C’est pas l’alcool qui me manque, c’est l’ivresse
ft. DEVAN & CLAY

Je lui ai dit que je devais sortir avec un ami ce soir ce qui est en partie vrai, retrouver Devan à l'une de ces réunions un peu bizarres où l'on s'assoie en attendant de devoir parler de ses problèmes.... Le mien, c'est de boire un peu trop lorsque je souhaite oublier ou laisser au derrière de sombres pensées. Parce que maintenant que l'avenir semble s'éclaircir, j'ai en quelques sortes l'envie de me montrer sous un meilleur jour, de perdre cette sale habitude d'en ouvrir une lorsque quelque chose me contrarie. Je ne voyais pas cela comme une tare avant que Devan ne m'ouvre les yeux. Alors naturellement, j'ai accepté de me prendre au jeu, juste une fois comme çà, pour essayer. Et c'est dans le hall de l'hôpital que je l'attends parce que je suis un peu paumé, ne voulant demander au premier venu les renseignements qui pourraient me conduire jusqu'à ladite salle de psychanalyse " forcée ". Oh non, aucun risque que je ne demande de l'aide, je préfère de loin déambuler et la trouver par moi-même. Mais pour l'heure, c'est vers lui que je me suis tourné et attends son arrivée les bras croisés lorsqu'une infirmière, sans doute une jeune interne, vient m'accoster. " Je peux vous aider? ".  Mignonne, je l'aurais sans doute tringlée si les choses avaient été différentes, si je ne m'étais rangé. " Non. J'attends quelqu'un...." suivit d'un rapide coup d'œil à mon poignet." Qui ne devrait plus tarder. " Elle repart aussitôt vaquer à ses occupations lorsque le bon prof finit par faire son entrée. Devan Newman, enseignant de sport et à ses heures bonne étoile pour les pauvres diables qui se sont fourvoyés. D'un pas assuré, je m'approche de lui pour le saluer d'une poigne ferme, plaisantant non sans afficher un rire pincé: " J'espère que tu ne vas pas me lâcher... " déconnant comme un ado qui flipperait sa race à l'heure d'un examen. Et si je déjante à ce point, c'est parce qu'avec lui le feeling est, je ne sais pourquoi, direct bien passé.

C’EST PAS L’ALCOOL QUI ME MANQUE, C’EST L’IVRESSE .
— with Clay & Devan

Comme deux fois par semaine, je me rend à mes réunions d'alcoolique anonyme, je dois le faire obligatoirement pour moi, mais surtout pour ma fille, si je veux obtenir sa garde et être capable de m'en occuper, être H24 sous l'emprise de l'alcool c'est quelque qui n'est pas facile à vivre, aussi bien pour moi que pour mon entourage. D'ailleurs heureusement que mon beau père était présent pour m'aider et que aujourd'hui c'est grâce à lui que je suis là. C'est pour cela que quand j'ai rencontré Clay, je l'est de suite pris sous mon aile, j'ai vue chez ce grand bonhomme plein de muscles qu'il y avait un problème. Il paraît sur de lui et ne montre rien, mais on me la fait pas à moi, je suis pareil et j'ai de suite détecté chez lui le même problème que moi. C'est pour ça que ce soit je lui est proposé de venir avec moi à cette réunion qui pourrait peut être lui donné l'envie d'arrêter toute ces conneries. Je me doute que ça ne doit pas être facile surtout que j'ai du le supplier pour qu'il me rejoigne, je suis même pas sur qu'il vienne c'est pour dire. Je me dirige donc à l'entrée de l'hôpital, je commence à connaitre un peux les personnes de l'accueil à force d'y venir, mais c'est pas un mal. Je regarde autour de moi et souris soulagé de voir mon ami Clay qui m'attend sagement, je m'approche de lui et lui serre la main tout en rigolant à ce qu'il me dit. "Ne t'inquiète pas je resterais prêt de toi." Je sais combien ça peut être difficile de venir dans ce genre d'endroit. "Je suis content que tu sois là." Je lui montre le chemin d'un signe de tête, pour arrivé à l'ascenseur, j'appuie sur le bouton. "Tu n'es pas trop stressé?" Quelle question, bien sur que si.

C’est pas l’alcool qui me manque, c’est l’ivresse
ft. DEVAN & CLAY

Et je n'en attendais pas moins de sa part lorsqu'il m'assure être présent lors de mon avènement. " Je suis content que tu sois là." Finalement peut-être pas moi. Je n'ai aucun problème avec l'alcool, pas comme eux du moins. A vrai dire, je ne sais même pas comment je me suis laissé me faire embarquer dans cette histoire. Il est vrai que je bois, un peu, beaucoup, un peu beaucoup mais uniquement pour passer le temps. Ce n'est ni une addiction ni un véritable besoin comme pour certains. Je le fais parce que j'ai de l'argent et que je peux me le permettre uniquement, peut-être trop souvent. Mais dans quelques temps, quelques mois, j'aurais de ces responsabilités qui ne vont de paire avec cette habitude. D'ailleurs, à y penser, beaucoup de mes mœurs vont changer... Plus de Nirvana, plus de clope, plus de compétition parce qu'il faudra s'en occuper les premiers mois. Un nourrisson? Il parait que c'est une plaie les premiers temps, qu'il faut s'en occuper à chaque instant.

Nous nous engageons dans l'ascenseur lorsqu'il presse le bouton de l'étage et les portes se referment. Et je n'ai qu'un souhait: qu'il tombe en rade... Mais non, les chiffres s'incrémentent, les boutons s'éclairent au fur et à mesure que nous prenons de la hauteur. " Tu n'es pas trop stressé?" Je détourne la tête vers lui avant de surveiller le nombre qui s'affiche au compteur et souffle, ironique " Repose-moi la question dans une heure. " J'en ai même des bouffées de chaleur rien que d'y penser, de devoir me présenter et déballer certains vices qui ne regardent personne d'autre que moi. Le problème, c'est que je ne m'en sortirais pas...pas seul.

Ça y est, nous y sommes. Le monte charge s'arrête et nous pénétrons enfin dans le dernier couloir, la ligne verte. Curieusement il n'y a pas beaucoup de trafic dans celui-ci, peut-être parce que ce genre de réunions nécessite un peu de tranquillité. Nous nous arrêtons devant une salle où sont assis en cercle quelques personnes. Le plus étrange est de constater qu'il n'y a pas que des hommes mais des femmes également, de tout âge et de toute classe sociale apparemment. Ils forment une ronde et on devine déjà les habitués qui tchatchent déjà avant que la séance n'est commencée. A peine la porte passée que je me fige et préfère laisser passer Devan devant. " Attends, deux secondes... J'les connais pas et je vais devoir me présenter ? "

C’EST PAS L’ALCOOL QUI ME MANQUE, C’EST L’IVRESSE .
— with Clay & Devan

Clay se voile la face, il pense que boire comme il le fait n'est pas néfaste et qu'il n'est pas adepte à l'alcool, mais en le voyant faire j'ai de suite compris qu'il était en trin de plonger la tête en premier dedans. J'ai commencer comme lui pour finir bourré 1 heure après le réveil et ne plus être capable de m'occuper de ma fille. Je sais que d'ici quelque mois, il va être lui aussi papa et que la responsabilité peux faire peur, surtout à un grand bonhomme comme lui qui a toujours pensé qu'à sa petite personne. Mais je suis sur qu'il ferra un très bon père et pour ça il faut se soigner, même si il pense ne pas être malade. Je veux l'aider, c'est mon pote et j'ai pas envie qu'il termine comme moi, je sais vraiment ce qu'on a à perdre avec cette merde.

Je rentre dans l'ascenseur avec mon ami et lui pose la question fatal évidement il me répond ironiquement comme à son habitude lorsqu'il est stressé et je lui souris en lui donnant une tape amicale dans le dos. "Aller panique pas, tout va bien ce passer." Je suis pas le meilleur pour rassurer et j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop, si je n'y arrive pas. Je passe mes mains dans mes poches, plutôt détendu je suis, mais en même temps c'est pas ma première réunion et je connais comment ça se passe.

Nous voila enfin dans ce long couloir qui mène à la salle et comme Clay l'a deviné, il n'y a pas beaucoup de passage pour ne pas être déranger, puis il y à souvent en même temps que nous les réunion des drogués, je pense que c'est aussi dur pour eux que pour nous. Je pousse la porte et regarde autour de moi en saluant de la tête certainement personne qui sont autant habitué que moi. Puis quand Clay me fait cette remarque je le regarde tout en essayant de reprendre mon ton rassurant pas habituel chez moi, mais encore une fois pour mon pote je suis prêt à tout pour qu'il se détende. "Personne n'est la pour te juger et si tu ne veux pas parler, tu n'es pas obligé, tu peux juste écouté, c'est déjà un énorme effort que tu soit venue."

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ft. DEVAN & CLAY

"Personne n'est la pour te juger et si tu ne veux pas parler, tu n'es pas obligé, tu peux juste écouté, c'est déjà un énorme effort que tu soit venue." Je le regarde tout en détaillant ceux déjà présents. Qu'est-ce qui m'a pris... Pourquoi lui ai-je dis que j'allais bientôt être comme lui?  Evidemment parce que c'est mon ami mais par respect envers Annalynne, je ne lui ai pas révélé qui était la mère, pas encore. Ils nous faut un peu plus de temps avant que tout ne soit officiel, un peu de plus de temps pour mettre au clair le problème que représente cet enfant vis-à-vis de sa succession, de ce patrimoine qu'elle souhaite rafler à son paternel.  Alors je le suis dans la salle, docile mais pourtant méfiant, pour prendre place après avoir hésité longuement. Je suis à coté de lui bien évidemment et à ma gauche est assise une femme d'un âge mûr qui me regarde en souriant, ce que je n'apprécie pas vraiment. Dévisage-t-on de la sorte tous les nouveaux arrivants... Bon, c'est peut-être parce que Devan en a ramené plusieurs avant moi, qui sait, et qu'elle est peut-être curieuse de voir si je vais tenir tout comme mes prédécesseurs la distance. Je lui adresse tout même un sourire faute de vouloir lui parler de vive voix et scrute les alentours. Il ne reste plus beaucoup de temps à ma montre lorsqu'apparait enfin le maitre de cérémonie, gaillard grisonnant en civil, loin des blouses blanches que l'on croise par dizaines ici. A vue de nez je lui donne dans la cinquantaine, certainement un praticien de l'établissement qui aime faire part de ses connaissances sur ce thème. Il se présente Dr... J'avoue ne pas avoir retenu son nom puisque mon attention est portée sur ma montre, pianotant de mes doigts sur mon jean parce que je suis impatient d'en terminer quand je pose une question peut-être indiscrète à mon voisin: " Et toi? Qui t'a ramené ici? " Parce que faut en avoir pour se pointer seul à ce genre de réunions.

" Monsieur Newman. Étant l'un de nos anciens membres, peut-être pourriez-vous montrer l'exemple à votre ami en nous racontant votre histoire. " C'est çà d'être le petit nouveau dont on ne connait pas le nom, la faute ne vous retombe jamais dessus. J'en ai déjà le fou-rire. C'est nerveux bien sûr et mes doigts viennent faussement pincer l'arrête de mon nez pour tenter de dissimuler mon sourire avant de lui souffler. " Retour au collège. "

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— with Clay & Devan

Ah ça fait le bonhomme, mais quand il faut assumé ce genre de problèmes c'est tout de suite compliqué. Je trouve Clay vraiment tendu comme un string et je peux comprendre puisque j'étais tout à fait pareil à ma première réunion. Il fait sur de lui et super musclé, mais tout comme moi se cache un gros trouillard lorsqu'il s'agis d'affronter ses démons, parce que même pour lui il n'a aucun problème avec l'alcool, moi je peux vous assurer qu'il en a un. Je suis pas ici pour le jugé et les autres non plus, c'est le premier ami que j'emmène ici, c'est le premier tout court et pour moi c'est vraiment une victoire d'avoir réussi à le faire venir. J'ai vraiment envie de l'aider.

On entre dans la salle et me dirige vers le petit bar présent pour prendre un café, j'en propose un à Clay et une fois nos café en main, on prend la direction des sièges. Chacun parle avec son voisin et pour le moment aucun sujet d'alcool, mais juste de leur week end ou autre, c'est aussi pour ça que je me sens bien ici, c'est pas toujours centré sur notre problème, du moins pas avant, n'y après la séance. Je regarde Dr Persian, pour moi rien de bien compliqué puisque c'est le nom d'un pokémon et que j'en suis fan. Je le salut d'une poignée de main comme à notre habitude et répond ensuite à mon ami. "Mon centre de désintoxication." Oui, j'ai du passer par là pour pouvoir me débarrasser de cette merde. Je peux dire merci à mon beau père qui m'a beaucoup aidé.

Je m'installe lorsque le Dr nous y invite et évidement comme je m'y attendais, Persian me demande de parler un peux de mon histoire. Je remarque Clay réagir comme ça et ça ne m'étonne pas vraiment, le souci c'est qu'il va m'emmener dans son délire si il ne s'arrête pas. Je lui donne un petit coup de coude à sa remarque, discrète, mais assez pour que je l'entende, je mon souffle pour ne pas me taper un fou rire et prend ensuite la parole. "Bien...Bon alors, je m'appel Devan Newman, j'ai 29 ans et j'ai commencé à boire lorsque ma femme à l'époque a décidé de partir le jour des 1 ans de notre fille. Elle m'a laisser seule avec ce bébé que je n'avais pas pour habitude de m'occuper, du moins pas comme un père seul. J'ai commencé à boire un verre, puis deux, puis une bouteille, puis deux, le départ de ma femme n'était qu'un élément parmi d'autre qui on fait que j'en suis arrivé là. Un matin, je n'est pas réussi à me levé sous les pleurs de ma petite fille, j'étais tellement bourré que je ne l'entendais même pas. C'est par chance que mon beau père est arrivé et qu'il c'est rendu compte de mon état, il à de suite pris en main ma fille et ma directement conduit au centre. Aujourd'hui ça fait un ans que j'ai pas touché une goutte d'alcool."

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ft. DEVAN & CLAY

Un petit coup de coude dans les côtes et je me calme aussitôt. Ok ok, c'est vrai, nous ne sommes plus des ados. Par respect, j'écoute attentivement mon ami se confier devant cette assemblée, bien courageux je trouve pour quelqu'un qui s'est pris en main de façon si volontaire. Mes yeux oscillent de temps à autres sur mes mains que je malaxe perpétuellement sous l'effet du stress puisque j'imagine qu'après çà, ce sera à mon tour d'avouer mon petit penchant pour la boisson.  Tous l'applaudissent à la fin de son speech et j'hésite un instant à en faire de même puisque je ne suis qu'un inconnu ici. Ce serait peut-être mal vu. Contre toute attente, c'est une jeune qui prend la parole presque aussitôt. Pas pour se présenter mais pour parler de cette dernière semaine qu'elle a passée à lutter contre son addiction. " Comme vous le savez, je ne bois plus depuis trois mois mais hier ....j'ai.... j'ai rechuté ". Elle se met alors à craquer, en sanglots. " C'était juste un verre avec un ami. " Elle se cache le visage dans le creux de ses paumes et bordel, j'en reste un peu penaud qu'elle puisse se mettre dans ses états juste pour avoir bu un coup. Pas biennnnnn, mais personne ne dit rien. Au moins je suis un peu rassuré, il n'y a pas que des supers héros et faire quelques écarts n'est apparemment pas condamné par le groupe. Le maitre de cérémonie tente de la rassurer tout en lui faisant quand même souligner qu'elle a bel et bien manqué de volonté. Y'a pas mort d'homme non plus, faut pas abuser.

" Et vous, pourquoi êtes-vous là aujourd'hui? Je vous en prie, présentez-vous..." Quelle entrée en matière très élégante de sa part. Je jette un coup d'œil à Devan à coté qui m'avait pourtant dit que rien ne m'y obligeait et pourtant, sous le regard hagard de mes nouveaux camarades de jeu, je me sens presque forcé de me confier. J'en ravale brièvement ma salive, observe la jeune femme qui efface du revers de la main les pleurs qui ont coulé le long de ses joues avant de me lancer. Au moins, voir qu'un petit nouveau doit, tout comme elle, commencer à zéro lui fera du bien. " J'dois tout raconter? "Le toubib me toise tout en souriant. " Ce que vous voudrez. " Oui mais voilà, on ne débute jamais une histoire par la fin. " Clayton. J'ai 30 ans. Je suis sur le point... Enfin dans quelques mois, d'être parent. On m'a dit que j'avais un petit problème avec la boisson, ce qui doit venir sans doute de mon job un peu stressant. J'veux dire que j'encaisse pas mal, mais de temps en temps une bière ou deux est la bienvenue. Normal quoi. " C'est ainsi que je qualifierais ma situation.... Normale.

C’EST PAS L’ALCOOL QUI ME MANQUE, C’EST L’IVRESSE .
— with Clay & Devan

Je suis pas toujours à l'aise lorsque je raconte mon histoire, même si pour certains d'entre eux, connait déjà mon histoire, je reste quand même très réservé sur ma vie, je déteste parler de moi. Puis ce soir c'est différent, Clay est là, même si il connait mon problème pour l'alcool je ne lui est jamais vraiment dit l'histoire qui y a en dessous. La pour le coup je me met vraiment à poil devant mon meilleur ami, c'est difficile, mais au moins il connait d'avantage mon histoire, même si j'ai pas encore raconté le tout. Je m'installe de nouveau sur ma chaise et souris au Dr lorsqu'il me félicite et écoute la jeune femme en face de nous. Je glisse ma main dans ma poche pour y touché mon jeton des sobres depuis un ans, c'est toujours difficile de voir quelqu'un s'en vouloir parce qu'elle à chuter de nouveau, je sais ce qu'elle peut ressentir et lorsqu'elle pleure j'ai envie d'aller la prendre dans mes bras pour la rassurer, mais je pense que ça serait déplacer. Je souffle un coup pas vraiment à l'aise avec ça et me mordille la lèvre en m'enfonçant un peux plus dans ma chaise.

Puis le discourt du Dr pokémon est plutôt rassurant et j'espère que ça aidera cette jeune femme à ne plus culpabiliser. Puis vient le tour de mon ami, je le regarde tout en comprenant qu'il n'est pas très à l'aise lui non plus, mais c'est sa première fois donc je peux comprendre aussi. Je redresse un peux la tête en écoutant ce qui lui passe par la tête. Encore une fois il pense ne pas avoir de problème et j'arque même un sourcil lorsqu'il dit ne boire qu'une ou deux bières de temps en temps. Je savait qu'il ne se voyait pas adepte de l'alcool, mais là ça me le confirme vraiment, d'ailleurs je ne suis pas le seul à penser cela, puisque le Dr reprend juste derrière lui. "Bonjour Clay. Juste une bière ou deux de temps en temps? Vous ne touchez pas du tout à la bouteille?" Evidement il n'est pas la pour le juger, mais pour lui faire comprendre son problème.

C’est pas l’alcool qui me manque, c’est l’ivresse
ft. DEVAN & CLAY

Certaines de mes paroles sonnent faux visiblement et pourtant merde, je suis habitué à mentir comme un arracheur de dents. Mais là, tout est différent parce que dans le fond, le but de cette réunion est d'être franc. A peine finis que je lance un regard amusé à Devan comme un " T'as vu, j'ai assuré " qui s'efface tout aussi vite lorsque je suis repris par le doc en personne. " Bonjour Clay. Juste une bière ou deux de temps en temps? Vous ne touchez pas du tout à la bouteille? " J'en reste très con sur l'instant, mes lèvres mi-closes comme un ado pris sur le fait... C'est vraiment un retour au collège et j'en souffle même à l'intention de mon voisin sans qui je ne serais présent à cette heure. " Il est médium en plus de çà? " Bon ok, à présent tout le monde me regarde, tous autant curieux les uns que les autres de me voir déballer la vérité, ce qui ne saurait tarder. Allons donc, allons-y et donnons dans la sincérité. " Ok. Il m'arrive souvent lorsque j'attends ma compagne de boire quelques verres puisqu'elle est serveuse " Mensonge, barmaid dans un club de striptease mais çà personne n'est censé le savoir. " Alors à défaut de regarder les...info à la télé du bar" Autre mensonge... les danseuses dénudées qui se déhanchent sur des barres, " il m'arrive de consommer assez souvent. Mais jamais jusqu'au comas ou autre... Je suis toujours en état de rentrer ou presque. Mais même là, je sais quand il faut ou pas prendre le volant. J'veux dire que je ne suis un danger pour personne sinon je ne serais pas... " Et là soudainement je m'arrête car aucun n'a besoin de savoir quel genre de profession j'exerce.

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— with Clay & Devan

Le Dr a quand même l'habitude de rencontrer des hommes de la catégorie de Clay, il sais détecter les personnes qui ne veulent pas reconnaitre leur problème. Peut être que Clay n'a pas encore la dépendance à l'alcool mais il en est pas loin et si il ne le reconnait pas il risque de tomber très bas et j'en sais quelque chose. C'est aussi pour ça que je secoue la tête lorsqu'il parle si sur de lui, c'est mon ami et j'aimerais vraiment qu'il s'en sorte surtout si il doit être père. D'ailleurs s'il a accepté de venir c'est pas pour faire plaisir mais bien parce que au fond il sais qu'il a un problème. Je l'écoute se défendre comme il peut et le Dr prend son air de monsieur je sais tout, il retire ses lunettes et se passe les doigts sur l'arrête de son nez pour ensuite les remettre. "Très bien Clay, alors expliquez nous maintenant pourquoi avoir accepter cette invitation de la part de votre ami?" Je sais pas ce qu'il essaie de lui faire dire, mais je pense qu'il est loin d'y arriver. Je croisse mes bras sur mon torse et m'enfonce un peut plus dans mon siège tout en regardant mon ami qui à l'aire complètement perdu. C'est bien la première fois que je le vois pas si sur de lui ça fait bizarre.