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I LOVE HARVARD
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    My Body is a Cage
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    ft. ANNALYNNE & CLAY

    11 mai - Tampa Floride

    Bizarrement je n'ose pas le toucher, ou tout du moins, j'ai cette peur infime de l'abîmer un peu plus. Comme si mes doigts pouvaient avoir sincèrement le même impact que ceux de son attaquant sur lui. Je me sais, dans le fond, dans l'incapacité de le blesser, je l'ai déjà bien trop fait, dans ces moments doutes où je nous ai torturé. Ne pas vouloir de cet enfant, d'une vie liée à lui, une parfaite hérésie. J'accuse ma stupidité, mais je n'en démords pas, je crains tout, et pour l'instant, je me sens incertaine jusqu'aux bouts des doigts. Pourtant, il reste le même, il est ce roc, bestial, si sauvage, et quelque pue animal, l'homme dans toute sa splendeur, que je viens de voir se battre corps et âme. Il est celui qui a torturé la mienne en m'amenant jusqu'ici. Rendre les choses réelles. Les ancrer dans mon esprit. Et maintenant, sans même sourciller, il est estampillé. Tatoué à vie par ce que j'ai pu entrevoir. Sa force, certes, mais aussi ces coups, ceux qu'il a prit, ceux qui l'ont fait saigner. Tandis qu'il est si compliqué pour moi de voir une personne qui compte se faire torturer. Je ne dirai rien, évidemment, je ne lui exprimerai pas, le fait que je voudrai qu'il arrête cela, que je me soucie de sa vie avant de penser à moi. Et avale difficilement quand mes doigts vont et viennent sur le cuir tendu de la peau d'une de ses cuisses. " Plus fort " Instantanément, c'est un sourire qui prend d'assaut mes lèvres, parce que mes songes s'étiolent vers des ailleurs où il sait parfaitement faire chavirer mon corps, mon coeur. Cette formule, c'est parfois que je la lui intime dans nos instants enclins à la lubricité, fantastiques et bibliques. « Monsieur Cooper. » Que je m'amuse, que je susurre. Laissant mes pressions s'accroître, et relevant vers lui un regard – par envie peut-être – voilà. « Faites attention à ce que vous demandez. » Et mes paumes glissent encore, vers le haut de cette jambe qui m'obsède, vers cet endroit qui possède cette telle emprise sur moi.

    Ce n'est pas comme si c'était le seul que j'avais connu, bien évidemment, des hommes, avant, il y en a eu. Des caresses qui se sont perdues, avec maladresse. Des mouvements qui me promettaient l'ivresse. Des murmures qui donnaient à mes tympans des envies de saigner. De mes autres partenaires, il n'y en a aucun qui se pourrait lui arriver à la hauteur, et le plus souvent, je l'ai oublie, en faveur de ses bras, de son lit. Il a effacé ce passé, celui durant lequel j'ai tant été contrôlée. Il a balayé le reste, il est devenu mes envies de liberté. L'oasis dans mon désert, celui sans qui je me perds. Et mes mains à sa demande, deviennent plus féroces, mes volontés vicieuses plus véloces. " Pense que t'as tout le corps à faire. " Un rire détourné en un « Mhm » s'échappe de ma bouche sûrement plus maquillée parce que trop mordue durant ce combat où j'ai cru que le stress allait me bouffer. Cependant je n'abandonne pas, et continue mon œuvre un tantinet bancale, puisque je ne sais pas m'occuper réellement de quelqu'un d'autre que moi, mais je m'y essaie, je tente, pour lui, de m'améliorer. Déjà consciente du fait qu'il m'a rendu meilleure, j'aspire à clôturer pour de bon notre intermède de quelques jours de rancoeur, appréciant cette légèreté à laquelle il est pourtant difficile de s’accoutumer. Après tout, preuve en est, cette caméra qui aurait pu avoir raison, tout à l'heure, de moi. Je sais qu'il me faudra bien affronter la réalité, mais pour le moment je préfère me délecter de ce que cette nouveauté dans notre relation peut m'apporter.

    Alors je laisse les minutes s'étioler, silencieuse quand je m'affaire à cette tâche, sachant que son entraîneur n'en aurait pas démordu, alors je le fais, et quand j'arrive à penser que j'ai terminé, que je suis passée partout sauf sur cette partie précédemment énoncée, je reviens vers son visage, que j'effleure de deux doigts, délicate, quand je me veux d'une douceur d'un autre monde. Sait-il combien je l'adore, ce corps que je viens de toucher, palper, malaxer, durant des secondes que je n'ai pas compté ? Incline mon visage, quand je m'apprête à rire et proposer. « Je me garde le reste pour plus tard. » Quand nous serons revenus dans notre chambre d'hôtel, s'entend. « Tu sais ce que j'aimerai maintenant ? » Flâner avec toi, marcher, rien que ça. Me dire que tout est possible, encore une fois, qu'Omnicom ne compte pas. « Qu'on se trouve un endroit où dîner, toi et moi. » Au restaurant, qu'on s'essaie au rencard, sachant que le seul que nous avons eu « officiellement » s'est transformer en un fiasco géant. « Si tu n'as pas peur d'être refoulé dans un restaurant. » Au vue de son visage, forcément. Mais dans le fond, je me dis qu'au pire, je saurai, et bien plus que cela, me contenter d'une soirée tous les deux, dans cette chambre qui détiendra notre secret.






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    11 mai - Tampa Floride

    « Mhm » Dois-je en conclure que l'idée ne lui déplait pas tant? Evidemment. Ses caresses appuyées ici et là prouvent cependant d'une chose: Anna n'hésite pas et s'applique au fil des secondes, secondes durant lesquelles ses doigts sur ma peau s'éternisent plaisamment.  Ils gravitent, longent, parfois même effleurent ce qu'ils devraient plutôt pétrir mais qu'importe. Pour l'heure, je me contente  de fermer les yeux afin de pouvoir pleinement les ressentir et profite de mon malheur pour me faire enjôler, presque reposé.

    Affalé ainsi, je ne vois forcément pas le temps passer et c'est sans doute après un bon quart d'heure qu'elle vient taquiner du bout des doigts une joue lésée. Déjà? Dommage. C'était peut-être moins efficace que ce que m'aurait prodigué ce vieux fou mais nettement plus agréable. Elle s'étire et se courbe, flanche jusqu'à s'égarer si proche de mon visage et souffle: « Tu sais ce que j'aimerai maintenant ? » J'ai quelques idées en tête personnellement mais je doute sincèrement pouvoir remplir mon rôle pour le moment. J'accuserais un léger dysfonctionnement, une fatigue passagère alors laisse moi juste un peu de temps. Les paupières s'élèvent comme si bêtement la réponse se trouvait déjà tapie au fond de ses yeux, ne serait-ce que dans cette étincelle qui vacille dans chacun d'entre eux.  « Qu'on se trouve un endroit où dîner, toi et moi. » Ah non, je n'avais pas pensé à cela car bien loin de moi l'idée d'ingurgiter quoique ce soit pour le moment faute à cet organisme secoué qui rejettera toute substance ingérée. Du moins ça me rendra nauséeux à coup sûr, je me connais. Alors parce que je ne peux être franc sans lui montrer mon appréhension, je gesticule mollement du tronc, fuyant son regard afin de me relever sans aucune hésitation. « Si tu n'as pas peur d'être refoulé dans un restaurant. » Et pourquoi donc? Après l'avoir dévisagée, marqué par l'incompréhension, les pieds ballants retrouvent enfin la surface glacée du sol pour aller m'enquérir de mon téléphone. A peine mon image renvoyée par l'écran que ses paroles trouvent un sens: j'ai effectivement la gueule des mauvais jours et il est peu certain qu'on me laisse rentrer, par crainte de paumer quelques clients qui ne voudraient perdre l'appétit en me voyant installé à coté. Alors l'objet i-tech est vite recalé, rangé dans la poche de ce sweet brodé, petite gratification que j'ai vraisemblablement bien méritée. " J'avais plutôt vu çà dans notre chambre avec un service d'étage " en ce qui me concerne mais il est vrai que nous avons encore un peu de temps devant nous et qu'il ne nous ait pas donné tous les jours de pouvoir trainer, côtes à côtes, sans craindre un quelconque jugement. Les bras tour à tour passés dans les manches, j'éprouve une peine certaine à me courber, encore raide et contracté, pour l'enfiler totalement. Ce sont mes épaules cette fois-ci qui me lancent, à la limite du blocage même lorsque j'exige d'elles une amplitude plus importante. Après deux essais peu concluants, le col glisse finalement et trouve ancrage sur une nuque crispée, hérissant au passage une tignasse détrempée par la sueur. " J'aimerais surtout rentrer pour m'changer " . Me laver aussi, ce ne serait pas du luxe une fois que le sang aura colmaté les plaies de façon permanente. Et par la même occasion, exsuder de mon esprit cette putain de sensation que je n'ai gagné que parce qu'il n'a pas eu le temps de me mettre inconscient. A mes yeux cette victoire n'est pas la mienne, loi de là même.

    Et malgré ma réserve quant au fait de fêter quoique ce soit, je m'approche d'elle, allonge le bras et attrape derrière elle mon pantalon, rauquant au passage: " Après on fera ce que tu voudras... Même les compter de plus près, "  si le cœur t'en dit toujours. Pour l'heure, le cul en léger appui sur la tranche de la table, une jambe après l'autre je m'efforce de garder l'équilibre, me fatigue un peu plus encore que je ne le suis déjà et réitère une nouvelle fois l'exploit de me vêtir, les chaussures enfilées sans même être lacées.  


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    Lien du postLun 24 Oct - 22:12
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    11 mai - Tampa Floride

    Et lorsque je pense pouvoir m'en contenter, il est vrai que je m'agace en songe, parce que je nous envisage déjà assis dans un restaurant et que l'image me plaît, parce que nous avons été bien des fois cachés. Parce que maintenant il n'en est plus vraiment question, puisque j'ai décidé – sans encore l'annoncer à mon paternel – de garder notre enfant, mais aussi et surtout le choisir lui plutôt que l'argent. Il marque un arrêt visuel sur mon visage, sûrement pour juger de la portée de mes mots, pour quelles raisons on ne voudrait pas de lui dans une terrasse tamisée. Alors il se redresse, et j'en accuse une certaine faiblesse … Mon roc, si abîmé. C'est au travers de l'écran qu'il s'observer, et même si je sais l'image peu nette, il est certain qu'il ne peut louper l'ampleur des « dégats » et j'en esquisse simplement un sourire, il range le téléphone, se renfrogne juste comme ça. Ce n'est pas grave, tu sais, ça ira, ce n'est pas comme si c'était son premier combat. " J'avais plutôt vu çà dans notre chambre avec un service d'étage " Une seconde, rien qu'une petite seconde, j'amorce un départ de déception, ce n'est pas non plus que je suis accroc aux rencards, seulement pour une fois je désirais un semblant de normalité.

    Cependant mon désir s'amenuise au moment même où il tente comme il le peut d'enfiler son pull. D'accord, l'hôtel sera parfaitement bien, et puis, je me suis moi-même avancée en pensées. Une fois, puis deux, et je n'ose pas m'approcher pour l'aider, me disant que ce serait son égo que j’entacherai. Alors je me mure dans un silence cuisant, en attendant, il passe finalement ses bras, sa tête, soupire de douleur, et même s'il voudrait le cacher, il ne le pourrait, parce que la souffrance est quelque chose de rares sur ses traits, de ce fait je parviens directement à la déceler. C'est incroyable, improbable, comme ça me peine aussi, comme je ressens de nouvelles cicatrices alors que personne ne m'a donné le moindre coup. J'endure par procuration, c'est fou. " J'aimerais surtout rentrer pour m'changer " Oui, c'est une demande bien plus légitime que la mienne. Réalisant de mon égoïsme que maintenant. Vouloir aller au restaurant, quelle conne, vraiment.

    Et s'approchant avec difficulté il récupère ce qui lui manque comme vêtement afin d'achever son rhabillement. " Après on fera ce que tu voudras... Même les compter de plus près, " Mais j'en plisse mes paupières face à mon impuissance, il s'appuie pour se vêtir, et le voir dans une telle position m’incommode, j'en suis rendue à détourner le regard. Annalynne et toute sa force de caractère bien peu capable de supporter de voir l'homme qu'elle aime éprouver par quelques soit les maux. Ca ne devrait, pourtant, plus me surprendre puisque ce n'est pas comme si c'était la première fois, physiquement, c'est déjà bel et bien arrivé, et bien des fois mentalement que je l'ai torturé. C'est seulement que c'est plus cuisant, au fur et à mesure, parce que je me fais avoir par mon affection, par notre aventure. Bien trop amoureuse, plus que fiévreuse. Et mon âme entière s'en trouve aliénée, quand je me demande s'il sait à quel point pour moi c'est compliqué.

    Alors ma paume se tend vers la sienne, cherche ses doigts, auquel j'ai l'envie d'entrelacer les miens, puisque nous n'auront pas de sortie à deux, mais que j'ai un besoin de prouver que je suis là, que c'est le mien, et que je le soutiens … pour quoi que ce soit. Même si ça fait peur, même si ça donne froid. Vacillant, on se retrouve finalement à la même hauteur, j'ovalise un nouveau sourire de mes lèvres fines, lorsque je lui chuchote, taquine. « Appuie toi sur moi, mais ne m'écrase pas. » Bien trop poids plume à côté de toi. Ma main dans la sienne, j'ai une vivace sensation de n'avoir jamais été plus réelle … Plus humaine. Mon bras contre le sien, qui de manière factice tente de soutenir le sien. On sort finalement, le brouhaha extérieur s'étant légèrement calmé, et j'apprécie en vérité. « Ce que je veux, vraiment ? » Je lui demande, appuyant mon visage, ma joue contre son épaule, et mime d'ailleurs le fait de le mordre doucereusement, à travers le tissu, amoureusement, alors qu'on parvient enfin au parking. « Tu divagues Cooper. » Toujours en tentant de me détendre personnellement. « Tu ne réalises pas à quoi tu t'exposes. » En me donnant le droit de demander ce que je voudrai. « C'est sûrement les coups. » Ce n'est qu'une fois à la hauteur de la voiture, que je l'invite à se caler dessus, et ose sur sa bouche tuméfiée, un simple et calme baiser. « Je vais conduire. »

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    Lien du postMer 2 Nov - 19:46
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    11 mai - Tampa Floride

    Les cartes sont posées sur table lorsque mon pied retrouve lourdement ancrage sur les dalles: Je ne suis plus en condition de donner de ma personne, pas dans l'heure qui va suivre, c'est indéniable. Et pourtant j'accède à sa requête et bon gré mal gré me ferais violence pour le lui accorder ce fameux restaurant si tels sont ses désirs une fois que je serais douché. Je me doute bien qu'avoir proposé une soirée en aparté, encore une fois confinés et loin de cette volonté d'exhibition, l'a déçue au point d'en détourner le regard en guise de réponse. Je n'ai pas réfléchi aux conséquences de mes mots et n'ai pensé qu'à mes besoins alors que les siens devraient être ma priorité à présent. Alors un peu penaud, je me redresse et accueille avec soulagement dès les premiers pas ses doigts. Elle ne semble pas m'en tenir rigueur puisqu'elle affiche à demi-mots un sourire et chuchote à mi-voix: « Appuie toi sur moi, mais ne m'écrase pas. » J'accuse la finauderie avec un malin plaisir même si, peu fier d'en arriver là, j'ose continuer d'avancer pas après pas, le sac à l'épaule. Mais c'était présumer de mes forces et à peine je sens mon genoux rouler sous mon poids que j'accepte son soutien, légèrement calé contre elle. Il n'y a pas âme qui vive dans le couloir hormis quelques silhouettes lointaines d'athlètes qui s'apprêtent à livrer combat. Hors de question de passer par l'entrée principale, pas dans cette condition du moins. Alors je fais en sorte de la freiner, ralentissant le pas, afin de faire maladroitement disparaitre mes traits sous une capuche doublée. J'espère qu'Anna ne s'offusquera pas pour si peu, ni ne s'imaginera que c'est par honte que l'on puisse me voir dépendant d'une femme, enfin un peu... Je ne souhaite simplement pas défrayer la chronique ni me voir au petit matin plus amoché que je ne l'ai jamais été sur papier glacé.  

    Après avoir contourné discrètement la foule nous nous glissons par cette même porte que nous avions empruntée, le vigile toujours à l'entrée. Il nous fait d'ailleurs un signe de la tête sans grande signification et nous nous éloignons, prenons le chemin du parking à l'autre bout de la ruelle. L'air s'est nettement rafraichit et par Dieu, que j'apprécie cette légère brise sur mes traits fatigués au point d'en retirer le capuchon sous lequel je me suis terré.  « Ce que je veux, vraiment ? » Mes yeux divergent sur celle qui vient de se reposer sur mon épaule, les rôles soudainement inversés. " Oui. Tout " Et lorsque la blancheur de ses dents perce l'obscurité, j'hésite un moment à m'écarter. Je ne suis pas en sucre mais je viens tout de même d'en baver alors toute forme d'agression est proscrite, prohibée. « Tu divagues Cooper.  Tu ne réalises pas à quoi tu t'exposes.  » Rien ne peut être pire que ce que je viens de traverser, j'en suis personnellement convaincu. « C'est sûrement les coups. » Sans doute. " Tu savais qu'un.... footballer perd un neurone par tête. Alors... " Je n'ose même pas compter de combien de parcelles j'ai été amputé. Et comme un sac dont on voudrait se défaire elle me dépose contre la voiture, sur la carrosserie qui accuse mon poids mort dans un bruit léger de tôle cloquée. Promiscuité sur ce parking plongé dans l'obscurité, dans un coin de ville endormie, comme deux gamins prêts à se bouffer, ses lèvres entrouvertes sont un appel, accompagnant son geste de paroles afin de les diluer. « Je vais conduire. » D'ordinaire j'aurais été catégorique mais là, je ne suis plus en état de nous ramener, somnolant déjà sous l'effet de cette troublante clarté dont les feux tricolores nous baignent rythmiquement. J'ai fait le tour du véhicule, ai ouvert la portière arrière latérale afin d'y déposer mon bagage, puis celle du passager pour au final hésiter. J'ai fait changer la boite de vitesse la semaine dernière et le rodage reste encore à faire. " Doucement sur l'embrayage " , aies la main aussi légère que tes lèvres ne l'ont été, elle aussi mérite la même délicatesse que tu m'as démontrée. Dans la lumière blafarde de l'habitacle je prends place et ferme les yeux pour mieux supporter le voyage.

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    11 mai - Tampa Floride

    " Oui. Tout " Ca me berce encore lorsqu'on continue à avancer, lui tout contre moi, si fatigué, soufflés dans sa douleur et au milieu de cette pudeur qu'il s'est offert en tentant de voiler au mieux derrière sa capuche son identité. Je l'avoue, ces deux mots possèdent ce goût délicieux, celui de me donner un éventail de possibilités, toutes ces choses que j'aimerai faire ou dire, penser. Comme si le reste de cette nuit pouvait m'appartenir. Mais j'en ai oublié mes envies de sortir, je me dis que ce n'est pas grave, qu'il y a pire. Je ne résiste tout de même pas à le taquiner sur le sujet, parce qu'il sait mon caractère lorsque je suis décidée, combien je peux aimer le rendre dingue, le torturer de mes gentillesses, pour mieux lui prouver comme je peux affectionner le moindre de ses défauts qui deviennent si vite des qualités. Cet homme … c'est le démon dont j'ai toujours rêvé. Et lorsque je lui dis qu'il ne sait pas le pouvoir qu'il vient de me donner, j'en craque un sourire face à sa réponse. " Tu savais qu'un.... footballer perd un neurone par tête. Alors... " J'en soupire en riant de moitié quand je le regarde en biais. C'est presque automatiquement que je lui glisse. « J'veux pas d'un mec sénile. » Avant l'heure, évidemment. Bien que ça ne soit en aucun cas une manière décalée de lui faire comprendre que je voudrai le voir arrêter, ce sport, ça le complète, ce soir je l'ai bien comprit même si j'ai eu peur pour sa vie.

    Alors une fois à la voiture, je finis par lui dire que je souhaite conduire puisqu'il est loin d'être en état de le faire. Et si je m'attends à un semblant de refus de sa part, j'ai la surprise de le voir contourner la voiture, son sac est lancé sur la banquette arrière, avant d'aller vers la porte du côté passager. " Doucement sur l'embrayage " J'opine tout en levant les yeux au ciel, promis je n'abîmerai pas ton jouet. Et ouvre la porte, à mon tour, me place derrière le volant. Quand je démarre, je l'observe une seconde, le bruit du moteur berçant notre silence, jamais encore je ne l'avais vu dans cet état, bien que notre histoire dure déjà depuis quelques mois, il avait beau s'entraîner, je n'avais pas fait face à cela, peut-être parce qu'il n'y avait pas encore ce tournois. Soucieuse, je passe la première, me guide de mémoire pour retrouver notre hôtel, tandis que je papillonne en pensées. Il est des choses que je ne parviens pas à arrêter de ressasser, mon héritage, ma place, mon mariage, notre relation, le bébé … Même si j'ai prit ma décision il y a quelques jours à peine, j'avoue que je n'ai encore pas trouvé comment je vais pouvoir annuler ce qui a été décidé il y a déjà des années. J'imagine mon père, ce qu'il pourra me dire, sans parler de ma mère … son précieux joyaux qui lui tourne le dos. Cette nuit là, au Nirvana, celle où nos regards se sont croisés pour la première fois. Si désireux et haineux à la fois. Si avant ça j'avais pu me fourvoyer en me disant que du problème Suttler je pourrais m'accommoder, de l'histoire de mon humanité, je ne m'étais jamais autant trompée. Et déridant mon visage grâce à mes phalanges, je ne saurai dire pourquoi, je brise ce silence qui était roi. « Clay … » Je regarde devant moi, je l'imagine peut-être somnolant, mais ce n'est pas ce qui me fait m'arrêter alors que je mets le clignotant pour annoncer que je vais tourner. « Je t'ai déjà dit que cet incendie a été la meilleure chose dans ma vie ? » A inadéquation avec tout ce que j'avais jusque là connu. Pourtant les palaces, l'argent, les voyages, et tout ce qu'il y a de plus grand, c'est dans leur contraire que j'ai trouvé ce qui pouvait vraiment me plaire. « Tu vois, » je me moque de moi, « c'est toi qui a prit les coups, » mais je les ai ressentit aussi, « et c'est moi qui suis aliénée. » pour vomir de telles absurdités, niaises à souhait. Arrivés à bon port, de mes doigts je force le moteur à s'arrêter.

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    Lien du postVen 9 Déc - 10:55
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    11 mai - Tampa Floride

    « J'veux pas d'un mec sénile. » Mais qui sait ce que me réserve l'avenir.... A bord de l'auto, une fois calé sur le siège passager, j'écoute les yeux fermés chaque tour du moteur qu'elle vient d'allumer et plonge au fil des secondes passées dans une semi-léthargie. « Clay … » La tempe presque collée contre la vitre même si je devrais dès demain - me connaissant - la nettoyer, je préfère céder à la fatigue que de me retourner et bois ses paroles sans vraiment la calculer. « Je t'ai déjà dit que cet incendie a été la meilleure chose dans ma vie ? » " Mhmm..." Franchement, je n'ai pas vraiment envie d'en reparler, de cracher de l'amour et du fleur bleue comme elle me l'a une fois, mais une fois de trop, reproché. « Tu vois,  c'est toi qui a prit les coups, » Et déjà je ne suis plus et n'entendrais ses derniers mots, sa déclaration habilement masquée pour ne me réveiller qu'une fois le châssis du véhicule à l'arrêt total devant notre hall d'entrée.  

    C'est en premier la faible clarté des réverbères qui me rappelle à la lourde réalité, puis progressivement, à chaque mouvement les blessures dans un arpège de maux. Et dire qu'elle voulait aller se pavaner dans les restaurants et de ce fait paraitre tous deux comme normaux... Se faire passer pour ce que nous sommes réellement.... " Déjà. " Le trajet ne m'aura pas paru aussi long qu'à l'allée une fois l'appréhension passée. Et je sais qu'à sa tête, à ses traits pincés qu'elle ne montre que lorsqu'elle est légèrement contrariée, j'ai du louper quelque chose d'important. Une parole, une réflexion à laquelle elle attendait une réaction de ma part. Aidé de mon poids sur la portière, j'ouvre le battant et prends mon temps, m'appuyant d'une paume ferme sur la carrosserie afin de me retourner. " Tu disais? " Annalynne Malcolm répéter une gentillesse ou une question délicate.... Curieusement, je m'y attendais. De toute façon, il est un peu tard pour les révélations et sans attendre d'avantage je me dirige vers la portière arrière afin de récupérer mes affaires.

    L'hôtel est en soi bien étoilé, un établissement réputé mais pas de là à faire la première page des grands guides routiers. Le réceptionniste, loin de ressembler à l'alarmiste qui en Floride nous avait accueilli sous un voile de perversité, nous sourit, plus à elle qu'à moi en réalité et relève un doigt en entrevoyant l'encombrant sac qui me cingle l'épaule. " Désirez vous être aidés? " Très peu pour moi mais pour une fois, je ne décline pas la proposition, me figeant avec Anna à mes cotés et lâchant le sac à terre accompagné d'un geste de la tête en guise d'approbation. Le groom ne se fait pas plus longtemps désirer et sur un simple appel, c'est un garçonnet d'une quinzaine d'années qui se glisse d'entre les portants pour s'enquérir rapidement du bagage. Le gamin éprouve quelques difficultés, le dos vouté et les épaules creusées, mais j'accuse l'heure tardive et une journée harassante de l'avoir vidé de toute énergie. Comme par automatisme, il est guidé par son instinct et emprunte la coursive qui mène aux escaliers tandis que nous le suivons avec tout autant d'aisance puisque je freine toujours Annalynne.
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    Lien du postMer 4 Jan - 18:11
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    11 mai - Tampa Floride

    A la fin du trajet, mon regard se décline sur lui, parce que son manque de réaction me paraît sur le coup, étrange, Clay Cooper n'aurait jamais laissé passer une occasion de me balancer en pleine gueule une vacherie après ça, se moquer de moi pour pallier au fait que par ce que l'on ressent on est toujours aussi handicapés qu'avant. Mais ma vision se heurte à une image qui me dérange dans le fond, bien qu'elle soit justifiée, je le sais, lui affalé et endormi. Au moins il est clair que mes déclarations ont une force insoupçonnée, celle de servir de somnifère. " Déjà. " A demi irritée, je lui balance un regard et ne réponds pour autant, frustrée d'avoir parlé dans le vent. Alors il ouvre sa portière, prêt à sortir mais concède tout de même à se retourner pour me demander de deux mots ce que je viens de lui énoncer. " Tu disais? " Vraiment ? Rien de franchement important. Dans un mutisme je me perds, aussi bien que je ne me fonds pas en délicatesse lorsque je m'extirpe de la voiture et claque la porte dans un bruit fort et sourd. Mais malgré mon humeur qui s'en devient fracassante, je l'attends à la sortie, parce qu'il a prit des coups et que je veux bien concevoir que ça a été compliqué pour lui. Bon d'accord, je le sais même, puisque je l'ai vu, mais qu'importe il y a tout autre chose dans mon esprit pour le moment, méandres des plus tordus. Le fait de me dire que dans le fond, je crois parfois qu'il n'en a rien à foutre de ce que je peux ressentir pour lui. Car même si je n'apprécie pas les déballages émotionnels, les nôtres se comptent sur les dix doigts.

    Tout de même, une fois qu'il a récupéré son sac, je me presse à son côté, l'aide comme je le peux, cependant je me sais bien plus qu'inutile sur l'instant, poids plume à côté du sien. L'entrée de l'hôtel est passée, et nous voilà face à l'homme qui s'occupe de l'accueil à la nuit tombée. Vers nous il fait preuve d'une pertinente attention qu'il souligne de son index ; " Désirez vous être aidés? " Franchement, est-ce que cela vaut vraiment la peine de le demander ? A ma réflexion je comprends que mon agacement – que je croyais – passager ne l'est pas tant que cela, mais puisque je n'ai aucun souci pour me déplacer, je patiente pour que Clay se décide à céder. Qu'il la laisse tomber, cette fierté. Ce n'est pas comme si j'allais lui en tenir rigueur, non, c'est plus au sujet d'autre chose que s'aiguise mon aigreur. Et comme pour parfaire mes volontés, il accepte et le sac glisse de son épaule au sol. Bien. Le heurt provoqué par la chute semble comme par magie appeler un employé qui apparaît pour le porter à notre place. Alors en bons pantins on se contentent de le suivre sans douter une seule seconde qu'il doit assurément connaître la chambre que nous avons louée.

    L'ascension des marches débute difficilement, intérieurement je suis bien contente qu'on ne soit pas logés au dernier étage, parce que le soutenir pour quelques paliers, d'accord, mais pour une dizaine, il ne faut certainement pas être stupides pour deviner que cela aurait fini par me faire saturer. Alors à force de minutes et de quelques pauses, on finit par parvenir à l'étage désiré. Troisième, c'est juste assez. Quand le jeune garçon se pointe devant notre porte, il nous regarde dans l'expectation de nous voir sortir la clef de cette dernière. Sans plus de fioriture, désireuse de le voir disparaître de mon champs de vision, je délaisse Clay pour aller fouiller dans la poche avant de son sac et en sortir le trésor tant attendu. Le groom m'offre un sourire, suivi d'un « Vous avez besoin d'autre chose peut-être ? » Presque j'ai dans l'idée de lui demander du champagne, le meilleur que vous ayez avant de prendre conscience que quelque chose de pas très grand en mon intérieur décide pour moi, et m'empêche donc ce genre d'écart maintenant. « Non. » De toutes les façons, même si j'ai faim, si on a faim, le room service est fait pour cela, puis je ne suis pas certaine que le dormeur derrière moi, désire quoi que ce soit, un bain et un lit où se vautrer, assurément. De fait, il s'éclipse presque soulagé de retourner à une pause qu'il doit penser méritée, et pour ma part, j'ouvre la porte afin que l'on puisse enfin entrer. Le sac y est tiré à l'intérieur, suivi de prêt par son propriétaire.

    A nouveau à deux dans un huit clos, je me permets de retirer mes chaussures et de les larguer sur le côté. Suite à cela, ma voix résonne dans l'habitacle, à son intention « Je vais me commander à manger. » puisque pas de restaurant, cela va de soi. Et m'avance vers le lit où je vais m'asseoir pour attraper le combiné téléphonique posé sur la table de chevet. Le petit livré désigné pour nous dicter les numéros est feuilleté, pour que je compose enfin les trois chiffre me permettant d'accéder à mes désirs. « Room service ? » Et d'un ton solennellement exigeant je prononce. « Bonsoir, ce serait pour commander. Une salade composée, avec la sauce à côté, ainsi qu'un plateau de fruits variés, et un thé glacé. » Me retourne vers Clay pour demander. « Tu veux quelque chose ? » A la lisière d'être crachée, si ma question est assez claire pour avoir plus de sens que ma déclaration d'affection étriquée.
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    Lien du postJeu 12 Jan - 23:43
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    En haut des escaliers, c'est au troisième que nous parvenons comme des drones téléguidés, menés par cette ombre de quatre ou cinq pieds qui se fige soudainement devant cette porte à l'étrange gout de passé. Ce n'est pourtant pas la première fois que nous nous arrêtons dans ce genre de motel étoilé mais le décors y est cette fois-ci beaucoup plus raffiné, d'après mes souvenirs embrumés. Autour ne s'anime que l'horloge du temps, massive toquante animée d'un balancier sourd et rythmé, au fond de ce couloir qui ne voit passer que des spectres aux noms oubliés. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même, encore abattu et vautré sur Annalynne qui tente tant bien que mal de me maintenir éveillé. Mon poids mort est abandonné contre un mur partiellement décoré de fioritures dorées, quelques drapés de matière que j'affectionne machinalement des doigts comme pour en analyser les reliefs que je ne peux clairement remarquer. « Vous avez besoin d'autre chose peut-être ? » La nuque brisée, je roule de la tête de l'autre coté, admire le geste et les paroles en décalé.   « Non. » Non, rien qu'un lit et une cabine de douche où je vais pouvoir me délester de ces coups portés.

    Lorsque l'un s'éloigne jusqu'à disparaitre de mon champ de vision, elle, bondit dans cette chambre à coucher et fait disparaitre mon sac avant de me chopper. Elle agrippe un pan de mon blouson et me fait basculer sur mon bras que je ne ressens plus, lourdement ankylosé, me fait disparaitre également du boudoir et referme la porte dans un long chuintement... Isolés. A nouveau baignés dans le silence de nos élans destitués, je m'octroie le temps d'un plaisir qui saura me réanimer pendant qu'elle prend ses aises et me traine avec difficulté jusqu'à cette cabine dont j'ai tant rêvé durant le trajet. « Je vais me commander à manger. » D'une voix lointaine, je l'entends m'aviser de ses intentions et lève la main en guise de réponse, bien qu'elle n'en verra rien et que quoique je me perde à dire, rien ne pourra l'en faire changer. Fais donc, prends de l'avance histoire que tout soit prêt à mon retour pendant que je me noie sous un jet brulant.

    Les affaires sont éconduites dans un coin reculé de la pièce d'un simple mouvement du pied pendant que je calcule le moindre de mes gestes à venir, me ménageant en vue de ce que j'espère encore pour cette soirée en matière de surprises. Chaque perle balaye les cris débridés et les faux-semblants de vanité préservée. J'en baisse la tête et accueille chaque élan, névrosé de cette adversité qui m'aura presque arraché à ma fierté. Et au visuel de ces gouttes qui ruissèlent encore et toujours contre les marques bleutées se lie sa voix empreinte de nervosité. « Tu veux quelque chose ? » Son appel est entendu mais sans réponse de ma part, le temps de couper lentement l'arrivée d'eau et de prendre l'un des deux peignoirs. Le textile est doux au toucher, amène à penser que l'argent que mon sponsor a déversé sera à juste titre employé. Brièvement habillé, je piétine jusqu'au lit où elle s'est jetée, m'ébrouant encore une dernière fois de ce drap trouvé pour m'écraser à ses cotés, faisant sauter les coussins et oreillers qui parjurent élégamment avec les couleurs de ce mur anisé. Et d'une main suspendue dans l'air je mets un certain temps à lui prendre de la sienne le combiné pour répondre moi-même à ce qu'ils attendent de l'autre coté. " Annulez. On se débrouillera. "  Mais à peine ai-je finis sur ces mots que ma tête, ma main et le téléphone qui s'y trouvait retombent sur les draps en un parfait trio, complètement claqué après ce tonnerre de flots. Il me faudra quelques minutes pleinement appréciées pour reprendre cette conversation là où je l'avais délaissée. "  On sort si tu.... tu m'aides " à me rendre plus présentable, plus acceptable.
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    Lien du postDim 22 Jan - 17:09
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    Trop obnubilée par mes idées de commander de quoi me sustenter, puisque l'option restaurant a été écarté, et par la suite, végéter dans cette chambre d'hôtel – sûrement – face à la télé, comme fond sonore et occupation démodée, et profiter de son corps qu'il me plaira de caresser, d'y compter dessus ses nombreux bleus déjà cités, malgré la mauvaise humeur que pour le moment je me coltine encore des suites à son ignorance au moment de lui dévoiler des sentiments que je peine à lui dire bien trop souvent. Je ne remarque pas tout à fait qu'il s'éclipse pour aller non-loin de moi se noyer sous un jet d'eau que je devine à la limite du brûlant afin de pallier au mieux aux coups qu'il a pu prendre durant cette soirée. Cela devrait, jouer en sa faveur, d'ailleurs, faire redescendre mon agacement, me faire ressentir une quelconque compassion à son égard, accentuer le fait que je m'en veux de mon égoïsme constant. Et mes pensées me ramènent vers cette angoisse ressenti lorsqu'il était sur le ring et que j'ai du me contenter de la foule en mauvaise groupie. D'accord Anna, ça suffit, calme toi. L'excusant de son inattention – ou tout du moins j'essaie de le faire – au moment où je lui demande si lui aussi désire manger quoi que ce soit, en étant bien plus sèche que pensé, mais tant pis, c'est du mieux que j'essaie.

    Après quelques secondes durant lesquelles le room service doit s'impatienter, il réapparaît encore un brin mouillé, et moi je me maudis, de le trouver aussi sexy, pourtant sur son visage se trouve toujours cette expression fatiguée, ça me prend le cœur, muette à cause de ce je lis sur ses traits, je dois me l'avouer, et les heurts, je jure de pouvoir encore les entendre claquer dans chaque hématome qu'il porte, tuméfié. J'ai toujours le téléphone en main lorsqu'il se laisse tomber dans le lit et je fronce les sourcils quand la sienne se tend afin de m'arracher le combiné. C'est bon, ça va, il suffisait de me le dire, j'aurai pu commander pour toi … " Annulez. On se débrouillera. " Pardon ? Mais, mhm, comment te dire correctement que je crève la dalle moi. Je sais bien que je ne suis pas encore pleine de six mois, mais aux dernières nouvelles faut que je me nourrisse et le bébé aussi. Il ne faut pas sortir d'une grande école pour deviner que les cacahuètes se trouvant dans le minibar ne vont certainement pas me suffirent. Alors j'avoue que je reste conne, sans mot dire, tandis que je l'observe complètement crevé. " On sort si tu.... tu m'aides. " qu'il finit par prononcer, d'une façon lasse, comme si rien qu'en le disant c'était un effort des plus grands. Sortir, oui, je le voulais, j'avais des envies de me tenir à ses côtés, d'apprécier un moment à deux durant lequel nous ne serions pas cloîtrés entre quatre murs destinés à nous cacher. Bien que ma décision de les avoir choisit lui et l'enfant n'est pas encore officielle aux yeux de monde, j'avais pensé qu'on pouvait se donner le droit de s'octroyer un instant à part, loin de Boston et des personnes qui peuvent nous connaître. Un besoin d'envoyer les apparences se faire mettre. Et inclinant mon corps vers le sien, appuyée sur l'un de mes bras, tandis que l'autre libre s'approche de son visage. De deux doigts, je l'effleure, le redessine, sans trop oser, parce que je le sais abîmé. Caresse le charnel de ses lèvres, amoureuse. Comme si tout avait été effacé par les mots précédemment engagés. « J'apprécie l'effort ... » Et presque j'ai envie de lui dire que c'est d'accord. Vraiment, je voudrai pouvoir ne penser qu'à moi, et lui faire subir une sortie, une seconde, je pense même à lui faire payer le fait qu'il n'a foutrement rien écouté quand je lui ai parlé. « Mais c'était dans la voiture qu'il fallait le faire. » Oui, je lui en veux, à ma manière. « Maintenant, je veux ma salade ... » et le reste. « Et j'ai des coups à compter. » Je t'en veux encore, mais que de moitié.
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