I'm not a gay × ft. JAY, ANNA & CLAY

"T'embrasser ? La bonne blague, j'embrasse pas n'importe qui. C'est pas parce que j'ai esquisser le geste pour le faire que j'allais franchir le pas. Je voulais juste te faire peur miss. Et ça a bien marché je trouve." Et tes salades, tu me les vends combien ? Je crois pas être la femme la plus désirable du monde, ou baisable pour tous, mais qu'on se le dise, j'arrive encore à définir quand un mec se plairait bien à me sauter. Même s'il le fait sous des faux airs de « je voulais te donner une leçon » comme si j'en avais besoin, petit con. « Tiens et ça m'intéresse, tu fais souvent peur de cette façon là ? » Que je sache où me positionner, si je me risque encore à être de façon buccale, violée. Ou si je préviens mes petites copines d'ici, que de l'étudiant mal luné, elles se méfient. « Faut vraiment que tu penses à consulter, parce que je te rappelle que depuis le début tu me prends pour un pervers alors que je faisais que déprimer devant les personnes qui avaient le loisir de courir alors que moi, j'étais bloqué avec ma jambe. » Oh mon dieu, parce que je dois te plaindre maintenant ? Pauvre petit chat bloqué ne pouvant pas courir, sortez les mouchoirs, j'ai du mal à ne pas pleurer là. « Tu te souviens que j'étais en béquille au moins ? Ou bien t'es toujours en mode c'est qu'un obsédé, qu'il pense qu'aux cul, un pervers de premier ? » Qu'est-ce que j'en avais à foutre de ta béquille. Je me souviens du quiproquo et pourtant tes gestes sont venus approuver mes propos. Tu te défends pour rien, c'est du vent que t'es en train de brasser. « Parce que franchement, faut que t'arrête de penser comme ça, parce que je risque réellement de croire que c'est toi la perverse dans tout ça. Bien que. » J'attends sans impatience la suite de sa réflexion, persuadée que ça va me plaire encore une fois. Il n'est vraiment pas seul dans sa tête celui là. « Je ne vois même pas pourquoi je me pose encore cette question à ton sujet. » Et ma main va se plaquer sur ma poitrine, pour mimer le fait que mon coeur vient de se briser. C'est donc tout ce qu'il a trouver ? Me prendre encore une fois pour la pute que je ne suis pas. Le spectacle qu'il m'offre est un délice pour mes nerfs, irritée plus que jamais, et bien évidemment, je ne blâmerai pas le fait d'être une femme enceinte prête à avorter pour cet état d'esprit là. « Je travaille, tu viens mater. » Deux poids, deux mesures, niveau perversité. Mais je n'ai pas le temps de m'étaler sur le sujet, puisque Clay vient de faire son apparition dans le tableau de la soirée. Comment dire … Oui, c'est le timing parfait. Qu'il vienne commander un verre au moment même où je suis en train de débattre avec un idiot sur le fait qu'il ait voulu me culbuter ou pas. Merveilleux, cela va de soi. "C'est Jaysaël." Pas la peine de le préciser, personnellement, j'en ai rien à cirer. "Je vous avoue que je ne comptes pas me lancer dans ne telle carrière, j'ai d'autre projet, mais si vous m'accompagner pour me donner en spectacle, je ne dirais pas non." Et les doigts de Clay, qui effleurent les miens, et mon cœur qui se saigne, d'un tout, d'un rien. De notre histoire qui fait parfois plus de mal que de bien. Mais je me fonds en faux semblants, je secoue le visage, en les imaginant ensemble sur scène, se trémoussant. Je fais comme si, je n'avais pas envie de lui dire de ne pas aller s'enfermer avec cette gamine qui – même si en temps normaux je l'apprécie – me donne la gerbe ici.
" C'est une invitation? " A quoi ? Merde, je ne l'ai pas pas vue venir celle là. Mes prunelles jonglent d'un à l'autre, le voyant soudainement sous un autre angle, le Jaysaël. " Parce que si c'est le cas, tu t'es planté d'endroit l'ami. " J'en souris, moi aussi, sur le côté, face à cette phrase qui fait que dans tous les mots prononcés, je le reconnais. Le côté brut de Clay … Une chose que j'ai toujours appréciée. Pourtant, je ne regarde pas le verre qu'il a posé, mon esprit concentré quelque peu sur l'autre imbécile présent dans les lieux. Pour toutes ses volontés, assurément qu'il s'est trompé. S'il est effectivement attiré par les hommes, et surtout s'il compte se faire une des danseuses histoire de lui « prouver » que c'est dangereux de provoquer. J'en plisse mes paupières quand Clay se penche vers moi, me souffle une phrase qui électrise tout à l'intérieur de moi. " Tu stresses? " Pour ce qui va arriver ? Oui, un peu, c'est vrai. Mais je ne vais pas l'avouer, non, je ne dirai pas, que j'ai peur d'avoir mal, de ne pas le supporter, que j'essaie de laisser nos futurs actes dans mon esprit, bien caché. Que je me voile la face et sauve les apparences. Que je crève un peu, et que je ne veux pas te voir malheureux … « Pas le moins du monde. » Je me débecte par mes mensonges. « J'essaie juste de me débarrasser de ce con. » Je ne prends même pas la peine de chuchoter, après tout, ce n'est pas comme s'il ne savait pas, le dégoût qu'il engendre en moi.

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« Pas le moins du monde. » Même pas un peu? J'en cache ma déception derrière un sourire mielleux, ravalant mon orgueil sous quelques gorgées de ce nectar délicieux. « J'essaie juste de me débarrasser de ce con. » Mais le cul du verre déposé de nouveau, je me permets non sans un rire pincé de lui faire remarquer une vérité de plus en plus dérangeante. " Tu les attires faut croire." Et je me comprends dans le lot également.

Mais c'est le jeune étudiant qui reprend de plus bel et attire toute notre attention. " Oh. T'aimes pas les gay ou t'as peur que les gens voient que t'en es un ? "  Qu'est-ce qu'il ne capte pas dans le fait qu'il a du se planter d'endroit ou de voir la blonde à mon bras? J'en détourne l'œil mauvais vers Anna, ne le regardant même plus déblatérer ses conneries pour lui souffler à elle, les fossettes redessinées par ce sourire que j'affiche soudainement: " Combien de verres tu lui as servi? " Pour qu'il soit à ce point si con le p'tit? " J'te proposais juste de danser pour pas que je sois le seul à me ridiculiser. J'en ai rien à foutre de ton cul." T'inquiète pas, tu l'es bien suffisamment déjà. Mes doigts viennent s'enlacer autour du verre glacé pour le porter une nouvelle fois à mes lèvres, une gorgée et tique à sa réflexion d'un tchip bref mais puissant, une manie empruntée en réponse aux claquement de langue prononcés de Malcolm assurément. " Le seul hic ici, c'est qu'ils les préfèrent plus.... "  Mes yeux le détaillent assidument avant de le designer vulgairement de la main d'un geste redessinant ses courbes à l'aveugle, tandis que la blonde, impatiente, vient s'assoir sur ma jambe. " Fine et élancée. Blonde de surcroit et une gueule de chérubin. Crois-moi, t'as aucune crainte à avoir. " Mais c'est Eléa qui semble à présent le maugréer, maintenant qu'elle a compris - enfin ! - le sujet de nos sous-entendus. " Un gay ici? " qu'elle s'exclame.  J'en ai presque le fou-rire lorsqu'elle nous questionne tour à tour, moi et Annalynne, de sa fausse innocence bafouée, troublée par ce qu'elle vient de saisir. Alors presque aussitôt pour souligner mes paroles, je la fais sauter sur ma cuisse sans prémisse. " Hey. Personne n'est parfait, tu le sais. " Ma main s'écrase sur la sienne dénudée, persuadé d'exaspérer la brune qui se tient à quelques centimètres à coté. Puis dans un élan de curiosité, je lui fais partager une idée faussement murmurée, assez intelligiblement pour que les deux autres puissent aisément l'entendre. " Et si tu allais montrer à notre invité de marque ce qu'il loupe ? " Vas donc danser pour lui dans une cabine quelques minutes et fous-moi la paix entretemps, accorde-moi un répit qu'Annalynne puisse me resservir de cette liqueur qui enivre mes sens.
 

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" Tu les attires faut croire." De même que toi avec les blondasses écervelées. Putain, faut que j'arrête de détester la moindre fille qui pourrait t'approcher. Même celles que je considère presque comme mes amies. Faut que j'arrête de me torturer, parce que ça va me rendre dingue à la longue, et je suis déjà bien assez aliénée. " Oh. T'aimes pas les gay ou t'as peur que les gens voient que t'en es un ? " J'arque les sourcils, non pas de surprise face à sa petite réflexion, mais surtout pour accuser sa connerie sans nom. Et c'est le regard de Clay que j'attrape du mien, le connaissant par coeur, et sachant parfaitement que la phrase n'a pas du lui plaire. Il m'arrache un sourire lorsqu'il me demande ; " Combien de verres tu lui as servi? " Qu'un seul, c'est promit. Mais à son âge, sûrement que l'alcool fait plus de ravages. Et le voilà qui reprend de plus belle. " J'te proposais juste de danser pour pas que je sois le seul à me ridiculiser. J'en ai rien à foutre de ton cul." Et j'ai l'impression que les secondes mettent du temps à défiler, tandis qu'il boit une gorgée de son verre pour finalement offrir à Jaysaël une onomatopée, d'abord, suivie du reste de ses pensées. " Le seul hic ici, c'est qu'ils les préfèrent plus.... " Mais mon attention se détourne de lui, va se planter sur Eléa, qui s'assoit sur lui, me rend folle de jalousie. Et je ne saurai dire qui j'ai le plus envie de claquer dans cet étrange réunion qu'il me plairait bien de bientôt quitter. " Fine et élancée. Blonde de surcroit et une gueule de chérubin. Crois-moi, t'as aucune crainte à avoir. " Mais je n'en écoute pas réellement ses paroles, qui décrivent celui qui lui fait face, railleur, moqueur, je suis concentrée sur la petite, sur ses traits, sur son côté juvénile qui plaît. Je ne doute pas de moi, je n'irai pas juste là, mais je vois très bien ce qui en elle, peut être apprécié. Combien de ce genre, avant moi, il a touché ? " Un gay ici? " Qu'elle est maligne celle là. Et dans sa panoplie du parfait connard, le voilà en train de la faire sautiller sur lui, d'en attraper sa main. Je vais vomir. Je vais exploser. Je vais leur dire d'aller se faire foutre et de me laisser travailler. " Hey. Personne n'est parfait, tu le sais. " Cette fois encore tu devrais prendre tes mots pour toi. Parce que tu m’écœures, là, tu vois.  " Et si tu allais montrer à notre invité de marque ce qu'il loupe ? " Puisque tu es si au courant toi, à passer dans une de ses cabines presque tous les soirs où tu viens te perdre jusqu'ici. Pour m'attendre, et mater. J'ai presque envie de lui rappeler ce que ça avait pu lui faire de me voir avec Alan, pour qu'il entrevoit tout ce que cette merde peut faire en moi. Ma paume va alors se poser sur mon front, que je malaxe avec lassitude, ayant une nausée incontrôlée. Et prends conscience d'un détail que je ne peux réellement laisser passer. « C'est une mauvaise idée. » Mes pupilles sur Jay. « Il a du mal à se contrôler. » Et finalement peut-être qu'il a juste réellement quelque chose à prouver au sujet de sa foutue sexualité. « Pas vrai ? »

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« C'est une mauvaise idée. » Pourquoi donc? Parce qu'elle vient de moi sans doute mais cela me débarrasserait de Eléa quelques temps. « Il a du mal à se contrôler. » Comme tout ceux qui viennent ici la première fois je te ferais souligner. D'ailleurs n'avais-je pas aussi flanché pour l'une d'entre elles? Bien évidemment que si et cela l'avait profondément faite chier durant plusieurs mois d'affilé. Ce qui est amusant, c'est que lui ne fait rien pour défendre son honneur jusqu'à ce que finalement Anna ne vienne le chercher. Enfin, au bout de plusieurs reprises parce que tout à l'heure, il l'a bien oubliée. « Pas vrai ? » Faut lui concéder une qualité, le sang-froid parce que là où d'autres se seraient emportés, lui reste d'un calme et souffle avant de lui répondre en nous élevant tous au rang d'arriérés. "En fait, vous êtes tous cons, rendu à ce niveau-là. Je ne vois pas où j'ai la dégaine d'un gay mais soit." La jeune femme toujours confortablement vautrée sur ma cuisse et le verre à la main, j'en souris sournoisement avant d'en ingurgiter quelques gorgées et de poursuivre mon observation. Comment en est-on arrivé à cette discussion déjà... Je n'ai fais que de véhiculer une idée sur laquelle il semble vouloir à tout prix se justifier. Grand, fin, très porté sur son apparence, c'est un cliché mais les gays sont toujours très soignés. Il se détourne spécialement vers nous deux, la petite blonde et moi pour refuser de prendre part au jeu. "Ensuite, je décline l'offre, quitte à voir bouger une fille, je préférerais être sûr qu'elle sache bouger, un peu comme notre cher Barmaid." Viscéralement, mes yeux se sont égarés sur Annalynne, mauvais et défiants, le temps de quelques secondes seulement avant d'en revenir au blond et à ses insinuations douteuses. "Ensuite, c'est uniquement quand c'est toi ma belle."  Et tandis que, le regard accroché pensivement au merisier imbibé de liqueur, je l'entends insinuer qu'il l'a bel et bien chopée, mon sang ne fait qu'un tour et fais sauter la blonde de mes genoux. " Dégage. " Elle s'exécute aussitôt, n'ayant pas pour habitude de me ressentir aussi froid en sa présence, surtout quand je lui ai promis de l'aider à attiser la clientèle en s'exhibant à mon cou.  

C'est impulsif de ma part lorsque, en écrasant mon verre sur le comptoir, je crache à la brune sans pouvoir me contenir, ne faisant preuve d'autant de retenue que l'étudiant: " T'as dansé pour lui ? " Alors que tu m'as fait trimer durant des semaines pour ne le faire que lorsque tu t'es décidé, complètement bourrée, à me rejoindre dans mon lit ? J'en ai soudainement perdu le sourire mais le regagne aussi vite qu'il n'était apparu, devenu jaune, imbu. Petite putain qui gagne son pain derrière le bois détrempé que je martèle à présent nerveusement, elle cache bien son jeu et je comprends maintenant pourquoi elle ne souhaite le garder. Ce n'est pas une question de mariage programmé. Non, c'est d'abord esthétique plus que sentimental car qui voudrait approcher une telle femme mis à part celui qui l'a engrossée? Il n'est question que de profiter, ce sur quoi il est vrai nous nous étions arrangés. Mais passé la trentaine, je suis sujet à de curieux sentiments, surtout en sa compagnie même si dernièrement nous ne sommes plus réellement amants.

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Mon attention volontairement déposée sur l'étudiant, histoire de ne pas être de plus en plus dégoûtée par la vision de Clay et Eléa ensemble, je ne réalise pas de suite de la tournure que va prendre les événements. Concentrée sur mon nombril, comme bien souvent, sur cette jalousie maladive, bien que je la sache sur l'instant injustifiée. Mais le voir s'éclipser dans un salon privé, c'est différent que de l'observer la tenir contre lui, comme un putain de trophée. "En fait, vous êtes tous cons, rendu à ce niveau-là. Je ne vois pas où j'ai la dégaine d'un gay mais soit." Evidemment pour le coup, il ne parle pas de moi, mais bel et bien des deux autres protagonistes de la scène, j'en pince mes lèvres, n'appréciant pas forcément l'idée que Clay soit considéré comme un con, sauf que pour le coup, à exhiber la gosse, j'avoue le penser aussi enclin à la débilité. S'il veut m'énerver, c'est autre chose qu'il aurait du trouver. "Ensuite, je décline l'offre, quitte à voir bouger une fille, je préférerais être sûr qu'elle sache bouger, un peu comme notre cher Barmaid." Sciée. J'en écarquille les paupières, de ce mensonge affirmer, si je ne sais vraiment comment prendre l'insinuation, je n'ai pas de mal à imaginer le chemin que cela prend dans l'esprit de Clay. Le problème s'étend alors, prends une nouvelle dimension lorsqu'il a la bonne idée de me servir un sourire et d'argumenter son petit délire improvisé. "Ensuite, c'est uniquement quand c'est toi ma belle." Qu'il n'arrive pas à se contrôler, pas la peine d'être un génie pour comprendre de quoi il veut présentement parler. J'envisage de lui dire de la fermer, non pas parce que ça va me foutre dans le pétrin, mais parce que pour lui, je peux l'assurer, c'est en train de mal se dessiner sa fin de soirée. Tandis que je jauge encore le petit con qui se trouve face à moi c'est tout autre chose qui me fait sursauter. " Dégage. " Clay. Et pour le connaître par coeur, j'en ressens jusque dans mes veines son énervement. Le seul mérite de tout ça ? Bordel c'est simple, le départ de notre scène Eléa. J'en jubile une seconde, profitant de ne pas avoir encore été accusée de la part de mon amant régulier. " T'as dansé pour lui ? " Ca n'a pas mis tellement de temps à arriver. Ce n'est pas une première, non c'est presque une habitude, n'est-ce pas ? Le fait qu'il me prenne pour une pute pas mécontente de se faire prendre de tous les côtés. S'il ne m'a jamais dit qu'il tient à moi, qu'il m'aime ou quelque chose comme ça, une chose est certaine les déclinaisons de prostituée, elles y sont toutes passées. Preuve que finalement, cet avortement n'est pas des choix les plus mauvais. Qui voudrait sérieusement d'un enfant avec quelqu'un d'émotionnellement handicapé. Et pour le coup, je ne saurai dire contre lequel des deux je suis la plus en colère. Contre le gamin, persuadé d'avoir joué un coup de maitre en nous vendant comme intime aux yeux des gens. Contre l'amant, incapable de me faire confiance ne serait-ce qu'une seconde alors qu'il m'a engrossée. Que je l'ai presque supplié de ne pas me quitter. Que je subis ses allées et venues jusqu'ici, d'une tolérance sans pareille à son sujet. Pourtant, il n'a pas insinué en décembre dernier que des putes il s'en est longtemps payées ? Je devrai peut-être criser pour toutes les fois où il s'aventure dans un salon avec une autre que moi. Après tout, pour se vider, faut quoi ? Quinze minutes, vite fait bien fait. Brave con que tu es. « T'as jamais compris le principe de privilégié. » T'es le seul pour qui je l'ai fait. Et je lance finalement à l'étudiant « Et toi, c'est quoi ce coup ci, tu tentes le viol complet ? »

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Elle a été stupéfaite par l'arrogance du gamin, un détail qui n'est pas passé inaperçu. J'en veux pour preuve cette volonté de vouloir se justifier aussitôt lorsque je lui crache la question dont la réponse risque à coup sûr de me faire sortir de mes gonds. « T'as jamais compris le principe de privilégié. » Privilégié ne signifie pas être le seul à pouvoir abuser de toi. J'suis resté con quelques secondes, ne saisissant pas la portée de ses paroles pour décliner le visage vers la scène où se déhanche une nouvelle danseuse. Ses courbes, ses attitudes provocantes... Plus rien ne m'émoustille étrangement chez elle puisque mes pensées sont toujours rivées sur les mots que la brune a prononcés. Est-ce pour se venger de mes actions passées qu'elle lui a offert le même présent un peu trop facilement ? J'en referme nerveusement ma paume autour du verre qu'elle m'a refilé avant de l'entendre cracher à l'autre blanc de pine quelque chose qui me fait déchanter. « Et toi, c'est quoi ce coup ci, tu tentes le viol complet ? »

Les traits crispés soudainement braqués vers ce petit connard prétentieux, je ne réalise que maintenant à qui je fais face depuis le début de la soirée. " Espèce de p'tit enculé ", rien à voir avec ce que j'ai tout à l'heure insinué. C'est donc lui le connard qui, en béquilles, a cru bon de l'acculer contre une barre et de la peloter, évidemment contre son gré. Sans doute parce que je n'étais présent ce jour et malgré le fait que je m'en étais amusé lorsqu'en rentrant elle me l'avait, en vraie furie, annoncé, maintenant qu'il est là à ma portée la chose est toute autre. Il nous a bien leurré, pro déjà dans l'art d'entuber, l'un comme l'autre, nous les donateurs pour une maison dont il a fait perdre toute valeur. Son petit sourire mesquin qu'il arbore en croyant bon de lui rappeler sa faute, je vais lui faire ravaler. Je me redresse de toute ma hauteur, soupire et tente de me décontracter avant de plaquer, sans prévenir, sans signe annonciateur, ma paume sur sa nuque et l'étaler contre le comptoir. Son verre de Whisky au passage se renverse et s'étale en une marre attenante à son visage. Divertissante distraction du soir. Cela fait bien longtemps que je n'ai pu éprouver autant de plaisir à mater tout en rétamant quelques gueules loin d'un carré. J'ai pour défaut de ne pas faire preuve d'une excellente mémoire mais cependant, quelques phrases restent gravées à jamais: celles pour lesquelles j'ai jadis prêté serment tout comme lui. Un code d'honneur qu'il n'est pas foutu de suivre à la lettre et pour un chef de confrérie, il n'y pas pire. Il va entrainer avec lui dans sa chute cette maison dont j'ai autrefois fièrement porté les couleurs. Je m'abaisse donc pour lui cracher ces préceptes qui ont durant longtemps régit mon parcours universitaire: " Ne touche jamais la meuf d'un frère. Gentleman à chaque fois tu seras. Ça te dit quelque chose?!" Pas le sien visiblement, plus maintenant, plus depuis qu'il a osé en violer les commandements. Putain, c'est à se demander qui a élu un tel con à leur tête. " Le dernier, tu l'as imprimé? Si t'en violes un, t'es foutu dehors. " Winthrop de mes deux qui ne sait respecter ses propres règles. Alors une autre idée germe dans mon esprit de taré parce que plus je vois sa petite gueule de midinet et plus ça m'irrite de le laisser repartir sans y graver un petit souvenir. A la vue de l'alcool renversé, je sors habilement un briquet pour une petite flambée improvisée.  Mais une œillade sur la barmaid et je reste sur mes position quelques secondes à la dévisager avant de ressentir une main se poser vigoureusement sur mon épaule. Ma prise est relâchée en faveur de celle qui vient de m'empoigner et lorsque je me retourne, c'est le regard du videur qui me toise. Merde. " Il dérange? "  Il s'adresse à Annalynne et à l'autre queutard refoulé, speudo hétéro qui a osé refuser une fille de toute beauté. Mais je n'attends pas pour me justifier, rangeant comme si de rien n'était l'objet avant de lever légèrement les bras faussement étonné. " Il ne dérange pas, On ne fait que s'amuser. Pas vrai? "

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Il ne lui faut que quelques secondes pour réaliser ce que je viens d'insinuer. Aucun doute à cela, il a comprit que Jaysael est l'étudiant que j'ai rencontré il y a quelques mois alors que je courrai. Pris pour un voyeur et remballé avec un manque certain de rapidité. Si j'avais moins cru être meilleure en tous points, il est certain que nous n'aurions pas eu la même finalité à notre guéguerre improvisée. Dans le regard de Clay, j'entrevois la haine, avant qu'elle ne semble le consumer entièrement. C'est l'habitacle tout entier qui s'empreint de tension, tandis que l'insulte est balancée. Je ne saurai dire si les mouvements sont rapides ou lents, ni même si les secondes défilent vraiment, mais Clay se relève, un soupir de surprise accroche mes lèvres quand sa main va directement heurter la nuque de Jaysael, plaqué contre le bar sans pouvoir se dégager. Mes prunelles jonglent entre le visage de l'étudiant écrasé sur mon comptoir et celui de mon amant. D'ailleurs, celui de ce dernier s'abaisse vers le premier pour aller cracher des paroles qui me parviennent aussi. " Ne touche jamais la meuf d'un frère. Gentleman à chaque fois tu seras. Ça te dit quelque chose?!" Des préceptes que j'ai entendu déjà, évidemment. Ayant donné pour cette maison et voulant la voir perdurer, en souvenir de son appartenance à ces murs, ces idéaux. Etrangement le fait que dans sa colère il révèle à ceux dont l'attention est à présent sur la scène dont nous sommes les protagonistes ne me dérange pas plus que cela, parce qu'au moins les filles de l'endroit ne pourront plus douter de ce qui nous lie, lui et moi. " Le dernier, tu l'as imprimé? Si t'en violes un, t'es foutu dehors. " Cependant le fait est que je n'écoute plus réellement la réponse que Jaysael pourrait lui donner. "J'savais même pas que s'était ta meuf !" Ma vision relayée sur l'objet que Clay vient de retirer de sa poche. Je ne mentirai pas, le voir défendre mon honneur, et le sien, de cette manière là, possède un côté qui me plaît, je l'ai toujours connu impulsif, à la limite d'aimer trop les dangers. La flamme est alors allumée, et j'en retiens mon souffle quand après son regard, j'envisage d'abaisser sa main, de le faire arrêter, peu certaine de la peur qu'il est train d'insuffler en ma personne. Pourtant, j'en reste pétrifiée, spectatrice, sans mot dire tandis que ma respiration tend à s'accélérer. Et je me laisse surprendre par le videur que je n'avais même pas vu arriver, trop impliquée dans ce que mes yeux étaient en train d'observer." Il dérange? " Revenue dans la réalité, j'avale difficilement, vacillant encore entre les protagonistes de l'instant. Mes prunelles s'en viennent à rester bloquées sur Clay, qui range son briquet, et lève les mains, comme un innocent, gueule d'ange qui dissimule l'irritation, l'énervement. " Il ne dérange pas, On ne fait que s'amuser. Pas vrai? " Drôle d'amusement, évidemment. Le videur, pour le connaître, n'est pas le plus spirituel des hommes, mais ce n'est pas non plus le plus débile. De plus, Jaysael en profite pour se relever, et geindre comme une pucelle qu'on vient – justement – de violer. "Oui, il dérange." Derrière mon bar, j'ai cette étrange impression d'inutilité. Quand mes mains voudraient se poser sur les épaules de Clay – malgré notre distance actuellement – pour le calmer, je me rends à l'évidence que je ne peux rien faire, à part prendre la parole, et il faut l'avouer, c'est maintenant ou jamais. « Monsieur Cooper est un habitué. » Histoire de bien planter le décor, et de le discréditer. « Il n'a jamais eu de problème avant cela. » Et c'est à Jaysael que je m'adresse finalement afin de lui planter une vérité. « Le problème, c'est toi. »