... et pour le gamin. " Qu'Oliver soit rassuré sur son statut. Il sourit face à mon hésitation, comprend que je le suis également malgré les apparences et nous tranquillise au sujet de son séjour qui ne se trouvera long que de quelques jours.  Puis il se retourne vers sont frère en ricanant, prêt à lui faire payer son indélicatesse des premiers instants. " On ne t'as jamais dit de te découvrir à l'intérieur des bâtiments? C'est pas comme çà que t'as été éduqué. "

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Partagé entre curiosité mal placée et l'envie de me moquer, j'attends avec impatience qu'Oliver se décoiffe pour découvrir avec quelle stupeur son frère va encaisser le résultat. Crevette s'exécute et c'est hilare que Jason se tient les cotes après quelques secondes de surprise. Tututut, pas de "Crevette" qui tienne, c'est "Monsieur Furby" maintenant, La référence... Et la raison derrière ta connerie? Bien que j'en sache déjà les grandes lignes, je demande moi aussi silencieusement à en connaitre le fond et la forme, la raison de cette nouveauté délirante qui n'a de sens.
Faire sourire Saël, C'est pas vrai, j'avais donc vu juste encore une fois et c'est ce pourquoi je me détourne légèrement du binôme pour aller de mes doigts entrouvrir les stores et observer pensivement les urgences au-dehors. Faire çà pour lui... Guerre de bizutage. Les Cabots lui ont volé son chaton y'a un moment, et comme ça va pas super ses derniers temps avec Lottie qui est dans le coma présentement et tout ça. Oliver regagne mon attention quelque secondes, le temps d'une œillade balancée vers lui et l'alité. Pour une vulgaire  boule de poils, un stupide animale de compagnie... Le tribu à payer pour que les filles me redonnent le gremlin. Faut dire que les Cabots n'ont plus vraiment de suite dans les idées... Il lui suffira de se teindre en brun pour changer, cela cachera j'imagine sa petite tentative de sauvetage couronnée de succès.
Il me semble que c'était moins ...complexe, à défaut de dire débile, du temps que j'étais en formation, T'as eu des trucs du genre Cooper? Tu viens d'ici après tout. Dis tout de suite que j'ai moi aussi pris part à ce genre de débilités... Mais Jason me connait et sait que jamais je ne me serais laissé embarquer malgré un bizutage assez rude de la part de nos responsables.  J'en hausse les épaules en me remémorant mes années passées, ce que j'ai pu endurer avant d'endosser le titre de Winthrop à part entière. " J'imagine que les peroxydées de cette génération ne sont pas très futées. " C'est un fait puisque avant les Cabots étaient beaucoup plus rusées, plus vicieuses quand il s'agissait de nous coincer. Mais Oliver est un Lowell, c'est un détail qu'il ne faut pas négliger. Elles ont certainement voulu l'épargner et jouer sur les apparences. C'est un bizutage qui m'aurait assurément déplu, J'aurais certainement refusé et serais revenu durant la nuit choper ladite bestiole en douce quitte à en séquestrer quelques unes au passage.

Me retournant vers le lit, je reste un moment à reconsidérer Oli et sa nouvelle teinture avant de leur avouer que j'ai effectivement été, un peu embarrassé par cette connerie qui fait pourtant partie du passé, " Filmé une fois en train de... avec ce que je croyais être l'une d'entre elles. En fait il s'agissait d'une geek pas très agréable à regarder. " Carrément déplaisante même mais les yeux bandés, je n'avais pas remarqué le changement qui s'était opéré quelques secondes après m'avoir attaché. Voilà pourquoi je n'ai pas été immédiatement charmé par la proposition d'Annalynne lorsqu'elle a voulu réitérer sans le savoir cette expérience la nuit de mes trente ans.
Alors pour passer rapidement sur ce détail de ma vie un peu gênant, c'est au Magic Troll nouvelle génération que je m'adresse. " Les Lowell n'ont pas du être aussi mesquins j'pense..." lorsqu'ils l'ont accepté parmi eux.