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Lien du postJeu 5 Mai - 0:34
Pour la énième fois cette semaine, j’étais de nouveau invitée à un gala. Cette fois-ci, il s’agissait d’un gala de charité dédiée aux enfants malades pour leur venir en aide, cause charitable et d’un très grand intérêt qui ne me touchait aucunement. La preuve ? Je n’avais même pas pris la peine de retenir le nom de la maladie dont ces enfants souffraient. Alors je suppose que vous vous demandez sûrement pourquoi je m’y rendais ? Et bien je vais vous répondre. J’avais été invitée par l’un de mes plus jeunes clients, un jeune chirurgien pédiatrique dont le père était directeur d’hôpital. Ce jeune homme avait fait appel à mes services d’escort girl, me faisant ainsi passer pour celle qui deviendrait potentiellement sa fiancée, pour rassurer ses parents sur le fait qu’il n’était pas homosexuel et qu’il avait une vie amoureuse et sexuelle épanouie. D’ailleurs je ne comprenais pas, moi-même pourquoi il faisait appel à mes services, alors qu’il était plutôt pas mal dans son genre et qu’il avait un bon statut social. M’enfin bon, tant que je me faisais payer, je n’allais pas refuser et puis faut dire que j’avais commencé à sympathiser avec le garçon, si vous voyez ce que je veux dire… La soirée avait lieu dans un somptueux hôtel de luxe de la ville de Boston : le Mandarin Oriental, une lieu immense et très chic, ce qui bien entendu sous-entendait qu’il était tout aussi onéreux. Je n’étais pas trop fan de la musique jazz qui servait de fond sonore, mais le champagne était vraiment exquis. Mais bon, ce n’est pas comme si on m’avait demandé mon avis, et puis faut dire que depuis le temps où j’exerçais mon métier d’escort girl, j’avais l’habitude de ce genre d’ambiance. Ainsi, je n’avais pas non plus du mal à me fondre dans la masse, bien que je sois d’un milieu disons modeste. Moulée dans ma longue robe bustier en satin dans laquelle disons-le je ne pouvais à peine respirer, je traversais la salle au bras de mon cavalier arborant mon plus beau sourire. Je sentais les nombreux regards se poser sur moi, faut dire qu’il était évident que j’attire l’attention vu la beauté splendide que j’étais. Mon cavalier m’abandonna quelque peu pour aller saluer quelques autres personnes dites importantes. Ne voulant pas l’accompagner – et me faire encore plus chier – je décidais de me rendre au buffet qui me faisait de l’œil depuis mon arrivée. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je tombais nez à nez avec le jeune maître ou devrais-je dire Alejandro Ortega. Mon cœur loupa un battement. Non mais qu’est-ce qu’il avait celui-là à s’affoler de la sorte ? Non je devais garder mon calme, avec un peu de chance il ne m’avait pas vu. Mais c’était sans compter sur la blondasse – encore une jalouse – qui me bouscula et me fit tomber sur le jeune homme. Bon là c’est sûr, je ne pouvais pas faire semblant de ne pas l’avoir vu alors que j’étais carrément affaler sur lui. « Alejandro… » furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche, alors que toutes les personnes se trouvant autour du buffet nous regardaient. Peut-être fallait-il que je pense à me relever…
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Lien du postJeu 5 Mai - 14:33
Rien de tel qu'une soirée caritative pour des enfants malades pour vous ramener les pieds sur vous terre et vous dire que aussi difficile soit la fin de session et la période d'examens, il y a des humains sur Terre qui vivent des moments bien plus difficiles. Alejandro est bien placé pour le savoir. Son père est en chaise roulante encore aujourd'hui, incapable de marcher, dû à une maladie dont il a souffert jeune: la polio.
Arborant un veston, pantalon et chemise blancs, le jeune homme ne s'était pas fait la barbe depuis plusieurs jours et portait des cernes aux yeux, merci aux longues nuits d'étude. Pour autant, comme toujours quand il va à ce genre de soirée, il s'efforçait d'être classe, bien coiffé et tout.
Aryana avait un examen demain et avait préféré étudier plutôt que de le suivre, alors c'est seul qu'il était aller à cette soirée. Coupe de vin en main, il avait eu l'occasion de discuter avec l'organisatrice de la soirée, qui semblait impressionner de rencontre le petit fils d'Amancio Ortega. C'était toujours flatteur...
Au bout d'un moment, le beau brun se dirige vers le buffet, il avait envie d'une petite fringale. Il venait tout juste de poser sa coupe pour prendre un hors d’œuvre (heureusement!), quand il se fait percuter et a tout juste le temps d'attraper dans ses bras:
-Ruby?!
Franchement, il l'a reconnu à peine dans cette robe des plus classes, mais ce visage, ce regard émeraude, difficile de l'oublier. Inutile de dire qu'il était très étonné de la voir, ici, à Boston. L'Espagnol toujours galant, l'aidait à se relever.
-Ça va?
Puis, notant qu'on les regardait, il lançait, pour distraire les curieux:
-On dirait bien que les femmes me tombent dans les bras ce soir. Faites des dons, cela vous portera chance et qui sait qui peut vous tomber dans les bras...
Les gens présents rirent, puis retournèrent à leurs discussions. Alejandro avait bien sûr tout un tas de questions, de points d'interrogation à l'esprit. Puis, le jeune homme passait à l'espagnol, leurs langues communes:
-Cela fait bien longtemps Ruby.
Mais il ne l'avait pas oublié. À bien y penser, il n'avait pas toujours été des plus corrects avec elle.
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Lien du postSam 7 Mai - 12:28
Je ne m’attendais sûrement pas revoir l’un des hommes qui avaient fait battre mon petit cœur, surtout pas ici à Boston. Alejandro, le jeune maître. Pourquoi jeune maître ? Tout simplement, parce que j’étais l’une des domestiques de la famille Ortega avec ma mère – repose en paix maman – et disons que l’on s’était quelque peu rapprochés. Il est vrai que j’avais éprouvé autrefois des sentiments pour le jeune homme que j’avais enfouis au fin fond de mon être, car pour la première fois, une personne d’un autre rang que le mien s’intéressait à moi, non pas pour ma beauté ou mon corps, et avait fait abstraction de mon statut social tout simplement pour devenir mon ami. Des bons souvenirs remontaient à la surface, mais aussi de mauvais souvenirs.
En effet, Alejandro était aussi l’homme avec lequel j’avais perdu ma virginité. Cependant, après coup, il m’avait rejeté telle une malpropre. La raison : nos mondes incompatibles. Ainsi à ses yeux, j’étais passée de la grande amie à la simple domestique. Ce jeune homme est aussi l’une des raisons qui m’ont poussé et qui me poussent encore aujourd’hui à sortir de mon monde de pauvres. Le revoir, là en face de moi, alors que je pensais qu’il se trouvait à Barcelone, provoquait un sentiment mitigé. J’étais en même temps effrayée – car il savait d’où je venais – mais en même temps cela me motivait encore plus dans ma quête du grand monde.
Une petite blonde me sortit de mes pensées, alors qu’elle me bousculait en direction du jeune homme, que j’avais espéré éviter toute la soirée. Ainsi je me retrouvais dans les bras du jeune homme qui avait eu le réflexe de me rattraper. Son prénom fut le seul mot qui sortit de ma bouche, tellement j’étais surprise. Il en fut de même pour lui. Il m’avait donc reconnu malgré tous les artifices – bijoux, maquillage, robe de luxe – que je ne pouvais m’offrir autrefois. Il m’aida à me relever, me demandant au passage si j’allais bien. Ne sachant quoi répondre, parce que moi-même je ne savais pas si j’allais bien ou pas, je me contentais d’acquiescer d’un mouvement de la tête, tout en plongeant mon regard dans le sien. Tellement obnubilée par le personnage, j’en avais même oublié la présence des autres personnes autour de nous et qui semblaient fixer la scène. Dans ma tête c’était comme si le temps s’était arrêté. A cet instant, il n’y avait que moi et Alejandro, tout le reste avait disparu comme si nous étions dans une bulle. Ouais, il faut croire que le jeune espagnol me faisait toujours le même effet que lorsque nous étions plus jeunes. En même temps, c’était un bel homme et ce, depuis notre plus jeune âge.
Les rires des convives me ramenèrent à la réalité. Il semblerait qu’Alejandro avait sorti une petite blague que je n’avais pas pris la peine de relever. C’est alors qu’il passa dans notre langue maternelle, à savoir l’espagnol, me faisant constater que cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vu. Tiens donc, la faute à qui ? De toute façon, je ne pense pas qu’avec la façon dont il m’avait rejeté après notre nuit d’amour, j’avais encore envie de le revoir.
« En effet… » me contentais-je de répondre avant d’ajouter un peu curieuse : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu étais parti à Barcelone… T’es là avec ta famille ? »
En effet, Alejandro était aussi l’homme avec lequel j’avais perdu ma virginité. Cependant, après coup, il m’avait rejeté telle une malpropre. La raison : nos mondes incompatibles. Ainsi à ses yeux, j’étais passée de la grande amie à la simple domestique. Ce jeune homme est aussi l’une des raisons qui m’ont poussé et qui me poussent encore aujourd’hui à sortir de mon monde de pauvres. Le revoir, là en face de moi, alors que je pensais qu’il se trouvait à Barcelone, provoquait un sentiment mitigé. J’étais en même temps effrayée – car il savait d’où je venais – mais en même temps cela me motivait encore plus dans ma quête du grand monde.
Une petite blonde me sortit de mes pensées, alors qu’elle me bousculait en direction du jeune homme, que j’avais espéré éviter toute la soirée. Ainsi je me retrouvais dans les bras du jeune homme qui avait eu le réflexe de me rattraper. Son prénom fut le seul mot qui sortit de ma bouche, tellement j’étais surprise. Il en fut de même pour lui. Il m’avait donc reconnu malgré tous les artifices – bijoux, maquillage, robe de luxe – que je ne pouvais m’offrir autrefois. Il m’aida à me relever, me demandant au passage si j’allais bien. Ne sachant quoi répondre, parce que moi-même je ne savais pas si j’allais bien ou pas, je me contentais d’acquiescer d’un mouvement de la tête, tout en plongeant mon regard dans le sien. Tellement obnubilée par le personnage, j’en avais même oublié la présence des autres personnes autour de nous et qui semblaient fixer la scène. Dans ma tête c’était comme si le temps s’était arrêté. A cet instant, il n’y avait que moi et Alejandro, tout le reste avait disparu comme si nous étions dans une bulle. Ouais, il faut croire que le jeune espagnol me faisait toujours le même effet que lorsque nous étions plus jeunes. En même temps, c’était un bel homme et ce, depuis notre plus jeune âge.
Les rires des convives me ramenèrent à la réalité. Il semblerait qu’Alejandro avait sorti une petite blague que je n’avais pas pris la peine de relever. C’est alors qu’il passa dans notre langue maternelle, à savoir l’espagnol, me faisant constater que cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vu. Tiens donc, la faute à qui ? De toute façon, je ne pense pas qu’avec la façon dont il m’avait rejeté après notre nuit d’amour, j’avais encore envie de le revoir.
« En effet… » me contentais-je de répondre avant d’ajouter un peu curieuse : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je croyais que tu étais parti à Barcelone… T’es là avec ta famille ? »
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Lien du postDim 8 Mai - 15:05
Alejandro savait bien qu'il ne s'était pas bien comporté à l'endroit de Ruby, voir même qu'il l'avait trahi. Ceci dit, cela remontait à des années et il n'était pas le genre d'homme à s'apitoyer bien longtemps sur le passé. En ce sens, peut-être qu'il était un peu égoïste.
En tout cas, il ne s'attendait certainement pas à avoir Ruby dans ses bras ce soir. Et pourtant... Il fit une petite blague pour dévier l'attention des gens, avant de parler en espagnol avec la Mexicaine. Une fois la jeune femme à nouveau debout et sur ses jolies jambes, elle acquiesçait à ce qu'il venait de dire, avant de lancer la petite conversation d'usage.
-Non, je suis le seul représentant de ma famille ici.
Il fit cette remarque avec un petit sourire, l'air de dire "tu vois, je suis grand maintenant". Bien qu'il est toujours été du genre débrouillard. On parle ici d'un homme qui a vingt ans, a pris un voilier et fait un petit tour de la Méditerranée ouest avec. Un aventurier dans l'âme, toujours soucieux de plaire et de rendre fier sa famille. Un mélange difficile entre le devoir et ce désir de vivre qui l'obsède.
-J'habite à Boston en fait, depuis quelques années déjà. Je me suis inscrit à Harvard pour y poursuivre mes études en droit. J'avais envie de changer de continent.
Même si sa vie ici était plutôt enviable: le bel appartement avec la vue sur l'Atlantique, sa collection de voitures, son voilier amarré au quai, sa petite amie américaine blonde et sexy, les notes comme il se doit, etc. parfois, l'Espagne lui manquait et incidemment sa famille aussi. Dire qu'Alejandro est très investi dans sa famille tient presque de l'euphémisme. C'est probablement pour elle d'ailleurs qu'il est revenu à la raison le lendemain de cette fameuse fête et qu'il a délaissé Ruby avant de causer plus de dommage.
-Et toi? Excuses-moi de te poser cette question mais... qu'est-ce que tu fais ici?
Disons que c'était le dernier endroit où il aurait pu s'attendre à la croiser.
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Lien du postLun 9 Mai - 23:22
J’étais plutôt surprise de revoir Alejandro, je dirais même très surprise. Après toutes les années que l’on avait passé séparés l’un de l’autre, je ne m’y attendais vraiment pas. Comme quoi, l’expression « le monde est petit » prenait tout son sens à cet instant précis. Je n’avais pas très envie de le revoir, à vrai dire, surtout pas après la façon dont il m’avait traité la dernière fois que l’on s’était vu. Tout de même, d’un côté, j’étais contente qu’il me voie, vêtue d’une magnifique robe de créateur. Je voulais lui montrer que j’avais évolué, même si entre nous ce n’était pas vraiment la vérité. J’étais toujours aussi pauvre et m’en sortais difficilement avec mon salaire de secrétaire à Harvard, mais cela il ne le savait pas. Pour lui, je devais être comme une Cendrillon des temps modernes, étant passé du balai et des torchons aux galas et accoutrement de luxe. Je lui demandais par simple politesse, si ses parents étaient présents, histoire de les saluer si c’était le cas. Mais c’est fièrement qu’il semblait me répondre qu’il était, je cite : « le seul représentant de sa famille ». De ce que je pouvais comprendre, il semblait toujours très attaché à sa famille et à son héritage, bien qu’il semblait vouloir me prouver le contraire. De mon côté, je n’avais jamais vraiment été très famille, ayant perdu ma mère alors que j’étais jeune et puis mon père ne m’en parlez même pas. Je ne savais même pas à quoi il ressemblait. Je me disais juste qu’il devait être un sacré bel homme, étant donné la jolie jeune femme que j’étais.
« C’est dommage, j’aurais bien aimé les saluer… Tu leur passeras le bonjour de ma part, si jamais tu entres en contact avec eux »
Il ajouta qu’il vivait à Boston depuis quelques années et qu’il était même inscrit à Harvard, tout en m’expliquant qu’il souhaitait changer de continent. Tiens, c’est bizarre, je n’avais pas encore vu son dossier. Bon en même temps, je n’étais pas là depuis bien longtemps et Harvard comptait un bon paquet d’élèves. Alejandro devait faire partie des élèves sans problèmes pour lesquels les dossiers étaient en ordre, vu que je n’avais jamais eu à traiter du sien. Il me demanda alors ce que moi, je faisais ici à Boston. Devais-je lui dire la vérité ou la garder pour moi ? J’optais pour la seconde option. Après tout qui étais-je pour et qui était-il pour moi ? Anciennement, « patron » et employée, qu’étions-nous aujourd’hui ?
« Vois-tu, je me suis fiancée avec le jeune chirurgien que tu peux apercevoir là-bas » dis-je alors en pointant mon client du soir et lui montrant par la même occasion le diamant qui ornait mon doigt.
J’aurais pu m’arrêter là, mais non je devais aller jusqu’au bout de ma pensée. Il m’avait blessé par le passé et je comptais bien me « venger » si l’on puis dire.
« Tu vois, certains regardent au-delà des apparences et n’ont pas toujours besoin de l’accord de leur famille pour vivre leur vie… »
« C’est dommage, j’aurais bien aimé les saluer… Tu leur passeras le bonjour de ma part, si jamais tu entres en contact avec eux »
Il ajouta qu’il vivait à Boston depuis quelques années et qu’il était même inscrit à Harvard, tout en m’expliquant qu’il souhaitait changer de continent. Tiens, c’est bizarre, je n’avais pas encore vu son dossier. Bon en même temps, je n’étais pas là depuis bien longtemps et Harvard comptait un bon paquet d’élèves. Alejandro devait faire partie des élèves sans problèmes pour lesquels les dossiers étaient en ordre, vu que je n’avais jamais eu à traiter du sien. Il me demanda alors ce que moi, je faisais ici à Boston. Devais-je lui dire la vérité ou la garder pour moi ? J’optais pour la seconde option. Après tout qui étais-je pour et qui était-il pour moi ? Anciennement, « patron » et employée, qu’étions-nous aujourd’hui ?
« Vois-tu, je me suis fiancée avec le jeune chirurgien que tu peux apercevoir là-bas » dis-je alors en pointant mon client du soir et lui montrant par la même occasion le diamant qui ornait mon doigt.
J’aurais pu m’arrêter là, mais non je devais aller jusqu’au bout de ma pensée. Il m’avait blessé par le passé et je comptais bien me « venger » si l’on puis dire.
« Tu vois, certains regardent au-delà des apparences et n’ont pas toujours besoin de l’accord de leur famille pour vivre leur vie… »
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Lien du postLun 9 Mai - 23:50
Ruby donna l'impression d'être déçue de ne pas revoir ses parents. Son père était un homme difficile. Handicapé, en chaise roulante, c'est un amer de la vie, un être dépensier et qui est loin d'avoir épousé les valeurs catholiques. Sa femme en revanche, la mère d'Alejandro, fait pratiquement figure de sainte, mais c'est aussi une femme de caractère. C'est elle qui a élevé les enfants pendant que son père faisait mille et une frasques. Pour autant, vous n'entendrez jamais Alejandro dire le moindre mal de son père.
-Bien sûr. J'appelle ma mère tous les dimanches. Disons que j'ai intérêt à le faire. Elle sera heureuse d'avoir de tes nouvelles.
Cette remarque le fit légèrement rire. Sinon, c'est qu'il se faisait engueuler et se faisait traiter de mauvais fils. Ah les mères espagnoles! Parlant des nouvelles à propos de Ruby, il devait y avoir un tas de nouveautés dans sa vie depuis le temps? Le beau brun était curieux d'en savoir plus et il apprit qu'elle était fiancée. L'Espagnol ne cachait pas sa surprise, mais honnêtement, il était heureux pour elle, vraiment. Ruby fera une merveilleuse épouse et une excellente mère.
-Oh... Oui, je vois. Je suis content pour toi, vraiment. Tu mérites d'être heureuse.
Ruby a eu une vie difficile, c'est la moindre des choses qu'elle ait atteint la lumière. Probablement qu'elle a un meilleur emploi aujourd'hui, un jeune et riche fiancé, un avenir devant elle... Alejandro est triste d'avouer qu'il fait probablement parti des malheurs qui sont tombés sur la Latino. D'ailleurs, elle ne manquait pas de le lui rappeler. Alejandro baissa les yeux, un signe évident de culpabilité.
-Je sais que je t'ai maltraité Ruby et crois-moi, je m'en veux. Je... j'étais jeune et aussi facile que cette excuse puisse te paraître, j'ai voulu te protéger aussi. Que crois-tu qui serais arrivé si notre liaison avait été découverte? Je n'essaie pas de me justifier, tu as toutes les raisons de m'en vouloir. Je suis surtout content de voir que tu t'en es sortie malgré tout. Tu as toujours été une battante.
Longue explication, mais la Mexicaine méritait bien qu'il s'explique un peu et exprime des regrets. Depuis au moins un an maintenant, Alejandro s'efforce vraiment d'être une meilleure personne et d'écarter quelques préjugés et tout. Il est différent de l'homme qu'il a pu être dans le passé. Ceci n'efface aucunement ses fautes du passé par contre.
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Lien du postJeu 12 Mai - 0:05
Alejandro, qui semblait plutôt fier de lui, m’apprit qu’il était seul. Je fus légèrement déçue de ne pas pouvoir les voir à nouveau. Je demandais donc au jeune espagnol de leur transmettre mes salutations auquel cas il rentrerait en contact avec eux, chose qui bien évidemment il accepta. D’ailleurs sa remarque sur sa mère, Madame Ortega, me fit légèrement sourire. En effet, ayant côtoyé la mère d’Alejandro, durant le temps où je travaillais pour eux en tant que domestique, je savais que c’était une femme de fer, qui obtenait toujours ce qu’elle désirait. Elle savait se faire respecter et intérieurement, j’espérais devenir comme elle à son âge, une femme de pouvoir.
« C’est très gentil de ta part. » lui répondis-je simplement.
J’appris ensuite qu’il vivait à Boston depuis quelques années déjà et qu’il étudiait le droit à Harvard. A mon tour, alors qu’il me demanda ce que je faisais à Boston, je lui annonçais que je m’étais fiancée. Bien entendu, j’avais omis de lui dire qu’en réalité je travaillais en tant qu’Escort girl et que ce soir je jouais la fiancée d’un jeune chirurgien. Non au lieu de ça, je lui montrais ma magnifique bague de fiançailles ornée d’un diamant. Il semblait être heureux pour moi, et selon lui, je le méritais. Et je pense qu’il était bien placé pour le savoir, étant donné que toutes mes souffrances, il les avait vu de ses propres yeux, en partant de mon statut de domestique à la mort de ma mère.
Mais malgré cela, je lui en voulais. Je lui en voulais de m’avoir rejeté, moi qui pensait qu’il m’aimait pour la personne que j’étais. Mais non, lui ce qu’il avait vu c’était seulement mon statut social, j’étais sa domestique, alors qu’est-ce que je croyais ? Forcément, j’allais faire tâche dans ce beau monde, dans son monde à lui. Il semblait pris de regrets, mais je n’en avais que faire. Il m’avait blessée et humiliée comme jamais je ne l’avais été.
« Alejandro, arrête s’il te plaît ! Tes regrets j’en ai rien à faire ! Sais-tu à quel point tu m’as humiliée ? Tout ça pourquoi ? Parce que tu ne peux pas faire face à ta famille et te comporter comme un homme ! Comme tu dis, oui je suis une battante et si notre liaison avait été découverte et bien je me serais battue pour notre histoire, parce que je t’aimais… Mais je ne crois pas que c’était ton cas…Visiblement, tu voulais juste prendre du bon temps… »
C’est bien des années plus tard, que je lui révélais enfin les sentiments que j’avais pu ressentir pour lui…
« C’est très gentil de ta part. » lui répondis-je simplement.
J’appris ensuite qu’il vivait à Boston depuis quelques années déjà et qu’il étudiait le droit à Harvard. A mon tour, alors qu’il me demanda ce que je faisais à Boston, je lui annonçais que je m’étais fiancée. Bien entendu, j’avais omis de lui dire qu’en réalité je travaillais en tant qu’Escort girl et que ce soir je jouais la fiancée d’un jeune chirurgien. Non au lieu de ça, je lui montrais ma magnifique bague de fiançailles ornée d’un diamant. Il semblait être heureux pour moi, et selon lui, je le méritais. Et je pense qu’il était bien placé pour le savoir, étant donné que toutes mes souffrances, il les avait vu de ses propres yeux, en partant de mon statut de domestique à la mort de ma mère.
Mais malgré cela, je lui en voulais. Je lui en voulais de m’avoir rejeté, moi qui pensait qu’il m’aimait pour la personne que j’étais. Mais non, lui ce qu’il avait vu c’était seulement mon statut social, j’étais sa domestique, alors qu’est-ce que je croyais ? Forcément, j’allais faire tâche dans ce beau monde, dans son monde à lui. Il semblait pris de regrets, mais je n’en avais que faire. Il m’avait blessée et humiliée comme jamais je ne l’avais été.
« Alejandro, arrête s’il te plaît ! Tes regrets j’en ai rien à faire ! Sais-tu à quel point tu m’as humiliée ? Tout ça pourquoi ? Parce que tu ne peux pas faire face à ta famille et te comporter comme un homme ! Comme tu dis, oui je suis une battante et si notre liaison avait été découverte et bien je me serais battue pour notre histoire, parce que je t’aimais… Mais je ne crois pas que c’était ton cas…Visiblement, tu voulais juste prendre du bon temps… »
C’est bien des années plus tard, que je lui révélais enfin les sentiments que j’avais pu ressentir pour lui…
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Lien du postJeu 12 Mai - 5:09
Si au départ, les retrouvailles entre Ruby et Alejandro se faisaient toutes en douceur et en politesse, bientôt, la jeune femme se mit à le sermonner. Comme tout le monde, l'Espagnol n'aime pas se faire traiter de la sorte, encore moins eu public. Il s'était excusé pour son comportement, avait tenté de s'excuser le plus sincèrement du monde, mais ce n'était pas assez pour cette femme amère. Le jeune homme ne put s'empêcher de soupirer et de jeter un coup d’œil autour tandis que quelques regards se tournaient à nouveau vers eux. En langage franc: il en prenait plein la gueule. C'était sans doute mérité.
-Je me suis expliqué, si mes explications ne te plaise pas, j'en suis navré.
Le beau brun eut à nouveau un regard vers celle qui avait visiblement sur le cœur ce qu'il lui avait fait subir, mais qui était visiblement passé à autre chose puisqu'elle était désormais fiancée et tout, ce qui n'était pas son cas. Comme quoi...
-Je te souhaite une bonne fin de soirée.
C'était dit poliment, mais de façon assez sèche. Visiblement, pour lui, la conversation était close et il était hors de question qu'il participe plus longtemps à ce numéro de théâtre. Alejandro la quittait donc ainsi sans vraiment attendre de réponse. Le jeune homme reprit la conversation avec son groupe, se fit questionner un brin sur son altercation, mais esquiva toutes les questions. Il prit une bonne inspiration mais sa nature bouillante reprit le dessus et quand il aperçut la belle avec son fiancé, il ne résista pas à la tentation d'aller les voir.
-Excuses-moi, tu es le fiancé de Ruby j'imagine?
Le type répéta "Ruby", comme s'il ne savait pas le prénom de sa fiancé. Son regard passa du chirurgien à sa supposée fiancée et là, traitez Alejandro de Sherlock si vous voulez, mais il sentit que quelque chose n'allait pas.
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Lien du postSam 21 Mai - 1:15
Mes retrouvailles avec Alejandro allaient bon train, et elles auraient pu continuer de la sorte si je ne m’étais pas emportée. En même temps, je suis plutôt de nature impulsive alors lorsque quelque chose me déplaît je suis plutôt du genre à en faire part sans vraiment faire attention au contexte ni même au ressenti de mon interlocuteur. Et là, ce fut le cas lorsqu’Alejandro s’excusait de son comportement qu’il avait pu avoir envers moi par le passé. Mais pour ma part, il était déjà trop tard. Rancunière, moi ? Vous n’imaginez même pas à quel point… Alors oui, je lui faisais savoir le fond de ma pensée, en partant du fait qu’il m’avait terriblement déçue par son comportement et lui avouant au passage les sentiments que j’avais pu éprouver. Et en bonne femme latino, j’ai le sang chaud et de ce fait, j’avais légèrement élevé le ton, ce qui attira l’attention de quelques personnes autour de nous, mais ça je n’en avais que faire, il allait en baver.
« Moi aussi j’en suis navrée… » répondis-je alors que le jeune homme semblait complètement se foutre de mes états d’âmes.
Et avant même que je puisse surenchérir sur quoique ce soit, l’espagnol me souhaita une bonne soirée avant de me laisser littéralement en plan. Non mais je crois rêver. Il venait juste de m’abandonner en plein milieu d’une conversation qui selon moi n’était pas terminée. J’étais choquée, je n’en revenais pas une seule seconde. Soit. Je n’avais pas envie de me donner encore plus en spectacle que ce n’était déjà fait, alors plutôt que de le poursuivre, je me redirigeais aux côtés de mon client du soir. D’ailleurs celui-ci me demanda où j’étais passé, et je lui expliquais que j’avais croisé une ancienne connaissance. Il me présenta à quelques personnes importantes, des médecins pour la plupart, et au vu de l’évènement c’était tout à fait normal. J’essayais de faire bonne figure, bien que mon esprit était ailleurs. Oui, je repassais en boucle la discussion que je venais d’avoir avec Alejandro. D’ailleurs en parlant de celui-ci, je le vis avancer dans ma direction et s’arrêter devant mon client et moi, lui demandant s’il était mon fiancé. Mon client sembla alors surpris et pris au dépourvu.
« Ruby ? » répéta-t-il.
« Alejan… »
« Non laisse chérie, et oui je suis bien son fiancé bien que ce ne soit pas encore officiel, et vous êtes ? » me coupa-t-il tout en me prenant par la taille.
Heureusement qu’il avait joué le feu, et puis de toute façon c’était aussi dans son intérêt. Qui était-il ? Un frustré. A l’heure actuelle, je voyais bien la rancœur d’Alejandro dans toute sa splendeur. Mais avant même qu’Alejandro ne puisse répondre quoique ce soit, je pris la parole.
« C’est la connaissance dont je t’ai parlé un peu plus tôt. Tu nous excuses, mon cœur je reviens de suite. », puis me tournant vers Alejandro, « Toi tu viens avec moi. »
Je saisis alors le bras du jeune Ortega et l’emmenais avec moi jusque dans le hall de l’hôtel. J’avais quitté la salle de réception et croyez-le ou non, il valait mieux. Je ne voulais pas de nouveau me donner en spectale et surotut pas devant mon client. Une fois que nous étions dans un coin un peu plus tranquille et surtout à l’abri des regards, je lâchais enfin le bras du jeune homme.
« C’était quoi ça ? Qu’est-ce que t’essayais de faire ? Concrètement à quoi tu joues, Alejandro ? »
« Moi aussi j’en suis navrée… » répondis-je alors que le jeune homme semblait complètement se foutre de mes états d’âmes.
Et avant même que je puisse surenchérir sur quoique ce soit, l’espagnol me souhaita une bonne soirée avant de me laisser littéralement en plan. Non mais je crois rêver. Il venait juste de m’abandonner en plein milieu d’une conversation qui selon moi n’était pas terminée. J’étais choquée, je n’en revenais pas une seule seconde. Soit. Je n’avais pas envie de me donner encore plus en spectacle que ce n’était déjà fait, alors plutôt que de le poursuivre, je me redirigeais aux côtés de mon client du soir. D’ailleurs celui-ci me demanda où j’étais passé, et je lui expliquais que j’avais croisé une ancienne connaissance. Il me présenta à quelques personnes importantes, des médecins pour la plupart, et au vu de l’évènement c’était tout à fait normal. J’essayais de faire bonne figure, bien que mon esprit était ailleurs. Oui, je repassais en boucle la discussion que je venais d’avoir avec Alejandro. D’ailleurs en parlant de celui-ci, je le vis avancer dans ma direction et s’arrêter devant mon client et moi, lui demandant s’il était mon fiancé. Mon client sembla alors surpris et pris au dépourvu.
« Ruby ? » répéta-t-il.
« Alejan… »
« Non laisse chérie, et oui je suis bien son fiancé bien que ce ne soit pas encore officiel, et vous êtes ? » me coupa-t-il tout en me prenant par la taille.
Heureusement qu’il avait joué le feu, et puis de toute façon c’était aussi dans son intérêt. Qui était-il ? Un frustré. A l’heure actuelle, je voyais bien la rancœur d’Alejandro dans toute sa splendeur. Mais avant même qu’Alejandro ne puisse répondre quoique ce soit, je pris la parole.
« C’est la connaissance dont je t’ai parlé un peu plus tôt. Tu nous excuses, mon cœur je reviens de suite. », puis me tournant vers Alejandro, « Toi tu viens avec moi. »
Je saisis alors le bras du jeune Ortega et l’emmenais avec moi jusque dans le hall de l’hôtel. J’avais quitté la salle de réception et croyez-le ou non, il valait mieux. Je ne voulais pas de nouveau me donner en spectale et surotut pas devant mon client. Une fois que nous étions dans un coin un peu plus tranquille et surtout à l’abri des regards, je lâchais enfin le bras du jeune homme.
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Lien du postLun 23 Mai - 23:17
Alejandro aurait s'en doute dû passer à autre chose, ignorer Ruby, ne plus penser à elle et rentrer chez lui, faire son bonhomme de chemin. Sa vie aurait suivi son cours bien tranquille et cette Ruby qu'un petit regret dans le chemin. Seulement, bien que c'est un jeune homme tout ce qu'il y a de plus réfléchi, parfois, son caractère bouillant, typique de l'Espagne, prend le dessus.
Alors oui, l'Espagnol décide d'aller confronter la belle Mexicaine, l'ancienne femme de ménage qui travaillait pour sa famille. Une femme qu'il a certes humilié, mais qui doit beaucoup à la famille Ortega quand même. Premier obstacle: le fiancé de la demoiselle. Un homme qui a l'air "bien", le gendre modèle quoi.
-Alejandro Ortega.
Il allait expliquer que Ruby était sa femme de ménage, au cas-où il ne le savait pas... quand la Mexicaine prit aussitôt le relais, visiblement alerté par la présence de son ancien amant. Sourire en coin, il suivit Ruby sans protesté, mais lâcha quand même, non sans une certaine ironie:
-Heureux de t'avoir rencontré.
Aussi bref cela avait pu être. Bientôt, ils se retrouvent dans le hall, en dehors de la salle de réception. Ici, ils pourront parler sans trop attirer l'attention sur eux, ce qu'ils préféraient.
-Je voulais faire connaissance avec ton fiancé. Est-ce qu'il te connait aussi bien que moi? Je me le demande. Tu t'es plais à me faire la morale tout à l'heure, fort bien, mais permets moi de te dire que si tu es rancunière au point de refuser des excuses, alors je ne te dois rien et je dirais qu'au contraire, je me sens tout à fait à l'aise de laisser savoir que tu es ingrate. La femme de ménage a peut-être trouvé son prince, mais elle ne devrait pas oublier d'où elle vient, ni ceux qui l'ont aidé dans le passé.
Et ce, par-delà les erreurs qui ont pu être commises.
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