Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

« Ca veut dire que ma mère à eu une aventure extraconjugale avec lui, » Et qui n'en a pas de nos jours, c'est tellement courant. « quand elle est tombé enceinte et qu’elle lui à dis, il lui a donné de l’argent pour qu’elle parte.  » Classe et pour un peu je rirais de la tournure des événements mais professionnel, je me contiens même si c'est difficilement. «  C’est pour ça que je suis Suédoise et non Norvégienne. Ma mère m’a fait passé pour l’enfant de son mari jusqu’au jour ou elle lui a tout dit. » Il devait être content lui. Un mensonge de plusieurs mois, plusieurs années, il y'a de quoi vous emporter.«  Il s’est mis à se venger sur moi et me battait. Quand j’ai eu 18 ans je suis arrivée ici pour fuir tout ca.» Les détails sont rapidement notés, bien plus précieux que tout ce que peut receler ce foutu journal que je n'ai toujours pas ramassé. En quelques mots, elle vient déjà de me donner une autre piste quant à l'identité du plausible cambrioleur.  «  Ma mère est venue aux États Unis il y a peu de temps et je lui ai parlé de ma cicatrice que j’ai dans le dos, je lui ai expliqué que ce n’était pas un accident mais bel et bien l’œuvre de mon père et elle m’a expliqué pourquoi il avait fait ça. » La pointe du stylo s'est arrêtée sur le papier, songeur lorsqu'elle parle des séquelles que son père lui a infligées. Un détail cependant me chiffonne légèrement dans cette histoire: sa mère était au courant des coups mais pas de cette cicatrice soi-disant... « Elle ne m’a pas dit qui était mon vrai père, simplement comment il se faisait appeler, un pseudonyme. J’en ai parlé à un ami à moi qui se trouve être le fils de cet homme. C’est comme ça que j’ai su que mon père était le roi de Norvège mais là bas personne ne me connais, je suis une batarde. »  Deuxième piste.... L'ami. " Cet... ami n'a pas compris, lui, qui vous êtes réellement? Qui est au courant concrètement de votre affiliation avec la royauté? " Jamais de ma vie on ne m'aura demandé de questionner un membre de la couronne même de sang mêlé. J'en ai connu des nobles, des bourges blasés par leurs privilèges et richesses mais çà.... " Et dans un registre plus intime, votre père adoptif, savez-vous où est-il aujourd'hui? "

Je racontais calmement toute mon histoire de famille, d’adultère, de père biologique, de père qui me battait, de cicatrice enfin vraiment la total quoi. Bien entendu dans mon récit, le policier ne voit que les suspects potentiel de ce cambriolage. Mais pourquoi, toute les personnes dont je parle sont loin ou riches. " Cet... ami n'a pas compris, lui, qui vous êtes réellement? Qui est au courant concrètement de votre affiliation avec la royauté? " « Si, cet ami à compris, c’est lui qui m’a dit que cet homme dont je parlais était son père, le roi, il n’y a que ma mère et mon demi frère, je n’en ai parlé à personne. » J’ai tellement peur que les gens réagissent comme l’a fait ce flic il y a quelques minutes en se moquant de moi, en me disant que je raconte n’importe quoi.
" Et dans un registre plus intime, votre père adoptif, savez-vous où est-il aujourd'hui? " « Il vit toujours en Suède, avec ma mère. » Je n’ai d’ailleurs jamais compris comment il avait pu me battre de la sorte moi et pardonné à ma mère. Cet homme avait vraiment un côté tordu pour arrivé à me faire du mal comme avec l’histoire de cette table. Il m’avait soulevé pour me jeter sur cette table en verre exprès pour me faire du mal alors qu’il a simplement dit à ma mère que c’était un accident. Comment peut-on battre sa fille et l’emmener à l’hôpital en prétextant un accident ?

Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

« Si, cet ami à compris, c’est lui qui m’a dit que cet homme dont je parlais était son père, le roi, il n’y a que ma mère et mon demi frère, je n’en ai parlé à personne. » Donc second suspect: le demi-frère. Plus elle dévoile les pans de son passé et plus les choses deviennent intéressantes pour moi. En ce qui concerne son hérédité, nous dirons que cela n'est qu'accessoire pour le moment même si cela explique un peu de cette effraction. Les richesses des autres sont toujours la convoitise des plus pauvres mais là... Il se pourrait que le motif du vol soit tout autre. Et si ce jeune avait voulu effrayer la gamine histoire qu'elle n'ébruite cette histoire de royauté pour garder l'entièreté de son héritage? Quant à son père adoptif, apparemment toujours en Suède, il n'est en rien responsable, chose que je vérifierais plus tard une fois de retour au poste afin de valider son alibi et de l'innocenter.

Le demi-frère devient donc le seul et unique suspect puisqu'elle n'en a parlé qu'à trois personnes seulement, ce qui restreint de loin les choix qui me sont donnés. " Et ils font quoi vos parents? Les Suédois. " Parce que je serais curieux de savoir avec quel genre d'emploi sa mère a pu approcher une telle sommité de si... près. " Mère femme de chambre? " Ou sans doute hôtesse de l'air, le genre qui restent quelques temps dans les hôtels bon chic bon genre avec les passagers les plus entreprenants lors d'escales... Surtout lorsqu'ils sont propriétaires du jet privé dans lequel elles doivent se pavaner. Après cette hypothèse douteuse, finalement je m'abaisse pour le récupérer, ce fameux journal intime qu'elle ne semble plus vouloir garder, et continue dans ma lancée: " Et à part la télé, rien de plus personnel ne vous a été volé? "

Je ne pense pas qu’on puisse soupçonner Eden, c’est un prince et c’est mon frère, enfin mon demi-frère, il m’a fait comprendre que je pouvais l’appeler n’importe quand, qu’il sera toujours là pour moi. Il est beaucoup plus riche que la famille dans la quelle je vis il n’aurait aucune raison qu’il vienne cambrioler ici.
" Et ils font quoi vos parents? Les Suédois. " J’allais répondre quand le policier face à moi me lance : " Mère femme de chambre? " « Ma mère est actuellement infirmière mais je crois qu’a l’époque elle était hôtesse de l’air, elle vient d’une famille riche de médecin reconnu dans toute la Scandinavie et mon père est homme d’affaire donc ils ont une certaine réputation. » Moi je n’ai pas envie de dépendre d’eux aujourd’hui j’ai choisis de vivre par moi-même c’est pour ca que j’ai choisis d’être fille au paire.
Je regarde finalement ce flic ramasser mon journal intime que je ne me serais pas abaisser à ramasser après l’avoir moi-même jeté a ses pieds. " Et à part la télé, rien de plus personnel ne vous a été volé? " Je regarde un peu autour de moi. « Je n’ai pas encore fait le tour je n’en sais rien » Ce n’est pas moi qui a appeler la police je viens d’arriver avec les enfants, la police était là avant moi. Je fini par lui demander calmement « Vous allez garder mon journal quand même ? » Je lui avais surement dit tout ce qu’il y avait d’important d’écrit dedans je ne pensais pas qu’il lui serait utile mais il me le sera à moi, j’ai besoin de noter ces choses à l’intérieur.

Ps : oui je t’ai piqué ton idée d’hôtesse, j’avais aucune idée :mdr : et infirmière c’est vrai que c’est pas assez haut placé

Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

Emploi de la mère.... infirmière après avoir été, comme présumé, de la branche des transports aériens. Facile de s'envoyer en l'air lorsqu'on exerce un tel métier... Blague à part, celui du père me fait sourire tout autant. " Ouais. Plutôt commode d'aller voir ailleurs s'il est absent. " C'est un jugement personnel que j'aurais mieux fait de garder sous silence. A ma seconde question, elle dévisage vivement son environnement. « Je n’ai pas encore fait le tour je n’en sais rien. »  C'est assez dérangeant parce que je n'ai pas non plus toute ma journée mais nous trouverons bien un moyen d'y palier. Il lui suffira, si elle le veut bien et c'est dans son intérêt, de venir déposer une plainte avec la liste de ses petits objets personnels manquants à l'appel. « Vous allez garder mon journal quand même ? » Et mes yeux s'abaissent sur ledit objet qui se trouve dans ma main. Il est subitement digne d'intérêt aux siens alors qu'avec son soliloque concernant ses parents, je pense pouvoir me démerder de mon coté facilement. Je laisse donc de coté le journal, déposé lentement sur sa table de chevet. " Non. Mais une fois que vous aurez fait l'inventaire, venez me voir au poste ". Ce n'est nullement une façon détournée de coincer une étudiante dans mon bureau, stratagème que l'on voit souvent dans les séries B ou à l'eau de rose, qu'elle ne s'y méprenne pas.  A l'occasion, elle me stipulera si oui ou non elle souhaite passer cela sous anonymat puisque je ne sais toujours pas si son titre de bâtarde jouerait en sa faveur.  

Et tandis que je fais quelques pas en direction de la sortie, le bloc note précieusement glissé dans la poche intérieure, je me fige dans l'entrée et incline la tête vers elle. " Tant que j'y pense. Vous demanderez Cooper " , sans quoi elle risque de tomber sur un abruti qui ne saura relayer sa plainte.

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