Il était relativement tard et Alejandro ne savait même pas si Aryana était chez elle, mais c'était un soir de semaine en plein fin de session, alors il pariait que son ex' petite amie était chez elle, tranquille. Il fallait qu'il lui parle, qu'il règle toute cette histoire et qu'il sache à quoi s'en tenir une fois pour toute.

Garé devant chez elle, une adresse qu'il connait bien maintenant, Alejandro sortit de sa voiture, aussitôt transi par le froid qui s'abattait cette nuit sur la côte. Le beau brun portait une chemise en jeans et un t-shirt blanc, s'était laissé poussé un peu la barbe et les cheveux. Il avait les traits un peu tiré, sa conversation un peu plus tôt dans la soirée avec Hazel l'avait un peu miné, il admet. Bientôt, il cognait à la porte de chez Aryana et se lança d'emblée, sans même un "hola" typique quand elle lui ouvrit.

-Aryana, je sais qu'il est tard, mais je t'aime et ça ne peut pas attendre. Est-ce que tu m'aimes? Est-ce que tu es prête à me laisser revenir auprès de toi?

D'accord, cette déclaration, cette scène même fait très Feux de l'Amour, c'est vrai, mais Alejandro était quand même sincère et avait tout lancé d'emblée, comme pour régler la question rapidement. Visiblement, le pauvre n'en pouvait plus, le trajet entre Cambridge et Boston avait été long. Son regard dans le sien, il guettait la réaction d'une femme qu'il connait assez bien, malgré que pour autant, il ne sache pas lire dans ses pensées. Dommage, cela aurait été pratique en ce moment.

Aussi tard qu'il soit, ça n'empêche pas d'entendre quelqu'un se présenter derrière la porte de mon appartement. J'étais installée dans mon salon, quelques livres sur la table, un sur mes genoux, à revoir quelques passages de mes cours, les examens, j'ai horreur de ça... qui aime après tout. J'avais le cerveau mort d'un trop plein d'informations, je ne pouvais plus lire ni retenir quoi que ce soit. Entendre quelqu'un cogner contre la porte me poussa à me détourner de mes bouquins et de faire une pause. Ce n'est pas plus mal. Cependant, je ne m'attendais à la visite de personne. Je jette un coup d'oeil sur mon téléphone, aucun message. Je me dresse de mon fauteuil pour avancer jusqu'à la porte et en ouvrant, c'est fasse à Alejandro que je me retrouve. J'esquisse aussitôt un sourire, mais il avait l'air exténué. Aryana, je sais qu'il est tard, mais je t'aime et ça ne peut pas attendre. Est-ce que tu m'aimes? Est-ce que tu es prête à me laisser revenir auprès de toi? Je l'observe avec de grands yeux ronds, ma mâchoire prête à se décrocher face à cette annonce. Est-ce que j'ai bien entendu? Je l'observe sans un mot, choquée et crevée aussi c'est vrai. J'avais un peu de mal à assimiler ses paroles... du moins, je n'arrivais pas à croire ce que je venais d'entendre. Mon cœur s'emballe, Alejandro n'est pas passé par quatre chemins Je.. Hum.. Ma voix se casse, je me racle la gorge. Il m'aime toujours? Je ne pensais pas que cela pouvait être le cas, après ce qui s'est passé, je m'étais mise à douter de ses sentiments. Je tends ma main vers lui, l'attrapant par la main je l'invite à entrer Ne reste pas dehors Je sais bien que je n'ai pas encore répondu à ses questions, mais il serait plus facile d'en discuter à l'intérieur, au moins il peut se rassurer que je ne lui ai pas claqué la porte au nez. Je l'invite à venir se poser dans le salon, je dégage les quelques livres qui traînent, puis je m'assoie sur le fauteuil, les yeux rivés sur Alejandro, je cherche mes mots, je le dévisage, toujours sous l'effet de cette surprenante annonce. Le silence se fait pesant et je n'arrive pas à me débarrasser de ce mutisme, comment aborder cela? Je crois que j'ai un peu peur de me dévoiler après m'avoir brisé une première fois le cœur. Je n'oublie pas, mais je n'oublie pas non plus mes sentiments que j'ai pour lui, ces sentiments dont j'ai du mal à me débarrasser et cela quoi que je fasse. Je sais que même si je tente de faire bonne figure, une part de moi n'a toujours pas tirée de trait sur l'espagnol et je m'en suis toujours un peu voulue pour ça. Il ne mériterait pas que je l'accueille à nouveau dans ma vie, je devrais certainement l'envoyer voir ailleurs, le jeter hors de cet appartement en lui avouant qu'il avait laissé passer sa chance. Oui, je devrais faire tout ça, c'est probablement tout ce à quoi s'attendrait n'importe qui. Le soucis, c'est qu'avec lui, c'est la première fois de ma vie que je ne sais pas quoi faire, quelle décision choisir, c'est mon soucis avec Alejandro, cette capacité qu'il a toujours à me retourner la tête à m'en perdre. Je n'aime toujours pas ça. Le silence est lourd, je prends une grande inspiration et me lève de ma place, les yeux rivés sur lui, finalement, je me rassoie à ma place, signe que je ne sais pas quoi faire, que je me sens perdue. Je devrais cracher le morceau et lui dire tout ce que j'ai sur le cœur, me lancer et tout balancer. J'esquisse un petit sourire tout en secouant doucement la tête Si je m'attendais à ça... Finissais-je par dire doucement, comme si je me parlais à moi-même. Non, vraiment, tu ne pouvais pas faire meilleure entrée ce soir Je ris, mais c'est surtout pour cacher un certain malaise, ce n'est pas moi qui devrais me sentir anxieuse, mais lui, mais allez savoir pourquoi, je me sens mal à l'aise. Je me frotte les mains contre mes cuisses Tu vas vraiment finir par me rendre barge Alejandro Parce que j'avais réussie à remonter la pente, laisser passer cette trahison.. ouais, d'accord, dans un moment de faiblesse j'avais recouchée une fois avec lui... ou deux... à moins que ce soit trois fois... Je n'arriverai jamais à me débarrasser de toi Chuchotai-je, mais des paroles parfaitement audibles pour l'espagnol, je redresse aussitôt ma tête, les yeux ronds Pas que je veuille à tout prix me débarrasser de toi, je sais que je ne peux pas t'éjecter totalement de ma vie, parce que, aussi bête que cela puisse paraître, j'éprouve encore quelque chose pour toi Je détourne à nouveau mon regard en me mordillant le coin de la lèvre. Bête, parce qu'il m'a trompée et moi je suis toujours là à l'aimer, ça ne tourne pas rond chez moi, on est d'accord, n'est-ce pas? Je redresse timidement mes yeux vers lui. Peut-être qu'une chance pourrait se présenter à toi

Voilà, Alejandro avait tout dit, le sort en était jeté, comme dirait son grand-père. Impossible de faire marche-arrière et bientôt, il saura définitivement à quoi s'en tenir à propos d'Aryana. Avait-il mal interprété ses moments qu'ils avaient passé ensemble dernièrement, où leur complicité était intacte? Avait-il mal saisi le sens de son ex' qui avait été à ses bons soins durant le Spring Break? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.

Bien sûr, la belle blonde était surprise au plus haut point et ne savait pas trop quoi dire. À cela, imaginez Alejandro qui garde un sourire presque niais, le regard plutôt hésitant de son côté aussi. Allez, parles! Bonte de dios. Finalement, elle l'invitait à entrer, un bon début. Le beau brun acquiesça et s'exécuta.

-Je comprends ta surprise c'est... je m'étonne moi-même.

Il eut un léger rire, tentant de dédramatiser la situation. Alejandro suivit ensuite Aryana dans son salon. Assis, il regardait la pauvre qui s'assoyait, se relevait et ainsi de suite. Elle commença en disant qu'il n'aurait pas pu faire meilleure entrée. Un sourire timide sur les lèvres, Alejandro se passait la main derrière la nuque.

-Les Espagnols ont le sens du drame.

Ce qui l'inclut bien sûr. La belle blonde se plaignait ensuite un peu de ce qu'il lui faisait vivre, la rendant "barge", une expression avec laquelle il n'était pas si familier. Cette fois, il se contenta de sourire, mais la fixait en attente de davantage d'explications. Sur le même ton qu'elle, il rétorquait, à la remarque comme quoi elle ne pouvait pas se débarrasser de lui...

-Je te retourne le compliment.

Rien pour éclairer sa lanterne jusqu'ici et à dire vrai, il commence à passer qu'il va repartir bredouille. Il s'imagine déjà la scène... Hazel ne voulant certainement pas se la jouer bouche-trou, ça se comprend, Aryana qui a "enfin" l'occasion qu'elle attendait pour le rejeter poliment, bref... le mec échec et math quoi. Un peu plus et il s'imaginait prier dans un monastère et faire vœu de silence.

Heureusement, la blonde corrige le tir, enfin, en quelque sorte, mais laissait le beau brun sceptique quand même. Bon, au moins, elle éprouvait encore quelque chose pour lui et à ce moment, son regard s'illuminait. Si elle est assis à côté de lui, alors il lui prend doucement la main, quand elle parle de cette chance à saisir. Si elle est à un autre fauteuil, alors il s'amène quand même et s'agenouille (du drame, il l'a dit!) pour lui prendre la main.

-Je suis prêt à la saisir, si je peux à nouveau être auprès de toi.

Elle était la femme dont il était amoureux, voilà, un point c'est tout et quand Alejandro aime, il n'aime pas à moitié.

Quelle belle entrée! Rien de tel pour me déstabiliser et chambouler cette soirée paisible sur laquelle je m'étais reposée. Il me prend au dépourvu, c'était son but, mais je sentais qu'il avait besoin d'avouer cette chose. Par contre, il ne pouvait pas s'attendre à me voir réagir tout de suite, bien trop choquée par ce que je venais d'entendre, je perds momentanément la parole, ne sachant pas quoi y répondre. Les mots se bousculent dans ma tête, le mieux que je puisse faire pour le moment, c'est l'inviter à entrer. C'est déjà un bon point, je ne venais pas de lui claquer la porte au nez, alors que j'en ai tous les droits. Je l'invite à s'installer dans mon salon, le temps que je réussisse à aligner deux mots, ce qui peut s'avérer être une tâche compliquée. Après l'étonnement, place au malaise, je n'arrive pas à tenir en place, une fois je me lève et l'instant suivant, je repose mes fesses sur mon fauteuil, frottant régulièrement mes mains contre mes cuisses. Cet homme va me rendre barge, vraiment Je te retourne le compliment. J'esquisse un sourire du coin des lèvres. Durant un temps, je ne savais plus sur quel pied danser avec lui, alors que je le pensais détaché, ses sentiments évaporés, sans amour pour moi, le voilà qui venait de débarquer à me disant 'je t'aime'. Attendez... est-ce au moins réel? J'ai l'impression de me retrouver dans un soap. Je me pince discrètement et en grimace par la suite, bel et bien réel. Alejandro, devant moi, à attendre patiemment que je réagisse enfin. Je coupe ce silence bien trop pesant pour exprimer enfin ce que j'ai dans la tête, tout du moins, essayer, parce que j'ai encore du mal à faire des phrases bien claires. Un peu d'humour au passage avant d'avouer que mes sentiments pour lui sont toujours là, bien cachés. Moi qui pensais m'en être débarrassé après la triste nouvelle, les voilà qu'ils refont surface après ce simple je t'aime. Oui, ce sont bien les mots les plus importants que j'ai retenue! Ils sont précieux, pour moi, car j'estime qu'on n'avance pas ces mots à n'importe qui.. quand je les dis, ils sont sincères et exprimes tellement de choses. J'imagine qu'il en est de même pour lui. J'avais entendu dire qu'il en fréquentait une autre, mon cœur s'était resserré à cette annonce, mais pourtant, c'est à ma porte qu'il a frappé pour m'annoncer tout ça. J'ai le droit d'être perdue. Est-ce qu'il a dit ces petits mots à cette autre fille? Bon sang, c'est tout moi ça! Il est là à attendre nerveusement que j'ajoute quelque chose et moi je me pose des questions inutiles sur l'autre fille. C'est parce que je n'ai pas envie qu'il se moque de moi, que je me refasse avoir une deuxième fois, j'avoue avoir peur de cela. Je finis par avouer qu'une deuxième chance est susceptible de frapper à sa porte. N'en faut pas plus pour voir son regard s'illuminer. D'un regard timide, je l'observe, il se dresse pour s'avancer vers moi, il s'agenouille? Oui il vient de se poser à genoux face à moi, je ris doucement en le voyant faire, quelle théâtralité! Je suis prêt à la saisir, si je peux à nouveau être auprès de toi. Mes mains dans les siennes, mon cœur bas rapidement dans ma poitrine. Mon regard dans le sien, je baisse mes yeux sur nos mains, resserrant mes doigts sur les siens Ne la gâche pas s'il te plaît C'est de la folie, je suis folle de ne pas le rejeter un grand coup de pied au derrière, mais je n'arrive pas à faire taire ces foutus sentiments qui s'emballe en moi dès qu'Alejandro est dans les parages, à l'entendre me dévoiler tout ceci, à le sentir prêt à saisir une nouvelle chance, à vouloir réessayer. On ne retouche pas à un ex, quelle décision débile, quand on aime, on ne peut pas toujours aller à l'encontre de ses sentiments et je n'avais pas réussie à me débarrasser de mes sentiments à son égard. Alors, je suis faible. J'ai toujours détestée cette faiblesse dont je pouvais faire preuve avec les sentiments. Tu risquerais de le regretter sinon.. Allez les menaces!! Un sourire au coin des lèvres pour montrer que je rigole... pas tant que ça en vrai... Je croise son regard, lui demandant de ne pas me briser une seconde fois. Je dois avoir un côté sadique pour tenter ainsi le diable.

Alejandro était bien conscient que cette deuxième chance était la dernière, s'il y avait droit. Aryana resserrait ses doigts sur les siens et lançait qu'il ne devait pas la gâcher. Ce n'était pas son intention! Son autre main vint se poser contre la joue de la belle.

-Je n'en ai aucunement l'intention.

Sinon, il serait probablement officiellement avec Hazel maintenant et ce n'était pas le cas, il avait choisi Aryana. Ceci dit, la blonde le mit tout de même en garde, avec raison sans doute, vu ce qu'il a fait dans le passé. De son côté, il restait somme toute assez sérieux.

-Je sais... Je peux t'embrasser maintenant?

Alejandro demandait la permission et ne comptait pas s'exécuter sans la permission de sa "nouvelle amante". Pas si nouvelle que cela à dire vrai, il sait exactement comment Aryana embrasse et comment elle aime se faire embrasser aussi, les avantages de renouer avec une femme pour qui il avait encore des sentiments. À lui de prouver que ses efforts son sincère. Si elle accepte, il vint alors s'exécuter. Avec douceur, tendresse, mais aussi et surtout; espoir.

Ma plus grande crainte dorénavant, c'est de me faire avoir une deuxième fois, le regard dans le sien, je lui dis clairement de ne pas foutre cette chance en l'air et puis j'essaye de lui faire comprendre que je ne veux pas qu'il me fasse à nouveau mal, je doute que ce n'est pas son intention première en venant se présenter à ma porte, mais j'espère qu'il ne foutra pas à nouveau tout en l'air. Je n'en ai aucunement l'intention. C'est ce que je pensais, mais je ne peux que voir pour y croire. De toute façon à ses risques et périls et je n'hésite pas à faire une petite menace au passage histoire qu'il comprenne que c'est la plus grande chose à éviter Je sais... Je peux t'embrasser maintenant? Mon regard dans le sien, je lui souris suite à sa requête. Doucement, je hoche mon visage pour lui donner mon accord et il n'hésite pas une minute de plus pour venir chercher son baiser. Quel plaisir de pouvoir retrouver ses lèvres, c'est électrisant, cette sensation ne m'a jamais quittée à chaque fois que je fus à son contact et c'est aussi plaisant. Un tendre et doux baiser, cela change de ces derniers baisers que nous nous étions échangés. Je passe ma main dans sa nuque, me rapprochant ainsi un peu plus de lui, je voulais profiter un maximum de cet échange, mon cœur quant à lui, n'a pas fini de s'affoler dans ma poitrine, c'est l'effet qu'il m'a toujours fait. Je romps ce baiser en tirant délicatement sa lèvre entre mes dents avant de la relâcher Tu as bien fait de passer, ce soir Ma soirée n'est pas si ennuyeuse que ça finalement, il y avait encore de l'espoir pour nous deux.

Alejandro sait bien que cette seconde chance est aussi sa dernière. Pour autant, il voit aussi cela comme un nouveau départ pour eux et une chance de voir où aurait pu aller leur relation si elle avait pu se poursuivre. Tous ses mois de bonne relation valent bien quelque chose, non? Aryana allait désormais renouer avec le bel Espagnol et ses petites attentions. Il se voyait déjà passer un peu à l'improviste chez elle, à sa course du matin. Ils pourront prendre le petit déj ensemble, voyager à Harvard tous les deux, de temps en temps. Sur le campus, il lui apportera son café à une pause et trouvera encore le moyen de mettre la main sur son horaire ahah! Bonne excuse pour passer la voir aussi. Bien sûr, il y aura les sortis des week-ends, les dîners, les événements plus chics à Boston ou ailleurs, les sorties en boîte. Oui, il avait hâte! Pas qu'il ne faisait pas déjà cela, mais avec une complice de chaque instant, une amoureuse, c'est tellement mieux. Pauvre Aryana, elle sera bien occupée.

Le baiser scellait leur nouvelle relation, en quelque sorte, bien que c'est aussi à partir de maintenant que la "reconquête" d'Aryana commençait, un défi qu'il envisageait de façon plutôt optimiste. À la fin du baiser, la belle blonde ajoutait sa petite touche personnelle, ce qui le fit sourire de manière complice aussi. Ce qu'elle pouvait avoir du mordant parfois!

-Je pense aussi... Pourquoi, tu t'ennuyais?

C'est certain que quand il n'est pas dans le coin, il y a moins d'action, ahah! Après quoi, le beau brun regardait Aryana, comme ça. Il a bien le droit de la trouver belle non?

-Dis, ça te dérange si je reste dormir?

Il n'a pas amené de pyjama ou quoique ce soit, mais bon, c'est un détail non? Il a envie de passer le reste de la nuit avec sa nouvelle flamme et puis le matin aussi. C'est agréable les matins à deux, c'est moins chiant surtout.

Je m'étais demandée si c'était une bonne idée de laisser cette seconde chance, mais ça, c'est parce que j'ai toujours la petite crainte au fond de moi, cependant, je sais que je n'éprouve pas de haine pour lui, au contraire, mes sentiments sont toujours là, bien présent et je ne pouvais pas en faire abstraction. Même avant qu'il ne vienne frapper à ma porte, j'avais songé à cette idée de le retrouver, même si je pensais cela impossible étant donné qu'il ne m'aimait pas, enfin je pensais que c'était le cas, mais je faisais fausse route. C'est dur d'arriver à le suivre parfois aussi! Sa faute! Il va voir ailleurs et là il frappe à ma porte en avouant m'aimer. C'est un rêve, parce que c'est le genre de chose que je souhaitais voir arriver et ce soir, il est là. Nos lèvres se retrouvent et j'apprécie jusqu'au bout ce baiser, si je m'écoutais, je passerais ma soirée à venir dévorer ses belles lèvres charnues, mais je me contente d'un seul baiser avouant ensuite qu'il avait bien fait de passer ce soir Je pense aussi... Pourquoi, tu t'ennuyais? J'observe les quelques livres avant de replonger mon regard dans le sien avec un petit sourire Oui... puis j'ai eu la chance de te voir accourir vers moi Petite taquinerie au passage avant de le sentir me fixer. J'ai un truc sur le visage ou... Dis, ça te dérange si je reste dormir? Mon sourire s'agrandit, il veut rester pour la nuit, je secoue négativement du visage pour l'embêter, puis j'ajoute finalement Voyez-vous ça! Tu ne peux déjà pas te passer de moi! Toujours en train de le taquiner, je me rapproche un peu plus de lui Tu peux, j'aime avoir de la compagnie Murmurai-je en revenant mordiller sa lèvre.

Aryana jeta un coup d’œil vers ses livres après sa question. À la voir, la pauvre semblait presque fatigué de les avoir prêt d'elle. Espérons qu'il sache se rendre plus intéressant. Quand elle dit qu'elle avait de la chance qu'il soit passé, un sourire illumina son visage. Comme pour la remercier, Alejandro déposait un bisou sur la joue de sa nouvelle flamme, avant que leurs nez ne s'effleurent brièvement.

Après quoi, le beau brun demandait à dormir chez elle. Il se faisait tard mine de rien et puis tant qu'à être ici... cette histoire de choix et tout l'avait épuisé en prime. Bon, peut-être pas tant que cela, mais c'était quand même beaucoup d'émotions. Au début, la blonde fait mine que non et Alejandro préparait déjà sa petite moue pour la convaincre, mais finalement, elle corrige vite le tir, comme il espérait.

-C'est vrai, je suis fou de toi. Assez fou pour débarquer chez toi sans prévenir, à l'orée de minuit et te lancer que je t'aime.

Bonne remarque, non? Quand à son tour, Ary' disait avoir de la compagnie, c'était son tour de s'amuser un brin.

-N'importe quelle compagnie?

Ou plus spécifiquement la sienne? Comme elle revenait lui mordiller la lèvre, encore, il eut un léger rire.

-C'est une nouvelle manie?

Non pas que cela lui déplaise et ça confirme ce qu'il dit depuis toujours, Aryana Kane a du mordant, ahah! Puis, le beau brun se levait et s'étirait. Ils étaient jeudi soir et demain, elle avait sans doute des cours, comme lui.

-On peut aller se coucher tout de suite tu sais. Je ne voudrais pas te faire veiller trop tard avec mes histoires. On pourra toujours papoter au lit.

Un vrai vieux couple!

Il n'y a pas photo, entre les livres de révisions et Alejandro, le choix est rapidement fait, je préfère mille fois plus me concentrer sur le bel espagnol et délaisser les révisions pour ce soir, mon cerveau ne peut plus encaisser plus d'informations ce soir, mon cerveau est au bout de sa vie. Alejandro demande la permission de rester, tiens tiens, il ne peut déjà plus se passer de moi? C'est vrai, je suis fou de toi. Assez fou pour débarquer chez toi sans prévenir, à l'orée de minuit et te lancer que je t'aime. Sa réponse me ravie, mon sourire s'élargit et je le regarde dans les yeux sans plus pouvoir m'arrêter de sourire. Je me rapproche de lui, mon visage proche du sien Tu peux me le redire une dernière fois? Qu'il est fou de moi, ça me fait plaisir de l'entendre et cela me permet aussi au passage d'effacer ces mauvaises pensées au placard. La fatigue me rend sûrement d'autant plus niaise ce soir. J'avoue que sa compagnie n'est pas de refus ce soir, c'est mieux un peu de compagnie que d'être seule trop longtemps N'importe quelle compagnie? Je le regarde dans les yeux, le sourire amusé, je ris même doucement Dernièrement, j'ai bien apprécié la tienne Rien qu'en repensant à cette fois où il était venu peindre une pièce de mon appartement, cela avait été une bonne journée mine de rien. Je viens lui mordiller la lèvre C'est une nouvelle manie? C'est un petit coup de langue que je viens donner contre ses lèvres cette fois-ci, comme pour soigner ma petite morsure Tu n'aimes pas? J'aime bien mordiller ces lèvres charnues qui font toujours autant envie. Il se fait tard, je sens bien la fatigue s'emparer de mon corps, être plongée dans mes livres, toute la soirée, ne m'a pas aidée On peut aller se coucher tout de suite tu sais. Je ne voudrais pas te faire veiller trop tard avec mes histoires. On pourra toujours papoter au lit. Je me lève de mon fauteuil On papotera un peu, tu as peut-être des choses à me dire Je vérifie d'aller fermer la porte d'entrée à clé avant de me tourner vers Alejandro Tu viens me tenir chaud au lit? Demandais-je tout en me dirigeant vers ma chambre.