Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

Un appel en provenance des beaux quartiers de Boston n'est pas chose courante. En général, il est plus commun de devoir se rendre sur Cambridge et ses environs lorsqu'il est question de cambriolage. Il est toujours plus ou moins question du même scénario: des ados qui ont picolé un peu trop et qui se sont attaqués à quelques maison du quartier. Mais cette fois c'est différent puisqu'il s'agit de la villa d'une famille respectable dans un coin bien côté. Et comme les hommes de d'Jimo semblent toujours affairés au Starbuck du coin, on ne va pas se faire prier trop longtemps pour nous rendre nous même sur place. C'est une fois garés devant la belle propriété que je décline vers mon pilote. Le sous-gradé qui me sert de chauffeur aujourd'hui connait le quartier pour y avoir grandit et j'en suis même surpris qu'il ne soit resté que sous-fifre avec un tel pédigrée. " Ils t'aiment vraiment les tiens. Ils auraient pu t'payer quelques passe-droits," pour te faire grimper plus facilement. Mais il n'y répondra pas par crainte de se prendre un blâme. Soit. Je quitte donc seul l'habitacle de la voiture de fonction pour aller me présenter comme il se doit à la famille après quelques pas parmi les allées richement fleuries en ce mois de mai.

L'accueil est aimable, un brin hautain mais je suis vacciné depuis longtemps contre ce genre de vanité, depuis que je côtoie et vis auprès d'une riche héritière qui s'est à mon contact transformée... Le père m'invite à rentrer, me fusille à l'instant même où je pénètre à l'intérieur de son hall d'entrée. Ah oui, encore une fois c'est un détail que j'ai oublié.... m'essuyer les pieds. Les bonnes manières Cooper, les bonnes manières... Après quelques minutes à parlementer sur ce dont il s'est fait dépouiller, j'accède enfin aux différentes pièces visitées. C'est dans une chambre assez cosy que cependant je m'arrête en premier, déposant mon regard d'expert sur tout ce qui peut trainer. Quelques fringues soigneusement pliées, des bouquins alphabétiquement rangés, évidemment un espace vide là où se trouvait l'un des tableaux volés ainsi que la télé.  Puis mes yeux se braquent sur quelque chose de renversé sous une commode à coté. A tâtons, j'extirpe de sa cachette, le genoux posé au sol, cette chose qui n'est autre qu'un journal entrouvert et commence par pure curiosité à en lire vaguement le contenu. Bon sang, étions-nous si niais lorsque nous étions étudiants? J'en lâche subtilement un rire gras, moqueur, " Putain, du Shakespeare...", avant de le feuilleter rapidement, faisant abstraction de cette soudaine sensation de présence.

Je n’en reviens pas, on nous a cambriolés. Enfin la famille chez qui je vis depuis 3 ans vient de se faire cambrioler mais dans tout cas, ces connards de cambrioleur sont entré dans ma chambre et ont volé ma télévision et un tableau. J’ai de la chance d’avoir été en cours avec mon ordinateur portable et mon portefeuille sinon ils m’auraient tout pris. Aria m’avait appelé en catastrophe pour que je rentre de la bibliothèque pour m’occuper des enfants pendant qu’elle et son mari discutaient avec les policiers. Au bout de quelques minutes Aria reviens vers moi pour me dire qu’un policier était dans ma chambre. Je la laisse avec les garçons pour aller rejoindre cet homme dans ma chambre quand j’entends qu’il parle tout seul " Putain, du Shakespeare..." Je rentre dans ma chambre et vois cet inconnu fouillant dans mon journal. « Sortez de ma chambre » Oui, j’ai péter un câble, d’où cet homme se permet de lire dans mon journal intime alors que même les garçons de la famille qui viennent souvent dans ma chambre n’y ont jamais touché. « De quel droit vous vous permettez de fouiller de cette façon ? » dis-je en lui prenant mon petit livret des mains assez violemment. J’ai tellement envie de l’étrangler, je confie à ce livre tout ce que je ne peux dire à personne, c’est ce qui repose au fond de moi, ce qui a besoin de sortir parfois mais pas d’être lu pars un pauvre flic. Les Américains se permettent beaucoup trop de choses.

Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

« Sortez de ma chambre »  On se croirait revenu en enfance.... Clea qui m'engueule parce que j'ai osé foutre un pied dans son boudoir de petite princesse. J'en détourne brièvement le regard par dessus mon épaule pour voir la jeune femme qui vient de s'esclaffer. Ça va, y'a pas mort d'homme, je n'ai fait que de lire quelques lignes à la volée. Je me retourne alors le calepin entre les mains lorsque c'est son regard qui se pose dessus. Aille... « De quel droit vous vous permettez de fouiller de cette façon ? »" Hey. "  La bougresse m'arrache des mains le livret sans que je n'ai le temps de réagir, un peu surpris par cette attitude puisque j'avais cru comprendre de part le père de famille que j'avais leur entière coopération. " Sans doute parce que j'ai tous les droits... " Et habilement je soulève mon veston pour lui dévoiler le holster ainsi que l'écusson. A-t-elle compris que je suis assermenté par l’État et que, de ce fait, elle peut s'assoir royalement sur ses droits? S'il me prend l'envie de lui confisquer son journal intime, je le ferais et c'est d'ailleurs ce qui me vient soudainement en tête. Fallait pas me contrarier. " C'est peut-être une pièce à conviction alors je vais être contraint de le récupérer. " Foutaises mais cela lui fera les pieds. Comment les écrits d'une gamine pourraient révéler quoique ce soit sur l'identité des malfaiteurs... Quoique, il est  vrai aussi que certains objets ont disparu de sa chambre. Autant elle pourrait être la raison de ce cambriolage, une vengeance, une extorsion, un chantage. " Ou... Vous coopérez. Personnellement je n'ai pas envie de perdre du temps à lire ces...."  conneries, c'est le mot qui me vient à l'esprit mais là-dessus je me tairais puisque ce n'est qu'une opinion personnelle, n'ayant jamais trouvé très utile pour ma part de noter mes ressentis dans un journal. "...lignes, pour trier ce qui m'intéresse uniquement. " Bien que cela doit être très distrayant, je n'en doute pas.

« Sortez de ma chambre » qu’aurais-je pu dire d’autre à cet inconnu qui osait fouiller dans tout ce qui me restait de mon pays, j’avais ce journal depuis tellement longtemps que j’en avais oublié quand. Bien entendu j’ai posé à cet homme la question la plus con du monde en reprenant mon journal. « De quel droit vous vous permettez de fouiller de cette façon ? » " Hey. " c’est tout ce qu’il trouve a répondre ce grand con ? Il fini par me dire " Sans doute parce que j'ai tous les droits... " « Je crois avoir un droit qui s’appelle le respect de la vie privé ?! » Ce grand con est tout fier de me montré son écusson. Il est content il a le même badge qu’un des enfants a eu dans un paquet de céréale. Quel exploit ici d’être policier.
" C'est peut-être une pièce à conviction alors je vais être contraint de le récupérer. " « Une pièce à conviction ? Vous pensez que j’ai pu voler mes patrons ? » Oui je ne suis pas d’origine américaine, je ne suis pas la fille et M. et Mme Martins mais je ne suis surement pas une voleuse et puis a quoi bon voler ce qui est entreposer la ou je vis, j’en profite tout les jours pourquoi chercher la merde.
" Ou... Vous coopérez. Personnellement je n'ai pas envie de perdre du temps à lire ces...." Il s’arrête dans sa phrase mais je ne suis pas une blonde complètement conne et même s’il fini sa phrase. "...lignes, pour trier ce qui m'intéresse uniquement. " Je jette mon journal à ses pieds, je n’ai pas envie de me faire marché sur les pieds, pas moi. « Amusez vous à lire ma vie, je vous informe des rebondissement ? Ca fini avec les dernières nouvelles de ma vie, je suis une princesse. » Oui je me fou royalement de sa gueule dans mon ton, mais pas dans mes informations, mais en même temps, je sais qu’il va rire et c’est bien pour ça que je ne m’étale pas, il lira lui-même tout ce que j’ai pu mettre sur mon histoire, mon véritable père et les photocopie de papier que j’ai pu retrouver prouvant tout ca.

Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

Aussitôt ma phrase soumise à ses oreilles que la gosse jette ce qu'elle détenait fermement entre ses mains. Putain, on voit combien elle y tient à son précieux journal intime. Pourtant je ne m'abaisserais pas à le ramasser immédiatement et préfère patienter le temps qu'elle ne continue à me cracher: « Amusez vous à lire ma vie, je vous informe des rebondissement ? »Pourquoi pas après tout, moi je préfère quand il y a des images et photos affriolantes. Lire des lignes en continue pour le plaisir, très peu pour moi, elle m'en épargnera donc la peine. « Ça fini avec les dernières nouvelles de ma vie, je suis une princesse. » Le fou rire assuré, je ne peux m'empêcher d'éclater subitement et de lui rire au nez. Fallait oser. " Naturellement. J'imagine la suite: Et Cendrillon attend patiemment dans sa tour d'ivoire que n'arrive le Prince Charmant. "  Si c'est pour parcourir ce genre d'inepties, même pas la peine de plier le genoux. Le bouquin est donc laissé dans un premier temps de coté pour que j'aille lui emprunter un stylo sur son bureau. Tout est curieusement bien rangé, aligné et on n'y retrouve bien là l'empreinte féminine puisque le mien est loin d'en être la parfaite copie. J'aime mon bordel soigné dans lequel je n'ai aucun mal à me retrouver, question d'habitude. " Je me permets..." Mais le crayon est déjà entre mes doigts lorsque je sollicite son pardon et griffonne sur un bout de papier mes quelques questions. Les yeux précédemment sur les inscriptions, je les relève vers elle pour la détailler, de la tête aux pieds, geste déplacé mais pas sans intérêt car il faut bien l'avouer, elle a pour elle la beauté frigide de ces femmes des pays nordiques que le temps aura bien du mal à ronger. Et quand au reste, je n'ose y penser. " D'ailleurs. Un petit ami? Un ex? Qui serait peut-être déjà venu ici... " Possible que ce soit lui, profitant de ses allées et venues pour faire du repérage avant de passer aux choses sérieuses. Mais la curiosité empiète sur le travail et, observant ses traits, je ne résiste pas à l'envie de lui poser cette question qui ne me regarde pas: " Norvégienne ? "

Plus je suis ici plus l’Amérique m’exaspère et surtout ces hommes. Pourquoi ces Américains sont de tel connard ? Je comprends mieux pourquoi j’ai choisis librement d’également aller profiter des femmes. Je ne trouverais surement jamais l’homme de ma vie ici quand je vois le genre de mec qu’il y a dans ce pays.
J’aurais du me douter qu’en lui disant la vérité monsieur allait se moquer de moi. Je suis persuadé qu’il me prend pour une enfant. Je suis déjà une étrangère, tout ça ne m’aide surement pas. Je lui avais simplement avouer la fin de mon journal, ce que personne encore ne sait à par mon nouveau demi-frère. Il se mit à rire alors que de mon côté je le fusillais du regard. " Naturellement. J'imagine la suite: Et Cendrillon attend patiemment dans sa tour d'ivoire que n'arrive le Prince Charmant. " « Moquez vous, votre vie se résume à emmerder une pauvre jeune fille pour un torchon que vous ne voulez que par fierté, si c’est ça les flics dans ce pays on n’est pas en sécurité. » Ce n’est pas avec ce genre de mec qui pète plus haut que son cul parce qu’il a une plaque en plastique qu’on va se sentir en sécurité dans ce pays. Il ne trouvera surement jamais qui nous a volé tout ça.
Je le vois finalement se diriger vers mon bureau, il se croit vraiment tout permis, il m’exaspère ce policier en carton. Il me prend un stylo normal comme s’il était chez sa grand-mère. " Je me permets..." « Dit le mec qui a déjà pris le crayon, vous n’avez pas assez de fric chez les flics pour vous payer un paquet de bic ? » Oupss ca m’a échappé. Je le regarde jouer à son policier model et j’ai juste envie de rire. Il n’arrête pas de me regarder assez bizarrement, enfin je n’ai pas tellement l’habitude qu’on me regarde à moitié comme un suspect.
Voila qu’il va commencer son interrogatoire " D'ailleurs. Un petit ami? Un ex? Qui serait peut-être déjà venu ici... " « Aucun ex dans ce pays, aucun copain, rien, je n’ai jamais invité personne plus loin que le pas de la porte le soir du bal, un ami qui n’est jamais entré plus loin que l’entrée. » Il est vrai que seul Castiel est un jour venu ici, ne dépassant pas le pas de la porte pour venir me chercher afin de m’emmener au bal. Je sais qu’il ne ferait jamais ça, c’est un mec bien et pourquoi voler une de ses amies enfin la famille ou loge une de ses amies. Puis un ex ou un copain non, je ne suis pas le genre de fille qui attire les américains apparemment. " Norvégienne ? " « Cette question va vraiment aider votre enquête ? » Je le regarde assez gravement avant de finalement lui répondre. « Je suis née en Suède d’une mère Suédoise et d’un père apparemment Norvégien que je ne connais pas. » Je baisse la tête en pensant à tout ça et fini par dire tout bas « Je ne le connais pas mais tout le pays connais le roi ». J’aurais surement jamais du dire ça si je ne voulais pas qu’il se moque encore de moi. J’avoue avoir une certaine envie de pleurer et surement les yeux brillant en pensant encore à tout ça.

Mon cher journal
ft. AURORA & CLAY

« Moquez vous, votre vie se résume à emmerder une pauvre jeune fille pour un torchon que vous ne voulez que par fierté, si c’est ça les flics dans ce pays on n’est pas en sécurité. » Elle est la deuxième à me le reprocher, à me dire que le système judiciaire de ce pays laisse à désirer. On fait du mieux qu'on peut avec ce qu'on a à notre disposition mais tout le monde s'en fout royalement. C'est un métier ingrat, jamais apprécié à sa juste valeur alors qu'on ne s'étonne pas que nous soyons de plus en plus mauvais avec la société. « Dit le mec qui a déjà pris le crayon, vous n’avez pas assez de fric chez les flics pour vous payer un paquet de bic ? » Petite conne... Je la dévisage un moment avant de commencer mon interrogatoire, décidé à la foutre au pied du mur avec quelques questions indiscrètes. Pas de copain, pas d'ex, pas ici tout du moins sauf peut-être un apparemment qui a pu rentrer dans l'enceinte de la villa... Intéressant. Suite à ses mots c'est sur mon calepin que je note trois mots: Frigide, Blonde & Idiote. Avec elle, ce fameux dicton prend tout son sens et cela juste parce qu'elle nous a dénigré. Voilà, tout comme elle, je sais faire preuve de méchanceté gratuite mais pourtant, me contrains à la laisser sur ce foutu bout de papier parce que c'est encore une fois de plus l'image de la police qui en pâtirait.

« Cette question va vraiment aider votre enquête ? » Peut-être, peut-être pas... C'est à moi de voir si cela ou non a de l'importance.  « Je suis née en Suède d’une mère Suédoise et d’un père apparemment Norvégien que je ne connais pas. »  Suédoise, un autre mot qui vient s'ajouter à la liste. Mais curieusement c'est après que la discussion à sens unique vire à la mélancolie. Aurais-je touché la corde sensible... Trop facile. Ne me dites pas qu'elle va se mettre à chialer maintenant quoique comme elle me foutrait la paix pour poursuivre mes investigations tranquillement." En même temps, quoi de plus normal. " Je me retourne pour éviter de la prendre en pitié, ou bien de m'énerver dessus c'est au choix selon si oui ou non elle se met à pleurer, et observe le restant de la pièce. La pointe du stylo frappant nerveusement sur le bout de papier, il me vient cette étrange question: quel est le rapport avec son père. Elle saute du coq à l'âne avec son histoire de royauté dont tout le monde se fout éperdument. Elle est Suédoise non? Alors qu'est-ce que ça peut lui foutre de savoir le nom de leur dirigeant...

" Et ce gars qui est venu jusque ici. Combien de temps il est resté ? " Parce qu'il a pu observer les alentours et revenir bien plus tard une fois les doutes dissipés. Je parie même qu'il s'est attiré sa sympathie, j'en mettrais ma main à couper.

Pourquoi ce mec est-il si méchant avec moi ? Je ne lui ai pas demandé de s’incruster dans ma chambre, j’ai vu un agent en bas qui avait l’air beaucoup plus gentil que lui. Il en vient à me demander si je suis Norvégienne. Mon premier reflexe et de lui répondre en lui demandant si cette question allait vraiment l’aider avec son enquête. Je pense que Norvégienne, Française, ou Polonaise, tant que je ne suis pas purement Américaine je suis suspecte pour eux. En même temps, même Américaine il m’aurait surement fait le même speech. Je fini quand même par lui répondre que je suis née en Suède que ma mère est Suédoise et mon père Norvégien et que je ne le connais pas. En même temps il a mon journal intime à sa porté, il peut le lire lui-même l’histoire. Alors certes j’ai les larmes aux yeux en y pensant mais je ne vais surement pas craquer devant un homme comme lui. Par contre l’entendre me dire : " En même temps, quoi de plus normal. " je suppose qu’il répond à cette phrase que j’avais dis bas en espérant qu’il n’entende pas. « Et bah moi c’est mon père et je ne le connais pas ». Voila pourquoi moi ca m’embête de pas connaitre cet homme.
Il fini par en revenir à Castiel, oui il est venu ici mais n’a pas dépassé l’entré. " Et ce gars qui est venu jusque ici. Combien de temps il est resté ? " Je souffle, rien que l’accuser lui c’est stupide mais je ne vais pas lui dire ça, il va dire qu’obligatoirement je ne vois que le bien chez lui puisque c’est mon ami. « Il n’a pas mis les pieds plus loin que l’entré, il est simplement venu me cherché, il était en compagnie de Madame Martins le temps que je descende l’escalier. Il est la seule personne que je connais a être entrée ici » Quand je dis que je connais je parle bien entendu d’amis à moi et non pas du carnet d’adresse de mes patrons que j’ai déjà pu croiser.

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« Il n’a pas mis les pieds plus loin que l’entré, il est simplement venu me cherché, il était en compagnie de Madame Martins le temps que je descende l’escalier. Il est la seule personne que je connais a être entrée ici » Madame Martins... C'est noté. Il faudra que je songe d'ailleurs à l'interroger elle quant à ce jeune homme qu'elle vient de mentionner, voir si elle corrobore sa version des faits. S'il est vraiment un ami, rien à craindre pour lui. " Naturellement..." La seule personne mais depuis combien de temps est-elle ici au juste pour n'avoir que cette connaissance? Je veux dire par là qu'à son âge, même fraichement émigré d'Australie et très peu sociable à cette époque, j'avais quand même quelques amis. Plus d'un, c'est sûr, sont venus chez nous me rendre visite. Je décline des yeux vers les murs peints d'une couleur apaisante, sur les rideaux qui sont en harmonie avec le reste de la chambre. " Vous ne connaissez donc pas votre père... "  Et tapotant de la pointe du stylo sur le calepin tout en resongeant à ces précédentes paroles, j'émets quelques réserves sur mon propre jugement. " Vous disiez le roi de ce pays mais... ça veut dire que..."  Aurais-je compris de travers tout à l'heure ses confessions intimes... Ce pourrait-il qu'elle tentait de me faire gober qu'elle est une sommité? J'ai du mal à croire qu'une princesse des glaces soit envoyée chez des américains juste le temps de ses études, même fortunés. Extrêmement fortunés même vu les caméras à l'entrée bien que ça ne les ait pas foutus à l’abri de ce cambriolage.

J’avais finalement décidé de me calmer, d’arrêter d’être agressive envers cet homme qui pourtant m’avait bel et bien énervé au plus au point avec ses moqueries. Je lui avais donc expliqué que Cast n’avait pas mis les pieds plus loin que dans l’entré, il était en compagnie de madame Martins, ma patronne le temps que je ne descende. Le temps d’une photo comme l’aurait fait une mère pour sa fille et nous étions partie. C’est la seule personne que j’ai vu ici. Je ne me vois pas inviter des amis à moi alors que je ne suis pas chez moi. « Naturellement… » Je laisse le policier faire le tour de ma chambre, je ne vois pas comment il pourrait trouver quoi que ce soir, à par bien sur si les hommes qui sont entré ici ont laissé quelque chose.
« Vous ne connaissez donc pas votre père… » Nous revoilà en terrain glissant. « Mon père biologique non, et il ne me connait pas non plus. » J’ai de plus en plus l’impression que mon histoire personnelle l’intéresse. Je pense qu’il ne comprend pas tout et puis bon, là ou j’en suis, je peux tout lui raconter s’il n’a que ça à faire. « Vous disiez le roi de ce pays mais… ca veut dire que… » « Ca veut dire que ma mère à eu une aventure extraconjugale avec lui, quand elle est tombé enceinte et qu’elle lui à dis, il lui a donné de l’argent pour qu’elle parte. C’est pour ça que je suis Suédoise et non Norvégienne. Ma mère m’a fait passé pour l’enfant de son mari jusqu’au jour ou elle lui a tout dit. Il s’est mis à se venger sur moi et me battait. Quand j’ai eu 18 ans je suis arrivée ici pour fuir tout ca. Ma mère est venue aux Etats Unis il y a peu de temps et je lui ai parlé de ma cicatrice que j’ai dans le dos, je lui ai expliqué que ce n’était pas un accident mais bel et bien l’œuvre de mon père et elle m’a expliqué pourquoi il avait fait ça. Elle ne m’a pas dit qui était mon vrai père, simplement comment il se faisait appeler, un pseudonyme. J’en ai parlé à un ami à moi qui se trouve être le fils de cet homme. C’est comme ça que j’ai su que mon père était le roi de Norvège mais là bas personne ne me connais, je suis une batarde. » Je n’aurais surement jamais le courage de me rendre là bas pour me pointé face à lui et lui dire que je suis sa fille. Il a plusieurs autres enfants, il n’a pas besoin de moi. Bon finalement notre bon flic n’a plus besoin de lire mon journal intime puisque je viens de lui raconter ma vie finalement. A coté de ça ma vie n’est pas intéressante finalement.