Une coupe de champagne à la main et les sourcils froncés, je suivais la scène de loin. Cole qui parlait à Avery ça ne laissait rien présager de bon, mais c'était inévitable si les choses devaient devenir plus sérieuses entre le Winthrop et moi. Je restais dans mon coin, priant pour que les choses aillent au mieux entre les deux hommes .. Et puis Wade entra en scène. A partir de ce moment là, tout s’enchaîna très vite. Lui et Cole échangèrent quelques paroles, et le ton monta rapidement. Mon frère avait le don de trouver les mots justes et de frapper là où ça faisait mal .. Et Wade était particulièrement doué pour jouer les connards impatients qui s'énervaient dès la première pique lancée. Ce type était d'une faiblesse affligeante. M'enfin, je laissais les garçons s'amuser, intérieurement satisfaire de voir Wade si vite touché par les attaques de mon jumeau .. Jusqu'à ce que le mather se montre violent. Mon frère vola en arrière avant que Wade ne le reprenne par le col, c’en était trop.
Avery s'était approché et essayait de les séparer .. avant de commettre l'irréparable. Il n’en vaut pas la peine, arrête. Et sa coupe de champagne se déversa sur Cole avec un regard mauvais et dur que je ne lui connaissait pas. En un quart de second, ma lassitude fit place à la colère. Je bouillonnais mais moi, au contraire de ce gros con de Wade, je n'avais aucune intention d'en faire un spectacle pour tout Harvard. Laisse-le et pars. dis-je au mather, fermement. C'était dans son intérêt de le faire, il ne voulait pas se mettre deux Windingham à dos en une soirée. Ça va ? demandais-je à Cole. Je le toisais de bas en haut, m'assurant que tout allait bien, avant de me tourner vers Avery. Mon visage était froid, fermé, impassible. Et apparemment, tu n'en vaux pas la peine non plus. Attaquer mon frère, c'est m'attaquer moi. Tu auras donc compris que ta présence ici n'est plus la bienvenue. A mes cotés, à ce bal, dans ma vie. Qu'il dégage lui aussi, son attitude m’écœurait.

hj. bonjour bonjour je m'incruste :lol2:

 L’art de titiller les nerfs de Wade Forbes. C’était un exercice auquel je m’adonnais avec plaisir, et d’autant plus après sa réflexion sur Kyla. Sauf que quand on cherchait un petit merdeux de son genre et de son rang, il ne fallait pas s’attendre à de la répartie recherchée, non… C’est de manière bien plus impulsive, digne du primate qu’il était, qu’il laissa parler ses nerfs, me prenant de cours. Il saisit ma veste, m’envoyant contre le mur le plus proche que mon dos heurta violement, je perdis l’équilibre et me retrouvai au sol. Mais pas le temps de souffler, d’esquisser un mouvement pour me relever ou quoi que ce soit, car déjà l’autre ahuri m’attrapait par le col, me soulevant à sa hauteur… Il me demandait de lui donner une bonne raison de pas s’en prendre davantage à moi. Choisissant de ne pas me laisser décontenancer, de ne pas perdre pied et le laissait prendre le dessus, je toussotai pour reprendre mon souffle avant de relever la tête vers lui, affichant un sourire mauvais pour lui souffler cette réponse : « Ca serait con de se retrouver en prison pour meurtre… Surtout pour un futur papa… » Glissant ainsi au passage que j’avais remarqué le ventre rebondi de Briony, histoire de lui rappeler son futur statut et le fait que ce n’était pas dans son intérêt. Autour de nous, ça jasait, mais pour l’heure c’était un duel de regard entre Wade et moi qui se jouait et je ne prêtais pas vraiment attention aux regards qui s'étaient dirigés vers nous. Ne le laisse pas entrevoir que ses paroles peuvent te toucher, me répétai-je en tâchant d’afficher un air parfaitement indifférent. « Tu sais ce qui te reste à faire pour te débarrasser de moi… C’est pas avec tes poings en mousse que tu me feras déguerpir Forbes, tu sais très bien que t’as trop à perdre ainsi… » Même si je pouvais clairement lire dans ses prunelles son envie de me tuer sur place. « Rends nous notre argent, rends nous la vidéo et tu l’auras, la tranquillité de ta famille… » Et en attendant, sans cela, le harcèlement Colesque continuerait.  
La confrontation fraternelle toucha néanmoins à sa fin avec l’intervention du winthrop. Avery calma son beau frère, ou du moins tenta de le faire, avant de déverser sur ma tête une coupe de champagne. Le liquide dégoulina le long de mon visage alors que sa bouche s’ouvrait, prêt à répliquer contre le garçon sauf qu’en arrière plan, je vis une tête blonde familière s'approcher et c’est un large sourire qui se dessina sur mon visage. Tu viens de signer ton arrêt de mort tout seul Avery. Parce que je pouvais lire dans le regard de Victoria qu’elle était furieuse contre son cavalier, et j’étais finalement plutôt fier de l’issue de cette petite altercation avec Dupont et Dupont. Je restais silencieux, essayant de ne pas trop sourire diaboliquement quand ma sœur prit la parole pour congédier son crétin de winthrop. Allez, game over Silver… Bye bye.